Parole d’enfant ► Ils sont des adultes


Cette conversation s’est faite en début février et aujourd’hui, nous avons réunis toute la famille et conjoint, conjointes, ainsi que mes 6 petits-enfants pour faire un shower pour mon plus jeune fils et sa femme pour la venue de leur 1 er bébé qui est prévu le 1 avril. Ce sera une petite fille qui s’appellera Kurumi que l’on prononce Kouloumi un nom japonais, vue les origines de la nouvelle maman. À noter que le R se prononce L au Japon
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 Ils sont des adultes

 

Grand-maman raconte


 

Je dis à Mlle

– Quand on verra Pisey et Pier-Luc, il restera 4 semaines avant la venue du bébé
Mais comment ils feront, ils n’ont pas d’auto
Oncle Alex reste loin si ça urge

– Arrête de t’énerver, ils sont des adultes, ils sont capables de se débrouiller tout seul


C’est se faire remettre à sa place par une petite fille de 5 ans

Ana-Jézabelle, 5 ans/ 15 Fevrier 2017

Le Saviez-Vous ► La nébuleuse la plus puante de l’univers?


L’espace a-t-il une odeur, il semble que oui ! Mais la nébuleuse la plus puante sans les oeufs pourri
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La nébuleuse la plus puante de l’univers?

La

La nébuleuse de Calebasse.Photo ESA/Hubble & NASA

Connaissez-vous la nébuleuse de Calebasse?

Ce cliché pris par le télescope spatial Hubble et partagé en ligne dimanche par la NASA nous la montre sous son meilleur jour.

La nébuleuse de Calebasse est aussi connue sous le nom de la nébuleuse de l’œuf pourri, car elle est constituée en grande partie de soufre, une substance fortement nauséabonde.

Heureusement pour les nez sensibles, elle est située à 4200 années-lumière de la Terre, plus précisément dans la constellation de la Poupe.

L’ancienne étoile a entamé un processus qui la verra transformée, dans environ 1000 ans, en nébuleuse planétaire.

Sur la photo, on peut la voir éjecter du gaz (en jaune) à une vitesse approchant 1,5 million de km/h.

http://fr.canoe.ca

Survie des plantes : deux digestions valent mieux qu’une!


Diploendozoochorie est un grand mot, mais il est une arme de défense des plantes pour réussir à subsister aux changements climatiques grâce aux animaux. Le principe me parait tout à fait logique et tout sans l’aide de l’être humain
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Survie des plantes : deux digestions valent mieux qu’une!

 

Un renard roux s'apprête à chasser une Pie d'Amérique.

Un renard roux s’apprête à chasser une Pie d’Amérique. Photo : iStock

La double digestion favoriserait la dispersion des plantes. Le phénomène peu documenté de la a été mis en lumière par des chercheurs de l’Université de l’Alberta dans une nouvelle étude.

Un texte de Camille Martel

Un oiseau mange une graine au sol. Il se retourne, un renard lui saute dessus et l’avale tout rond. Pour l’oeil inexpérimenté, c’est un prédateur qui s’attaque à sa proie, mais pour la biologiste Anni Hamalainen, c’est peut-être l’arme de défense du règne végétal face aux changements climatiques.

« C’est potentiellement un processus naturel très important », indique Anni Hamalainen, auteur principal de l’étude.

Digérer deux fois avant de germer

Ce processus, c’est la diploendozoochorie : une graine qui voyage dans plusieurs estomacs avant d’arriver à sa destination finale. Un phénomène étudié pour la première fois par Charles Darwin en 1859.

Depuis, les chercheurs l’ont presque oublié, croyant que c’était un phénomène anecdotique.

Notre étude démontre que c’est beaucoup plus important que ce qu’on croyait. Anni Hamalainen, biologiste, Université de l’Alberta

Anni Hamalainen et ses collègues ont parcouru toute la littérature scientifique sur le sujet, une première dans leur domaine. Ainsi, ils ont pu démontrer que la diploendozoochorie était beaucoup plus répandue que ce que les chercheurs croyaient.

Ils ont aussi constaté que cette double digestion pourrait avoir des impacts importants sur l’environnement et la survie des espèces.

Prendre la voie rapide

La biologiste de l’Université de l’Alberta croit que le phénomène pourrait aider les plantes menacées par le réchauffement climatique :

« sans ces animaux, les plantes ne pourraient pas changer de territoire aussi rapidement. »

Les plantes pourraient ainsi échapper à des conditions climatiques défavorables en faisant voyager leurs graines à bord des animaux qui parcourent de longues distances. Notamment, celles qui se trouvent dans les régions nordiques, comme la toundra arctique.

