La tolérance est un atout dans bien des domaines
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La tolérance
Le bonheur n’est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l’imperfection
Inconnu
La tolérance est un atout dans bien des domaines
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La tolérance
Le bonheur n’est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l’imperfection
Inconnu
C’est une maison de 100 mètres carrés de Lauri Svedberg, situé à Minneapolis dans le Minnesota, a été construite en 1912 qu’elle est acquise en 1979. Elle a passé 35 ans à la transformer son refuge.L’arrière de la demeure présente des statues grandeur nature, un jardin luxuriant et des pavés récupérés dans les rues du vieux Minneapolis. L’artiste à mit 30ans à couvrir les pièces de cailloux, de galets, de minéraux et de verre… qu”elle à collé avec un fusil à colle
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Il y a des gens qui ne comprennent pas ce qu’est un malaise, une maladie et même une urgence
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© thinkstock.
Quand les médecins évoquent les raisons les plus ridicules pour lesquelles un patient les a appelés, on ne sait pas s’il faut rire ou pleurer.
Tous les jours, les médecins soignent des dizaines de patients. De maladies graves en petits bobos, ils sont sur tous les fronts. Mais certaines fois, l’histoire a de quoi faire sourire. Sur Reddit, plusieurs médecins ont partagé les raisons les plus stupides pour lesquelles ils ont reçu un patient.
Parmi les meilleures histoires partagées sur le réseau social, il y a bien entendu les urgences… qui n’en sont pas vraiment.
« Un patient est arrivé aux urgences parce que son application iPhone lui a dit qu’il avait un sommeil de mauvaise qualité », raconte un médecin. « L’un de mes patients a débarqué aux urgences parce qu’il trouvait qu’il avait trop de cire dans l’oreille », raconte un autre.
Parmi les autres grosses urgences vitales: une toute petite écharde ou encore une petite fille dont les parents trouvaient que les pets ne sentaient pas bon.
Et puis il y a les gens qui ne s’y connaissent pas du tout (mais alors pas du tout du tout).
« Il y avait ce gamin qui pleurait et qui me disait qu’il pensait que sa cousine devait être enceinte de lui. Ils se sont regardés pendant 10 secondes et pensait que c’était comme cela qu’on faisait les bébés », explique un médecin.
« Un garçon de 20 ans et sa petite amie m’ont appelé à 2h du matin pour ‘un truc bizarre au fond de la gorge’. Il venait de découvrir sa luette », confie un autre.
« Mes patients n’avaient jamais entendu parler d’électricité statique. Ils ne comprenaient pas que non, ça ne se soigne pas… », évoque un docteur.
Il y a enfin les histoires un peu tristes.
« Mon patient m’a dit: ‘Je suis allé à un mariage et je me suis rendu compte que mon fils est un peu petit. Vous pouvez lui donner quelque chose pour qu’il soit plus grand?' », raconte un médecin.
Tandis qu’un urgentiste explique qu’un homme s’est présenté aux urgences « parce qu’il était gay ».
On est prêt a pointer les supermarchés du gaspillage alimentaires, mais nous sommes nous aussi responsables de nos achats et du gaspillage que nous engendrons à plusieurs niveaux
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LA DISCO SOUPE, MOUVEMENT FESTIF QUI CONSISTE À CUISINER DES LÉGUMES ET FRUITS INVENDUS EN MUSIQUE AFIN DE LUTTER CONTRE LA GASPILLAGE ALIMENTAIRE.
© LANCELOT FREDERIC/SIPA
Le gaspillage alimentaire ne relève pas seulement de la responsabilité des supermarchés : chez le consommateur, des mécanismes psychologiques – largement inconscients – le conduisent à gaspiller, mettent en évidence des recherches françaises.
« Le gaspillage alimentaire commence dans les supermarchés. Il y a une profusion de produits sur les rayons, et tous ne sont évidemment pas vendus. Quand au consommateur qui repart chez lui avec des produits, certains mécanismes psychologiques, largement inconscients, le conduisent à gaspiller », explique Mia Birau, chercheuse à l’École de management de Grenoble et dont les travaux sont consacrés au comportement du consommateur, dans un communiqué faisant la synthèse de ses résultats.
