Nos penchants


On dit qu’on naît libre, mais que la société la corrompt, ou d’autres accusent leurs parents, peut-être, mais nous sommes responsables de nos faits et gestes. Si nous restons avec notre haine, nos accusations, nos regrets, nous érigeons notre propre prison
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Nos penchants

 

L’homme est né libre, de ses penchants il se construit une prison, sans s’en rendre compte, il en devient prisonnier.

Khalil Gibran

La surprenante araignée-miroir


Un photographe nous montre un de ses sujets qui est vraiment étonnant. Une araignée miroir. On dirait vraiment qu’elle a des petits morceaux de miroir comme un vitrail
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La surprenante araignée-miroir

 

La mosaïque de plaques argentées qu’arbore Thwaitesia argentiopunctata s’étend lorsque l’araignée se met au repos. Progressivement, elles couvrent tout son abdomen. © Nicky Bay, tous droits réservés

La mosaïque de plaques argentées qu’arbore Thwaitesia argentiopunctata s’étend lorsque l’araignée se met au repos. Progressivement, elles couvrent tout son abdomen. © Nicky Bay, tous droits réservés

La petite araignée Thwaitesia argentiopunctata — du genre Thwaitesia, du nom du botaniste britannique George Henry Kendrick Thwaites (1811-1882) — vit sous les tropiques. Son comportement se caractérise par de surprenants changements de son abdomen, qui se couvre de plaques argentées et n’a de cesse d’émerveiller les observateurs humains.

Parmi les plus fascinés et séduits par cette minuscule créature (environ 3 mm pour les mâles et 4 mm pour les femelles), il faut compter le photographe Nicky Bay. Depuis des années, il épie des spécimens rencontrés à Singapour et ses alentours, constituant ainsi une large collection de photos macroscopiques (dont voici quelques exemples) de cette magnifique araignée aranéomorphe de la famille des Theridiidae.

En l’espace d’une heure, l’araignée a l’abdomen presque totalement recouvert de plaques d’argent, peut-être constituées de guanine. © Nicky Bay, tous droits réservés

En l’espace d’une heure, l’araignée a l’abdomen presque totalement recouvert de plaques d’argent, peut-être constituées de guanine. © Nicky Bay, tous droits réservés

Les plaques d’argent de l’araignée-miroir s’élargissent au repos

T. argentiopunctata est le plus souvent installée sur des feuilles vertes, des branches et le sol sombre. Nicky Bay écrit à leur sujet sur sonblog Macro Photography in Singapore :

« Les plaques argentées sur l’abdomen semblent se rétrécir lorsque l’araignée est agitée (ou peut-être menacée), dévoilant cet abdomen. Au repos, les plaques d’argents’élargissent et les espaces entre les plaques se rapprochent pour devenir une surface réfléchissante presque uniforme. C’est pour ça que je les appelle araignée-miroir ».

Un de ses autres surnoms est « araignée-pailletée ». On serait tenté aussi de la qualifier d’araignée-vitrail…

L’araignée-miroir, toujours au repos, vue à présent de dos. © Nicky Bay, tous droits réservés

L’araignée-miroir, toujours au repos, vue à présent de dos. © Nicky Bay, tous droits réservés

http://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► «Ghostwach», le faux documentaire d’Halloween qui a traumatisé l’Angleterre


En 1992, l’Angleterre à été traumatisé par un faux documentaire de fantôme au temps de l’Halloween. Ils croyaient que tout était vrai …
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«Ghostwach», le faux documentaire d’Halloween qui a traumatisé l’Angleterre

 

Repéré par Grégor Brandy

Quand les téléspectateurs sont persuadés de regarder la réalité, alors que tout n’est que fiction…

Vous avez probablement déjà entendu parler de l’histoire autour de La Guerre des Mondes et de son adaptation radio diffusée par Orson Welles le 30 octobre 1938, qui aurait causé un vent de panique un peu partout aux États-Unis, alors que les Américains étaient persuadés d’entendre un vrai journal et s’attendaient à l’arrivée des extraterrestres. Si cette histoire relève plus de la légende urbaine que des faits, il y a bien une autre histoire fausse qui a traumatisé une population. Pour de vrai.

Le site Mental Floss revient dans un article passionnant et détaillé sur un faux documentaire diffusé le 30 octobre 1992 sur la BBC.