Des plantes de la toundra arctique.

Des plantes de la toundra arctique. Photo : iStock

La biologiste ajoute que plusieurs animaux repoussent leur habitat vers le nord, entraînant plusieurs espèces de plantes avec eux. Aussi, plus les prédateurs sont de grande taille, plus ils voyageront loin.

Les renards, par exemple, parcourent de plus longues distances que les rongeurs. Anni Hamalainen, biologiste, Université de l’Alberta

L’étude, publiée jeudi dans la revue Ecosphere, est un premier pas dans ce domaine d’étude méconnu, indique Anni Hamalainen. Elle espère que la publication encouragera d’autres chercheurs à vouloir en savoir plus sur le sujet.

http://ici.radio-canada.ca

Mille études de la NASA


La NASA a fait de grands progrès dans ses recherches et continu a explorer de plus en plus loin tout en s’intéressant à la vie, la santé des astronautes et les similarités sur terre qu’ils pourraient trouver dans l’espace
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Mille études de la NASA

 

Il y a 3,4 milliards d'années, deux mégatsunamis,... (Photo : ESA / DLR / FU Berlin)

Il y a 3,4 milliards d’années, deux mégatsunamis, avec des vagues allant jusqu’à 120 m de hauteur, ont déferlé sur les plaines du nord de Mars après que deux météorites sont tombés dans un océan ou aient fait fondre une calotte glaciaire.

MATHIEU PERREAULT
La Presse

À la fin janvier, la NASA a rendu publiques et gratuites près de 1000 études scientifiques publiées depuis plus d’un demi-siècle par ses chercheurs. Auparavant, ces études étaient souvent payantes. Voici un aperçu des résultats les plus marquants.

Mémoire sur papier

De la mémoire informatique pliable. Tel est l’exploit qu’ont réussi des chercheurs coréens, avec du financement de la NASA. L’avantage de cette technologie est qu’elle pourrait être fabriquée au besoin sur une mission spatiale à long terme, à bas coût, notamment pour des capteurs installés sur les vêtements des astronautes.

Source : Nature

Le coeur des vétérans d’Apollo

La moitié des astronautes qui ont été sur la Lune sont morts du coeur, une proportion quatre à cinq fois plus élevée que chez les autres astronautes, ont calculé des chercheurs de la NASA. Une partie du problème est liée à l’apesanteur, qui affecte la circulation sanguine, notamment dans la veine jugulaire, ont observé d’autres chercheurs lors de vols paraboliques simulant l’absence de gravité. D’autres chercheurs ont étudié les effets néfastes des radiations solaires, plus intenses loin de la Terre, sur les mitochondries, les usines énergétiques des cellules humaines. Ces radiations ont aussi un effet sur les os que pourrait contrer l’alimentation, notamment des prunes séchées. Une autre étude a noté que 20 % des astronautes ayant séjourné sur la Station spatiale internationale ont eu des hypersensibilités cutanées ou respiratoires.

Tsunamis sur Mars

Il y a 3,4 milliards d’années, deux mégatsunamis, avec des vagues allant jusqu’à 120 m de hauteur, ont déferlé sur les plaines du nord de Mars après que deux météorites sont tombés dans un océan ou aient fait fondre une calotte glaciaire. L’équipe internationale de chercheurs qui a publié ces résultats l’an dernier, à partir de données de la sonde Mars Odyssey, a calculé que les deux tsunamis, survenus à quelques millions d’années d’intervalle, ont déferlé jusqu’à 500 km à l’intérieur des terres. Ces tsunamis étaient présumés, mais leurs itinéraires n’avaient jamais été élucidés.

Saturne dès 1961

L’une des premières publications des spécialistes de la NASA examinait la possibilité d’utiliser des panneaux solaires pour alimenter en énergie les missions à longue distance dans le système solaire. L’étude notait que Pioneer V, une sonde ayant exploré l’espace entre la Terre et Vénus, ne disposait que de 30 watts. L’estimation des besoins d’une sonde vers Saturne était de 1000 watts et pour Mars, de 500 watts. Le calcul n’était pas loin de la réalité : les sondes en orbite actuellement autour de Mars bénéficient de 1000 watts.

