Des étapes importantes pour changer les choses
Nuage
Le changement
Le premier pas vers le changement est la prise de conscience. Le second est l’acceptation.
Nathaniel Branden
Des étapes importantes pour changer les choses
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Le changement
Le premier pas vers le changement est la prise de conscience. Le second est l’acceptation.
Nathaniel Branden
Un petit garçon et un chien aiment bien passer du temps ensemble à jouer. Enfin, c’est à se demander qui suggère et qui exécute ?
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Qui contrôle la voiture ?
Il n’y a pas si longtemps le mot cancer signifiant une maladie sans issue, aujourd’hui, nous pouvons espérer de guérir, d’être en rémission. Comme beaucoup de découvertes, la chimiothérapie découle d’évènements malheureux. La guerre et le gaz moutarde ou Ypérite fut un combat inégal et mortel. Aujourd’hui avec la recherche, c’est devenu un espoir
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Jacques Beaulieu
Chroniqueur et communicateur scientifique
Le terme chimiothérapie provient de deux mots grecs signifiant les soins par la chimie. Le premier à l’utiliser fut, souvenons-nous, le docteur Paul Ehrlich qui mit au point, en 1909, le premier médicament de synthèse : le Salvarsan qui réussit à venir à bout de l’épidémie de syphilis qui faisait alors rage en Europe. Il fut aussi le premier à utiliser le terme de chimiothérapie, car le médicament était créé uniquement à partir de produits chimiques. Puis le terme allait tomber en désuétude.
D’abord une histoire de guerre
Le 22 avril 1915 allait initier un triste anniversaire dans le monde. Dans une attaque, nommée la deuxième bataille d’Ypres (du nom de la ville belge où elle s’est produite), les Allemands utilisent une arme chimique redoutable : le gaz moutarde, nommé depuis Ypérite par les Français pour conserver souvenir de cette atrocité. Durant cette attaque, plus de 5 000 soldats français, surtout des Bretons et des Normands, moururent dans l’heure qui suivit l’épandage allemand. Fait à noter, les Allemands n’utiliseront plus cette arme durant la Seconde Guerre mondiale même s’ils en avaient préparé des stocks considérables qu’on a découverts après la guerre. Probablement ont-ils craint que les alliés n’utilisent aussi le gaz moutarde contre la nation allemande, comme quoi la peur peut être le commencement de la sagesse…
Mais la première synthèse de l’ypérite s’était produite bien avant. Un savant Anglais, Frederick Gunthrie (1833 – 1886) avait en effet combiné en 1860 de l’éthylène avec du bichlorure de souffre (SCl2) et constaté les effets du gaz ainsi produit sur son propre épiderme. Puis deux chimistes allemands, Lommel et Steinkopf, élaborèrent la technique pour fabriquer le gaz en grande quantité, d’où vient le nom allemand du produit LOST (LOmmel – STeinkopf). Gaz moutarde, ypérite et LOST sont les principales dénominations pour désigner ce gaz hautement vésicant qui s’attaque prioritairement aux muqueuses humides : tels les yeux, les poumons, les lèvres et les peaux molles. Dès 1918, la Croix rouge lança un appel à toutes les nations pour interdire l’utilisation de telles armes. Il lui faudra attendre plus de 70 ans pour que son vœu ne se réalise ce qui n’empêcha pas les Japonais de l’avoir utilisé durant la guerre d’Asie qui se termina par l’explosion atomique d’Hiroshima et Saddam Hussein de s’en être servi contre sa propre population d’origine Kurde (1988) et dans sa guerre contre l’Iran (1990-1991). Encore de nos jours, bien des nations craignent que des tyrans qui n’ont plus rien à perdre ne l’utilisent.
De l’horreur au bonheur
L’année 1942 allait apporter un tournant décisif et plus positif au gaz moutarde. Deux chercheurs déjà illustres malgré leur jeune âge (fin de la trentaine) allaient être recrutés par l’Armée américaine pour étudier les effets de l’ypérite. L’idée de base était de découvrir un antidote contre cette arme, si jamais les Allemands décidaient d’y avoir recours. Les deux pharmacologues, Alfred Gilman et Louis Goodman venaient de publier un livre qui fait toujours office de bible dans le monde pharmacologique, un compendium complet et précis des médicaments et agents chimiques thérapeutiques ainsi que l’état des connaissances sur leur mécanisme d’action. Forts de cette expérience, les deux pharmacologues découvrent très tôt les effets cytotoxiques de l’ypérite. En effet, lors d’autopsies pratiquées sur des soldats intoxiqués, on remarquait la présence constante d’une importante hypoplasie lymphoïde (baisse du nombre de globules blancs dans le sang).
