La maturité


Se prendre en main n’est pas toujours facile, mais une fois que le pas est fait, nous prenons conscience que nous sommes très souvent responsables de nos malheurs et nos réussites
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La maturité

 

La maturité commence lorsqu’un individu se sent auteur et responsable de son existence, lorsqu’il ne demande pas aux autres de le rendre heureux, lors qu’il n’accuse pas systématiquement les autres de ses propres faiblesses et insuffisance

Jacqueline Kelen

Le Saviez-Vous ► Les meilleures inventions de Star Trek


Le 8 septembre dernier, ce fut le 50 ème de Star Trek. Personnellement, j’aime tout de Star Trek, autant la série que les films. Il 50 ans, les auteurs étaient vraiment des avant-gardistes quand l’on pense à tout ce qui a été inventé aujourd’hui alors qu’hier, c’était de la pure fiction avec Star Trek
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Les meilleures inventions de Star Trek

 

Leonard Nimoy, William Shatner et DeForest Kelley dans <i>Star Trek</i>

Leonard Nimoy, William Shatner et DeForest Kelley dans Star Trek PHOTO : TREKNEWS.NET

Le 8 septembre 1966, l’émission Star Trek était diffusée pour la première fois à la télévision.

UN TEXTE DE CATHERINE MATHYS

Nous fêtons aujourd’hui ce qui est devenu, 50 ans plus tard, un véritable phénomène avec 726 épisodes, 13 films, des romans, des jeux vidéo, des bandes dessinées, des fanzines et j’en passe. Un peu comme Mario a dépassé l’univers du jeu vidéo pour devenir un phénomène de culture populaire,Star Trek a largement dépassé le petit écran qui l’a vu naître.

L’univers de science-fiction que nous propose Star Trek dépeint un avenir où la science et la technologie sont essentielles au bon fonctionnement de la vie à bord du USS Enterprise. D’ailleurs, on peut dire de la série qu’elle a suscité l’engouement de plusieurs générations pour la science, les technologies et l’aérospatiale. Certaines technologies inventées pour la série nous faisaient rêver, mais voilà que certaines sont en bonne voie de devenir une réalité ou sont devenues concrètes dans les 50 dernières années.

1. Les communicateurs

Ici, pas besoin de faire un dessin. Le communicateur de Star Trek est devenu le téléphone cellulaire. D’ailleurs, Martin Cooper, l’inventeur du premier téléphone mobile, reconnaît l’influence de Star Trek dans l’idée qui a finalement vu le jour en 1973.

2. Le PADD (acronyme de Personal Access Display Device)

Le PADD était un type d’ordinateur de petite taille utilisé par de nombreuses civilisations. On ne peut que constater qu’il était le précurseur de la tablette. Notons au passage que l’idée était d’autant plus révolutionnaire que l’ordinateur personnel n’était pas encore aussi répandu qu’aujourd’hui.

3. Les communications intra-auriculaires

Nyota Uhura est un personnage phare de la série. En plus d’être une femme noire avec de hautes responsabilités (la ségrégation venait tout juste de prendre fin aux États-Unis), elle pouvait avoir des conversations à l’aide d’un appareil intra-auriculaire. Vous aurez bien sûr reconnu l’ancêtre du Bluetooth.

4. L’interface vocale

Dans pratiquement tous les épisodes, on pouvait voir l’ordinateur du vaisseau activé par la voix. On lui demandait ce qu’on voulait, que ce soit de l’information factuelle ou pratique. On parle évidemment d’une technologie qui a pavé la voie à Siri.

5. Les réplicateurs

Avouez que vous en avez rêvé de celui-ci. Il s’agissait d’une technologie qui matérialisait ce qu’on lui demandait. C’était une sorte de précurseur à l’impression 3D qui permet maintenant d’imprimer tout ce qu’on veut, d’une pizza jusqu’à une prothèse.

6. Le holodeck

Dans Star Trek, il était possible d’entrer dans une espèce de pièce qui devenait l’univers ou l’environnement souhaité. Au lieu d’appeler ça des hologrammes comme dans la série, on parle plutôt de réalité virtuelle pour une immersion totale.

Quant à moi, j’attends encore les transporteurs (« Beam me up, Scotty »), cette technologie qui permet de se dématérialiser pour apparaître ailleurs instantanément. Ce serait pratique, non?

