Tout ce que l’on fait, tant qu’à le faire, aussi bien de bien le faire
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Ce que nous devons faire
Peu importe si ce que vous devez faire est insignifiant. Faites-le aussi bien que possible.
Gandhi
Cela ne prend pas grand chose pour rendre des gens heureux ! Une femme voit sa vieille voisine sortir de la maison pour aller vers la rue en agitant de la main aux enfants dans un autobus scolaire. Elle l’a fait pendant 5 ans sans manquer une seule journée d’école. Au jour de son anniversaire de ses 88 ans, les enfants ont pu montrer leur reconnaissance à cette grand-maman adoptive
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Enfants qui chante bonne fête à une grand-maman
La découverte du chloroforme était d’abord une recherche pour un pesticide, puis un alcool enivrant et tranquillisant avant d’être adopté par la médecine. Le chloroforme a pu remplacer l’éther qui avait de dangereux inconvénients.
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Jake Rossen
Le chloroforme n’a pas toujours été un gimmick de polar: il fut longtemps considéré comme un remède miraculeux qui délivrait les gens de la souffrance.
Édimbourg, novembre 1847. Vu de l’extérieur, ce rassemblement de professionnels de la santé pouvait paraître suspect. Certains médecins étaient vautrés, inconscients, dans leurs sièges. D’autres titubaient dans les couloirs, ivres et hilares, reniflant de temps à autre les vapeurs émanant des chiffons qu’ils tenaient près de leur visage. L’un d’eux était en état d’hypervigilance. Ses yeux roulaient frénétiquement dans leurs orbites à la recherche du moindre signe de danger.
Au milieu de tous ces énergumènes se tenait un homme parfaitement sobre, James Young Simpson. L’obstétricien était ravi. Il avait organisé la rencontre pour annoncer une découverte extraordinaire. Quelques semaines plus tôt, il était tombé sur un composé chimique jusqu’ici inconnu de la médecine: le trichlorométhane, ou chloroforme. Ce sédatif étourdissant plongeait le sujet dans un sommeil quasi-immédiat, sans les effets secondaires inquiétants de l’éther.
Simpson les assurait que le chloroforme apporterait enfin aux patients l’anesthésie indispensable lors des procédures douloureuses durant lesquelles ils hurlaient habituellement à la mort. Une cuillère à café de liquide versée lentement dans un mouchoir et inhalée asphyxierait temporairement l’esprit des patients, les mettant à l’abri.
Jusqu’à ce que Simpson commence sa démonstration, un silence sceptique régnait dans l’assemblée. Mais c’était exactement comme il l’avait dit. Par la suite, le chloroforme allait devenir l’élixir de sommeil favori du monde entier. On le trouverait aussi bien dans la chambre de naissance de la reine Victoria que sur les champs de bataille. Mais il serait également vivement critiqué, car quelques gouttes de trop suffisaient pour basculer de la dose thérapeutique à la dose mortelle. Criminels et victimes se l’approprieraient à des fins détournées, l’inscrivant dans l’imaginaire collectif comme un moyen efficace de voler, violer ou tuer.
Mais tout cela n’arriverait que plus tard. Pour l’heure, Simpson promenait son regard sur les médecins qui marmonnaient et ronflaient autour de lui. Il avait toutes les raisons de croire qu’il venait de bouleverser le monde de la médecine dans le bon sens du terme. Il songea un instant qu’il serait amusant de faire tomber les gens comme des mouches dans une soirée.
Alcool et chlorure de chaux
Bien que leurs noms soient associés, Simpson n’est pas l’inventeur du chloroforme. C’est le chimiste américain Samuel Guthie qui, alors qu’il cherchait à concevoir un pesticide plus puissant, fut le premier à mélanger l’alcool et le chlorure de chaux en 1831, découvrant ainsi le composé. En l’espace de quelques mois, deux autres chimistes avaient fait des découvertes similaires en France et en Allemagne. On connaissait le liquide sous le nom de «doux whisky». Il était ingéré pour ses effets enivrants et tranquillisants sur le système nerveux. Mais ce n’est qu’après que Simpson essaya différents produits chimiques en quête d’une alternative à l’éther que le chloroforme fut adopté par les médecins pour apaiser la souffrance.
