Connaitre


Antoine de Saint-Exupéry était probablement un grand visionnaire
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Connaitre

 

On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis.

Antoine de Saint-Exupéry

Nager sous la glace de l’Arctique, ça vous tente?


Johanna Nordblad a eu un accident qui aurait pu occasionner la perte de sa jambe. Elle a suivi une thérapie en eau glacée. Ce fut une découverte pour elle et un sport que de plonger sous la glace dont elle détient le record mondial avec une descente à 50 mètres de profondeur. Malgré le froid, je trouve que cela doit être une expérience fantastique
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Nager sous la glace de l’Arctique, ça vous tente?

 

Le Saviez-Vous ► Les cheveux de 11 mètres des Sutherland


Vers la fin du XIXe siècle, une famille est devenue riche grâce à la longueur des cheveux, c’est peu dire faire une recette de 90 000 mille dollars en 1884 en vendant une lotion et montrant leur longue chevelure, c’est une belle vie. Sauf que le rêve des 7 filles a pris fin surtout pour la dernière qui est morte dans un asile complétement démunie
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Les cheveux de 11 mètres des Sutherland

 

A la fin du XIXe siècle, sept sœurs vont faire la richesse d’une famille grâce à leurs cheveux. Eh oui, les sept sœurs (Sarah, Victoria, Isabella, Grace, Naomi,Dora et Mary) comptabilisent onze mètres de cheveux. Soit une moyenne de 1m50 de crinière par tête ! Voici leur histoire !

La famille Sutherland

Les parents Sutherland vivent dans l’état de New-York où ils élèvent de la volaille. Des dindes. Pour le père, Fletcher, qui n’est pas très vaillant, la ferme ne rapporte pas assez. Et il n’a pas franchement envie de bosser alors dès qu’elles en ont l’âge, il envoie ses filles chanter à l’église. Lorsqu’elle ne sont pas en haillons et les pieds nus au milieu des dindes, les filles apprennent la musique. La mère, soucieuse de la qualité capillaire de ses filles leur enduit la tête d’une huile assez odorante qui donne un aspect très sale aux cheveux. Mais ça protège ! Et les filles n’ont rien à dire… Les sœurs Sutherland sont nées entre 1845 et 1865 et en 1867, alors que la plus jeune Mary n’a que deux ans, la mère de famille décède. Alors c’est triste, c’est sur, mais la bonne nouvelle c’est que les shampoings à l’huile dégueulasse, c’est terminé !

C’est le début d’un business pour les sœurs, et surtout pour le père qui va vite délaisser les dindes pour exploiter ses filles.

Les premiers spectacles des sœurs Sutherland

Les filles étaient déjà connues et appréciées dans la paroisse, aussi papa Sutherland décide d’organiser une véritable tournée des églises. Les filles vont jouer de la musique tout en exposant leurs cheveux, et le frère va s’occuper de la mise en scène. Faut bien qu’il se rende utile (il a les cheveux courts). A la fin du XIXe siècle, les filles ont plus de 11 mètres de cheveux et ça fait grand bruit du coté de New-York. Le monde afflue aux portes des églises mais ce n’est certainement pas pour la qualité musicale, non, on vient voir les cheveux !

Naomie et Dora

Naomi                                                                                    Dora

Niveau mise en scène, c’est simple : il faut que les cheveux touchent le sol pour montrer à quel point ils sont longs. Alors selon la longueur, les sœurs jouent assises sur une chaise, au sol, sont à genoux ou même debout… Tout est fait pour vendre du rêve, de la féminité et du mystère… C’est vrai, c’est quoi le secret pour avoir de tels cheveux ?

Les « Sept Merveilles » des Etats Unis

Le père est un bon manager, faut dire qu’il aime le fric, aussi en 1880, les sœurs Sutherland arrivent à New-York et vont faire leur début à Broadway. C’est un franc succès, aussi, elles commencent une tournée vers le sud direction la Floride, l’Alabama, la Nouvelle-Orléans et Atlanta ! C’est fiesta un peu ! Tout le monde les attend, tout le monde veut les voir. Les sœurs Sutherland deviennent le symbole de la féminité. D’autant qu’à cette époque, on utilise un peu tout et n’importe quoi comme produit et beaucoup font tomber les cheveux, les dents, brûlent la peau… Sans parler des maladies.