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Il braque une banque pour aller en prison et échapper… à sa femme


C’est un moyen comme un autre de faire une pause dans un couple quand les choses ne tournent pas toujours très bien. Mais c’est aux frais des contribuables
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Il braque une banque pour aller en prison et échapper… à sa femme

 

En prison./Photo d'illustration DDM, X. de Fenoyl

En prison./Photo d’illustration DDM, X. de Fenoyl

Cela peut paraître étonnant mais certains préfèrent la prison à la vie conjugale. C’est le cas de John Ripple, un septuagénaire originaire du Kansas (États-Unis). Le vieil homme s’est fait  arrêter vendredi 2 septembre après avoir tenté de braquer une banque de Kansas City.

Un braqueur très accommodant

John Ripple s’était violemment disputé avec sa femme et a quitté la maison en claquant la porte. Il s’est ensuite rendu dans l’agence bancaire la plus proche et a fait passer un papier au guichetier où il était écrit qu’il était armé et qu’il voulait qu’on lui remette le contenu de la caisse. Après avoir récupéré les 3000 dollars en liquide, le septuagénaire a surpris tout le monde en s’asseyant tranquillement sur une chaise, attendant que les forces de l’ordre arrivent. Au cours de son interpellation, il a expliqué aux policiers qu’il voulait aller en prison car il ne supportait plus sa femme. Son vœu a été exaucé et, après un bref passage au tribunal, John Ripple a rejoint une cellule.

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Y aura-t-il un Prix Nobel 2016 de médecine ?


Ce qui compte à mon avis, c’est le mensonge, soit dévoilé avant qu’il ait plus de victimes et que ceux qui se penchent sur les futurs récipiendaires puissent en tirer une leçon pour éviter ce genre d’imposture
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Y aura-t-il un Prix Nobel 2016 de médecine ?

 

Remise des prix Nobel 2015 à Stockholm, le 10 décembre 2015. © SOREN ANDERSSON / AFP

Remise des prix Nobel 2015 à Stockholm, le 10 décembre 2015. © SOREN ANDERSSON / AFP

Par Lise Loumé

Au cœur d’un scandale médical ayant coûté la vie à deux patients, deux membres du prestigieux comité Nobel sont poussés à la démission.

C’est une histoire digne d’un thriller nordique qui éclabousse le jury du sacro-saint Nobel de médecine, issu du prestigieux Institut Karolinska de Suède. Harriet Wallberg, l’ancienne doyenne de l’Institut, et son successeur, Anders Hamsten, sont priés de quitter l’Assemblée Nobel sur-le-champ, accusés d’être impliqués dans une sombre affaire qui a coûté la vie à deux personnes, orchestrée par un chirurgien italien du nom de Paolo Macchiarini aimant se comparer à Frankenstein…

Des prothèses jamais testées sur les animaux

Tout commence en 2008 lorsque Paolo Macchiarini devient, à tout juste 50 ans, le premier médecin à réaliser une greffe de trachée-artère issue d’une personne décédée selon la technique suivante : l’organe est « décellularisé » puis réensemencé par des cellules souches provenant du receveur lui-même. Une avancée majeure qui, en principe, devrait faciliter la cicatrisation et réduire les risques de rejet. Emballé, l’Institut Karolinska lui offre en 2010 un poste. Un an après seulement, le chirurgien réalise la première greffe d’une trachée artificielle, en plastique, elle aussi colonisée par des cellules souches du patient. Mais en 2013, le scandale éclate : la presse suédoise révèle que sur les trois interventions menées par Macchiarini à Stockholm, deux patients sont décédés et le troisième est dans un état très affaibli. Un bilan que le chirurgien et l’Institut auraient gardé sous silence. C’était sans compter sur un documentaire diffusé en janvier 2016 sur la chaîne de télévision publique suédoise SVT, qui révèle que Macchiarini n’a jamais testé ses prothèses sur des trachées d’animaux avant de les expérimenter chez l’homme… Le 23 mars 2016, l’Institut Karolinska le licencie pour mensonges, négligences, falsifications de CV, violations de valeurs fondamentales et éthiques. Entre temps, plusieurs enquêtes internes et externes confirment que les pratiques de Macchiarini ne respectent pas des règles médicales et éthiques fondamentales. Il est par ailleurs visé par une enquête de la police suédoise pour homicide involontaire et encourt jusqu’à six ans de prison.

Mais dans cette affaire, le chirurgien n’est pas le seul accusé. Sont également pointés du doigt des hauts placés de l’Institut suédois responsables de son recrutement, perçu comme une grave erreur de jugement selon une enquête externe rendue publique le 5 septembre 2016. Des soupçons pèsent en particulier sur Harriet Wallberg et son successeur, Anders Hamsten autour de leur éventuelle volonté de camoufler l’affaire. D’après la revue Science, fin 2014, ce dernier aurait mis aux oubliettes un rapport commandé par l’Institut suédois à Bengt Gerdin, professeur retraité de chirurgie à l’Université d’Uppsala (Suède). Gerdin y concluait que Macchiarini avait systématiquement déformé les résultats de ses interventions chirurgicales à un degré constituant une faute. Hamsten aurait également prolongé le contrat de Macchiarini.