«Beaucoup de docteurs pensaient que la souffrance était une bonne chose, mais Simpson n’était pas d’accord»,raconte l’historienne Linda Startmann. «L’éther présentait des inconvénients. Son odeur était nauséabonde et les patients se débattaient pour y échapper.»
Lorsqu’il était étudiant, Simpson avait été témoin d’une opération de la poitrine pratiquée sans sédatif. Le patient agonisait. Il en avait gardé une rancune tenace contre l’éther, qu’on utilisait depuis 1842. C’était une substance inflammable, un inconvénient de taille pour les procédures chirurgicales éclairées au gaz. Elle avait aussi tendance à exciter certains patients: l’un d’eux avait sorti ses intestins de ses propres mains pendant une intervention.
Régulièrement, Simpson s’asseyait dans sa salle à manger. Avec l’aide de ses assistants, il passait en revue toutes les alternatives auxquelles il pouvait penser.
«À l’époque, ils avaient recours à l’auto-administration», dit Startmann. «C’est quoi ? C’est dangereux ? Laisse-moi essayer!»
Après une bouffée de chloroforme, Simpson fut convaincu qu’il avait signé l’arrêt de mort de l’éther. Sans administration rigoureuse pour le ralentir, comme c’est le cas aujourd’hui, Simpson agit en hâte. Il engagea un chimiste pour former un groupe de test.
En novembre 1847, il versa une demi-cuillère à café dans un chiffon qu’il pressa sur le visage d’une femme qui était sur le point d’accoucher. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et son enfant sortit sans encombres. Lorsqu’elle se réveilla, elle était paniquée. Elle ne pouvait pas croire que c’était son bébé: elle ne se souvenait pas l’avoir accouché.
Simpson était fou d’excitation. Il réunit ses pairs et la rumeur des propriétés magiques du chloroforme ne tarda pas à se répandre. (Le protoxyde d’azote, que peu de praticiens utilisaient à l’époque, n’avait pas de défenseur comme Simpson. C’est la raison pour laquelle la demande était limitée.) Simpson écrivit une brochure vantant les vertus du chloroforme. Il ne pouvait tolérer que les salles d’opération se transforment en boucherie, aussi le défendit-il chaque fois qu’il en eut la possibilité.
Popularisé par la guerre de Sécession
Le chloroforme était efficace et peu cher. Les médecins n’eurent pas besoin de plus d’arguments pour commencer à l’utiliser, contrairement aux patients. À l’époque, le concept de sédation était tout nouveau. Pour certains, le fait d’être endormi était plus effrayant que d’affronter la souffrance de l’opération. La nervosité des patients provoquait de l’hyperventilation pendant son application.
«Le problème, c’est qu’il n’y avait aucun moyen de savoir quelle quantité d’anesthésiant ils recevaient en respirant de cette façon», dit Stratmann. «S’ils paniquaient, qu’ils retenaient leur respiration puis inspiraient profondément, ils inhalaient une bouffée ultra-concentrée.» S’ensuivaient parfois des arrêts cardiaques et des décès.
Le chloroforme souleva d’autres questions, avant tout car la substance était mal comprise: certains croyaient par exemple qu’il s’agissait d’un dépresseur respiratoire. Cependant, ces inquiétudes furent mises de côté face à la demande créée par la guerre de Sécession. La violence des combats exigeait une anesthésie rapide sur le champ de bataille. Des 80.000 opérations recensées par le syndicat des médecins, seules 254 d’entre elles furent pratiquées sans anesthésiant. On en utilisait de toutes sortes, mais il s’agissait la plupart du temps de chloroforme ou d’un mélange d’éther et de chloroforme, pour atténuer les risques de chacun.
