Un requin qui fut découvert qu’en 1976 et qui depuis qu’une centaine de spécimens à pu être observé. Si le mot requin peut en faire frémir certaines personnes, celui-là, malgré sa grande gueule, ne se nourrit que de plancton, crevettes et petits poissons, il n’est pas un carnivore assoiffé de sang
Nuage
Un requin megamouth a été observé au large de l’Indonésie
Un requin megamouth, un squale particulièrement rare a été observé au large de l’île de Komodo.
JEFFREY ROTMAN / BIOSPHOTO / AFP
Par Lison Gevers
« L’habit ne fait pas le moine« . Cette expression prend tout son sens à la vue d’un requin megamouth, aussi appelé « requin grande-gueule », un squale particulièrement impressionnant mais pourtant totalement inoffensif…
Bouche immense, carrure impressionnante, le requinmegamouth (megachasma pelagios) peut effrayer. Pourtant, cet animal au « corps doux et flaque » n’est pas réputé pour être un bon nageur et se nourrit essentiellement de plancton. Espèce rare de requin, il est difficile à classer et est l’unique membre de la famille Megachasmidae.
De rares images du requin megamouth
Pour la première fois, un requin megamouth a été filmé par une plongeuse aux larges de l’île de Komodo, le long des côtes indonésiennes. Une rencontre complètement hasardeuse qui a tout de même permis de fournir des images assez rares de l’animal. Depuis leur découverte en 1976, seulement une centaine de spécimens ont pu être observés. La vidéo permet d’apercevoir le requin, nageant paisiblement, à peine dérangé par le plongeur.
Depuis sa découverte tardive, seulement 102 spécimens sont recensés d’après l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Sa grande bouche munie de nombreuses petites dents lui sert notamment à capturer le plancton, les crevettes et les méduses, raison pour laquelle il la laisse grande ouverte lorsqu’il nage.
« C’est un requin planctophage comme le requin-baleine et le requin-pèlerin, mais c’est un « gourmet » qui apprécie les Euphausiacées (petites crevettes pélagiques) qu’il « écope » comme le fait le pélican dans les bancs de petits poissons ! », explique Bernard Seret, consultant en ichtyologie marine à Igny.
Ce qui en fait une bien faible menace pour l’homme. Sa tête énorme, équivaut à la moitié de la taille de son corps. Il peut atteindre 7,10 mètres le plus petit spécimen capturé mesurait 1,77 mètres, précise Bernard Seret. Son poids avoisine les 750 kilos.
La plupart des spécimens ont été localisé dans l’océan Pacifique dans des régions telles que Taiwan, le Japon, les Philippines et l’Indonésie où ils se déplacent en eaux peu profondes, proches de la surface de l’eau et alternent avec les profondeurs de l’océan, à la recherche de nourriture. Il n’existe pas réellement de règlementation pour cette espèce, l’UCIN le classe d’ailleurs en « préoccupation mineure » mais les recherches restent à approfondir pour mieux comprendre ce requin.
« Si son anatomie a été bien étudiée, sa biologie est encore largement inconnue », dit Bernard Seret. « Les populations sont très petites et donc cette espèce devrait être assez vulnérable, notamment indirectement victimes des engins de pêche (comme le sont les requins baleines) du fait de leur grande taille et de leur faible activité », conclue Johann Mourrier, un spécialiste des requins à Perpignan.
La pêche doit donc être surveillée pour ne pas qu’elle devienne une menace pour ce squale si rare.
Tout de même faut savoir distinguer les requins carnivores des requins inoffensifs…
Il faut le savoir, moi je vois ça, pas question d’aller faire trempette.