C’est un fait que nos pensées ont un impact sur notre vie, plus que l’on croit.
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Tes pensées
Si tu savais combien tes pensées ont du pouvoir, tu n’aurais plus jamais aucune pensées négative
Peace Pilgrim
Cela fait longtemps que je n’avais pas vu Simon le chat. Il me fait vraiment penser à Fripouille qui a horreur de voir la balayeuse en marche
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Le monstre
L’histoire de la maladie de Parkinson est assez récente du moins la description des symptômes ainsi que les traitements pour atténuer l’évolution de la maladie
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Jacques Beaulieu
Chroniqueur et communicateur scientifique
Le premier médecin à fournir une description détaillée de la maladie se nommait James Parkinson. Il était le fils de John Parkinson, lui-même médecin chirurgien à Londres vers le milieu des années 1760 jusqu’à la fin des années 1780 où il cède son cabinet à son fils James. Celui-ci était d’ailleurs doté d’un esprit encyclopédique assez remarquable. C’était un véritable touche-à-tout. Par exemple, il déclarait à qui voulait l’entendre que tous les médecins devraient connaître la sténographie, méthode qu’il pratiquait lui-même pour écrire les dossiers de ses patients, ses articles scientifiques et ses livres.
Tout en s’occupant de ses patients, le Dr Parkinson s’intéressait de près à la politique. Il s’est fait le défenseur des milieux défavorisés doublé d’un antimonarchiste actif. Selon certains historiens, il fut même un artisan de la Révolution française. Il a d’ailleurs publié plus d’une vingtaine de pamphlets politiques entre 1783 et 1795. Élu pour siéger à la Chambre des communes du gouvernement britannique, il demeurait néanmoins membre de sociétés secrètes anglaises reconnues pour leurs visions anarchiques. Tant et si bien qu’il fut convoqué devant le Conseil privé pour être questionné concernant un complot d’assassinat contre le roi d’Angleterre (Georges III). Heureusement, l’affaire n’alla pas plus loin et le docteur mit fin à ses implications politiques dès 1795.
De 1799 à 1817, il signa trois traités médicaux d’importance : le premier sur la goutte (1799), l’autre sur la péritonite et le troisième sur la paralysie tremblante (ou agitante, selon les sources). Son traité intitulé An Essay on the Shaking Palsy parut à Londres en 1817 et fit histoire. Il y décrivait de façon claire et précise les symptômes de six patients souffrant de cette affection. Le plus surprenant est que le docteur Parkinson n’examina réellement qu’un seul de ces patients. Pour les autres, il ne s’agissait que d’observations faites au hasard dans les rues. Plus de 60 ans plus tard, le médecin français Jean-Martin Charcot donnera le nom maladie de Parkinson à cette maladie en son honneur.
Il partagera la dernière partie de sa vie entre la médecine, la géologie et la paléontologie. Il publia d’ailleurs un livre portant sur une introduction à l’étude des fossiles. Il participe à la fondation de la Geological Society of London.
L’autre grand nom dans la description de la maladie de Parkinson est un neurologue français: Jean-Martin Charcot (1825-1893). Œuvrant à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, il y contribuera de manière remarquable à l’étude de la physiologie et de la pathologie du système nerveux. C’est lui qui, comme nous l’avons vu, donnera le nom de maladie de Parkinson en hommage à son premier descripteur.
La dopamine est, toujours de nos jours, le remède principal utilisé contre la maladie de Parkinson. La paternité en revient au médecin suédois Arvid Carlsson.
Les causes
Dès 1919, un médecin russe, le Dr Konstantin Tretiakof, grâce à des autopsies sur des patients atteints, montre que la maladie origine d’un mauvais fonctionnement de la partie la plus profonde du cerveau au niveau du tronc cérébral dans une région appelée locus niger ou encore substance noire. Il y observe une perte de neurones et une dépigmentation. En 1920, l’encéphalite épidémique de von Economo fait de nombreuses victimes, plusieurs de ceux qui y survivent se révèlent atteints de la maladie de Parkinson. Il devient alors possible de discerner entre la maladie de Parkinson (idiopathique) et le syndrome parkinsonien.