SutherlandSistersBarnum

Toutes les sœurs n’ont pas les mêmes cheveux, par exemple, la sœur aînée,Sarah, est celle qui a les cheveux les plus courts. Seulement 90 cm. De fait, elle doit toujours jouer en étant assise pour que ses cheveux touchent le sol. Au contraire, Victoria possède plus de 2 mètres de cheveux à elle toute seule.Naomi, a des cheveux très épais. Sa tresse se gonfle à plus de 10 cm. Fortes de leur succès, les sœurs signent un contrat avec les W.W. Coles Colossal Shows, et en 1884, c’est le grand succès car elles intègrent le cirque Barnum. Le succès, oui, mais le fric bof… Alors le père Sutherland va avoir une idée. Une idée de génie !

La lotion Sutherland

Tout le monde fantasme sur les cheveux des sœurs Sutherland, alors Fletcher va tenter de vendre du rêve à toutes les femmes* des États-Unis. Il va commercialiser le secret pour avoir les mêmes cheveux que ses filles. Une lotion magique pour obtenir une crinière belle, longue et épaisse ! Dès la fin de l’année 1884, la lotion a rapporté plus de 90 000$, c’est une très grosse somme pour l’époque. Surtout pour une famille d’éleveur de dindes A la mort de Fletcher, les filles deviennent propriétaires de l’entreprise et vont développer le business en vendant des peignes et d’autres lotions, notamment colorantes, et des produits cosmétiques en tout genre.

HairFertilizerSutherland

En 1893, la lotion est analysée par le journal The Pharmaceutical Era : elle se compose à 56% d’eau d’hamamélis de Virginie et 44% de lotion capillaire à base de sel, magnésium et acide hydrochlorique. Rien de magique quoi.

Devenues riches, les sœurs vont connaître un train de vie quelque peu excessif. Outre le fait que tout le monde les adule et qu’elles ne peuvent plus se promener sans ramasser une horde de fans en mal de crinière (faut dire que les cheveux longs et détachés représentent l’érotisme), elles heurtent la sensibilité puritaine de l’époque. Elles vont se mettre au vert quelques temps…

La mode des cheveux courts et la misère

En 1893, les sœurs aspirent à un peu de tranquillité. Elles font construire une maison à la campagne où elles vivent toutes ensembles avec époux, amants et enfants. Les Sutherland vivent dans l’opulence, elles mangent et boivent sans doute un peu trop. En 1893, Naomi décède. Et puis, en 1910, les choses vont changer… Non seulement elles n’ont plus d’économie, mais en plus, la lotion ne se vend plus. Eh oui, la mode est aux cheveux courts, à la garçonne. C’est le début de la vie de misère. En 1914, Isabella décède. Les trois plus jeunes sœurs Sutherland tentent de faire carrière à Hollywood. En vain. Lorsque Dora décède d’un accident de voiture, ses sœurs n’ont pas les moyens de récupérer son corps et de lui payer la crémation. Le corps reste non-réclamé. En 1936, les sœurs ferment définitivement l’entreprise familiale, et en 1938 la maison des Sutherland prend feu. Mary va terminer sa vie dans un asile alors que Grace décède en 1946 dans une misère noire…

SutherlandSisters

http://www.racontemoilhistoire.com/

* N.B j’ai changé le mot meuf par femme dans le texte dont je ne suis pas l’auteur. Je ne supporte pas qu’on appelle une femme, une fille meuf, je trouve cela disgracieux et vulgaire . Nuage

Ce café gonfle ses prix pour les clients impolis


Pourquoi il est plus long a imiter les bonnes idées qui permettent d’améliorer la vie sociale des gens ? Un café en Espagne a pris l’idée en France pour promotion de la politesse. Cela devrait être appliqué partout
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Ce café gonfle ses prix pour les clients impolis

 

Le restaurant Blau Grifeu, situé à Llanca, offre ses cafés à €1,30 (1,88$ CAD) pour les clients qui font preuve de gentillesse envers leurs employés, rapporte The Independent.

Pour ce faire, le client doit non seulement saluer le barista, mais aussi ajouter un «s’il vous plaît» à la fin de sa requête pour une bonne vieille tasse de café.

Les clients qui ne disent pas bonjour à l’employé doivent débourser €3,50 (5,07$ CAD), et ceux qui demandent simplement un café ont une facture de €5 (7,25$ CAD).

«J’ai placé une affiche dans la fenêtre pour expliquer le système de prix et ça fait toute une différence. Les gens sont maintenant extrêmement polis et tout cela a vraiment amélioré la vie quotidienne, ici», explique le propriétaire du restaurant, Marisel Valencia Madrid, au Daily Telegraph.

