Surprenant ! Faut croire que les mots sont importants même dans l’alimentation chez les jeunes. Faudrait que j’essaie cela avec mes petites filles
Nuage
A la cantine, changer le nom des plats pousse les jeunes à manger des légumes
Intituler un plat « betteraves dynamitées » au lieu de « betteraves » incite plus fortement les étudiants à s’en servir.
© VALINCO/SIPA
Lise Loumé
Spécialiste santé au pôle digital de Sciences et Avenir
Donner un nom attractif aux plats à base de légumes incite les étudiants à en consommer davantage, met en évidence une étude. Sans même toucher à la recette…
Mais pourquoi n’y avait-on pas pensé avant ? Pour inciter les étudiants à choisir davantage de carottes, haricots, betteraves aux RU – les restaurants universitaires où ils se rendent chaque midi -, il suffirait tout simplement de donner aux plats des appellations « qui font envie », met en évidence une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Stanford et publiée dans JAMA Internal Medicine. Selon ses travaux – certes réalisés aux États-Unis et qui mériteraient d’être reproduites en France pour vérifier leur universalité – -, cette technique a permis d’augmenter de 25 % la proportion de légumes dans les assiettes des étudiants. En ne modifiant en rien la recette…
Les mentions « sans sucres ajoutés », « sources en vitamines » n’ont pas la côte
Les scientifiques ont réalisé leur expérience lors du premier trimestre universitaire de 2016. Chaque jour, ils ont alterné les intitulés des plats : pouvait être affiché le seul nom du produit (carottes, haricots), ou ce dernier pouvait être accompagné d’une mention santé restrictive (sans sucres ajoutés, light…), ou positive (riche en antioxydant, source de vitamine C…), ou encore, les étudiants pouvaient lire un intitulé considéré comme « attractif », voire surprenant (« betteraves dynamitées », « haricots crépitants », « torsades de carottes glacées au citron », « quartier de courge musquée, mêlée d’ail et gingembre »…). Parmi les 27.933 passages enregistrés au self lors de ce premier trimestre, des plats à base de légumes ont atterri dans 8.279 assiettes (ce qui illustre un certain rejet de ces aliments par les étudiants…).
Verdict de l’étude : quand les légumes portent une appellation attractive, ils sont choisis plus fréquemment (25 % plus souvent en moyenne) que lorsqu’ils sont nommés le plus simplement. Et les mentions relatives à la santé n’ont pas la côté auprès des étudiants, surtout celles restrictives ! En effet, les plats aux mentions « riche en antioxydant » ou « source de vitamine C » finissent moins souvent dans les assiettes les appellations attractives (-35%), et c’est pire quand il est écrit « sans sucre ajouté » ou « light » sur l’étiquette (-41%).
Certes, ces résultats montrent que les étudiants sont plus enclins à choisir des légumes quand leur intitulé est attractif… mais prennent-ils des proportions pus généreuses ? Oui, selon les chercheurs, qui soulignent que 23 % de légumes supplémentaires atterrissent dans les assiettes des étudiants par rapport à d’habitude. Et ces derniers finissent-ils leur assiette ? Malheureusement, cette étude ne le démontre pas, les chercheurs n’ayant pu contrôler les poubelles en détail. Mais ces derniers soulignent qu’en règle générale, les individus consomment 92% du contenu de leur assiette dans les selfs-services. Encore faut-il le prouver pour les étudiants dans les RU.
C’est impressionnant ce que les mots peuvent faire… et merveilleux si les enfants mangent mieux, c’est si important! Bise, bon mercredi tout en douceur!
comme dans les restau, une fois j’ai eu, viandes aux larmes de biches, et les biches étaient du riz !!!!
Très poétique pour du riz
???? C’est tout de même étrange ….Après quelques temps , les » consommateurs » vont bien prendre conscience que quelle qu’en soit l’appellation , un steak frites ( par exemple ) est bien un » morceau de bœuf avec des pommes de terres frites » lol ?
non ce n’est pas très accrocheur 😉
Comme le dit Julie les restaurants l’ont déjà bien compris depuis longtemps.