Le remède
La dopamine est, toujours de nos jours, le remède principal utilisé contre la maladie de Parkinson. La paternité en revient au médecin suédois Arvid Carlsson. Après des études en médecine, tôt le Dr Carlsson oriente sa carrière vers la recherche en pharmacologie plus particulièrement en neurophysiologie et en neuropharmacologie. Lorsque ce chercheur parle pour la première fois du rôle de la dopamine dans le cerveau en 1957, il est pratiquement perçu dans la communauté scientifique comme un hérétique. Dans une entrevue qu’il accorda à l’éditeur en chef de la Fondation Nobel le 9 avril 2008, Carlsson énumérera les résistances du milieu scientifique auxquelles il a dû faire face à ses débuts (pour l’entrevue complète, le lecteur peut consulter ce site).
Il faut bien se rappeler que jusqu’à la fin des années 1950, deux thèses pour expliquer le fonctionnement cérébral s’affrontaient. Il y avait les tenants de la thèse électrique qui étaient de loin les plus nombreux et qui croyaient que le signal nerveux voyageait entre les neurones par l’influx électrique. Il y avait aussi ceux, une très faible minorité, dont faisait bien sûr partie Carlsson, qui croyait que la chimie pouvait aussi y avoir un rôle à jouer. Chaque époque a ses dogmes. L’autre auquel Carlsson devait faire face était que la dopamine n’était pas du tout acceptée comme un neurotransmetteur. En effet, cette substance n’avait aucun effet sur d’autres tissus, contrairement à l’acétylcholine qui pouvait faire réagir des fibres cardiaques ou musculaires in vitro. Elle était alors considérée comme un composé inactif, un métabolite utile dans la synthèse de la noradrénaline. Notre chercheur avait donc une bonne côte à remonter pour faire accepter ses hypothèses.
Pour y parvenir, il s’associa avec un autre chercheur, Nils Hillarp, et décida de prouver l’exactitude de sa thèse en travaillant avec une molécule reconnue pour son action sur les réserves de neurotransmetteur dans le cerveau: la réserpine. Utilisée d’abord comme antidépresseur chez l’humain et sédatif chez les chevaux, cette molécule, lorsqu’administrée à fortes doses détruit les réserves de dopamine au cerveau provoquant des syndromes parkinsoniens. L’utilisant chez des animaux de laboratoire, Carlsson put démontrer qu’une administration de L-dopa (ou Lévodopa), un précurseur immédiat de la dopamine, arrêtait les symptômes du Parkinson. Ces résultats spectaculaires convainquirent rapidement la communauté scientifique et ouvrirent la voie à toute une série de recherche sur les neurotransmetteurs. Ils donnèrent aussi un élan extraordinaire aux recherches en neuropharmacologie. En 2000, Arvid Carlsson, Paul Greengard et Eric R. Kandel se virent attribuer le Prix Nobel de Médecine ou de Physiologie pour leurs découvertes.
Moins de 10 ans plus tard, soit en 1967, un chercheur autrichien, Oleh Hornykiewiez démontre que les personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent une perte massive de la dopamine. Mais la L-dopa était difficile d’administration, car il fallait utiliser de très fortes doses pour qu’une partie de celles-ci puissent atteindre les zones du cerveau visées et les résultats demeuraient mitigés. La même année un autre pas sera franchi par le scientiste américain Georges C. Cotzias et son équipe. Au lieu d’administrer de fortes doses, ils eurent l’idée de fragmenter la dose en plusieurs traitements. Ainsi en donnant de faibles doses de L-dopa à chaque deux heures, ils réussirent à obtenir une disparition quasi complète des tremblements chez des patients souffrant de la maladie de Parkinson. Les lettres de noblesse de la Lévidopa étaient dès lors signées.
La lévodopa demeure, comme nous l’avons souligné, le médicament de première ligne pour le traitement de la maladie de Parkinson. Mais après plusieurs années d’utilisation (en général de 3 à 5 ans), les patients connaîtront des fluctuations du médicament (effet ON OFF) ainsi que des épisodes de figements (freezing) et des mouvements involontaires, dyskinésies, peuvent aussi commencer à se manifester. D’autres médicaments pouvant retarder l’apparition de ces symptômes sont alors utilisés comme les inhibiteurs de la MAO B (mono-amine oxydase B) ou rasagiline. Ceux-ci peuvent être employés dans les tout premiers stades de la maladie et permettent de repousser dans le temps la prise de la lévodopa. Les inhibiteurs de la COMT (catéchol-0-méthyltransférase) sont aussi utilisés en même temps que la L-dopa afin d’empêcher que celle-ci ne soit dégradée avant d’atteindre le cerveau. Ceci permet indirectement d’augmenter la quantité de dopamine au cerveau donc de diminuer les doses le lévodopa et retarder ou ralentir les périodes ON-OFF. L’amantadine peut aussi être utilisée de manière concomitante avec la lévodopa. Elle permet de diminuer les dyskinésies. Enfin, on a encore parfois recours aux anticholinergiques, surtout chez les patients plus jeunes qui ont des problèmes légers dans les tout premiers stades de la maladie.