Elle dit avoir été inspirée par un bar qu’elle avait fréquenté à Paris qui avait un système de prix semblable.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Au lieu de se moquer, aidons les seniors à mieux comprendre internet


Les personnes âgées veulent profiter d’internet en toute quiétude sans être obligées de se méfier de tout. Si on ne fait que donner des directives directes, ils disent souvent : Je ne connais rien, c’est trop compliqué, je ne suis pas bon là-dedans. Pourtant, ce n’est pas compliqué, mais nous devons prendre le temps de discuter, de conseiller ..
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Au lieu de se moquer, aidons les seniors à mieux comprendre internet

 

Mireille Caunesil, considérée en 2010 comme «la doyenne de l'internet» I PHILIPPE DESMAZES / AFP

Mireille Caunesil, considérée en 2010 comme «la doyenne de l’internet» I PHILIPPE DESMAZES / AFP

Jamie Winterton

Directrice stratégique

Traduit par Nora Bouazzouni

Ce n’est pas parce qu’ils sont bêtes que les seniors se font arnaquer sur internet. C’est parce qu’on ne leur apprend pas à s’en prémunir.

En juin dernier, l’internet tout entier a poussé un «aaawww» en découvrant l’histoire de cette grand-mère très polie qui commençait et finissait chacune de ses recherches sur Google par s’il vous plaît et merci.

«Je me suis dit que comme quelqu’un avait dû mettre [ces résultats] là, il fallait le remercier, a-t-elle expliqué à la Canadian Broadcasting Corp.Pour tout vous dire, je ne sais pas comment ça marche. Ça reste un mystère pour moi.»

Si les jeunes américains constituent la majorité des internautes, les seniors, eux, sont plus nombreux à s’y mettre que leurs enfants. En 2015, 81% des Américains âgés de 50 à 64 ans disaient se servir d’internet au moins de manière occasionnelle, tout comme 58% des 65 ans et plus. Une ressource fantastique pour les seniors, en particulier pour les personnes à capacité physique restreinte. Internet leur permet de rester en contact plus facilement avec leur famille, se découvrir de nouvelles passions et communiquer avec des gens qui partagent leurs centres d’intérêts.

Les victimes idéales

Mais ce nouveau monde qui s’ouvre à eux n’est pas tendre avec les personnes les plus vulnérables.

D’après le FBI, les seniors sont des cibles privilégiées des escroqueries sur internet «car ils sont les plus susceptibles d’avoir des “bas de laine”, d’être propriétaires de leur maison ou d’avoir une excellente solvabilité –ce qui fait d’eux les victimes idéales».

De plus, «les gens nés dans les années 1930, 1940 et 1950 ont reçu une éducation basée sur la politesse et la confiance. Les malfaiteurs profitent de cela, sachant qu’il est compliqué, voire impossible pour ces personnes de dire “non” ou bien de leur raccrocher au nez». Des escrocs conscients de l’exceptionnelle vulnérabilité de cette population et qui rivalisent d’imagination pour exploiter leurs faiblesses.

Certaines de ces cyberarnaques copient leurs méthodes sur celles du porte-à-porte, des escroqueries par courrier ou par téléphone, excepté qu’elles tirent désormais profitent de l’incroyable efficacité des communications sur internet. Pensez à toutes ces histoires déchirantes reçues par e-mail, conclues par des demandes de virements exorbitants; ces sollicitations pour des associations caritatives imaginaires; ces prix ou ces cadeaux gagnés; ou encore toutes ces menaces de clôturer un compte en banque, résilier une mutuelle ou suspendre des remboursements de la sécu dans le but de récupérer des données personnelles.

Ou, plus courant, ce stratagème visant à faire apparaître une fenêtre pop-up sur l’ordinateur d’un internaute, l’informant que sa machine a été infectée et va s’éteindre à moins de laisser un tiers y accéder. Ou bien ce message, vraisemblablement envoyé par un proche, enjoignant l’utilisateur à aller «voir ce super site!». Ces combines ne touchent pas que les seniors, mais ceux qui les envoient partent du principe que leur méconnaissance des usages du web en font des cibles privilégiées, plus faciles à piéger.

L’ordinateur, un problème?

Alors, que faire? De nombreux éditeurs de logiciels et autres professionnels de la sécurité, exaspérés par le succès de ces arnaques en tous genres, estiment qu’on ne peut rien pour ces soi-disant «utilisateurs débiles» et leurs mots de passe moisis. S’il est vrai, au sens tautologique, que vider internet de tous les êtres humains en ferait un réseau exceptionnellement sûr, être «débile» et être «mal informé» sont deux choses très différentes. Des tas de gens intelligents n’ont simplement aucune idée de comment se prémunir des escroqueries sur internet –les seniors, par exemple.