Sources : NASA, PNAS

La vie sur Titan…

Titan, une lune de Saturne, est le seul corps céleste de notre système solaire qui a des océans liquides à sa surface, notaient l’an dernier des chercheurs de la NASA dans une étude. Il s’agit d’hydrocarbures et non d’eau, mais comme il est beaucoup plus facile de les examiner que les océans souterrains d’autres endroits qui pourraient abriter la vie, comme la lune Europe de Jupiter, il pourrait valoir la peine d’y envoyer une sonde. D’autres chercheurs de la NASA ont d’ailleurs proposé que les brouillards de Titan, aussi la seule lune du système solaire à avoir une atmosphère, pourraient être similaires à l’atmosphère des débuts de la Terre. Les étudier pourrait donc nous éclairer sur les conditions existant au début de la vie terrestre.

… et les limites de la vie

La NASA finance beaucoup de recherches sur les régions de la Terre qui sont les moins propices à la vie. Des chercheurs ont ainsi découvert l’un des seuls endroits où il n’y a aucune activité microbienne, dans les vallées arides de McMurdo en Antarctique, où la température moyenne est de -23 et le mercure ne dépasse jamais zéro. Les microbes de cette région se réveillent quand on les réchauffe en laboratoire, mais il y en avait 10 000 à 100 000 fois moins que dans le pergélisol contenant de l’eau glacée. À l’opposé, d’autres chercheurs ont trouvé une abondance de microbes à 1,6 km sous les fonds océaniques, au beau milieu de l’Atlantique, lors d’un forage à 4,5 km sous la surface de l’océan. La division de l’exobiologie de la NASA s’intéresse quant à elle aux différents bouillons de culture qu’il faudra concocter pour examiner en laboratoire des microbes extraterrestres qui ne se nourriront peut-être pas des mêmes éléments que ceux de la Terre.

http://www.lapresse.ca/

Les chiens d’avalanche, ces sauveteurs pas comme les autres


Les chiens sont plus que des animaux de compagnie, certaines races sont des aides précieuses en cas d’extrême urgence. Les victimes des avalanches sont un bon exemple de l’aide précieuse des chiens sont indispensables
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Les chiens d’avalanche, ces sauveteurs pas comme les autres

 

La montagne est aussi belle que dangereuse, surtout lorsque l’hiver vient, et avec lui les risques d’avalanches de neige. Heureusement, les chiens d’avalanche permettent chaque année de retrouver des personnes portées disparues.

Les chiens, bien plus rapides et efficaces que les hommes

Plus rapides, et donc plus efficaces que les hommes, les chiens sont irremplaçables dans des situations d’extrême urgence telles que la recherche de personnes ensevelies sous la neige.

En quelques minutes seulement, ils couvrent des zones qui demanderaient des heures de travail aux pisteurs.

La survie des victimes d’avalanche est une question de minutes. La rapidité est donc primordiale pour espérer les sauver.

En France, on distingue deux types d’équipes de recherches cynophiles en montagne : celle de l’Armée et de la Gendarmerie, et celle des C.R.S et des stations de ski.

Quelles races de chiens sont adaptées à la vie en haute-montagne ?

Si le Saint-Bernard est bien souvent le premier auquel on pense lorsque l’on évoque les chiens sauveteurs, cette race n’est pas adaptée à la vie en montagne en hiver. Trop lourd, il manque d’efficacité, et la neige se colle à ses longs poils.

Ce sont essentiellement des Bergers Allemands et des Bergers Belges qui sont mobilisés. Ces chiens s’adaptent vite aux conditions de la haute-montagne.

Leur pelage change et les protège plus efficacement du froid. Leurs coussinets se transforment aussi. Ils durcissent afin de mieux supporter la neige et le sel qui ont tendance à irriter les pattes des chiens.

D’autres races, telles que le Boxer, le Golden Retriever ou le Labrador sont aussi parfois formées au sauvetage de victimes d’avalanche.

La formation

Les chiens sauveteurs doivent naturellement être formés avant de participer à des sauvetages en montagne. Ils commencent cette formation à l’âge de 1 à 4 ans, et  il faut compter à peu près 1 an et demi d’entraînement pour qu’un chien soit prêt et mobilisé sur des missions.

Ils apprennent alors à reconnaitre une odeur particulière du corps humain, qui remonte à la surface du manteau neigeux. Grâce à leur incomparable flair, les chiens peuvent repérer cette odeur, même lorsque les victimes sont ensevelies sous une couche de neige atteignant plusieurs mètres.

Les chiens ne connaissent pas la notion de travail, et leur formation est  avant tout un jeu pour eux. L’entraînement s’articule autour de différents exercices, certains visant à développer leur rapidité de découverte, et d’autres à leur apprendre la persévérance.