Un axe de recherche à l’enjeu majeur, un tiers de la production mondiale de nourriture finissant à la poubelle !
Chez le consommateur, un conflit entre motivation et inconscient
L’on peut s’en douter facilement : si les consommateurs gaspillent, c’est notamment car ils ont eu les yeux plus gros que le ventre au moment de faire leurs courses et que leur réfrigérateur regorge de produits périmés. Effectivement, la gestion du stock est un problème crucial. Selon cette étude, les consommateurs ont tendance à sous-estimer le remplissage de leur congélateur et de leurs placards et pensent être en mesure de consommer tous les produits achetés avant la date de péremption ! Facteur aggravant : l’on a tendance à cuisiner d’abord les derniers produits achetés. Les plus anciens se retrouvent inutilisés, puis jetés.
« D’ailleurs, l’existence d’un compost transforme quasiment en acte vertueux le fait de jeter… », fait remarquer Mia Birau.
Au moment du repas, il peut y avoir un conflit entre les motivations qui sont à l’origine de l’achat et l’inconscient du consommateur : en effet, c’est le souci diététique qui pousse à acheter une salade, mais une fois à table, on se laisse plutôt tenter par une pizza… De la même façon, on achète un nouveau yaourt « pour changer », male nouveau is on continue à consommer ses yaourts habituels : yaourt se retrouve à peine goûté. Ces recherches mettent en évidence un autre facteur inconscient, moins attendu et qui semble plus difficile à changer.
« Si le consommateur achète trop, c’est aussi parce qu’il veut se rassurer sur son niveau de vie et conforter son image de « bon parent » prévoyant », explique la chercheuse.
Alors que faire contre le gaspillage alimentaire ? Lancer de nouvelles campagnes d’information ? Mia Birau est pour, à condition qu’elles sortent de l’aspect culpabilisant pour le consommateur, les rendant « largement inefficaces », selon elle.
« Quand, en revanche, le message met en cause les supermarchés et les restaurants, en affirmant qu’ils ont aussi leur part de responsabilité, le consommateur se sent moins coupable et est plus disposé à faire des efforts », ajoute-t-elle.
Selon ses recherches, celui-ci est davantage disposé à faire plus d’effort s’il a le sentiment que ce qu’on lui demande est facile. Autre point important que devraient intégrer les campagnes d’information selon ces recherches : la pédagogie autour de la date de péremption. Cette dernière, trop souvent perçue comme une alerte immédiate sur la sécurité alimentaire du produit, a bien entendu sa part de responsabilité dans le gaspillage…
Mia Birau souhaite désormais orienter ses recherches sur le niveau d’acceptation des consommateurs quant aux fruits et légumes « moches », et le prix auxquels ils seraient prêts à les acheter.
« Des premières études sur le sujet suggèrent que le consommateur est prêt à acheter des produits « moches », car il a l’impression qu’ils sont naturels, locaux, sains, voire bio, et qu’il est prêt à payer le même prix pour un produit déformé que pour un produit classique », conclut la chercheuse.
La fin programmée des fruits et légumes aux dimensions parfaites ?
Un mille-pattes qui a une anatomie assez particulière pour un mille-pattes a été découvert aux États-Unis. En plus de ses 4 pénis, il est toxique et il semble générer de la soie
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La nature présente bien des surprises, parmi elles voici Illacme tobini. Découvert en Californie (États-Unis) dans une caverne du parc national de Sequoia (Sierra Nevada), cet animal de la famille des myriapodes (les mille-pattes) a la particularité de posséder 4 pénis en plus de ses 414 pattes ! Baptisés « gonopodes », ces organes surnuméraires sont en réalité quatre pattes transformées en autant d’appareils génitaux. Ces attributs en font donc un animal performant en capacité de reproduction.
En plus de cette aptitude, mieux vaut ne pas s’y frotter, puisque la surface de l’animal est également tapissée de 200 glandes sécrétant un liquide toxique. Enfin, en poussant leur analyse microscopique, les scientifiques ont aussi constaté que le mille-pattes est recouvert de poils pouvant générer de la soie.