Comme l’écrivait sur Slate la journaliste Josephine Wolff, dans son article judicieusement intitulé Dire que les humains sont le «maillon faible» de la sécurité informatique est dangeureux et n’aide personne, autant d’erreurs de jugement prouvent que c’est la technologie qui est en échec face aux humains, pas l’inverse.

«Un ordinateur est censé améliorer la vie des gens, dit-elle, et pourtant, bizarrement, on a fini par leur dire que c’était eux, le problème.»

Arracher papi et mamie de leur clavier (ou quiconque ne sait pas quoi faire devant une pop-up jargonneuse sur les contrôles ActiveX) n’est clairement pas la solution. Mais à voir le rythme auquel se multiplient les escroqueries visant les seniors, nous devrions être capables de mieux informer ce public particulièrement vulnérable. De nombreuses ressources pédagogiques sur la cybersécurité et les données privées sont pourtant mises à disposition des seniors, notamment par l’Association américaine des personnes retraitées, (AARP), mais ne parviennent pas, semble-t-il, à toucher leur cible. Pour comprendre ce qui empêche ces informations de circuler correctement, j’ai dû contacter des personnes qui ne travaillent pas dans la sécurité informatique et qui ne sont pas, comme moi, des digital natives. Il me fallait des gens très, très différents de moi. J’ai donc appelé mes parents.

Dialogue entre générations

Ma mère est assistante juridique dans un grand cabinet d’avocats, et elle le fait très bien. Elle navigue entre les détails les plus complexes des législations fiscale et immobilière, telle une Isabelle Autissier du droit. Avant de prendre sa retraite, mon père a travaillé dans le secteur bancaire –simple guichetier, il a terminé vice-président. Ce sont des gens très intelligents, mais qui n’ont pas grandi avec internet.

-«Donc, ai-je commencé, affalée dans le canapé de la maison où j’ai grandi, où est-ce que vous allez pour trouver des informations sur la sécurité informatique?»

-«On t’appelle», ont-ils répondu à l’unisson, sans la moindre hésitation.

-«Bon, OK, mais imaginez que je travaille, je ne sais pas, pour l’Office national des forêts. Vous iriez où?»

-«Il n’y a nulle part part où trouver de bonnes infos» a répondu mon père, après un instant de réflexion. La télé m’angoisse, parce qu’elle joue sur la peur, mais sans fournir de réponse.»

-«Donc vous pensez qu’il faudrait une espèce de programme pédagogique sur la cybersécurité? Qui soit à la portée de tous?»

Ma mère a froncé les sourcils et secoué la tête. «Non, je ne crois pas. S’ils passaient ce genre de chose, les gens zapperaient sûrement sur Star Trek.» Elle n’avait pas tort.

-«J’apprends beaucoup de choses au travail, a-t-elle ajouté. On a un chouette service informatique. Je pourrais aussi prendre des cours à la fac. Mais ce genre de choses n’intéresse pas les gens dont ce n’est pas le métier.»

-«Mais ce que t’apprennent les gens au travail ne s’applique pas forcément à la maison,a nuancé mon père. J’ai davantage de quoi être inquiet ici qu’avant, au bureau.»

Mon père a raison, l’apprentissage de l’informatique sur le lieu de travail n’est pas exhaustif. Mais ça les a vraiment aidés. Par exemple, ils sont passés maîtres dans l’art de débusquer le spear-phishing. Ils savent qu’un e-mail n’est pas toujours ce qu’il prétend être, qu’il peut s’agir d’une entourloupe imaginée par quelqu’un qui connaît bien leurs habitudes, ce qu’ils aiment ou n’aiment pas, et utilise ces données pour les pousser à cliquer sur un lien malveillant ou à fournir des informations personnelles.

Méfiance, méfiance

«Je suis devenu paranoïaque quand j’ouvre un e-mail, m’a avoué mon père. D’abord, il faut s’assurer de connaître l’expéditeur.»

Très bon conseil. Au travail de ma mère, le service de sécurité informatique envoie même de faux messages de spear-phishing aux employés qui, s’ils cliquent, les redirigent vers des ressources pédagogiques sur la cybersécurité. C’est une super idée –mais qui nécessite d’embaucher quelqu’un qui s’y connaît.

«Il faut que ce soit tous publics, insiste ma mère. J’aime bien apprendre de nouvelles choses, mais il faut que ça aille vite. Quels éléments doivent me faire tiquer? Ça peut être des choses bizarres dans l’adresse e-mail, par exemple. Ou bien le fait de ne jamais cliquer sur un lien qu’on nous envoie si on ne sait pas ce qu’il y a derrière. Ce sont des choses qui peuvent servir à tout un chacun.»