Les craintes liées au sommeil artificiel furent vite éclipsées par la douleur fulgurante d’une jambe blessée par un éclat d’obus. Le patient inhalait et les vapeurs engourdissaient d’abord ses sens. Il cessait de bouger, ses sensations s’évanouissaient et il n’était finalement plus conscient des scalpels qui creusaient sa chair. En bref, c’était exactement ce dont ils avaient besoin.
Si l’on met de côté les arrêts cardiaques occasionnels, le chloroforme était un médicament miraculeux. Les derniers doutes du grand public furent balayés en 1853 quand la reine Victoria mit son enfant au monde sans rien sentir.
On peut aimer un animal domestique sans l’humaniser, mais ce n’est pas un enfant. Ce qui je crois, le plus grave, c’est quand un animal passe en avant des personnes comme nos enfants, nos parents, et même des amis
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Ne traitez plus vos animaux de compagnie comme vos enfants
Le lien entre chiens et humains peut être presque maternel | John Veldboom via Flickr CC License by
Repéré par Valerie Dekimpe
Les animaux de compagnie restent toute leur vie dépendants de leur maître. Alors que les enfants grandissent grâce à leurs parents avant de devenir indépendants.
Traiter son animal de compagnie comme un enfant, est-ce mignon ou ridicule? Selon un édito dans New York Magazine, ce n’est pas une bonne idée. Se comporter comme un parent face à un animal domestique est un signe préoccupant de déconnexion avec la réalité.
«Ça pourrait bien être une gentille illusion de penser que votre animal est votre ‘’enfant’’. Donner un nom inapproprié à la relation que vous avez avec votre mascotte, ce n’est pas juste une petite gaffe. C’est un retrait du monde réel», écrit le journaliste M.A. Wallace.
Aux États-Unis, l’humanisation des animaux de compagnie n’est pas un phénomène rare. Selon une étude réalisée en 2011 par une marque de nourriture pour chiens, 81% des Américains voient leurs chiens comme membres de la famille. 58% ont l’habitude de se nommer «maman» et «papa» face à leur animal.
Se faire les yeux doux
Les amoureux des chiens diront que ce lien presque maternel entre chiens et humains n’est pas surprenant. Une étude datant de 2015 a démontré que lorsqu’un chien fixe son propriétaire dans les yeux, il active la même réponse hormonale qui permet aux humains de nouer un lien avec un nouveau né. Le niveau d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, augmente chez les chiens et leurs propriétaires lorsqu’ils se font les yeux doux.
Interpeller quelqu’un qui traite son animal domestique comme un enfant est ainsi devenu mal poli. Mais pour le New York magazine, ce comportement témoigne d’une anxiété profonde de la part d’adultes face à leur avenir. En contrôlant les animaux, cela rassure car ils ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas nous trahir. Cela permet d’assouvir le désir de stabilité de certains.
La relation avec un animal ne pourra donc jamais être comparable à la relation parents/enfants car ces derniers sont des êtres qui vont finir par se détacher et surpasser leurs géniteurs.
«Les animaux de compagnie sont des Tamagotchi biologiques et leur dépendance est absolu, construite pour assurer leur obédience perpétuelle. Vous ne pouvez pas ‘’élever’’ votre mascotte parce que vous n’êtes pas en train de lui apprendre comment vous quitter et devenir un être indépendant», conclut Wallace.
C’est un vrai gaspillage que nous faisons avec la planète Terre. Nous détruisons des habitats sans prendre conscience des conséquences à long terme de la biodiversité
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La population d’éléphants d’Afrique a chuté de 111 000 individus depuis 2006 et stagne autour de 415 000 têtes, selon les données les plus récentes. PHOTO : REUTERS/THOMAS MUKOYA
Oiseaux, poissons, mammifères, reptiles… Leur population dans le monde s’est effondrée de 58 % de 1970 à 2012, alerte le Fonds mondial pour la nature (WWF). Et ce déclin se poursuivra si nous ne faisons rien, estime l’organisme dans son rapport Planète vivante 2016.
RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE
« Que la biodiversité poursuive sa chute, et le monde naturel que nous connaissons aujourd’hui s’effondrera d’un seul tenant », prévient Marco Lambertini, directeur général du WWF International.
Préoccupé par la chute des populations d’espèces sauvages, il estime qu’elle pourrait augmenter à 67 % d’ici quatre ans.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle menace dans la foulée la vie des humains.
Quand le vivant disparaît, c’est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée. Pascal Canfin, directeur général du WWF France
Les plus touchés
Pas moins de 14 152 populations appartenant à 3706 espèces vertébrées ont servi à mesurer cette évolution, avec l’aide de la Société zoologique de Londres.
Les effectifs du côté des animaux d’eau douce s’effondrent avec une moyenne de 81 % durant les 42 ans observés. La surexploitation, parfois involontaire, ainsi que la perte d’habitat seraient derrière ce fléau. Bien que la chute soit moins importante en mer, la surpêche met en péril le tiers des espèces de requins et de raies. Les populations terrestres ont quant à elles périclité de 38 %.
Les hommes montrés du doigt
Activités agricoles, exploitation forestière, extractions minières, urbanisation : les activités humaines sont souvent derrière la dégradation de l’habitat, la plus grande menace pour les espèces sauvage.
Pour l’instant, les changements climatiques n’ont qu’un impact « relativement marginal […] parce qu’on n’en est qu’à un degré de réchauffement » par rapport à l’ère préindustrielle, indique Pascal Canfin.
Si le climat continue de se réchauffer et amène son lot de phénomènes météorologiques extrêmes, les effets seront dévastateurs autant pour les humains que les espèces et leurs habitats, préviennent les chercheurs.
La conférence climat à Marrakech, au Maroc, sera l’occasion pour la communauté internationale de concrétiser les promesses faites lors de la conférence de Paris l’an dernier, notamment de contenir le réchauffement sous la barre des 2 °C.
Humanité à crédit
Des promesses d’autant plus difficiles que l’humanité puise l’équivalent de 1,6 fois la planète en ressources et que sa population ne cesse d’augmenter. Si celle-ci passe de 7,4 à 9,7 milliards d’individus en 2050 en suivant le même scénario, nous aurons alors besoin de deux planètes.
« Les conséquences de la pression humaine sur l’environnement sont de mieux en mieux connues et observées », déplore le WWF, alors qu’il « n’y a eu aucune réaction économique rationnelle ».
Certains martinets noirs sont des pros de l’endurance, ils peuvent même hiberner en volant pendant 10 longs mois
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Des martinets noirs ciblés par l’étude ne se sont pas posés une seule fois pendant dix mois. Sur la photo, un martinet, en vol.
PHOTO TIRÉE DE WIKIPÉDIA
Agence France-Presse
Washington
Le martinet noir bat le record de vol non-stop de toutes les espèces d’oiseaux en restant en l’air jusqu’à dix mois sans se poser, ont déterminé des ornithologues.
«Voler pendant dix mois est la plus longue durée enregistrée chez les oiseaux, c’est un record», assure le professeur Anders Hedenström, biologiste de l’université Lund en Suède et principal auteur de cette étude publiée jeudi dans la revue Current Biology.
Utilisant les données transmises par de petits récepteurs attachés à treize martinets, les chercheurs ont pu déterminer que ces oiseaux se posaient seulement pendant deux mois de l’année au moment de la reproduction. Pendant les dix autres mois, ils sont en vol, se nourrissant et hibernant tout en migrant vers le sud du Sahara.
«Cette découverte repousse les limites connues de la physiologie animale», estime le professeur Hedenström.
Les données collectées en continu par ces chercheurs – vitesse, accélération en vol, le fait d’être posé… – ont montré que certains des martinets noirs se posaient brièvement la nuit, quelquefois la nuit entière.
Mais ils ont passé plus de 99,5% de leur dix mois de migration et d’hibernation en vol, ont conclu ces chercheurs.
Cependant d’autres oiseaux de l’étude ne se sont pas posés une seule fois pendant ces dix mois.