« La crise de confiance est telle (…) que nous allons demander à Harriet Wallberg et à Anders Hamsten de quitter l’assemblée Nobel », a expliqué le 6 septembre 2016 le secrétaire de cette assemblée, Thomas Perlmann, à l’agence suédoise TT.

Poussés vers la sortie mais pas renvoyés, cette dernière option n’étant tout simplement pas prise en compte dans les statuts du comité Nobel.

L’un des plus grands mensonges de l’Histoire médicale »

Un tel scandale dans le jury peut-il faire reporter ou annuler le Prix Nobel 2016 de médecine, dont l’annonce est prévue pour le 3 octobre ?

Thomas Perlmann se veut rassurant sur le maintien du Prix, précisant qu’ « Harriet Wallberg et Anders Hamsten n’ont pas participé aux travaux pour désigner le prix Nobel de médecine 2016″, sans toutefois s’étendre davantage sur le sujet (contacté par Sciences et Avenir, l’Institut n’a pas souhaité répondre à nos questions).

Pierre Delaere, professeur de chirurgie respiratoire de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et l’un des premiers scientifiques à avoir critiqué le travail de Macchiarini, reste inquiet sur l’avenir de cette prestigieuse distinction, et plus généralement sur la recherche biomédicale :

« J’espère que l’Institut Karolinska et l’Assemblée Nobel se remettront bientôt de cet immense scandale, que tous les résultats obtenus, qui ne sont fondés sur rien d’autre que des mensonges, seront invalidés, réagit-il auprès de Sciences et Avenir. Il est également important que la recherche sur les cellules souches soit débarrassée de travaux irréalistes telles que la régénération d’une trachée artère ou d’un œsophage. » Pour lui, l’affaire Macchiarini constitue tout bonnement « l’un des plus grands mensonges de l’Histoire médicale ».

http://www.sciencesetavenir.fr/

La manipulation génétique des espèces s’active, la controverse aussi


Je comprends que par la manipulation génétique, on pourrait diminuer les pesticides, que cela pourrait résoudre certaines maladies autant qu’humaine qu’animale. Pourtant, même si les scientifiques sont asse dans ce domaine, nous ne pouvons voir à long terme l’effet sur l’environnement. Personnellement, je trouve cela très inquiétant quand on commence a vouloir irradié une espèce même si c’est un moustique
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La manipulation génétique des espèces s’active, la controverse aussi

 

Des souris OGM ne produisant que des mâles?... (Photo Francois Lenoir, archives REUTERS)

Des souris OGM ne produisant que des mâles? C’est l’un des projets étudiés. Sur cette photo, des activistes de Greenpeace dénoncent les manipulations génétiques.

PHOTO FRANCOIS LENOIR, ARCHIVES REUTERS

 

KERRY SHERIDAN
Agence France-Presse
HONOLULU

Des techniques scientifiques capables d’éradiquer une espèce entière ou d’empêcher des moustiques de transmettre une maladie se multiplient, soulevant inquiétudes et questions éthiques sur les risques de changer la nature parfois de manière irréversible.

Ce secteur en développement ultrarapide, qui consiste à bouleverser la biologie des êtres vivants en modifiant leur ADN, fait de plus en plus débat, sur ses promesses pour la santé humaine autant que sur ses conséquences sur la faune et la flore.

L’élément le plus controversé est sans doute le « forçage génétique », soit une modification de l’ADN transmissible entre générations. Ce qui a pour effet, à terme, d’altérer l’identité génétique d’une espèce entière.

Parmi les projets envisagés : l’introduction sur des îles de souris OGM ne produisant que des mâles, assurant ainsi l’extinction de ces rongeurs, ont indiqué des scientifiques au congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), plus grande réunion des défenseurs de l’environnement qui se déroule du 1er au 10 septembre à Honolulu, à Hawaï.

Autre idée, pour sauver des oiseaux de l’archipel hawaïen menacés par le paludisme aviaire : libérer des moustiques ne pouvant être porteurs de cette maladie.

Le moustique Oxitec, développé par Intrexon, n’est pas un forçage génétique, mais il a pour effet de réduire la population de ces insectes. Les mâles ont en effet été modifiés pour que leur progéniture n’atteigne pas l’âge adulte.