On a continué à parler de sécurité sur internet et mes parents ont reconnu que sans leur service informatique (et dans un univers parallèle où je serais garde forestière), ils n’auraient aucune information adéquate sur le sujet. Puisque les 65 ans et plus représentent aujourd’hui 13% de la population des États-Unis, et que ce chiffre est en augmentation, on ne peut laisser aux employeurs l’entière responsabilité de la sécurité de nos seniors sur internet.

J’ai quitté le domicile parental plutôt satisfaite de leurs connaissances sur le sujet. Je mesurai aussi leur chance: ils ont beaucoup appris grâce à leur service informatique, et leur fille qui travaille dans la sécurité en ligne s’engage, dès qu’ils seront tous deux à la retraite, à les tenir au courant des évolutions en matière de cyber-escroqueries. Il est difficile de créer de nouvelles passerelles d’apprentissage, surtout si elles doivent être accessibles à tous. Comme me l’a rappelé ma mère, la caricature du senior incapable d’apprendre de nouvelles choses ne s’applique pas à la majorité des personnes concernées. Le problème, ce n’est pas la capacité d’apprentissage des seniors; c’est qu’il n’y a personne pour leur apprendre quoi que ce soit.

Une solution: vous

Certains employeurs se sont donné pour mission de remplir ce rôle, mais ça ne suffit pas. Quand ils auront pris leur retraite, les gens auront toujours besoin d’aide pour continuer d’assurer leur protection sur internet. Comme mentionné plus haut, l’AARP a d’excellentes ressources à disposition des seniors, des astuces pour empêcher l’usurpation d’identité ou repérer le spear-phishing sur les réseaux sociaux aux fiches expliquant ce qu’est le ransomware –mais il faut les chercher pour les trouver. Certaines associations de seniors ont commencé à proposer des cours sur la sécurité informatique. Une intention louable, mais ceux qui en ont le plus besoin ne pourront ou ne voudront pas forcément en profiter. La télé caricature éhontément le sujet et la couverture médiatique grand public est bien trop sporadique pour que l’on puisse compter sur elle pour toucher un maximum de gens.

Mais si vous êtes inquiet pour vos parents, il reste une solution: vous. Alors préparez-leur un bon gâteau au chocolat, asseyez-vous avec eux et parlez d’internet. Il y aura peut-être un malaise, comme le jour où vous avez eu la discussion. Mais en matière de cybersécurité, la seule façon d’avancer, c’est la protection –et non l’abstinence. Et qui sait, ils ne seront peut-être pas les seuls à apprendre quelque chose.

http://www.slate.fr/

Le coup de gueule d’une maman contre les magazines pour adolescents


On veut donner à nos enfants un héritage d’équité entre les filles et les garçons, mais qu’en est-il vraiment quand toute une société semble endormie vers les stéréotypes qui circulent juste sur notre nez ?
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Le coup de gueule d’une maman contre les magazines pour adolescents

 

D’un côté, des astuces de coiffure et des confessions sur le premier baiser. De l’autre, un avion, un microscope, un ordinateur et une invitation à explorer le futur. Vous l’avez peut-être deviné, dans le premier cas il s’agit d’un magazine pour filles et dans le second pour garçons. Et cela n’a vraiment pas plu à cette mère de cinq enfants.

Shoshanna Keats-Jaskoll, maman de trois garçons et deux filles, a voulu écrire une lettre ouverte sur son compte Facebook pour dénoncer cette différence de traitement entre ces deux magazines (qui ne sont pas liés malgré les noms similaires), Girl’s Lifeet Boy’s Life (La vie des filles et La vie des garçons, en français).

«Parmi tout ce qui est bon, que voulez-vous vraiment apprendre aux filles? Est-ce que c’est le message que vous voulez envoyer à votre fille?», s’insurge-t-elle.

Cette maman décrit précisément les deux couvertures des magazines et s’interroge sur ce que ces magazines veulent enseigner aux enfants et adolescents.

Aux filles, on apprend à «se réveiller en étant magnifique, glaner des secrets, faire rire dès le premier jour, s’amuser, se faire des amis, embrasser…». Aux garçons, poursuit-elle, on apprend à «être ce que vous voulez être, et voici certaines possibilités géniales!»

En s’adressant directement au mannequin posant pour la couverture, elle ajoute :

 «Je sais que vous n’êtes qu’un parmi de nombreux magazines qui contribuent à cette culture, mais je crois que vous pouvez prendre part au changement de tout ce qui ne va pas ici».

