Le poisson qui shoote ses prédateurs .


Un poisson qui sait se défendre. Avec ces crocs, il injecte son venin qui comprends 3 toxines, étrangement quand il mord, il n’y a pas de douleur, cependant, c’est assez pour fuir devant son prédateur qui est incapable de continuer sa chasse
Nuage

 

Le poisson qui shoote ses prédateurs

 

poisson venimeux

Meiacanthus nigrolineatus nageant dans les eaux de la mer Rouge.

RICHARD SMITH/OCEANREALMIMAGES

Quand il est attaqué, ce petit poisson injecte un venin qui désoriente et affaiblit ses prédateurs.

CROCS. Les blennies sont une famille de poissons benthiques répartis dans toutes les mers. Ils sont généralement de petite taille (environ 5 cm), très colorés et parfois striés. Certaines espèces sont appréciées des aquariophiles et d’autres se caractérisent par la présence au niveau de la mâchoire inférieure de deux canines surdimensionnées, qui forment de véritables crocs. Ces poissons là, comme le Meiacanthus nigrolineatus qui vit en mer rouge se servent de leurs deux dents pour injecter du venin et ainsi se défendre face aux prédateurs (essentiellement des mérous).

Les crocs d’un Meiacanthus grammistes. Crédit : Anthony Romilio.

Trois toxines pour s’échapper

Mais contrairement à la plupart des autres poissons venimeux (plus de 2000 espèces le sont et la plupart via des épines dorsales), la morsure du Meiacanthus est indolore affirment dans la revue Current Biology des chercheurs australiens de l’université du Queensland. Ils ont réussi à prélever le venin en faisant mordre des cotons-tiges aux poissons puis l’ont injecté à des souris. Ces dernières n’ont pas manifesté de signes de douleur :

« Que le venin des blennies à crocs soit indolore chez les souris a été une grande surprise. La plupart des poissons venimeux provoquent chez les mammifères des douleurs violentes et immédiates » explique Bryan Fry, un des auteurs de la publication.

L’analyse du venin a révélé la présence de trois toxines différentes. Aucune des trois n’est retrouvée chez d’autres familles de poisson. Il s’agit d’un neuropeptide similaire à celui de certains escargots venimeux, d’une enzyme retrouvée dans le venin des scorpions et des serpents et d’un composé proche des substances opiacés utilisés pour soulager la douleur comme le fentanyl ou l’oxycodone. Les chercheurs supposent que lorsqu’il est attaqué, le Meiacanthus se défend en mordant son agresseur et injectant son venin qui provoque une chute de tension et laisse le prédateur dans un état d’hébétude, incapable de poursuivre sa proie qui peut alors aisément s’échapper. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

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