«Après avoir déclenché plus de 20.000 appels, un accouchement, et des milliers de lettres enragées, l’équivalent du CSA britannique a convoqué une audition. Le 27 juin 1995, ils ont déterminé que les producteurs de “Ghostwatch”, avait délibérément “cultivé une sensation de menace”. En d’autres termes, la BBC avait été reconnue coupable d’avoir fait bien flipper onze millions de personnes.»

Ce soir-là, la chaîne britannique avait diffusé un mockumentaire sur une famille vivant dans une maison apparemment hantée où un fantôme refusait de partir et terrorisait la famille. Histoire de faire les choses bien, les producteurs avaient fait venir des animateurs familiers pour présenter le programme, et seul un des crédits indiquait que l’émission avait été écrite par un scénariste.

Au fur et à mesure de la soirée, on apprenait que Pipes (le nom du fantôme) était en fait probablement celui d’un homme dérangé, lui-même hanté par le fantôme d’un tueur d’enfants du XIXe siècle.

Au fur et à mesure, Pipes devient plus effrayant et dangereux, jusqu’à ce qu’une présentatrice «disparaisse dans le vide sanitaire sous les escaliers pendant qu’un expert en paranormal annonçait que les téléspectateurs venaient d’assister à une séance de spiritisme collective qui venait d’enhardir un peu plus Pipes. À la fin de l’émission, Michael Parkinson, un présentateur alors en studio était apparemment possédé par l’esprit du fantôme».

Autant dire que tout le monde n’a pas bien vécu cette histoire, visiblement persuadé que ce qui venait de se passer était réel. Quelques heures plus tard, la BBC prévient ses téléspectateurs que tout ceci était fiction. Trop tard. Tout le monde tombe sur la chaîne britannique –dont ses propres experts– et l’émission doit faire face aux conséquences sur son ambigüité.

Dix-huit mois après, un rapport publié dans le British Medical Journal évoque deux cas de stress post-traumatique chez des enfants de 10 ans à cause de cette émission. D’autres médecins évoquent eux aussi des cas similaires. Plus grave, un jeune adulte se suicide quelques jours après, et ses parents accusent «Ghostwatch» d’avoir joué un rôle.

L’émission annonçait en un sens le succès à venir de programmes similaires, comme Le Projet Blair Witch ou Paranormal Activity.

«Si ces films n’ont pas eu pour autre conséquence que des envies de vomir chez certains spectateurs, “Ghostwatch” a parfaitement combiné la crédibilité de la BBC avec une histoire de fantômes efficace pour créer une expérience que l’on ne dupliquera probablement jamais. Non pas que la BBC veuille la recréer. Depuis sa première diffusion, le programme n’a jamais été rediffusé au Royaume-Uni.»

http://www.slate.fr/

Les arbres se parlent-ils?


Les arbres, les plantes peuvent-ils communiquer entre eux. On sait depuis longtemps, qu’ils peuvent émettre des éléments chimiques pour alerter ceux de la même espèce et que les champignons comme les réseaux sociaux partagent les informations
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Les arbres se parlent-ils?

 

Deux arbres solitaires à Madrid I Enrique FARELO - Flickr

Deux arbres solitaires à Madrid I Enrique FARELO – Flickr

Stuart Thompson

Y aurait-il, comme l’affirme un livre récemment paru en Grande-Bretagne, un Wood wide web?

Un livre récemment paru au Royaume-Uni, The Hidden Life of Trees, affirme que les arbres se parlent. Mais est-ce vraiment le cas?

Un cri d’alerte 

On pourrait commencer par répondre en disant que les plantes échangent en effet des informations entre elles et avec d’autres organismes, comme les insectes. Prenons, par exemple, les odeurs qui montent de l’herbe fraîchement coupée ou de la sauge broyée. Certains des éléments chimiques qui composent ces odeurs avertiront les autres plantes d’une attaque ou appelleront les insectes à les défendre. Ces effluves peuvent ainsi être considérées comme autant de cris d’alerte ou d’appels à l’aide.

Lorsque les plantes sont affaiblies par une infection ou dévorées, elles libèrent toute une série de molécules dans l’air et autour d’elles. Après avoir reçu ces éléments chimiques, les plantes à proximité de la même espèce, ou même d’une espèce différente, deviennent moins vulnérables, en produisant par exemple des toxines ou d’autres substances qui les rendent difficiles à digérer. Ces changements ne se produisent en général pas de manière.

instantanée, mais les gênes concernés réagissent bien plus vite quand ils sont sollicités.