Le sexisme ordinaire, tel qu’illustré par ces deux couvertures, ne se retrouve pas que dans les magazines. Il opère dès le plus jeune âge, que ce soit à la maternelle ou dans les catalogues de jouets.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Colorado: plus d’enfants intoxiqués à la marijuana après la légalisation


Si le Canada réussi à légaliser la marijuana, espérons qu’ils regarderont les mauvais côtés de nos voisins américains pour ne pas faire la même erreur. De toute manière, quelle idée de faire des bonbons, biscuits, gâteaux et autre avec de la marijuana ? C’est certain que les enfants vont vouloir y goûter.
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Colorado: plus d’enfants intoxiqués à la marijuana après la légalisation

 

Chacune de ces pâtisseries confectionnées à la boulangerie... (Photo Matthew Staver, archives The New York Times)

Chacune de ces pâtisseries confectionnées à la boulangerie Sweet Mary Jane à Boulder, au Colorado, contient 37.5 milligrammes de THC.

PHOTO MATTHEW STAVER, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Le nombre de jeunes enfants qui consomme par inadvertance de la marijuana a explosé au Colorado depuis la légalisation de la consommation de cette drogue, en 2014, selon une nouvelle étude. Ses auteurs proposent que soient interdits les gâteaux et biscuits à la marijuana.

« Avec des collègues, nous voyions de plus en plus d’enfants aux urgences qui avaient consommé de la marijuana », explique George Wang, pédiatre à l’Université du Colorado, qui est l’auteur principal de l’étude publiée cet été dans la revue JAMA Pediatrics.

« Les conséquences ne sont pas énormes : sur les 81 enfants que nous avons vus à nos urgences, il y a eu quelques cas nécessitant un respirateur, mais c’est tout de même inquiétant. On parle d’un seul hôpital pédiatrique. Il faut en tenir compte pour affiner la réglementation sur la marijuana. »

Les chercheurs ont recensé toutes les visites à un hôpital pédiatrique universitaire d’Aurora et tous les appels au centre régional antipoison de Denver qui étaient liés à la marijuana, de 2009 à 2015. Pour les enfants de 10 ans et moins, on a recensé 81 visites aux urgences et 160 appels, en progression constante de 2013 à 2015. Même aux niveaux les plus récents, la marijuana représente cependant une infime portion des activités de ces deux établissements : une cinquantaine sur 100 000 appels faits au centre antipoison chaque année, et une quinzaine sur 100 000 visites pédiatriques.

Malgré tout, le Dr Wang estime qu’il faut revoir certaines des modalités de vente de la marijuana.

« Il faut que les emballages ne puissent pas être ouverts par de jeunes enfants, comme les contenants de médicaments, dit le pédiatre américain. On pourrait interdire la publicité, comme pour le tabac. Et il faut débattre de l’opportunité de limiter la concentration de THC [principal ingrédient actif de la marijuana] et d’interdire la vente de marijuana comestible. »

« Dans beaucoup de cas, les enfants avaient mangé un biscuit à la marijuana. Il y a même des bonbons à la marijuana. Je ne pense pas que ce soit essentiel. » – George Wang, pédiatre à l’Université du Colorado

« Je pense qu’il serait difficile pour le Colorado d’interdire la marijuana comestible, mais pour les autres régions qui envisagent la légalisation, je recommanderais d’y réfléchir sérieusement. À tout le moins, on devrait interdire de la marijuana comestible qui ressemble à des bonbons comme les oursons en gélatine, comme on en a vu ici », ajoute le pédiatre.

Les intoxications d’enfants pourraient-elles devenir assez fréquentes pour contrebalancer les avantages de la légalisation de la drogue, notamment la baisse des revenus du crime organisé ?

« On ne parle pas d’épidémie ici, dit le Dr Wang. Je préfère ne pas faire de commentaires sur la légalisation. »

LES INTOXICATIONS CHEZ LES ADULTES

Les chercheurs du Colorado veulent maintenant étudier les intoxications chez les adultes et voir si les familles où il y a beaucoup d’intoxications à la marijuana ont aussi des problèmes avec les médicaments.

Veut-il dresser le portrait sociologique des parents les plus susceptibles d’avoir des enfants qui s’intoxiquent, par exemple leur niveau du revenu, leur situation d’emploi et leur degré d’éducation ?