Une confiance sans faille entre le chien et son maître

Si la formation des chiens est bien sûr indispensable, la relation qu’ils entretiennent avec leur maître est elle aussi primordiale.

Une complicité et une confiance sans faille doivent naître entre l’animal et l’homme.

Un chien sauveteur reste ainsi généralement auprès du même maître tout au long de sa carrière, et très souvent toute sa vie. La relation liée est en effet si forte qu’il est inenvisageable de séparer les deux compagnons de travail.

https://wamiz.com/

On sait d’où vient le syndrome de fatigue chronique


Il semblerait qu’on comprendrait mieux le syndrome de la fatigue chronique. Si les recherches s’avèrent positives, de meilleurs traitements pourraient voir le jour. On ne pourra peut-être pas guérir, mais au moins une meilleure qualité de vie
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On sait d’où vient le syndrome de fatigue chronique

On sait d’où vient le syndrome de fatigue chronique

Le 23 février 2017.

Une équipe de chercheurs australiens est parvenue à comprendre d’où venait le syndrome de fatigue chronique, appelé aussi encéphalomyélite myalgique. Il serait provoqué par une déficience au niveau du système immunitaire. 

Comment expliquer le syndrome de fatigue chronique ?

Il a fallu attendre 1992 pour que l’Organisation mondiale de la Santé reconnaisse officiellement le syndrome de fatigue chronique comme une maladie. Mais ce syndrome est encore bien mal connu par la communauté scientifique. Comme son nom l’indique, il se manifeste par une fatigue persistante et inexpliquée. Mais aucun consensus n’a encore été établi sur les causes de cette maladie.

De nombreux chercheurs considèrent que ce syndrome est déclenché par une infection virale ou bactérienne. Cette infection pourrait entraîner par la suite un dysfonctionnement du système immunitaire dans les cellules. C’est sur cette piste qu’ont travaillé des chercheurs australiens, comme le montre une étude publiée dans la revue Clinical Experimental Immunology. Selon ces travaux, c’est un récepteur cellulaire défectueux qui provoquerait les changements du système immunitaire.

Mettre au point un traitement plus adapté

Le dysfonctionnement de ce récepteur cellulaire affecte le cerveau, la moelle épinière ou encore le pancréas. C’est pourquoi cette maladie est si dévastatrice. Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent pouvoir mettre au point des traitements plus appropriés que ceux qui existent actuellement. Ces derniers sont soupçonnés faire plus de mal que de bien.

De nouvelles recherches seront nécessaires pour comprendre quel rôle joue exactement ce récepteur dans notre organisme, mais déjà, le champ d’étude sur ce syndrome a été réduit, ce qui va permettre aux chercheurs d’aller plus vite encore. Les auteurs de l’étude ne savent pas encore s’ils pourront soigner cette maladie, mais ils souhaitent pouvoir mieux l’accompagner et permettre aux patients de vivre normalement.

Marine Rondot

http://www.passeportsante.net/

Smartphone en panne : la faute aux rayons cosmiques ?


Un Smartphone bug, un écran d’ordinateur vire au bleu, c’est des compagnies, du système d’exploitation, de notre fournisseur d’internet ? Pas nécessairement, mais par des particules venant de l’espace
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Smartphone en panne : la faute aux rayons cosmiques ?

 

Par Nathalie Mayer, Futura

 

Un smartphone qui plante. Un écran d’ordinateur qui vire au bleu. C’est très agaçant. Mais le fabricant n’est pas toujours à blâmer. C’est en tout cas ce que suggère une étude consacrée aux effets des rayons cosmiques sur nos appareils électroniques. Elle conclut que la miniaturisation et surtout, la multiplication des transistors nécessaires à leur bon fonctionnement, les rendent plus vulnérables aux particules subatomiques venues de l’espace.

Lorsqu’un bug survient, ce n’est jamais le bon moment. Le reboot ou le reset prennent alors toujours un temps que nous n’avions pas. Sans parler des données éventuellement perdues durant l’opération. Il est alors tellement facile d’accuser le fabricant, qu’il s’agisse de Microsoft, d’Apple ou de Samsung. Mais, selon une étude menée par des spécialistes américains des effets des radiations sur les systèmes électroniques de l’université de Vanderbilt, un certain nombre de ces défaillances intempestives pourraient en réalité résulter d’impact de particules électriquement chargées générées par des rayons cosmiques.

