Les populations de vertébrés ont chuté de près de 60 % en 42 ans


C’est un vrai gaspillage que nous faisons avec la planète Terre. Nous détruisons des habitats sans prendre conscience des conséquences à long terme de la biodiversité
Nuage

 

Les populations de vertébrés ont chuté de près de 60 % en 42 ans

 

La population d'éléphants d'Afrique a chuté de 111 000 individus depuis 2006 et stagne autour de 415 000 têtes, selon les données les plus récentes.

La population d’éléphants d’Afrique a chuté de 111 000 individus depuis 2006 et stagne autour de 415 000 têtes, selon les données les plus récentes.   PHOTO : REUTERS/THOMAS MUKOYA

Oiseaux, poissons, mammifères, reptiles… Leur population dans le monde s’est effondrée de 58 % de 1970 à 2012, alerte le Fonds mondial pour la nature (WWF). Et ce déclin se poursuivra si nous ne faisons rien, estime l’organisme dans son rapport Planète vivante 2016.

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE

« Que la biodiversité poursuive sa chute, et le monde naturel que nous connaissons aujourd’hui s’effondrera d’un seul tenant », prévient Marco Lambertini, directeur général du WWF International.

Préoccupé par la chute des populations d’espèces sauvages, il estime qu’elle pourrait augmenter à 67 % d’ici quatre ans.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle menace dans la foulée la vie des humains.

Quand le vivant disparaît, c’est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée. Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Les plus touchés

Pas moins de 14 152 populations appartenant à 3706 espèces vertébrées ont servi à mesurer cette évolution, avec l’aide de la Société zoologique de Londres.

Les effectifs du côté des animaux d’eau douce s’effondrent avec une moyenne de 81 % durant les 42 ans observés. La surexploitation, parfois involontaire, ainsi que la perte d’habitat seraient derrière ce fléau. Bien que la chute soit moins importante en mer, la surpêche met en péril le tiers des espèces de requins et de raies. Les populations terrestres ont quant à elles périclité de 38 %.

Les hommes montrés du doigt

Activités agricoles, exploitation forestière, extractions minières, urbanisation : les activités humaines sont souvent derrière la dégradation de l’habitat, la plus grande menace pour les espèces sauvage.

Pour l’instant, les changements climatiques n’ont qu’un impact « relativement marginal […] parce qu’on n’en est qu’à un degré de réchauffement » par rapport à l’ère préindustrielle, indique Pascal Canfin.

Si le climat continue de se réchauffer et amène son lot de phénomènes météorologiques extrêmes, les effets seront dévastateurs autant pour les humains que les espèces et leurs habitats, préviennent les chercheurs.

La conférence climat à Marrakech, au Maroc, sera l’occasion pour la communauté internationale de concrétiser les promesses faites lors de la conférence de Paris l’an dernier, notamment de contenir le réchauffement sous la barre des 2 °C.

Humanité à crédit

Des promesses d’autant plus difficiles que l’humanité puise l’équivalent de 1,6 fois la planète en ressources et que sa population ne cesse d’augmenter. Si celle-ci passe de 7,4 à 9,7 milliards d’individus en 2050 en suivant le même scénario, nous aurons alors besoin de deux planètes.

« Les conséquences de la pression humaine sur l’environnement sont de mieux en mieux connues et observées », déplore le WWF, alors qu’il « n’y a eu aucune réaction économique rationnelle ».

http://ici.radio-canada.ca/

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