La découverte de la dopamine constitue donc une étape capitale dans l’acquisition des connaissances sur le fonctionnement du cerveau humain.
Faut que jeunesse se passe, mais il arrive des malheureux événements auraient pu être évité avec de bonnes informations
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Le 26 février 2015, un élève de l’école secondaire Saint-Maxime a voulu faire une blague à son « grand ami » en lui lançant de l’hydroxyde de sodium dans les cheveux, explique la Cour du Québec dans un récent jugement.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
La Presse
La Commission scolaire de Laval devra payer plus de 15 000 $ à un écolier brûlé jusqu’au cerveau par la solution chimique versée sur sa tête par un camarade de classe parce que son professeur de chimie a « banalisé » la dangerosité du produit, un ingrédient du Drano.
Le 26 février 2015, le mauvais plaisantin de l’école secondaire Saint-Maxime voulait faire une blague à son « grand ami » en lui lançant de l’hydroxyde de sodium dans les cheveux, explique la Cour du Québec dans un récent jugement.
L’élève l’avait volé dans son cours de chimie et croyait qu’il aurait l’effet d’une poudre à gratter.
Mais « il s’avère que l’hydroxyde de sodium est un produit très corrosif et toxique lorsqu’on y ajoute de l’eau », écrit le juge Richard Landry.
Et ce qui devait arriver arriva : pris d’une sensation de brûlure, la victime « met de la neige et de la glace à l’endroit d’où provient la douleur », amplifiant la blessure. « Le produit chimique atteint [son] cerveau », décrit la décision.
Après des semaines de traitements quotidiens et de douleurs, le jeune homme de 15 ans s’en est finalement sorti avec une plaque de peau sans cheveux sur son cuir chevelu, ainsi qu’un traumatisme psychologique.
RESPONSABILITÉ DE L’ÉCOLE
Au coeur du débat : la description qu’a faite le professeur de chimie Éric Berthiaume du produit chimique avant la mauvaise blague.
« La preuve prépondérante démontre que les consignes de sécurité concernant l’usage de l’hydroxyde de sodium sont loin d’avoir été aussi claires et précises que l’ont laissé entendre l’enseignant et la responsable des travaux pratiques », qui disaient en avoir expliqué les dangers aux écoliers, a écrit le juge Landry.
Le jeune plaisantin, lui, jurait que M. Berthiaume avait plutôt qualifié de « feeling weird » l’effet du produit sur ses doigts.
Si les élèves avaient été informés clairement « du caractère hautement corrosif et toxique » du produit, « jamais [l’adolescent] n’en aurait déversé sur la tête de son meilleur ami pour faire une blague ».
« Bien que son geste soit répréhensible, c’est la banalisation du produit qui est la cause déterminante de ce drame. » – Extrait de la décision
Résultat :
« l’école a manqué à ses devoirs » et doit être tenue responsable des conséquences de la blessure.
Ces conséquences, écrit le juge Landry, vaudraient normalement une compensation de 20 000 $ : la victime a souffert et doit vivre avec « une plaie très apparente ». « D’un caractère plutôt enjoué, il déteste dorénavant les blagues et cela a engendré un mauvais caractère qu’on ne lui connaissait pas, détaille la décision. Il est plus nerveux et sa confiance en soi a été affectée. »
Mais comme sa famille a poursuivi aux petites créances, le juge Landry a dû diminuer la somme accordée à 15 000 $, le maximum prévu.
Dans une brève entrevue téléphonique, sa mère s’est dite satisfaite du jugement.
« Je suis allée devant la justice pour faire respecter les droits de mon fils et pour rien d’autre », a-t-elle affirmé, ajoutant que son fils continuait à vivre avec les conséquences de l’événement.