Chez ce mille-pattes, observé ici au microscope électronique à balayage, les neuvième et dixième paires de pattes sont devenues quatre pénis, bien visibles sur cette image. © Paul Marek, Virginia Tech., ZooKeys
Ce mille-patte rare n’a qu’un seul cousin connu
Illacme tobini mesure 20 millimètres et se nourrit des champignons des roches. Il fait partie des invertébrés rares dénichés entre 2006 et 2009 dans la caverne de Lange Cave. Selon Bill Shear et Paul Marek, les deux entomologistes du laboratoire de l’université de Virginia Tech qui l’ont trouvé, ce myriapode serait la seule autre espèce connue du genre Illacme, avec I. pleniples, décrit en 1928 et découvert tout près. Ce cousin a, lui, tout misé sur le nombre de pattes, plutôt que sur celui des pénis, puisqu’il en possède 750.
Dans leur publication, les deux chercheurs font part de leur étonnement d’avoir découvert ces deux espèces du même genre à une distance de seulement 240 km.
Les poules élevées en liberté ! Les grandes entreprises telles que Costco a adhéré à l’élevage sans cage ! Vraiment ? Sauf qu’une surpopulation confinée dans un endroit exigu et pour ces poules, c’est une torture inimaginable
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Mise en garde : la vidéo ci-dessous montre des images crues de poules blessées et tuées. Certains passages pourraient choquer.
Wayne Hsiung
Avocat, ancien professeur de droit à l’Université Northwestern et enquêteur en chef de l’Open Rescue Network du Direct Action Everywhere
La première chose que j’ai entendue, dans la noirceur, c’est un cri. Je me suis demandé s’il y avait des enfants. Ça sonnait comme un bébé qui pleure.
Mais, avec un peu de lumière, j’ai compris d’où venait ce cri. À l’autre bout du bâtiment, des poules hurlaient parce qu’elles se faisaient attaquer. Plusieurs d’entre elles – une douzaine, selon les données de la ferme – n’allaient pas passer la nuit. Dans cette ferme de Costco, où il n’y a pas de cages et les poules sont «en liberté», elles s’étaient fait dévorer vivantes.
Des centaines de grandes bannières se mettent à l’élevage sans cages, croyant offrir aux animaux un cadre de vie plus humain. Mais en tant qu’enquêteur en chef de l’Open Rescue Network du Direct Action Everywhere, je vois les choses autrement. Je suis habité par l’horreur. Parce qu’en allant au-delà de l’aspect marketing de l’opération, on se rend compte que l’élevage sans cages est loin d’être inoffensif pour les poules.
Une étude démontre que le taux de cannibalisme augmente de 3 000 % dans ces conditions. C’est une façon horrible de mourir. Le cloaque de la poule (l’équivalent du vagin) est pris pour cible parce qu’il est mou, charnu et couvert de fluides de l’œuf. Rendues un peu folles par la surpopulation, les volailles attaquent cette partie et, ce faisant, tirent des organes internes hors de la poule. Les victimes de ces attaques meurent à petit feu. À la ferme de Costco, j’ai regardé un oiseau – en sang et incapable de marcher – traîner son corps dans un tas de fumier pour tenter de s’enfuir. Malgré les efforts de notre équipe, cette poule n’a pu être sauvée.
Les oiseaux sont entassés dans un espace pas plus grand qu’une feuille 8,5 x 11.
Le cannibalisme n’est que la pointe de l’iceberg. Sur presque tous les points de vue, de la qualité de l’air jusqu’aux fractures, les poules se portent moins bien dans un système sans cages. Trois fois plus de poules meurent prématurément. Si de telles statistiques pesaient sur une prison, ses directeurs seraient poursuivis en justice.
Voici le principal problème auquel les poules font face : dans les fermes sans cage – comme dans celles avec cages – les oiseaux sont entassés dans un espace pas plus grand qu’une feuille 8,5 x 11. Imaginez passer toute votre vie dans votre douche. Maintenant, imaginez passer toute votre vie dans votre douche… avec une foule d’étrangers! Cage ou non, les conditions sont atroces.