Chaque jour au crépuscule et à l’aube, les martinets noirs montent jusqu’à une altitude de deux à trois milles mètres, note le professeur Hedenström.
«Ils dorment peut-être quand ils planent pour descendre mais nous n’en sommes pas sûr», ajoute-t-il.
Les martinets qui ont effectué un vol non-stop ont vu de nouvelles ailes pousser, ce qui n’a pas été le cas pour ceux qui se sont posés occasionnellement pendant le vol de dix mois. Des différences qui pourraient être des indicateurs de leur état de santé, notent ces biologistes.
Ces découvertes sur les martinets noirs suscitent de nouvelles questions sur l’énergie consommée pour voler dix mois sans s’arrêter et comment les oiseaux peuvent dormir tout en volant.
Une autre étude publiée en juin dans Science indiquait que les frégates du Pacifique, de grands oiseaux à la queue fourchue, peuvent voler pendant plus de deux mois sans se poser lors de leurs migrations transocéaniques.
Ces oiseaux de mer énigmatiques, car difficilement observables, se nourrissent de poissons volants et possèdent de larges ailes qui leur donnent l’envergure et la capacité exceptionnelle de planer.
Personnellement, je ne crois pas qu’on devrait détruire ses archives, car cela fait partie de l’Histoire du Canada aussi noire, soit-elle. Il est important cette assimilation des Premières Nations a été fait non pas en douceur, mais par la force, mais bien sûr respecter la confidentialité des victimes
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De jeunes Autochtones à l’étude dans un pensionnat, à une date non précisée.
PHOTO FOURNIE, BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA
Les récits déchirants d’Autochtones victimes des pensionnats fédéraux devraient-ils être détruits après 15 ans, puisqu’on leur avait promis la confidentialité? Ou devraient-ils être considérés comme des documents essentiels de l’histoire canadienne, et précieusement archivés?
La Cour suprême du Canada a accepté, jeudi, d’entendre l’appel du gouvernement fédéral et de la Commission de vérité et réconciliation, qui contestent deux décisions rendues en Ontario.
Les tribunaux de premières instances avaient alors tranché que les comptes rendus des témoignages très personnels, souvent troublants, livrés par des Autochtones dans leur réclamation pour recevoir une indemnisation devaient être détruits après une période de 15 ans, à moins que les intéressés ne donnent spécifiquement leur autorisation.
Ottawa a fait appel de ces jugements parce que d’un point de vue juridique, le dépositaire de ces documents doit respecter les diverses lois régissant les renseignements personnels, la protection de la vie privée, l’accès à l’information et les archives.
À la suite du règlement, en 2006, d’une action collective, quelque 30 000 survivants de pensionnats fédéraux pour Autochtones ont réclamé une indemnisation pour les mauvais traitements subis durant leur enfance – sévices physiques, sexuels et psychologiques. Or, les responsables de ce programme d’indemnisations plaident qu’on avait promis aux requérants la confidentialité concernant leur témoignage, à moins qu’ils ne renoncent eux-mêmes à ce droit.
Par contre, les comptes rendus des milliers de témoignages recueillis par la Commission de vérité et réconciliation du Canada sont quant à eux archivés au Centre national pour la vérité et réconciliation, à l’Université du Manitoba.
En avril dernier, la Cour d’appel de l’Ontario, dans un jugement partagé (2-1), a confirmé une décision de première instance: les documents de réclamations doivent être détruits après 15 ans, à moins que l’auteur du témoignage autorise sa conservation, au Centre national pour la vérité et réconciliation. La Cour d’appel a estimé que les témoignages ne peuvent être considérés comme des documents fédéraux, que le principe de confidentialité doit primer, et que la décision appartient aux seuls survivants.
Au cours du siècle dernier, environ 150 000 enfants des Premières Nations et des communautés inuites et métis au pays ont été emmenés de force dans des pensionnats fédéraux, habituellement tenus par des congrégations religieuses, dans le but avoué de les assimiler. Plusieurs y ont subi des sévices terribles.