Aujourd’hui, le 4 janvier, fût l’année Internationale du braille. Une méthode qui a pu changer la vie des non-voyants et qui après Barbie et Braille à pu évoluer
Nuage
Les cinq dates clefs du braille, la «lecture par les doigts»
- Par Esther Paolini
1809: naissance de Louis Braille
Né à Coupvray, une commune à une quarantaine de kilomètres de Paris, Louis Braille perd la vue à l’âge de 3 ans, suite à un accident dans l’atelier de son père, travaillant le cuir. Enfant très vif, il continue d’aller à l’école, avant que son père le fasse intégrer l’Institution Royale des Jeunes Aveugles à l’âge de 10ans. Cette école a été fondée par Valentin Haüy, l’un des premiers professeurs et interprètes à s’intéresser à la formation des aveugles.
1827: première transcription en braille
Élève surdoué, Louis Braille brille aussi bien en français, qu’en arithmétique. Il prend aussi connaissance du système «Barbier», tiré du nom du philanthrope Charles Barbier de La Serre, ayant imaginé un code pour les non-voyants. Ce système repose sur des points en relief, retranscrivant la phonétique des mots, non leur orthographe. Le jeune prodige travaille alors à la création d’un système ne représentant pas les sons, mais bien l’alphabet usuel. Il y parvient en 1827, avec la parution de Grammaire des grammaires en braille. Son système repose sur six points saillants reliés par un principe binaire permettant 63 combinaisons différentes.
1852: Louis Braille décède et entre au Panthéon, un siècle plus tard
Après la création du braille, le jeune homme publie deux manuels où il détaille sa méthode de lecture avec les doigts et propose un second système perfectionné en 1839. À travers ces deux ouvrages, toutes les disciplines, de la géométrie à la musique sont déclinées en braille. Devenu professeur, il consacre la plupart de son temps à ses recherches, avant de tomber malade d’une tuberculose. Il décède en janvier 1852. Un siècle plus tard, le président de la IVe République Vincent Auriol lui rend hommage et transfère ses cendres au Panthéon.
1882: publication de l’Abrégé Orthographique Français de l’Écriture Braille
Ancien élève et professeur de l’Institut comme Louis Braille, Maurice de La Sizeranne poursuit son œuvre après son décès. Il publie en 1882 un système «abrégé», car prenant moins de place que les précédents. Avec des abréviations et des assemblages de lettres, Sizeranne répond à la principale problématique du système Barbier et Braille, puisqu’il permet d’inscrire plus d’information en un espace réduit. Il crée par la suite l’association Valentin Haüy, qui aide les aveugles et malvoyants en 1889.
1937: création de la bibliothèque sonore
Alors qu’une première bibliothèque de braille voit le jour en 1886 sous l’égide de Sizeranne, il faut attendre la période de l’entre-deux-guerres pour voir naître la première bibliothèque sonore. C’est en 1937 qu’est ouvert l’établissement, où les livres enregistrés le sont d’abord sur des disques 33 tours. Vient ensuite le livre parlé sur cassette, suivi de la «digicassette», premier appareil électronique à affichage braille éphémère qui apparaît en 1974. Une informatisation qui touche ensuite l’imprimerie, avant de voir les premiers livres en braille numérisés en 2004. Aujourd’hui, entre 10 et 15% des personnes atteintes de cécité utiliseraient le braille, selon l’association Valentin Haüy.
Publication très instructive. J’ai appris des trucs que je ne savais pas. Merci pour le partage.
faudra que je te parle d un truc la dessus
si j ai le temps je t’envoie un mail