Il y existe aussi des preuves selon lesquelles les éléments chimiques libérés par les plantes en un lieu précis diffèrent légèrement de ceux relâchés ailleurs par la même espèce. Il semble dès lors que si les plantes parlent, elles ont même des langues et des accents régionaux!

Plantes parlantes? Ou réaction aux oignons frits 

Mais s’agit-il pour autant d’une authentique communication? Il est vraiment difficile de déterminer si une plante qui libère des éléments chimiques le fait de manière intentionnelle pour transmettre des informations à une autre plante. Je réagis moi-même aux éléments chimiques dégagés par des oignons en train de frire… ce qui ne signifie pas pour autant que les oignons sont en train de me parler. A-t-on affaire à de véritables messages ou est-ce plutôt une manière opportuniste d’utiliser les informations chimiques disponibles dans l’environnement?

Il semble que ces signaux étaient, au départ, non un moyen d’envoyer de l’information aux autres arbres mais d’adresser, rapidement et efficacement, des messages à d’autres parties de la même plante. Des ravageurs ou des infections se déplacent le plus souvent d’une branche à l’autre. Mais un avertissement qui dirait à ces branches de se préparer à une attaque imminente devrait parcourir tout l’arbre d’un bout à l’autre. Une distance qui peut s’étendre sur des dizaines de mètres lorsque l’arbre est grand.

À l’opposé, un signal voyageant dans l’air peut atteindre directement les branches les plus exposées à l’attaque. En conséquence de quoi, ces signaux volatiles peuvent être comme «attrapés au vol» par des plantes se trouvant à proximité. Donc, quand des arbres répondent en intensifiant leur système de défense, s’agit-il de communication ou du simple fait d’écouter aux portes?

Il s’agit certainement d’un peu des deux. Peut-être que ce système de messagerie interne est devenu capable d’aider d’autres plantes, assez proches pour percevoir ces signaux, étant souvent liées à l’arbre émetteur dans ce qui ressemble à un cas classique d’évolution de sélection parentale. Toutefois, libérer de tels composés chimiques dans l’environnement est fait sans discernement et les autres plantes et organismes peuvent en tirer profit. Parfois, de tels signaux peuvent même attirer les ravageurs ou les parasites. L’odeur de sauge broyée ne protège pas la plante des hommes… bien au contraire.

Les champignons, une toile messagère

Peupleloup/Flickr

Les échanges d’informations entre les plantes ne se font pas tous par voie aérienne. La grande majorité des plantes vivent en effet de manière symbiotique avec les champignons du sol. Et si nous avons tendance à penser que les champignons que l’on observe en forêt sont ceux qui sont présents en surface, ceux-ci n’émergent qu’après la reproduction. Les vrais champignons composent, eux, un ensemble de cellules allongées qui se répandent à travers tout le tapis forestier.

Les arbres fournissent aux champignons du sucre et ces derniers aident les arbres à recueillir l’eau et les éléments nutritifs du sol. De nombreuses plantes peuvent être ainsi liées sous terre via le réseau de champignons. Parfois, lorsqu’une plante a subi un dommage, les autres qui lui sont connectées par ce réseau de champignons se protègent de futures attaques alors même que d’autres, à même distance mais non connectées, ne le font pas. Ce réseau est un autre support pour acheminer l’information. Un authentique Wood Wide Web !

Aussi intéressés que Facebook

Ils peuvent ainsi veiller sur leur capital

Mais qui contrôle cette communication ? Les messages sont relayés par les champignons et ce sont peut-être ces derniers qui en tirent le plus grand bénéfice, en collectant et en passant des informations vitales à leur hôte ; ils peuvent ainsi veiller sur leur capital… Les champignons aident les plantes à communiquer, soit, mais peut-être le font-ils dans leur propre intérêt, en privilégiant certains plutôt que d’autres, qu’ils soient ou non reliés à l’arbre qui émet le message. En ce sens, les champignons sont un peu comme un média social, qui écoute et se sert des messages de ses utilisateurs.