Gilman et Goodman testèrent donc l’utilisation du produit sur des souris atteintes de cancer des cellules sanguines. L’essai s’avéra un succès. Tant et si bien que notre duo convainquit un médecin chirurgien d’en faire au plus vite l’essai sur un humain. L’effet s’avéra tout aussi impressionnant. En moins de 48 heures, les tumeurs avaient commencé à se résorber. Au jour cinq, la tumeur avait disparu. Bien sûr, tout comme chez les souris, la tumeur chez l’humain pouvait réapparaître et alors, une deuxième chimiothérapie s’avéra moins efficace que la première fois. Le fait que la tumeur puisse réapparaître n’enleva rien au fait qu’une nouvelle thérapie venait de rejoindre la chirurgie et la radiothérapie dans les traitements des cancers et cette nouvelle thérapie allait définitivement porter le nom de chimiothérapie. Et c’est ainsi qu’est officiellement né le premier agent chimiothérapeutique en 1946 : la caryolysine. La caryolysine forme aussi la première classe d’un type de médicaments anticancéreux : les agents alkylants. Avec les années, d’autres produits s’ajouteront à cette classe comme les cyclophosphamides, les ifosfamides, le chlorambucil, etc.
Autres classes d’agents chimiothérapeutiques
Parmi les autres classes, notons les anti-métabolites. L’un des premiers anti-métabolites découverts fut le sulfamide, qui fut le fruit de l’effort du Docteur G. Domagk qui l’utilisa comme antibiotique. Arrive ensuite l’aminoptérine, que le Dr Sydney Faber utilisa pour la première fois en 1947 pour lutter contre la leucémie chez un enfant, ce qui lui valut le titre de père de l’oncologie pédiatrique. Puis firent leur apparition le méthotrexate suivi par les analogues pyrimidiques vers la fin des années 1940, début des années 1950.
Quand le pays s’en mêle
En 1955, le NCI (National Cancer Institute) instaure un programme de criblage systématisé des molécules sur la base des expériences qui avaient été effectuées sur la leucémie des souris. Fort des succès remportés par la NASA dans le domaine de la conquête de l’espace (l’homme avait mis le pied sur la lune en 1969), Richard Nixon lance son programme Conquête du Cancer en 1971. Un tel déploiement de ressources stimula la recherche sur le cancer et plusieurs médicaments firent leur apparition dans le domaine de la chimiothérapie.
On pourrait parler de James C. Wang, ce professeur de l’Université Harvard qui découvrit les topoisomérases, une autre classe d’agents anticancéreux qui agissent non plus sur la structure de l’ADN, mais sur sa configuration spatiale. Il faudrait aussi souligner l’histoire extraordinaire de ce pharmacien, Pierre Potier qui en 1968 perdit son épouse d’un cancer du sein. Ce drame le convainquit de changer son domaine de recherche pour celui du cancer. On lui doit les découvertes de la vinorelbine (Navelbine) un médicament utilisé dans la lutte contre le cancer du sein et celui du poumon et le docetaxel (Taxotère) principalement utilisé contre le cancer du sein.
Des chercheurs canadiens
Deux chercheurs canadiens, Robert L. Noble et Charles T. Beer, commencèrent des recherches sur une fleur que les indigènes de Madagascar utilisent comme coupe-faim lors de leurs longs voyages en mer. Nous sommes alors à la même époque où l’insuline fut découverte. Nos chercheurs se disent donc que si cette pervenche de Madagascar possède des propriétés pour couper l’appétit, peut-être joue-t-elle un rôle dans le contrôle de l’insuline. Mais les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. Les alcaloïdes extraits de la plante n’agissent pas sur le contrôle de la glycémie. Par contre, ceux-ci présentent un effet marqué pour stopper la prolifération cellulaire en empêchant les microtubules de pouvoir se structurer pour débuter la division cellulaire. Ainsi sont apparues la vincristine et la vinblastine.