Moins de pesticides

Les partisans de la modification génétique transmissible — également appelée système d’entraînement des gènes — mettent en avant le fait qu’elle permettrait de se passer de pesticides polluants, et qu’elle fournirait le meilleur moyen de lutter contre les espèces invasives.

Mais ses pourfendeurs en craignent les conséquences et l’impact probablement irréversibles sur les créatures et les écosystèmes.

Kevin Esvelt, professeur assistant au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), fait partie des premiers scientifiques à proposer d’utiliser l’édition génétique, ou CRISPR, pour modifier des espèces. Mais il est aussi l’un des plus prudents au sujet de son utilisation.

« En tant que scientifique ayant travaillé dessus, je suis particulièrement préoccupé parce que nous, les scientifiques, sommes au bout du compte moralement responsables de toutes les conséquences de notre travail », a-t-il affirmé lors d’une table-ronde à l’UICN.

« Il devrait être interdit à quiconque de fabriquer en laboratoire un gène transmissible ou une quelconque technologie visant à altérer l’environnement commun sans avoir préalablement et publiquement fait part de son projet », a-t-il préconisé. « Si quelque chose tourne mal dans le laboratoire, cela peut affecter les gens à l’extérieur du laboratoire ».

Il a déploré le fait que les populations « n’ont pas la possibilité de s’exprimer sur une décision qui peut avoir un effet sur elles », et que la réglementation actuelle « n’est vraiment pas assez stricte ».

À ses côtés, d’autres intervenants ont plaidé pour une action rapide lorsqu’il s’agit de sauver des espèces en péril.

« L’une des choses les plus effrayantes à travailler dans la conservation à Hawaï est qu’il n’y a pas de solution pour sauver ces oiseaux de la malaria », a confié Chris Farmer, directeur du programme American Bird Conservancy d’Hawaï.

Trente-huit espèces d’oiseaux forestiers de l’archipel américain ont disparu, en grande partie à cause de la malaria aviaire, et 21 des 32 espèces restantes sont menacées, selon les experts.

En n’explorant pas ces nouvelles technologies, « nous choisissons de laisser ces espèces s’éteindre », a prévenu M. Farmer.

Gènes génocidaires

Pour Floyd Reed, un scientifique de l’université d’Hawaï travaillant sur un projet pour modifier le moustique Culex véhiculant la malaria aviaire, le forçage génétique peut avoir plusieurs visages.

Certains pouvant en théorie changer l’ADN d’une espèce entière à partir de quelques individus « devraient être considérés avec une prudence extrême ».

« Et il y a d’autres sortes de modifications génétiques de populations qui sont plus sûres, géographiquement limitées par elles-mêmes et réversibles », a-t-il assuré.

Les membres de l’UICN ont adopté une disposition visant « à ne pas soutenir ou promouvoir une étude scientifique, y compris des essais sur le terrain, portant sur le forçage génétique à des fins de conservation ou d’autres objectifs » jusqu’à la finalisation d’ici 2020 d’une évaluation rapide.

Mais cette disposition est non contraignante.

La primatologue Jane Goodall et des dizaines de protecteurs de l’environnement et de scientifiques ont signé cette semaine une lettre ouverte dans laquelle ils s’inquiètent de la modification génétique transmissible dans les domaines militaire, agricole et de la conservation.

Cette lettre appelle à l’arrêt de tous les projets en la matière « étant donné les dangers évidents de libérer des gènes irrémédiablement génocidaires dans la nature ».

http://www.lapresse.ca/

L’urine pourrait un jour recharger les téléphones intelligents


On ne peut nier qu’il sera plus facile de recharger une batterie avec l’urine, pas besoin de chercher une prise, seulement une toilette qui fera une pierre deux coups : se soulager tout en rechargeant la batterie du téléphone. Point de vue hygiène ?
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L’urine pourrait un jour recharger les téléphones intelligents

 

Une «pile à combustible microbienne» utilise les processus... (PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

Une «pile à combustible microbienne» utilise les processus biologiques naturels des bactéries «électriques» pour transformer la matière organique, comme l’urine, en électricité.

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La Presse Canadienne
Montréal

Vous pourriez un jour recharger votre téléphone intelligent en urinant dans une nouvelle pile à combustible développée par des chercheurs britanniques.

Cette «pile à combustible microbienne», plus petite que des appareils similaires, utilise les processus biologiques naturels des bactéries «électriques» pour transformer la matière organique, comme l’urine, en électricité.

L’urine traverse la pile microbienne, ce qui enclenche la réaction. L’électricité générée par les bactéries peut alors être stockée ou utilisée directement pour alimenter des appareils électriques.