Et nous revoici revenus à la question de savoir si ces exemples concernent bien la «communication» au sens où nous l’entendons. Tout ce qui peut amener les gens à s’intéresser à la flore est bienvenu, mais attribuer aux arbres des qualités humaines, c’est certainement un peu rapide. Pour ma part, ce qui m’a attiré vers la botanique concernait la manière dont les arbres et les autres plantes s’adaptent de manière fluide à leur environnement. Peut-être que la diffusion de ces éléments chimiques n’est qu’un aspect supplémentaire de cette merveilleuse faculté d’adaptation…

Cet article a été initialement publié sur le site de The Conversation

http://www.slate.fr/

Pourquoi l’automne nous sape le moral


L’automne est bien installée, malgré des sauts de chaleurs de temps à autre. Les grippes, le rhume viens nous accueillir de tous leurs microbes sans compter que la lumière du jour est de plus en plus courte. Cela peut affecter le moral, l’énergie, c’est normal sauf si on se laisse aller à la déprime
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Pourquoi l’automne nous sape le moral

 

© thinkstock.

Les jours raccourcissent, les rhumes font leur grand retour et il faut penser à sortir les mouchoirs du placard. L’automne est bel et bien arrivé.

À l’approche de l’hiver, on se sent en général plus fatigués, on a du mal à récupérer et le moral est un peu en berne. Maigre consolation, cette petite baisse de régime est tout à fait normale selon les spécialistes.

Selon Kathryn A. Roecklein, professeur de psychologie interviewée par leHuffington Post, les changements de saisons influencent grandement notre humeur. Parmi les symptômes, on retrouve un manque d’énergie, moins d’envie de socialiser, une perte d’intérêt pour les activités favorites ou encore des troubles du sommeil.

« La science a prouvé que la longueur des journées, qui sont plus courtes en hiver et plus longues en été, explique pourquoi les saisons influencent l’humeur« , explique Kathryn A. Roecklein.

Le manque de lumière serait le principal responsable de notre petite baisse de régime. En cause, la fameuse horloge circadienne du corps qui régule notre sommeil mais aussi le taux d’hormone, la température corporelle, le métabolisme et l’humeur. Avec les changements de luminosité, l’horloge circadienne est perturbée.

Kathryn A. Roecklein explique que ce petit coup de mou qui intervient durant les mois d’automne et d’hiver est « une réponse biologique au changement de lumière, pas quelque chose que vous pouvez régler uniquement avec de la bonne volonté ».

Il est d’ailleurs prouvé que le corps produit moins de sérotonine (l’hormone du bonheur) durant l’hiver.

Mais la psychologue alerte également sur les cas les plus graves. Entre 4 et 6% de la population souffrent de symptômes très sévères. On parle alors de trouble saisonnier affectif qui doit être diagnostiqué et traité.

Pour contrer un petit coup de blues dû à l’arrivée de l’hiver, Kathryn A. Roecklein donne quelques astuces pour arriver à retrouver un peu d’énergie. Profiter du moindre rayon de soleil, faire du sport et manger sainement sont de précieux conseils. Enfin, passer du temps avec ses proches, sa famille et ses amis est également un bon remède contre la déprime hivernale.

http://www.7sur7.be/

Un chat enferme son humaine sur son balcon


Il faut parfois se méfier des chats ! Est-ce vraiment une maladresse ou une vendetta 😉
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Un chat enferme son humaine sur son balcon

 

On dit souvent que les chats complotent derrière notre dos en attendant de pouvoir dominer le monde… Le chat d’Anna Stefanovitch – une habitante de Moscou (Russie) – en est bien la preuve.

Alors que son humaine téléphonait à un ami sur son balcon tout en fumant une cigarette dans la nuit du 3 au 4 octobre, son chat a profité de son inattention pour…l’enfermer dehors. Ce félin rusé a en effet réussi à prendre appui sur la porte-fenêtre pour y presser la poignée. C’est ainsi qu’à 3h du matin, Anna Stefanovitch a twitté :

« ce n’est pas drôle, mais mon chat m’a enfermée sur le balcon, et j’ai fait appel au service du ministère des Situations d’urgence ».

Un chat malin ! 

Son tweet, jugé tellement drôle et improbable par ses followers, a été partagé des centaines de fois. Malgré elle, Anna Stefanovitch est ainsi devenue en quelques heures une star du Web… grâce à son chat !