Les fermes sans cages ne sont pas bonnes pour les animaux, mais elles profitent à l’industrie
Bloomberg a démontré que le consommateur moyen était prêt à payer plus du double pour une douzaine d’œufs venant de poules élevées dans une ferme sans cages. Une prime de 2 $ par douzaine d’œufs. Mais les coûts reliés à cet élevage n’augmentent que de 0,15 $ par douzaine. Si tous les œufs étaient produits dans des fermes sans cages, l’industrie verrait ses profits augmenter de 7 milliards de dollars!
Ces chiffres ne sont pas que spéculatifs. Après une année marquée par plusieurs passages au système sans cages, l’American Egg Board projette un accroissement de 5 % de la consommation d’œufs par habitant. Les investissements dans la production d’œufs ne cessent d’augmenter. Ce qui veut dire que des millions de poules vivront dans des conditions horribles sur des fermes d’œufs dites modernes. La ferme de Costco, où nous avons enquêté, vient de recevoir une aide d’un million de dollars pour agrandir ses installations.
La solution à ce problème n’est pas de changer les pratiques des entreprises, mais bien les systèmes à la prime qui se cachent sous ces pratiques.
Les entreprises vivent dans un monde où les actionnaires veulent des profits, où les animaux sont des «choses» qui aident à atteindre ces profits et où les réglementations sur le fait de transformer ces animaux en profits sont inexistantes. Ce n’est donc pas une surprise si – contrairement au monde financier – les réformes volontaires sont sans cesse sapées. Avec le système actuel, les entreprises ont les mains liées. Celles qui tentent de faire les choses correctement sont punies par le marché pour avoir mis leur argent au mauvais endroit.
Tant que le système ne changera pas – en donnant un semblant de droit légal aux animaux – ces abus vont se poursuivre.
C’est exactement ce qui se produit avec les productions sans cages. Les sociétés trouvent des moyens ingénieux pour entasser plus d’oiseaux dans des espaces déjà trop exigus. Tant que le système ne changera pas – en donnant un semblant de droit légal aux animaux – ces abus vont se poursuivre.
Le vrai changement ne peut dépendre d’entreprises comme Costco. Le changement viendra, comme de grands mouvements nous l’ont prouvé par le passé, en changeant les règles politiques. L’idée d’avoir une Déclaration des droits animaux semble utopique, mais c’était le cas aussi, il n’y a qu’une génération, du mariage entre conjoints de même sexe ou du droit de vote pour les femmes, au tournant du 20e siècle. Pourtant, nous avons fait du progrès.
En résumé, nous devons «libérer les poules», comme l’a si bien dit Bill Maher à Costco l’an dernier. Mais cette liberté ne viendra pas en faisant la promotion de l’élevage sans cages. Elle viendra quand nous reconnaîtrons la liberté, la dignité et même la personnalité des animaux sur des bases légales.
Cette situation vous choque? Demandez à Costco de prendre des mesures pour cesser ces pratiques.
Ce billet de blogue initialement publié sur Le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.
Les premiers mensonges nous rendent souvent mal à l’aise, mais pour les grands menteurs, leur cerveau finit par s’habituer.
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PHOTO : ISTOCKPHOTO
La spirale du mensonge a été expliquée par une équipe de neuropsychologues britanniques qui a mis en lumière la structure cérébrale impliquée dans l’effet boule de neige. Anatomie d’un menteur et de ses mensonges.
RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE
Un texte d’Alain Labelle
Tous les menteurs, petits et grands, ont raconté un premier mensonge. Au départ, le menteur ressent un inconfort lorsqu’il déforme la vérité, explique Neil Garret du Département de psychologie expérimentale de University College London (UCL).
Toutefois, ce malaise disparaît à mesure que la liste de ses mensonges s’allonge. La raison? L’amygdale, la zone du cerveau qui gère certaines de nos émotions, s’habitue peu à peu au mensonge. Ils peuvent ensuite devenir de plus en plus gros, et c’est l’effet boule de neige.
C’est la première fois que l’on montre de façon empirique qu’un comportement malhonnête s’accroît à mesure qu’il se répète. Neil Garret, UCL
Il n’est pas rare d’entendre des menteurs expliquer qu’au départ, le mensonge était tout petit.
