Dinosaures : le mystère de « bébé Louie » enfin percé


Il y a 25 ans en Chine, des paléontologues ont trouvé des oeufs. Ils ont cru que c’était un nid de tyrannosaures. Cependant, il s’agirait probablement d’une nouvelle espèce de dinosaure à plume qui aurait existé il y a 90 millions d’années. Cet animal était loin d’être petit, car il mesurait 8 mètres et pesant entre 2 et 3 tonnes.
Nuage

 

Dinosaures : le mystère de « bébé Louie » enfin percé

 

Une reproduction du Beibeilong Sinensis, une nouvelle espèce de dinosaure identifiée

Ce dinosaure à plumes est le plus gros dinosaure connu qui couvait ses oeufs.    Photo : Zhao Chuang

Près de 25 ans après la découverte d’œufs fossilisés en Chine, des paléontologues pensent avoir résolu le mystère de leur origine et identifié une nouvelle espèce de dinosaure.

Un texte de Tiphanie Roquette

L’animal appelé Beibeilong sinensis, ce qui signifie « petit dragon de Chine », vivait il y a 90 millions d’années pendant la période du crétacé. Doté d’ailes et de plumes, il ressemblait à une autruche géante haute de 8 mètres et pesant entre 2 et 3 tonnes.

Son nid de la taille d’une énorme roue de camion contenait de 30 à 40 œufs, chacun comparable à un nouveau-né humain. Ce dinosaure est le plus gros spécimen ayant couvé, selon l’équipe de paléontologues qui a fait la découverte.

« Imaginez le spectacle de voir cet énorme animal perché sur son nid d’œufs », s’émerveille Darla Zelenitsky, paléontologue à l’Université de Calgary et coauteure de la découverte.

Le fossile de bébé Louie, un embryon de dinosaure découvert dans les années 1990.

Le fossile de bébé Louie, un embryon de dinosaure découvert dans les années 1990.   Photo : Université de l’Alberta

25 ans de mystère autour de « bébé Louie »

Ce sont ces œufs qui ont permis de découvrir la nouvelle espèce. Au début des années 1990, des dizaines de fossiles d’œufs de dinosaure ont été trouvés dans la province de Henan, en Chine. Parmi les oeufs, un fossile d’embryon extrêmement bien préservé, qui n’était plus dans sa coquille, et qui a été surnommé bébé Louie.

«II faut des conditions parfaites. S’il y a un tout petit peu d’acidité dans le sol, les œufs se dissolvent. Ajoutez à cela le fait que les œufs sont des repas délicieux pour les charognards et cela devient extrêmement rare de trouver des œufs et des embryons », explique Philip Currie, paléontologue à l’Université de l’Alberta.

L’identité du dinosaure ayant pondu ces œufs déroutait cependant les experts.

« Nous pensions qu’il s’agissait d’œufs de tyrannosaure au départ. C’était la seule explication possible. Mais l’embryon a mis à plat cette théorie », raconte M. Currie, qui est aussi coauteur de la recherche.

L’étude de ces fossiles a toutefois été retardée, car ils ont été exportés aux États-Unis peu de temps après leur découverte. La légalité de cette exportation a été mise en question, ce qui rendait difficile toute étude scientifique.

Bébé Louie a été exposé pendant 12 ans au Musée des enfants d’Indianapolis. Un accord avec la Chine a permis son rapatriement dans sa province d’origine, au Musée géologique de Henan, en 2013, et la reprise des recherches.

Même si peu de squelettes de ce type de dinosaures existent ou ont été identifiés, les paléontologues croient que les oviraptoridés, ces dinosaures à plumes, étaient assez répandus pendant le crétacé.

L’étude de l’équipe de 13 chercheurs canadiens, américains, chinois et européens a été publiée dans la revue scientifique Nature Communications.

http://ici.radio-canada.ca

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