La polychimiothérapie
En 1974, trois chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute aux États-Unis, les docteurs Emil Frei, Emil Freireich et James Holland, décident de combiner deux médicaments chimiothérapeutiques pour traiter la leucémie. Le traitement conduisit à la première guérison d’un cancer. Le 7 avril 2004, les chercheurs furent honorés en recevant le Amercan Association for Cancer Research Award en reconnaissance de leurs travaux.
Et pour l’avenir
En 1971, par son programme Conquête du cancer, Richard Nixon visait à trouver un remède contre le cancer dans les 10 prochaines années, donc avant 1981. Un constat d’échec s’impose. Mais si le cancer ne fut pas vaincu, plusieurs batailles furent gagnées et l’espérance de vie pour les personnes atteintes a augmenté considérablement au cours des 40 dernières années. Aux chimiothérapies cytotoxiques conventionnelles telles que décrites ci-haut, s’ajoutent de plus en plus des médicaments chimiothérapeutiques dits ciblés qui ne touchent que les signaux vitaux pour les cellules cancéreuses et non les cellules saines. Ces thérapies ciblées en sont à leur début et déjà certains médicaments ont fait leur apparition comme l’IRESSA® (géfitinib). Il faut aussi mentionner l’imatinib : il fut le premier médicament anticancéreux « propre ». Dans le domaine de la lutte contre le cancer avec des armes (et non des larmes) ciblées, il y a un avant et un après l’imatinib (Gleevec).
D’autres voies s’annoncent aussi prometteuses comme les thérapies géniques et les médicaments issus des biotechnologies. Alors que durant les années 1970, on parlait du cancer, on parle aujourd’hui des cancers et demain on parlera du cancer personnalisé avec des combinaisons individualisées de divers traitements. Il convient aussi de souligner toutes les recherches en cours portant sur les cellules souches qui s’avéreront certainement une thérapie prometteuse en soins personnalisés. Radiologie, chimiothérapie, chirurgie, hormonothérapie et thérapie ciblée et cellules souches seront administrées à chacun dans un ordre et un dosage qui pourra différer d’un individu à l’autre en accord avec le type de cellules cancéreuses et des réactions individuelles aux traitements. Le cancer ne sera plus une sentence de mort à court terme, mais, à défaut d’en être guéri, la maladie pourrait devenir chronique et gérable à long terme.
http://quebec.huffingtonpost.ca/
En 2015, un gros bip venu de l’espace s’est fait entendre d’une étoile dans la constellation d’Hercule. Maintenant il reste à découvrir la provenance de ce son. Certains croient que c’est une civilisation et d’autres sont plus terre-à-terre
Nuage
Par Grégory Rozières
Depuis quelques jours, le monde des astrophysiciens bruisse d’excitation. A l’origine: un courriel, envoyé vendredi 26 août, rappelant à plusieurs chercheurs de réserver leur journée du 27 septembre pour une conférence.
Jusque-là, rien de très intéressant. Sauf qu’à ce moment seront présentés des travaux à propos d’un signal radio provenant d’une étoile située à quelque 95 années-lumière dans l’espace… et dont la force est inexplicable, rapporte Centauri Dreams. En attendant de trouver une explication naturelle, les chercheurs à l’origine de la découverte notent que l’hypothèse d’une civilisation extraterrestre ne peut pas être écartée… même si d’autres hypothèses bien plus terre-à-terre sont plus probables et à envisager en priorité.
Tout commence le 15 mai 2015 dans le Caucase russe. Le radiotélescope Ratan 600 observe les étoiles et enregistre alors un étrange signal provenant de HD 164595, une étoile située à 95 années-lumière de la Terre, dans la constellation d’Hercule. Etrange car il est bien plus fort que le bruit ambiant enregistré normalement.
Un gros bip, puis le silence
C’est en quelque sorte comme si l’on avait entendu un gros « BIP » de deux secondes, puis le retour du silence. Et les chercheurs sont formels: la probabilité que ce ne soit qu’un « bruit ambiant », bref, une simple interférence, ne dépasse pas les 0,02%.