Une seule pile de six centimètres carrés peut générer deux watts par mètre cube, soit suffisamment d’énergie pour alimenter un téléphone intelligent. Contrairement à ses rivales, cette technologie est très peu coûteuse à produire et elle utilise comme carburant des déchets qui ne s’épuiseront jamais et qui ne produisent aucun gaz nocif.

Les chercheurs essaient maintenant d’améliorer le rendement et la performance de la pile.

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10 % des espaces sauvages ont disparu en 20 ans


Comme profane, il me semble logique que pour préserver la biodiversité et écosystème de la planète, il faut obligatoirement protéger les espaces sauvages, et une perte de 10 % en seulement 20 ans est vraiment alarmante
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10 % des espaces sauvages ont disparu en 20 ans

 

La rivière Tsirku coule à travers la forêt... (photo Bob Strong, archives REUTERS)

La rivière Tsirku coule à travers la forêt sur cette vue aérienne prise près de la ville de Haines, en Alaska, en octobre 2014.

PHOTO BOB STRONG, ARCHIVES REUTERS

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
WASHINGTON

Un dixième de l’étendue des écosystèmes sauvages de la planète ont disparu ces 20 dernières années, se sont alarmés jeudi des scientifiques.

Ces derniers plaident avec force pour des politiques internationales de protection des espaces naturels, jugés essentiels à la biodiversité et pour minimiser les effets néfastes du changement climatique.

Ces superficies perdues où la nature était reine représentent ensemble deux fois la taille de l’Alaska et la moitié de l’Amazonie, précisent-ils dans un rapport publié au congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui se tient cette semaine à Honolulu.

Cette recherche est également publiée dans la revue scientifique Current Biology.

« Les espaces sauvages, qui sont importants pour la planète, sont complètement ignorés dans les politiques environnementales », déplore James Watson de l’Université du Queensland en Australie et membre de la Wildlife Conservation Society à New York.

« Pourtant, fait-il valoir, ces espaces sont des sanctuaires de la biodiversité menacée et jouent un rôle essentiel pour réguler les climats régionaux et assurer l’existence de nombreuses communautés comptant parmi les plus marginalisées politiquement et économiquement », dans le monde.

« Sans mesures de protection de ces étendues naturelles, elles seront dévastées par les développements immobiliers et industriels sauvages », met en garde le professeur d’écologie.

Il estime que le monde « dispose probablement d’une à deux décennies pour inverser ce phénomène » et préserver les espaces sauvages restants, insistant sur la nécessité pour la communauté internationale d’agir de concert.

Ces experts relèvent que la plupart des politiques environnementales actuelles se concentrent sur la perte des espèces, mais s’intéressent moins à la disparition à grande échelle d’écosystèmes entiers, surtout dans des espaces sauvages relativement peu étudiés.

Écosystèmes perdus à jamais

Pour combler cette lacune, ces scientifiques ont cartographié et répertorié les étendues sauvages autour du globe. Ils définissent l’état sauvage comme des zones biologiquement et écologiquement intactes, sans perturbations humaines notables.

Les auteurs ont comparé cette carte à une précédente carte établie selon les mêmes méthodes au début des années 1990.

Cela montre que 30,1 millions de km2, soit environ 20 % de la superficie des sols terrestres, demeurent à l’état sauvage.

La majorité de ces espaces encore préservés se trouve en Amérique du Nord et le nord de l’Asie et du continent africain ainsi qu’en Australie.

La comparaison des deux cartes révèle que 3,3 millions de km2, soit près de 10 % des étendues sauvages, ont disparu depuis environ 20 ans.

Ces pertes se sont surtout produites en Amérique du Sud, avec une réduction de 30 % des étendues de nature vierge ainsi qu’en Afrique, où le recul atteint 14 %.

« L’ampleur des pertes des espaces sauvages en seulement deux décennies est stupéfiante », juge Oscar Venter, un professeur à l’Université de Colombie-Britannique du Nord, un des coauteurs de ce rapport.

« Nous devons impérativement reconnaître que les étendues sauvages que nous pensions à tort être de facto protégées vu leur éloignement, sont en fait en voie de disparition rapide partout dans le monde », pointe-t-il.

« Sans mesures globales agressives on risque de perdre les derniers joyaux de la nature, car, une fois perdus, on ne peut pas restaurer les processus écologiques des écosystèmes qui ne retrouvent jamais leur état initial », explique l’environnementaliste.

« La seule option est de protéger ce qui reste », insiste-t-il.

Le professeur Watson estime que les Nations unies et les gouvernements ont ignoré l’importance des zones sauvages dans des accords multilatéraux sur l’environnement.

« Nous avons un devoir d’agir pour les futures générations », affirme-t-il.

http://www.lapresse.ca/