On écrit notre vie


Ce sont les actes qui sont les plus significatifs et qui resteront marqués pendant toute notre vie
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On écrit notre vie

 

 

On n’écrit pas sa vie avec des mots. On l’écrit avec des actes. Ce que tu penses n’est pas important. C’est ce que tu fais qui compte.

Patrick Ness

Ces pâtisseries n’ouvrent vraiment pas l’appétit


Une fois sur un gâteau, il avait un petit bébé en pâte d’amandes très réaliste, je n’aurais jamais été capable de mordre dedans, alors ces gâteaux qui sont très glauque, seraient assez pour ne plus en manger. du tout. Il faut quand même avouer que cette pâtissière a beaucoup de talent
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Ces pâtisseries n’ouvrent vraiment pas l’appétit

 

Katherine Dey est une artiste pâtissière très talentueuse basée à New York, mais son souci ne semble pas être celui de rendre ses créations appétissantes. Sur sa page Facebook, la jeune femme a publié une série de photos montrant son goût très prononcé pour l’esthétique gore.

Pigeons décapités, bébé sous cellophane, insectes… D’un réalisme saisissant, ses pâtisseries semblent tout droit sorties d’un film d’horreur des plus glauques. Et pour ceux qui sont intéressés, l’artiste dévoile sa méthode dans des tutoriels sur sa chaîne YouTube.

Et bon appétit bien sûr !

Ci-dessous, quelques images des créations de Katherine Dey:

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

  • Katherine Dey Art

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Que se passerait-il si la Terre arrêtait de tourner?


Si la Terre s’arrêtait de tourner, ce serait vraiment catastrophique, voir pire qu’une explosion nucléaire. Nous ne tomberions pas dans l’espace, mais notre mort et tout ce qui vit serait pénible et effrayant
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Que se passerait-il si la Terre arrêtait de tourner?

 

Espérez que jamais la terre ne s’arrête de tourner ! Ou bien préparez-vous à tourbillonner dans les airs à  une vitesse supersonique, et à affronter de gigantesques tsunamis qui emporteront tout sur leur passage. Ce serait un véritable scénario catastrophique qui se produirait, et cela ne nous laisserait aucune chance de survie…

DES VENTS AUSSI VIOLENTS QU’UN SOUFFLE NUCLÉAIRE 

Chaque jour, à  chaque seconde, la Terre est en train de tourner à  plus de 1600 km/h, et sans que nous ne nous en rendions compte, nous tournons avec elle. Alors si un jour la Terre passe de 1600 km/h à 0, attendez-vous au pire. Tout d’abord, l’atmosphère continuerait de tourner à  plus de 1600 km/h au niveau de l’équateur.

Ainsi, tout ce qui ne sera pas attaché s’envolera vers l’est, à cette même vitesse. Il serait déjà  difficile de survivre à un tel impact… Mais supposons que vous y parveniez. Vous devrez ensuite affronter des vents aussi violents que le souffle d’une explosion nucléaire. L’impulsion pourrait alors entraîner de gigantesques tsunamis balayant tout sur leurs passages.

NUIT ET JOUR PERMANENTS 

Toujours vivant ? Et bien sachez qu’une journée entière durera désormais l’équivalent de 365 jours. Il vous faudra supporter 6 mois de soleil brûlant non-stop, et 6 mois de nuit glaciale. En effet, le soleil se lèvera à  l’ouest et se couchera à l’est, une seule fois par an. Actuellement, la rotation de la terre crée une force centrifuge, formant un bourrelet à l’équateur.

Si la Terre s’arrêtait, ce bourrelet s’aplatirait au fil du temps. Les océans pourraient ainsi migrer vers les pôles, où la gravité est plus forte, créant ainsi deux grands océans avec un gigantesque continent au milieu.

RAYONS COSMIQUES MORTELS

Enfin, le champ magnétique devrait s’estomper lentement, laissant la Terre s’exposer à de mortels rayons cosmiques… Donc vous l’aurez compris, l’arrêt de la rotation de la Terre ne nous laisserait aucune chance de survie, et pourrait carrément nous infliger une disparition lente et douloureuse… 

http://fr.canoe.ca/

Des momies pour étudier le cancer


Pour comprendre l’histoire des maladies comme le cancer, il faut chercher dans le passé. Avec les momies égyptiennes, c’est l’idéal, sauf qu’il faut aussi reconnaitre un cancer momifié. Cette bioarchéologiste a été assez futée …
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Des momies pour étudier le cancer

(Agence Science-Presse) Une chercheuse a créé des momies pour étudier le cancer. La revue Science raconte son aventure.