Rappelons que la Terre est constamment bombardée de particules en provenance de l’espace. Des rayons dits cosmiques aux origines et aux énergies très diverses. Lorsqu’ils frappent l’atmosphère terrestre, ils génèrent une cascade de particules secondaires : neutronsénergétiques, muons, pions ou encore particules alpha. Chaque seconde, ces particules subatomiques sont des millions à frapper notre corps. Heureusement sans conséquence fâcheuse pour notre santé, dans l’état actuel des connaissances.

En revanche, nos smartphones, et plus généralement tous les appareils électroniques que nous utilisons quotidiennement, semblent plus sensibles à ces bombardements. Car certaines de ces particules subatomiques transportent suffisamment d’énergie pour interférer avec le fonctionnement de leurs circuits microélectroniques. En modifiant, par exemple, les bits individuels de données stockés dans les mémoires. On parle alors de basculement intempestif non récurrent (single-event upset, ou SEU, en anglais).

Sur ce graphique, la tendance générale des taux d’échec (failure rates) dus à des SEU en fonction des générations de transistors (28 nm, 20 nm et 16 nm), en rouge, à celle du circuit (en bleu) et à celle du système électronique (en noir). © Bharat Bhuva, Vanderbilt University

Sur ce graphique, la tendance générale des taux d’échec (failure rates) dus à des SEU en fonction des générations de transistors (28 nm, 20 nm et 16 nm), en rouge, à celle du circuit (en bleu) et à celle du système électronique (en noir). © Bharat Bhuva, Vanderbilt University

Les rayons cosmiques pointés du doigt

La difficulté d’analyse vient ce que les rayons cosmiques ne causent aucun dommage physique aux appareils électroniques. De fait, il est difficile de déterminer la prévalence des SEU. La modification d’un bit individuel peut, en effet, également résulter d’un bug logiciel ou d’un défaut matériel. Cependant, la littérature rapporte quelques exemples inquiétants. Ainsi, en 2008, un SEU a provoqué le désengagement du pilotage automatique d’un avion de ligne volant de Singapour à Perth (Australie). Résultat, l’avion a plongé de 690 pieds en seulement 23 secondes, blessant environ un tiers des passagers assez sérieusement.

Dans une étude menée en 2004 par un fabricant de semi-conducteursaméricain, Cypress Semiconductor, un téléphone portable de l’époque, jouissant de 500 Ko de mémoire, ne devrait potentiellement pas subir plus d’un SEU tous les 28 ans. Pas de quoi s’affoler ! Mais avec la miniaturisation des transistors et la montée en puissance de leurs capacités, le problème pourrait être en passe de franchir un palier. D’autant que notre dépendance à l’électronique se fait de plus en plus prégnante.

Les appareils électroniques grand public resteront longtemps vulnérables

Pour en avoir le cœur net, des chercheurs de l’université de Vanderbilt aux États-Unis ont mené une étude sur des composants plus récents. Ils ont exposé des transistors de 28 nanomètres, 20 nanomètres et des transistors 3D de 16 nanomètres (technologie FinFET) à un faisceau de neutrons pour ensuite mesurer le nombre de SEU qu’ils ont subis. Résultat : plus ils sont petits, moins le nombre de charges électriques nécessaires à la constitution d’un bit est important et plus la probabilité de basculement augmente. Cependant, les transistors les plus petits offrent moins de surface d’impact et sont donc moins sujets à subir des SEU. Un phénomène encore amplifié par l’architecture 3D de la technologie FinFET.

Bonne nouvelle, donc ? Pas tant que cela. Car dans le même temps, le nombre de transistors dans une puce a explosé. Ainsi, si l’on considère une puce électronique, le taux d’échec n’a que très peu diminué avec l’évolution des technologies. Pire encore, à l’échelle du système électronique dans sa globalité, le taux d’échec augmente bel et bien.

Pour protéger nos circuits électroniques des impacts des rayons cosmiques, il faudrait les enfermer derrière d’épais murs de béton. Inenvisageable ! Heureusement, si l’électronique grand public devait encore rester vulnérable pour quelques années, au moins, les systèmes les plus sensibles peuvent déjà bénéficier de quelques parades. Ainsi les processeurs peuvent être doublés — voire triplés — pour assurer une meilleure fiabilité. En effet, la probabilité d’occurrence d’un SEU simultané dans deux circuits distincts est infiniment faible. Alors si deux circuits produisent un résultat identique, on peut le supposer correct

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http://www.futura-sciences.com/