Que ce soit dans le cas d’une infidélité, d’un dopage dans le sport, de données scientifiques trafiquées ou de fraude fiscale, les tricheurs évoquent souvent le fait que cela a commencé par de petits actes qui ont fait boule de neige avec le temps. Tali Sharot, UCL
Un animal vraiment spécial, qui ne connaît pas la douleur et peut donc vivre dans des condition extrême
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Rat-taupe nu adulte et ses petits dans leur terrier | Ltshears – Trisha M Shears via Wikimedia CommonsLicense by
Repéré par Peggy Sastre
Le rat-taupe nu n’en finit plus de stupéfier les chercheurs. Nouvelle découverte: pour résister aux conditions extrêmes qui font son quotidien, l’évolution l’a rendu quasiment insensible aux brûlures.
Le rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) est une bestiole extraordinaire. Déjà, il est magnifique. Ensuite, il s’agit du seul mammifère eusocial connu –c’est-à-dire qu’il a beau être un mammifère comme vous et moi, ses sociétés ressemblent à celles des fourmis ou des abeilles, avec un utérus à pattes de reine et une tripotée d’ouvrières qui lui passent tous ses caprices (quand elles ne se rebellent pas pour prendre sa place, ce qui implique de réduire la régente en charpie). Le rongeur est aussi vacciné contre le cancer et possède un sperme complètement dégénéré –ce qui ne l’empêche pas de vivre jusqu’à trente ans et d’exploser par là-même tous les records de longévité des Rodentiens.
Dernière découverte en date: leur quasi insensibilité à la douleur. En cause, les acides aminés de leurs récepteurs nociceptifs qui se désactivent presque complètement après leur naissance. Un «cadeau» de l’évolution pour survivre, à plusieurs centaines, dans des galeries surchauffées avec très peu de nourriture et encore moins d’eau dans les parages.
Ni chaud, ni froid
Dans un tel environnement, le rat-taupe nu est susceptible de souffrir d’hyperalgésie thermique. Soit ce que vous pouvez ressentir, par exemple, quand vous avez pris un coup de soleil et que vous passez sous la douche. Oui, ça peut faire très mal, parce que les récepteurs sensoriels de votre peau ont été chimiquement déboussolés par l’inflammation causée par l’abus d’UV et qu’ils «réagissent» en envoyant à votre cerveau un signal de brûlure. Qu’importe qu’en réalité, l’eau de votre robinet soit loin de dépasser les 42°C.
Sauf que le rat-taupe nu, lui, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Ce que montre l’équipe de Gary Lewin, physiologiste au Centre de médecine moléculaire Max-Delbruck de Berlin, l’un des instituts de recherche de la Helmholtz-Gemeinschaft, c’est qu’en passant des journées caniculaires à creuser sous les déserts du Kenya, d’Éthiopie ou encore de Somalie, collé serré avec ses congénères, sa peau est effectivement très irritée et l’animal effectivement atteint d’hyperalgésie thermique. Mais qu’il ne ressent rien, parce que l’évolution a subtilement modifié les gènes de ses récepteurs tyrosine kinase TrkA, qui assurent en temps normal la bonne réception du message de douleur par le cerveau.
Le chouchou des chercheurs
Une mutation que les chercheurs ont découvert en comparant la réaction des cellules nerveuses du rat-taupe nu à la capsaïcine (qui donne au piment rouge son piquant) à celles de 26 mammifères, dont les bonnes vieilles souris de laboratoire.
«Nous pensons que l’évolution a sélectionné cette petite modification de manière assez fine pour que le signalement de la douleur devienne non-fonctionnel, mais qu’il ne soit pas non plus complètement inexistant, ce qui serait dangereux pour l’animal», explique Lewin.
«Ils vivent sous terre, dans des régions désertiques, et ils doivent beaucoup bosser pour trouver à manger. Ils ont le taux métabolique le plus bas de tous les mammifères. L’évolution a éteint tout ce qui n’était pas absolument nécessaire – y compris des récepteurs nerveux accessoires».
Autant dire que le rat-taupe nu n’a pas fini d’être l’un des chouchous de la recherche scientifique.