« Il faut prendre garde de ne pas stigmatiser les gens dont les enfants s’intoxiquent accidentellement, dit le Dr Wang. Cela dit, une telle analyse serait très intéressante, mais aussi très délicate sur le plan politique. »

http://www.lapresse.ca/

Les plaisanciers nuisent à la survie des bélugas


Nous avons un impact sur les animaux sauvages qu’ils vivent sur la terre, dans les airs et dans les mers. Nous aimons tous les plaisirs d’été et nous pouvons profiter des activés plein air. Jusqu’à quel point, nous pouvons prendre possession des étendues d’eau pour s’amuser ? Pourquoi des gens ne tiennent pas compte du bien-être des animaux marins ? Tout comme sur le sol, nous empiétons sur leur territoire
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Les plaisanciers nuisent à la survie des bélugas

 

Robert Michaud, du Groupe de recherche et d'éducation... (PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)

Robert Michaud, du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, affirme que les deux années où le nombre de bélugas nouveau-nés retrouvés morts a bondi, soit 2010 et 2012, coïncident avec les deux étés où le temps a été particulièrement beau et chaud et où il y a eu un grand nombre de plaisanciers.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

CHARLES CÔTÉ
La Presse

Ils ont été chassés jusqu’au bord de l’extinction. Les pêcheurs les détestaient, au point d’utiliser des bombes – subventionnées par l’État – pour les effrayer. Dans les années 20, le gouvernement du Québec versait une récompense de 15 $ par carcasse. Les bélugas du Saint-Laurent ont connu des heures bien difficiles. Et aujourd’hui, ils sont sur le point de disparaître.

De nos jours, qu’est-ce qui menace le « canari des mers » ? C’est un peu les touristes et plaisanciers qui les aiment… à mourir.

« On m’a dit que dans la baie Sainte-Marguerite, des Sea-Doo sont montés littéralement sur le dos des bélugas », s’insurge Daniel Martineau, professeur à l’école vétérinaire de l’Université de Montréal.

Cette anecdote est vraie, et il y en a bien d’autres, confirme Robert Michaud, du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Il affirme que réglementer la navigation de plaisance et d’observation, c’est peut-être la priorité pour sauver le béluga, dont le statut d’espèce en voie de disparition a été confirmé cette semaine par le gouvernement fédéral.

« Minimiser le dérangement, c’est ce qui va être le plus payant à court terme », dit M. Michaud.

En effet, la période de la navigation de plaisance, soit juillet et août, coïncide avec celle où les femelles mettent bas et où elles nourrissent et élèvent les nouveau-nés.

Et, comme pour tous les mammifères, c’est une période cruciale pour la survie de l’espèce, où les dérangements sont nocifs.

« On a besoin de se réveiller. Le Parc marin [du Saguenay] aurait besoin d’adopter des mesures plus sévères. La réponse pourrait être plus musclée. » – Robert Michaud, GREMM

M. Michaud affirme que les deux années où le nombre de nouveau-nés retrouvés morts a bondi, soit 2010 et 2012, coïncident avec deux étés où le temps a été particulièrement beau et chaud et où il y a eu un grand nombre de plaisanciers.

« Pour l’instant, ce pourrait être seulement une coïncidence, mais c’est une piste importante », dit-il.

« UN PHÉNOMÈNE YOUTUBE »

À cela vient s’ajouter la mécanique des réseaux sociaux.

« On a un phénomène YouTube et GoPro avec les bélugas », dit-il.

M. Michaud ne veut pas blâmer l’ensemble des plaisanciers.

« Leur regroupement a fait campagne auprès de leurs membres et ils ont adopté un béluga », dit-il.

Il affirme aussi que les rencontres avec les bélugas ont tendance à marquer les humains en les sensibilisant à leur protection.

« Voir un béluga de près est une expérience qui peut changer notre perspective sur le Saint-Laurent et nous le faire apparaître comme un milieu sauvage avec des animaux fascinants, au lieu d’un endroit qui nous retarde pour aller travailler le matin », dit Robert Michaud.

Complication supplémentaire : les bélugas sont curieux de nature et s’approchent souvent des embarcations.

« Il peut même être difficile de les éviter. »

Des kayakistes peuvent en témoigner : parfois, la bête semble vouloir jouer en poussant leur embarcation doucement. Cependant, même ces rencontres peuvent perturber les bélugas, selon M. Michaud. Tout cela milite pour la création de refuges où la navigation serait carrément interdite, dit-il.

Une solution que Daniel Martineau appelle de tous ses voeux.

« Il faut interdire l’accès à la baie Sainte-Marguerite, lance-t-il. C’est comme si, au parc Kruger en Afrique, on permettait aux jeeps de ramasser des touristes, d’aller virer autour des lions à 30 milles à l’heure. Ce serait un scandale international. Comment se fait-il qu’on ne soit pas capables de protéger cette espèce adéquatement ? Je n’en reviens pas. »

Le Parc marin du Saguenay a indiqué hier qu’un nouveau règlement, publié en 2013, est actuellement à l’étape finale du processus d’approbation. Ce règlement interdira les motomarines, entre autres, mais ne prévoit pas de zone d’exclusion à la navigation.