Alors que son smartphone n’atteignait plus que les 10% de batterie et que toutes ses tentatives d’ouverture de la porte échouaient, la jeune femme moscovite a dû appeler les secours. Ces derniers ont heureusement pu la délivrer rapidement. Et Anna Stefanovitch d’annoncer la bonne nouvelle sur Twitter !

http://wamiz.com/

Le pot, « facteur de risque de psychose », conclut une étude


Le mieux, c’est de ne jamais toucher a cette cochonnerie ….
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Le pot, « facteur de risque de psychose », conclut une étude

 

L'étude a montré que chez les adeptes de... (PHOTO KENZO TRIBOUILLARD, ARCHIVES AFP)

L’étude a montré que chez les adeptes de cannabis qui continuent fréquemment avec du pot très fort après un épisode de psychose, le risque de rechute est 2,7 fois plus élevé que pour les fumeurs de pot qui écrasent.

PHOTO KENZO TRIBOUILLARD, ARCHIVES AFP

MATHIEU PERREAULT
La Presse

La marijuana augmente bel et bien le risque de psychose, selon une nouvelle étude britannique, la première à établir un lien de cause à effet à ce sujet. Bonne nouvelle, les amateurs de pot qui écrasent pour de bon après un premier séjour à l’aile psychotique peuvent ainsi réduire substantiellement leur risque de rechute.

« On savait que la consommation de marijuana était liée à la psychose, mais on n’était pas sûr s’il n’y avait pas une cause unique à ces deux phénomènes », explique Sagnik Bhattacharyya, psychiatre au King’s College de Londres, qui est l’auteur principal de l’étude publiée la semaine dernière dans la revue JAMA Psychiatry.

« Certains critiques des études précédentes sur le sujet avançaient l’hypothèse que des gènes augmentent à la fois la propension à se laisser tenter par le cannabis et le risque de psychose, ou alors que le pot est un type d’automédication pour les débuts d’une psychose. Comme on ne peut pas demander à un groupe de fumer du pot et à un autre de s’abstenir, il faut faire une expérience « en nature », avec les aléas de la vie des patients que l’on suit. Nous pensons avoir établi hors de tout doute que le cannabis était un facteur de risque de psychose. »

Les chercheurs britanniques ont suivi pendant deux ans 260 patients hospitalisés pour une première psychose. De ce nombre, 40 % n’avaient jamais fumé de cannabis et 25 % étaient des fumeurs réguliers. Ils ont publié en août, dans une autre revue, Lancet Psychiatry, le risque de rechute en fonction de la fréquence et de la puissance du cannabis fumé. L’étude de JAMA Psychiatry portait sur une période de suivi de six mois de 220 patients, où le risque de rechute a été analysé plus en détail pour établir un lien de cause à effet.

Risque de rechute chez les adeptes

« Chez un patient qui arrête de fumer après une psychose, puis recommence, puis arrête encore, à plusieurs reprises, le risque de rechute augmente de 13 % dans les périodes suivant l’utilisation de cannabis », dit le Dr Bhattacharyya.

 L’étude d’août a montré que chez les adeptes de cannabis qui continuent fréquemment avec du pot très fort, le risque de rechute est 2,7 fois plus élevé que pour les fumeurs de pot qui écrasent. Cela se compare à un risque de rechute 3,3 fois plus élevé quand les patients cessent de prendre leurs médicaments antipsychotiques.

Quelle est la prochaine étape ?

« Les utilisateurs de pot qui font des psychoses n’arrêtent pas si souvent que ça, dit le Dr Bhattacharyya. Il faut donc viser une réduction de la fréquence ou de la puissance. Nous voulons aussi voir si une partie du problème tient à une interaction entre le cannabis et les antipsychotiques. Si c’est le cas, on pourrait essayer de contrer cette interaction avec un deuxième médicament. »

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Quelques chiffres

30 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui n’ont jamais fumé de cannabis

24 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui fumaient auparavant du cannabis mais qui n’en ont plus fumé par la suite

40 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui fumaient auparavant du cannabis et qui ont continué à fumer du cannabis de manière intermittente (moins d’une fois par mois) par la suite

44 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui fumaient auparavant du cannabis et qui ont continué à fumer du cannabis sous forme de  à faible taux de THC

54 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui fumaient auparavant du cannabis et qui ont continué à fumer du cannabis à fort taux de THC au moins une fois par mois

58 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui fumaient auparavant du cannabis et qui ont continué à fumer du cannabis à fort taux de THC au moins une fois par jour

69 % : Risque de rechute, au cours des deux années suivant un premier épisode, chez les psychotiques qui cessent de prendre leurs médicaments antipsychotiques

Source : Lancet Psychiatry

http://www.lapresse.ca/