Les Égyptiens de l’Antiquité souffraient des mêmes maladies que nous, y compris du cancer. Leurs corps momifiés constituent des témoins cruciaux de l’histoire de ces maladies.

Pour en savoir plus sur l’origine du cancer, une doctorante en bioarchéologie à l’université de Western Ontario a voulu étudier les tumeurs des momies égyptiennes. Problème : on ne sait pas à quoi ressemble une tumeur momifiée.

Jennifer Willoughby a donc dûréaliser elle-même des momies. Un laboratoire de cancérologie lui a fourni des souris récemment décédées, dont la plupart avaient des tumeurs. Elle a enterré une partie de ces corps dans le sable chaud, à la manière des dépouilles naturellement conservées dans des environnements arides. Pour les autres, elle a respecté la technique d’embaumement égyptienne à la lettre : extraction des organes internes, à l’exception du cerveau, trop difficile à faire passer par le museau ; remplissage de l’abdomen et recouvrement du corps par du natron, une solution de soude naturelle que les Égyptiens utilisaient pour déshydrater les momies ; après 50 jours de séchage, elle a plongé ces souris dans la résine de pin et les a enveloppées dans des bandelettes en lin imbibées de cire d’abeille. Jennifer Willoughby a même poussé le rituel jusqu’à oindre les momies avec de l’encens et de la myrrhe, puis réciter une prière « à l’égyptienne ».

Présentant ses résultats au dernier Congrès mondial de recherches sur les momies, qui se tenait à Lima, au Pérou, elle a montré que, même après la momification, les tumeurs apparaissaient clairement aux rayons X. Cette nouvelle information pourrait pousser les cancérologues à se ruer dans les départements d’égyptologie pour examiner chaque momie à la recherche de tumeurs.

– Matthieu Fannière

http://www.sciencepresse.qc.ca/

PACIFIQUE. Une nouvelle espèce de baleine découverte


Une nouvelle baleine s’ajoute à la famille. Elle a pourtant été vue depuis longtemps, mais personne n’avait prouvé qu’elle était d’une nouvelle espèce, ce qui est fait aujourd’hui
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PACIFIQUE. Une nouvelle espèce de baleine découverte

 

Capture d'une baleine à bec. Cette bérardie de Baird, appartenant à la même famille que la nouvelle espèce trouvée, est chassée dans les eaux côtières du Japon. © NEWSCOM/SIPA

Capture d’une baleine à bec. Cette bérardie de Baird, appartenant à la même famille que la nouvelle espèce trouvée, est chassée dans les eaux côtières du Japon. © NEWSCOM/SIPA

Par Johanne-Eva Desvages

Le point commun entre des baleines du pacifique anormalement petites et le squelette d’un mammifère marin exposé en Alaska? Tous deux appartiennent à une espèce nouvellement découverte.

 

DÉCOUVERTE. C’est un animal que les japonais appellent « karasu ». Depuis 1940, ils ont rapporté les rares apparitions d’une baleine à bec plus petite et plus sombre que les autres.

Si l’existence d’une troisième espèce du genre n’a jamais été prouvée, c’est aujourd’hui chose faite. En juin 2014, une étrange baleine s’est échouée sur l’île de Saint Georges, en Alaska.

 « Le melon (organe de tissu gras occupant une grande partie de la tête) était très prononcé et elle avait un nez plus long qu’un beluga », raconte Christian Hagenlocher, l’homme qui a découvert l’animal.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Pokémon Go: des enjeux légaux qui peuvent faire boule de neige


Le jeu de Pokémon Go est très populaire dans le monde. Cette recherche de monstres avec le GPS a quand même des inconvénients que déjà, des recours collectifs se sont manifestés. Légalement rien n’est vraiment défini avec ce jeu virtuel, mais les lois devront s’y pencher pour l’avenir
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Pokémon Go: des enjeux légaux qui peuvent faire boule de neige

 