La Commission scolaire de Laval n’a pas voulu commenter le jugement.
Le mauvais plaisantin, lui, a été suspendu pour une semaine juste après les faits.
« Cet événement a mis un terme à sa grande amitié » avec la victime, selon son témoignage.
Je trouve l’idée vraiment intéressante, voir importante de garder cette mémoire végétale avec toutes les hybrides que nous avons maintenant. Je serais curieuse si le goût se rapproche des légumes ou fruits semblables à ceux d’aujourd’hui
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Il s’agit du premier jardin conservatoire en France issu de cette incroyable banque de graines. PhotoAFP
Pour faire vivre la diversité et la mémoire végétale du monde, des agronomes sont allés piocher des graines dans l’exceptionnelle collection végétale de l’institut russe Vavilov pour les planter en France.
Inauguré jeudi sur le site du siège du groupe Seb à Ecully, dans l’agglomération lyonnaise, qui a soutenu financièrement le projet, il s’agit du premier jardin conservatoire en France issu de cette incroyable banque de graines.
L’Institut Vavilov de Saint-Pétersbourg renferme 325 000 semences, racines, boutures collectées dans le monde depuis 1894. Il porte le nom de l’éminent botaniste Nicolaï Vavilov (1887-1943) qui a passé sa vie en expéditions à récolter des variétés sauvages ou cultivées, convaincu que la sécurité alimentaire ne serait assurée que si la diversité biologique était préservée. D’où l’importance de disposer de l’éventail de variétés le plus large, en remontant jusqu’au parent sauvage d’une plante cultivée.
Preuve que cette collection n’a pas de prix, 12 collaborateurs de l’Institut sont morts de faim pendant le blocus de «Leningrad» pour sauver ce patrimoine alors qu’ils avaient sous la main des milliers de semences de blé et de maïs qu’ils auraient pu manger.
Vavilov renferme une partie de la mémoire végétale du monde. Il a fallu d’ailleurs aller à Saint-Pétersbourg pour retrouver des légumes français oubliés comme le haricot beurre nain des Monts d’or, le chou quintal d’Auvergne ou l’orge gloire du Velay, souligne Stéphane Crozat, directeur du CRBA, le centre de ressources de botanique appliquée basé à Marcy-L’Étoile, dans l’ouest lyonnais.
«Face à l’érosion de la diversité, il est très important d’avoir ce premier jardin conservatoire Vavilov en France et 15 autres devraient voir le jour prochainement», se félicite Nicolaï Dzyubenko, directeur de l’Institut.
La spécificité de Vavilov, à la différence par exemple de la banque de semences végétales congelées de l’archipel arctique du Svalbard, est que sa collection est in situ, notamment pour les vergers. Les graines quant à elles sont resemées tous les dix ans, date limite de conservation d’une semence, souligne Ivan Logvenoff, agronome chez le paysagiste Tarvel, un des autres partenaires locaux du projet.
C’est toute une découverte qui n’était pas du tout prévue. Une étude qui avait pour but d’explorer les fonds marins ont eu toute une surprise en voyant autant d’épave très bien conserver malgré les siècles que les vagues dansent sur elles
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Épave d’un navire médiéval. Il s’agit du vestige le plus complet de ce type de navire jamais découvert.
PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE SOUTHAMPTON
PHILIPPE MERCURE
La Presse
Les chercheurs exploraient les fonds marins afin de déterminer à quelle époque le niveau de la mer Noire a commencé à monter. Puis ils se sont mis à découvrir des épaves à un rythme effarant, si bien que ces découvertes ont complètement volé la vedette. Pas moins de 41 navires datant de l’Empire byzantin et de l’Empire ottoman ont été repérés.
Explications.
Le navire de recherche Stril Explorer est à la fine pointe de la technologie.
PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ SOUTHAMPTON
Épave d’un navire datant de l’Empire byzantin découverte à 95 m de profondeur
PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ SOUTHAMPTON
LES TRÉSORS DE LA MER NOIRE
Les chercheurs le savaient : la mer Noire s’annonçait comme un véritable coffre aux trésors. Le faible niveau d’oxygène qui y règne en profondeur empêche les artéfacts de se dégrader, créant un terrain de jeu rêvé pour les archéologues. Les membres du Black Sea Maritime Archaeology Project, une expédition sans précédent destinée à en explorer le fond, a qualifié la mer Noire de « l’un des plus impressionnants laboratoires sous-marins du monde ». L’expédition est dirigée par des chercheurs de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni, en collaboration avec plusieurs chercheurs de la Bulgarie.