C’est pour cela que les chercheurs expliquent que ce phénomène est un « candidat Seti ». Le Seti, c’est un programme, d’origine américaine, qui vise, depuis les années 60, à découvrir une preuve de l’existence d’une espèce extraterrestre intelligente en scrutant le ciel grâce à des radiotélescopes.
Les chercheurs à l’origine de ces travaux ont même calculé de quel type de civilisation un tel signal pourrait provenir, en se basant sur l’échelle de Kardashev, du nom de l’astronome soviétique qui tenta de théoriser la puissance d’éventuelles civilisations extraterrestres.
Si le signal reçu est émis dans toutes les directions à cette puissance de son point d’origine, la civilisation potentiellement à l’origine de celui-ci serait du type « II », c’est-à-dire qu’elle sait exploiter l’énergie de son étoile directement. Si le faisceau est dirigé vers nous, alors une civilisation du type « I », exploitant la totalité des ressources de sa planète, pourrait suffire (moins évoluée, mais toujours plus que l’espèce humaine).
C’est également à une civilisation de type II que certains enthousiastes attribuent les bizarreries entourant l’étoile KIC 8462852, qui affole la communauté scientifique et les fans d’extraterrestres depuis un an.
Une sphère de Dyson, un des concepts imaginant comment une civilisation pourrait exploiter la puissance de son étoile
Mais, comme toujours, l’explication extraterrestre doit toujours être la dernière à envisager.
« Il y a environ un candidat Seti tous les trois ans, qui ont toujours été démentis ou expliqués avec un phénomène naturel », précise au HuffPost Jean Schneider, astrophysicien au CNRS spécialiste des exoplanètes.
Une hypothèse naturelle plus logique
Concernant ce signal, « cela peut être pas mal de choses », explique le scientifique, qui évacue une explosion de supernova ou une éruption stellaire, qui dureraient plus longtemps que les deux secondes enregistrées.
Pour en avoir le cœur net, il est possible de vérifier que d’autres télescopes aient observé cette étoile en même temps, mais sur d’autres longueurs d’onde. Si un tel hasard est arrivé, on devrait le savoir dans quelques semaines.
Jean Schneider a une hypothèse qu’il serait possible de vérifier: que l’étoile HD 164595 ait amplifié, par effet de « lentille gravitationnelle », le signal d’une autre source radio plus lointaine.
« Il faudrait que la source d’émission, qui pourrait être un un quasar [les entités les plus lumineuses de l’univers, ndlr] ou autre chose, soit passée pile derrière l’étoile de notre point de vue », explique le chercheur. « La probabilité est très faible, mais il faut bien trouver une explication », explique-t-il.
Pour vérifier cette théorie, il faudrait utiliser un télescope pour trouver cette fameuse source et calculer son chemin, afin de voir si elle a effectivement été alignée avec l’étoile HD 164595 au bon moment.
« Cela prendrait un an de travaux », précise le chercheur, qui a contacté des collègues pour savoir s’ils avaient du « temps de télescope disponible » pour vérifier ses dires.
Pour Jean Schneider, les chances que ce signal révèle quelque chose d’intéressant, voire artificiel, ne sont pas énormes.
« Mais j’espère me tromper », affirme-t-il.
Réponse dans quelques mois, en espérant que cette observation ne se révélera pas être due à… un four à micro-onde.
Le chercheur se rappelle en effet d’un signal observé il y a quelques années par un télescope qui n’était autre… que celui du four dans la pièce d’à côté, qui a émis un tout petit signal lors de l’ouverture de la porte qui avait été enregistré par les instruments.
Bravo aux personnes qui se sont isolées volontairement pendant 1 an. 3 femmes, 3 hommes ont fait l’expérience en préparation d’un voyage habité vers Mars. Je ne suis pas certaine qu’à plus long terme l’homme est fait pour vivre ainsi avec très peu de ressources
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De GàD: Carmel Johnston, Christiane Heinicke, Andrzej Stewart, Sheyna Gifford, Cyprien Verseux et Tristan Bassingthwaighte, les six volontaires qui s’étaient isolés pendant un an à Hawaii, le 28 août 2015 à Mauno Loa (c) Afp
Les six volontaires qui ont vécu en vase clos pendant un an sous un dôme à Hawaï pour une expérience de la Nasa préparant une mission habitée sur Mars, sont sortis dimanche, heureux de retrouver un peu de liberté et… des fruits frais.