DES TESTS DE GROSSESSE

Cette femelle béluga est-elle enceinte ou pas ? C’est à cette question que Véronique Lesage tente de répondre, afin de savoir pourquoi la population du béluga a commencé à chuter au début des années 2000, après des décennies de faible croissance. À partir de la semaine prochaine, la chercheuse de Pêches et Océans Canada va faire passer des « tests de grossesse » aux femelles.

« Un échantillon de gras est prélevé, explique-t-elle. On l’analyse pour les taux d’hormones liées à la gestation. »

Normalement, une femelle sur trois devrait être enceinte. De 50 à 70 échantillons seront prélevés et c’est la quatrième et dernière année de ce programme de recherche, dont les résultats seront connus bientôt.

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Punaises de lit: la congélation efficace


Les punaises de lit sont le cauchemar de plusieurs personnes. Pour en venir à bout, il faut faire appel à un exterminateur. Mais dans des logements moins bien nantis, cela peut causer problème de peur de payer la facture. L’idée d’un espace faisant office de congélateur uniquement utilisé pour tuer ses insectes serait une solution pour des logements à faible revenu
Nuage

 

Punaises de lit: la congélation efficace

 

Tous les articles sont conservés à une température... (PHOTO Paul Chiasson, PC)

Tous les articles sont conservés à une température de moins 22 degrés Celsius.

PHOTO PAUL CHIASSON, PC

GIUSEPPE VALIANTE
La Presse Canadienne
MONTRÉAL

 

Alors que le nombre de résidants aux prises avec des punaises de lit monte en flèche au mois de septembre, la congélation semble faire preuve d’efficacité pour éviter toute infestation. Un immeuble à logements sociaux du centre-ville de Montréal abrite un immense congélateur qui est utilisé seulement pour tuer les bestioles.

Plus qu’à un simple congélateur, les résidants du bâtiment ont accès à une chambre de congélation de quatre mètres de profondeur et de cinq mètres de hauteur. Tous les articles y sont conservés à une température de moins 22 degrés Celsius.

«Le problème des punaises de lit est important et nous voulions nous donner les moyens de le gérer», a dit en entrevue la directrice du service de salubrité de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), Mélanie Sanche.

Un minimum de quatre jours dans la chambre froide est nécessaire pour s’assurer que tous les insectes indésirables sont morts, a-t-elle précisé.

Le mois de septembre est souvent le moment où de nouveaux résidants découvrent la présence de locataires indésirables dans leur nouveau logement puisque la chaleur de l’été favorise la reproduction des punaises. Leur propagation est ensuite amplifiée par la vague de déménagements du mois de juillet.

Environ 10 % des unités d’habitations de la métropole contactent chaque année l’OMHM pour des problèmes d’infestation aux punaises de lit. Cette proportion ne connaît pas de hausse notable, mais elle ne diminue pas non plus.

Le nombre de logements infestés est toutefois plus élevé que le nombre de cas déclarés, a relevé Mme Sanche.

«Nous inspectons environ la moitié de nos logements chaque année et nous remarquons la présence de punaises dans 14 % des cas.»

À l’instar de Toronto, Vancouver et de plusieurs autres villes nord-américaines, Montréal fait face, depuis une quinzaine d’années, à une hausse fulgurante des infestations par ces insectes attirés par la literie. Si les punaises n’envahissent pas seulement les quartiers pauvres, c’est dans ces coins de la métropole que les exterminateurs disent avoir la tâche complexifiée.

Certains locataires moins aisés ne disent rien de peur d’être évincés de leur logement ou d’avoir à payer la facture pour l’extermination. Selon l’exterminateur Harold Leavey, qui a 35 ans d’expérience à Montréal, ces cas sont les plus lourds.

Les locataires passagers tels que des étudiants sont particulièrement susceptibles de découvrir d’indésirables colocataires dans leur nouvel appartement ou résidence, a par ailleurs fait remarquer la directrice du Centre du logement et de l’emploi hors campus (HOJO) de l’Université Concordia, Leanne Ashworth.

«Nous avons des étudiants qui commencent à se faire piquer dès leur arrivée et plusieurs d’entre eux ne réalisent pas ce qui se passe avant des mois plus tard, a-t-elle expliqué. Ils pensent qu’ils ont des éruptions cutanées ou des allergies.»

Une bonne partie de son travail revient à informer les jeunes universitaires quant à ce problème, puisqu’un bon nombre d’entre eux habitent seuls ou en colocation pour la première fois, selon elle.

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