SOUS-MARINS TÉLÉGUIDÉS
L’expédition visait surtout à comprendre à quel moment le niveau de la mer Noire a monté et submergé des terres de la Bulgarie, il y a des milliers d’années. À cette fin, le groupe compte sur un navire de recherche à la fine pointe de la technologie et deux sous-marins bien spéciaux, contrôlés à distance. Le premier prend des photos et vidéos à haute résolution à partir desquelles on peut reconstituer le fond marin en trois dimensions. L’autre est un petit submersible qui file à environ quatre fois la vitesse normale des engins du genre, balayant les environs de ses lasers, lumières, caméras et autres instruments spécialisés.
« Nous voulons répondre à des questions chaudement débattues à propos du moment où le niveau de la mer a monté, à quelle vitesse cela s’est produit et quels effets cela a eus sur des populations humaines qui vivaient sur cette portion de la côte bulgare de la mer Noire », a expliqué le professeur Jon Adams, chercheur principal de l’expédition, dans des explications envoyées à La Presse.
DES ÉPAVES INCROYABLEMENT BIEN CONSERVÉES
Même si ce n’était pas leur objectif, les outils des chercheurs ont rapidement repéré des épaves. Puis d’autres, et d’autres encore. Aux dernières nouvelles, ils en avaient trouvé 41.
« Les épaves sont un bonus complet, mais représentent des découvertes fascinantes », a commenté le professeur Adams.
Plusieurs des épaves datent de l’Empire ottoman (de 1299 à 1923), d’autres sont plus anciennes et correspondent à l’Empire byzantin (de 395 à 1453). Elles sont incroyablement bien préservées, au point où l’on peut parfois distinguer des gouvernails finement gravés et même des cordes. Puisqu’ils ont sombré souvent loin des côtes, le professeur Adams suppose que la plupart de ces bateaux étaient des navires commerciaux, et non des vaisseaux de guerre, qui ont été victimes du mauvais temps.
RECONSTITUTIONS 3D SAISISSANTES
Les chercheurs ont reconstitué les épaves grâce aux moyens technologiques qu’ils avaient en main pour recréer l’histoire géologique de la mer Noire.
« En utilisant les dernières techniques d’enregistrement 3D pour les structures sous-marines, nous avons été en mesure d’obtenir des images saisissantes sans perturber le fond marin », explique le professeur Jon Adams.
Selon lui, de tels modèles 3D d’épaves se trouvant à de telles profondeurs sont uniques au monde. Les images présentées sont donc des modèles créés par des ordinateurs à partir des photos prises par les submersibles. Les couleurs et les textures proviennent des photos et sont représentatives de ce qui se trouve au fond de l’eau.
En Inde, on s’indigne des viols collectifs, mais il serait bon de voir dans notre société de déterminer les éléments qui maintiennent la culture du viol. Que le consentement est nécessaire peu importe de la vie sexuelle de la personne
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Jocelyne Robert
Auteure, sexologue et sexosophe
On n’agresse pas une femme parce qu’on est fou d’elle ou parce qu’on a une libido d’enfer. On agresse une femme parce qu’on est aveuglé par son propre pouvoir, et qu’on considère la femme comme un objet à assujettir à ce pouvoir.
La culture du viol est un concept établissant des liens entre la violence, le harcèlement, les agressions sexuelles avec la culture de la société où ces crimes se commettent. Elle documente et décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications et des excuses pour être tues, banalisées, ridiculisées, moquées, tolérées, voire acceptées.
La culture du viol distillée çà et là
Elle est bien vivante dans la pornographie qui transmet l’idée saugrenue que la femme veut être forcée, que malgré son visage grimaçant, elle est émoustillée, en redemande, se délecte d’être avilie et asservie.