Trois hommes et trois femmes étaient confinés depuis le 28 août 2015 dans cet espace de 11 mètres de diamètre sur six mètres de hauteur sur la côte nord et aride du volcan Mauna Loa. L’expérience s’est déroulée sans aucun problème.
Il s’agissait de la plus longue expérience américaine d’isolement, mais les Russes en ont mené une qui a duré 520 jours.
Le président Barack Obama a salué lundi le travail des participants.
« Félicitations à la Nasa et aux scientifiques qui nous ont permis de faire un pas de plus vers Mars », a-t-il écrit sur Twitter. « Profitez maintenant de Hawaï et allez déguster un shave ice (un dessert hawaïen, ndlr) », a-t-il ajouté.
L’équipage comptait un exobiologiste français, une physicienne allemande et quatre Américains: un pilote, un architecte, une médecin et journaliste ainsi qu’une scientifique spécialisée dans les sols.
Pendant un an, ils se sont beaucoup nourris de fromage en poudre ou de boîtes de thon.
Le Français Cyprien Verseux s’est dit « très emballé de retrouver des sensations comme se balader à l’air libre, rencontrer des inconnus et manger des produits frais ».
Le plus difficile pour les isolés était « la monotonie », a-t-il expliqué dans une interview sur Périscope, conseillant aux prochains volontaires éventuels d’emporter beaucoup de livres avec eux.
Il s’est dit satisfait des résultats de l’expérience.
« Une mission sur Mars est réaliste dans un futur proche », a-t-il dit, estimant que « les problèmes techniques et psychologiques peuvent être surmontés ».
L’un des principaux défis pour ces missions prévues à l’horizon des années 2030 sera de produire de la nourriture sur le sol martien, qui est très sec et où l’eau est rare.
A ce titre, l’Allemande Christiane Heinicke a expliqué que durant cette année d’isolement, ses principaux travaux avaient porté sur les possibilités d’extraction d’eau du sol volcanique, dont la composition minérale est très proche de celle de Mars.
Un autre participant, l’Américain Tristan Bassingthwaighte, a raconté que les membres avaient aussi laissé place aux loisirs, comme la salsa ou le ukulélé.
Ne pas devenir fou
« Si tu peux faire quelque chose qui contribue à l’épanouissement personnel… on ne devient pas fou », a-t-il constaté.
Les participants n’ont pas vécu les changements de saison car ils ne pouvaient sortir qu’avec une combinaison spatiale.
Christiane Heinicke a également évoqué les difficultés de vivre avec les mêmes personnes pendant une longue période dans un espace confiné, précisant qu’elle ne prévoyait de rester en contacts étroits qu’avec trois des cinq autres participants à l’expérience.
Le dôme, alimenté par l’énergie solaire et doté de douches et de toilettes sèches à compost, était situé dans une zone avec peu de végétation et sans animaux.
Les hommes et femmes disposaient chacun d’une petite chambre, avec un espace pour un lit de camp et un bureau. Ils avaient un accès limité à internet.
L’Agence spatiale américaine cherche à apprendre un maximum de choses sur la cohésion et l’évolution psychologique des membres de telles missions coupées du monde pendant de longues périodes.
Elle mène ces scénarios d’isolement sur Terre, un programme appelé HI-SEAS, avant de tenter d’envoyer des astronautes vers la Planète Rouge.
L’analyse complète des performances psychologiques de ce dernier huis clos fera l’objet d’une publication par la Nasa dans les prochains mois.
Cette dernière mission du programme HI-SEAS menée par l’université d’Hawaï pour la Nasa avait été précédée par deux précédentes expériences d’isolement plus courtes, une de quatre mois et une de huit mois en 2014.
Deux autres missions HI-SEAS sont prévues en janvier 2017 et 2018 et dureront au moins huit mois chacune. Les organisateurs sont déjà à la recherche de volontaires.
Ce n’est pas évident de se fier a toutes les informations qu’on peut recevoir en une seule journée surtout sur internet. Moi-même, je me suis fait avoir quelques fois. Il est important de voir les sources de nos informations si elles sont sûres
Nuage
Même quand les gens possèdent des connaissances qui pourraient les prémunir, ils peuvent se fier à des informations inexactes et trompeuses, souligne l’auteur d’une étude publiée dans la revue Current Directions in Psychological Science (CDPS).