Elle s’exprime dans les publicités, médias, musiques, clips, chansons… Banalisées, voire érotisées dans la chanson, les clips et les sitcoms, la violence et l’exploitation sexuelles s’étalent désormais comme dispositifs naturels de la pop et de la web culture. Ce matin encore, je lisais sur Facebook qu’unetelle « est une sale pute, car elle s’est bien fait baiser» et qu’une telle autre « est une sacrée salope, car elle se fait prier. » Elle est présente aussi dans les magazines de mode qui hypersexualisent le corps des fillettes et infantilisent celui des femmes, comme de vulgaires produits de consommation. De plus en plus de firmes et marques ( esthétique, vêtements, parfum, coiffure, chaussures…) mettent en scène des scénarios publicitaires, à peine voilés, d’agression sexuelle.
Elle règne sur le web. On y organise des gangs bang et on y vend des jeux simulateurs de viol. Les blogueurs trash pullulent et font saliver leurs milliers des supporters en décrivant leurs fantasmes d’agression sexuelle. Il est de plus en plus fréquent d’y voir circuler des images de viol collectif.
La culture du viol s’exprime encore
Par ces jeunes hommes de plus en plus nombreux à avoir développé une sévère dépendance à la pornographie violente.
Par le fait que la majorité des agressions sexuelles ne sont pas rapportées et que le pourcentage des hommes et garçons coupables d’agressions sexuelles font rarement de la prison (autour de 3% aux États-Unis).
Par le fait que le GBH (drogue du viol) est en nette hausse et propension sur les campus et dans les bars. On objectera que le GBH est aussi consommé comme drogue festive pour l’effet d’ébriété obtenu et que c’est lorsqu’il est combiné à l’alcool qu’il provoque coma et amnésie. Il n’en reste pas moins que les signalements à son égard ont doublé ces dernières années, et ce, malgré que les traces de cette substance s’effacent après quelques heures dans l’organisme. L’utilisation à des fins sexuelles criminelles du GHB montre bien que le viol ne survient pas « spontanément », comme certains le prétendent et qu’il est, est au contraire, planifié et prémédité.
Par le nombre d’agressions sexuelles qui augmentent sur les campus collégiaux et universitaires.
Par le fait que chez les mineurs, une agression sexuelle sur 10 est signalée.
Par le fait que le viol collectif est en nette augmentation partout dans le monde. Cela, dans les sociétés dites civilisées et pas seulement dans de lointaines contrées en conflit qui utilisent le viol des femmes et enfants comme arme de guerre.
Par l’hostilité qui prévaut encore trop souvent à l’égard des victimes
Par l’abondance de justificatifs du côté des agresseurs afin qu’on les comprenne et leur pardonne
Par cette tendance à ne pas croire d’emblée la victime et à mettre en doute sa parole.
Ici et maintenant (Université Laval et cas d’Alice P), la culture du viol se manifeste
Dans les propos malveillants et accusateurs qu’on peut lire ici et là concernant les plaignantes. Les réseaux sociaux dégoulinent de propos slut shaming ( « honte aux salopes »).
Dans les reproches larvés à l’endroit des victimes de la part d’un responsable du milieu éducatif à l’effet qu’elles auraient dû (les victimes) barrer leurs portes (sous-entendu « elles l’ont un peu cherché »).
Dans les réactions des collègues politiques de Sklavoulos, et même du premier ministre, à l’effet qu’ils n’ont rien vu avant le dévoilement cependant que d’autres femmes s’étaient plaintes des comportements déplacés du présumé agresseur et que les conduites harceleuses de ce dernier semblaient de notoriété publique.
Dans les voix des Éric Duhaime et Stéphane Gendron de ce monde, pour ne citer que ces deux-là. Du haut de leur tribune médiatique respective, le premier compare le viol au vol d’un char et rend responsable la personne qui s’est fait voler si elle n’a pas bien verrouillé ses portes ; le second enfile son masque paternaliste pour plaindre la « pauvre » qui lui paraît si mentalement dérangée qu’il ne devrait pas y avoir de procès.
La culture du silence
Derrière la culture du silence se cache la culture du viol. Derrière les propos qui tentent de saloper les victimes, de les responsabiliser et de les décrédibiliser se cache la culture du viol. Derrière l’inertie de nos décideurs et de nos politiques pour contrer ce fléau se cache la culture du viol.