Le chercheur en psychologie David Rapp de l’Université Northwestern a réalisé une revue de la littérature scientifique portant sur le sujet. Les gens encodent les déclarations inexactes en mémoire, dit-il, parce que c’est plus facile que de les analyser.
«
Nous sommes bombardés avec des tonnes d’informations toute la journée ; c’est un cauchemar d’évaluer tout ça de façon critique», dit-il.
Plus tard, l’information erronée est la première à surgir de la mémoire parce qu’il est moins laborieux de récupérer le matériel récemment encodé.
«
Si une information est disponible en mémoire, les gens ont tendance à penser qu’ils peuvent s’y fier. Mais simplement parce que vous pouvez vous rappeler ce que quelqu’un a dit, ne le rend pas vrai».
Il est encore plus difficile d’éviter de se fier à la désinformation quand des informations exactes et inexactes sont mélangées, souligne le chercheur.
«
Nous assumons souvent que les sources sont fiables. Ce n’est pas que les gens sont paresseux, bien que cela pourrait certainement contribuer au problème. C’est la tâche computationnelle de tout évaluer qui est ardue et difficile, alors que nous essayons de préserver les ressources pour quand nous avons vraiment besoin.»
Le chercheur présente quelques façons d’éviter de tomber dans le piège de la désinformation :
Évaluer immédiatement les informations de manière critique, ce qui peut aider à éviter d’encoder des souvenirs potentiellement problématiques.
Considérer la source : les gens sont moins susceptibles d’utiliser des informations inexactes provenant d’une source qu’ils jugent non fiable.
Se méfier des mensonges insérés dans une vérité.
«
Quand la vérité est mélangée avec des déclarations inexactes, les gens sont persuadés, dupés et moins évaluatifs, ce qui les empêche de remarquer et de rejeter les idées inexactes», a déclaré Rapp.
Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, CDPS.
Personnellement, je ne suis pas surprise et je crois que ces résultats peuvent se vérifier sur d’autres traitements et maladies. Le côté psychologique à une grande importance point de vue médicale
Nuage
Une étude, publiée dans la revue Annals of Oncology, a vérifié l’influence des attentes concernant les effets secondaires liés à l’hormonothérapie du cancer du sein.
Yvonne Nestoriuc du Département de médecine psychosomatique et psychothérapie du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf et ses collègues ont mené cette étude avec 111 femmes ayant subi une intervention chirurgicale pour un cancer du sein avec « récepteurs hormonaux positifs » et devant commencer un traitement hormonal adjuvant avec le tamoxifène ou des inhibiteurs de l’aromatase (ou anti-aromatases), tels que l’exémestane.
Les chercheurs ont interrogé les participantes sur leurs attentes concernant les effets du traitement hormonal au début de l’étude. Ils ont ensuite réalisé un suivi après trois mois (107 femmes) et après deux ans (88 femmes).
Neuf participantes (8 %) ne s’attendaient pas à ce que le traitement cause des effets secondaires ; 70 (63 %) s’attendaient à des effets secondaires bénins, et 32 (29 %) s’attendaient à des effets modérés à sévères.
Les résultats confirment un effet nocebo.
Après 2 ans, une plus grande proportion (87 %) de participantes adhéraient toujours au traitement chez celles qui avaient eu de faibles attentes d’effets secondaires que chez celles qui s’attendaient à des effets secondaires importants (69 %).
Celles qui s’attendaient au pire ont effectivement eu 80 % d’effets secondaires de plus et une moins bonne qualité de vie comparativement à celles qui s’attendaient à des effets secondaires légers.
Les effets secondaires incluaient des douleurs articulaires (71 %), un gain de poids (53 %) et des bouffées de chaleur (47 %). D’autres symptômes rapportés qui, selon les chercheurs, pourraient ne pas être directement attribuables aux médicaments étaient des maux de dos (31 %), des problèmes respiratoires (28 %) et des étourdissements (26 %).
L’équipe de chercheurs mène actuellement une étude randomisée afin de vérifier si des stratégies pour améliorer les attentes peuvent être efficaces.
Psychomédia avec sources : European Society for Medical Oncology, Annals of Oncology.