Les pro culture du viol qui s’ignorent, ou qui font mine de s’ignorer, vont se jeter sur les Alice comme des chacals. Et le plus effroyable, c’est que ça risque de marcher. La culture du viol est nourrie par ceux qui ont peur de se réclamer ouvertement de cette culture qui les arrange en les rassurant sur leur suprématie. Mais attention, elle est aussi nourrie par tous ceux et celles qui se taisent, qui font semblant de ne pas voir, qui découragent les victimes de porter plainte, qui s’émeuvent davantage des pauvres agresseurs dont la vie et la réputation seront ternies…
Il est grand temps d’exiger de nos dirigeants politiques qu’ils cessent de traiter ce fléau à la pièce et à la petite semaine.
Pourquoi pensez-vous que les présumés agresseurs sexuels invoquent presque TOUJOURS une défense de consentement ? Parce qu’il y a, forcément, un certain flou dans le consentement, et parce que c’est la justice qui déterminera ultimement s’il y eut ou non consentement et c’est encore la justice qui décidera si l’agresseur est crédible quand il affirme « Je croyais qu’elle voulait ! »
Entre vous et moi, que peuvent-ils invoquer d’autre pour leur défense sans passer pour des minables? En prétendant que l’autre a consenti, l’agresseur veut sauver sa face. Il nie ainsi, publiquement, qu’il est pitoyable et incapable: incapable de séduire, incapable de susciter le désir de la partenaire, incapable d’être désiré, incapable d’une relation de plaisir, de partage et de réciprocité…
S’attaquer à la tumeur principale
Même si la très grande majorité des agressions sexuelles ne sont jamais dévoilées, les allégations sourdent de partout depuis quelques années, et cela, plus spécifiquement dans des milieux de pouvoir et institutionnels (star médiatique, monde du sport de haut niveau, milieu politique, milieu universitaire…) : dénonciation d’une députée NPD, affaire Ghomeshi puis Marcel Aubut, Donald Trump, et très récemment les plaignantes de l’Université Laval et le cas Alice Paquet. À chaque fois, il y a un tollé, on s’indigne à hue et à dia, on sort les pancartes, on manifeste et puis, le soufflé d’indignation se dégonfle et on oublie jusqu’à la prochaine dénonciation publique.
Il est grand temps d’exiger de nos dirigeants politiques qu’ils cessent de traiter ce fléau à la pièce et à la petite semaine. Il ne suffit pas d’attendre que justice se fasse au cas par cas. Il est grandement temps de s’attaquer à la tumeur principale, de changer ce modèle sexuel violent par un modèle sexuel relationnel. Pour ce faire, une solution au long cours : éducation à la sexualité, à l’égalité et au consentement, obligatoire au menu scolaire.
J’imagine facilement l’émoi pour la maman de prendre ses bébés siamois, un à la fois. Un est progresse plus lentement, mais ils sont toujours en vie. Séparer les frères pris par la tête devait être vraiment une opération très compliquée
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Nicole McDonald a pris dans ses bras pour la première fois son fils Jadon âgé de 13 mois.
PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK
La Presse
Nicole McDonald a vécu un moment émouvant vendredi en prenant pour la première fois dans ses bras son fils Jadon, l’un de ses deux jumeaux siamois âgés de 13 mois, après une chirurgie de 27 heures visant à le séparer de son frère Anias.
Après le retrait du tube respiratoire, la mère a pu enfin bercer le garçon pendant deux heures dans un hôpital de New York et savourer chaque seconde de ce premier contact. Elle a décrit ce moment comme «l’un des plus profonds de sa vie».
«Il n’y a rien de plus difficile que de regarder votre enfant pleurer et ne pas être capable de le prendre», a-t-elle déclaré à CNN.
Sur sa page Facebook, elle a écrit qu’elle avait rêvé de ce moment depuis 13 mois et qu’elle avait vu le visage angélique de Jadon d’une manière qu’elle ne l’avait jamais vu avant, même s’il avait gémi pendant la presque totalité des deux heures.
La mère n’a pu savourer le même moment avec son autre fils, Anias, qui progresse plus lentement. Celui-ci a souffert de problèmes respiratoires, de convulsions et de problèmes cardiaques avant la chirurgie.
Jadon et Anias, reliés par le haut de leurs têtes respectives et nés avec des vaisseaux sanguins et des tissus cérébraux communs, ont été séparés à la suite d’une chirurgie de 27 heures pratiquée par le chirurgien James Godrich.
La famille McDonald a amassé plus de 280 000 $ US par l’entremise d’une plateforme de financement participatif pour couvrir les frais médicaux, dont 230 000 $ US depuis le début de la chirurgie, vendredi.