Pascal Lauzon

Avocat et associé chez BCF Avocats d’affaire

Jeu de l’heure qui a pris d’assaut la planète entière en seulement quelques semaines, Pokémon Go fait le bonheur des uns et cause de nombreux maux de tête aux autres. Disponible au Canada depuis le 17 juillet dernier (et depuis le 6 juillet aux États-Unis), de nombreux enjeux légaux relativement à son utilisation semblent pointer à l’horizon, et certains se sont même déjà matérialisés devant les tribunaux. Voici quelques pistes de réflexion afin de mieux comprendre les enjeux complexes et souvent sans précédent reliés à ce type d’application, qui méritent d’être pris en compte lors de la création d’une nouvelle application révolutionnaire.

Conçue et commercialisée par la firme américaine Niantic Labs en collaboration avec Nintendo, Pokémon Go est une application disponible gratuitement qui permet aux utilisateurs de capturer des monstres virtuels (Pokémons) en se déplaçant physiquement, tout en utilisant les outils de géolocalisation et de réalité augmentée des téléphones intelligents. Ces caractéristiques étant présentes dans plusieurs applications mobiles, les enjeux qu’elles soulèvent peuvent s’appliquer à un grand nombre de jeux ou d’applications déjà sur le marché ou en voie de l’être.

Des Pokémons sur des terrains privés: une violation de l’intimité des propriétaires?

L’algorithme de l’application fait en sorte que des Pokémons se retrouvent parfois sur ou juste à côté de terrains privés. Même si les règles du jeu précisent qu’un joueur ne peut entrer ou empiéter sur un terrain privé, le concepteur peut-il être responsable des cas d’intrusion illicite pour utilisation non autorisée des terrains privés en y plaçant des attractions virtuelles?

Dans la mesure où l’intrusion illicite est physique, tout propriétaire peut demander au concepteur de supprimer l’attraction virtuelle en se fondant sur le droit à la jouissance de son terrain. Un propriétaire pourrait également demander une injonction obligeant le concepteur à agir.

Il reste toutefois à déterminer quels sont les droits qu’un propriétaire possède sur son espace virtuel lorsqu’il n’est pas question d’intrusion. À cet égard, des demandes de recours collectif ont été initiées, notamment en Californie et en Alberta.

Pokémon Go recueille énormément d’informations sur sa clientèle.

Fermer l’accès aux lieux publics?

Lors de l’apparition d’un Pokémon rare, certains lieux publics sont parfois envahis par les mouvements de foule pouvant atteindre plusieurs centaines de personnes, et ce, y compris la nuit. Malgré les inconvénients que ce phénomène peut engendrer, il peut être difficile pour les municipalités de concevoir un règlement qui, par exemple, interdirait spécifiquement à tous les joueurs de Pokémon Go l’accès à un parc puisque la discrimination est interdite par la Charte des droits et libertés de la personne qui garantit le droit d’avoir un accès égal aux lieux publics.

De plus, certains parcs (les parcs municipaux de Montréal, par exemple) sont interdits la nuit. S’inspirant des recours civils en incitation à l’intrusion illicite, verra-t-on des municipalités intenter des recours en incitation à la violation de règlements municipaux? On sait d’ailleurs que la commune de l’Ain, en France, a publié un arrêté interdisant The Pokémon Company et Niantic d’implanter des personnages Pokémons sur l’ensemble de son territoire sur la base des dangers que représentent les joueurs distraits qui se promènent sur la voie publique.

Pokémon Go et droit à la vie privée

Avec ses outils de géolocalisation et les achats que les utilisateurs font sur l’application, Pokémon Go recueille énormément d’informations sur sa clientèle. Jusqu’à présent, le concepteur s’est contractuellement accordé tous les droits sur les données générées par ses utilisateurs.

Ces données constituent une véritable mine d’or d’un point de vue commercial, puisqu’elles révèlent les habitudes des personnes selon leur localisation et les places qu’elles fréquentent.

Au Québec et au Canada, notamment, l’usage qu’une entreprise peut faire des renseignements personnels qu’elle collige auprès de ses clients via ses applications mobiles est strictement encadré. Les enjeux relatifs à la protection de la vie privée deviennent donc centraux. Il est difficile de mesurer les conséquences d’une telle situation, mais la problématique reste entière.

Les enfants peuvent-ils jouer sans le consentement de leurs parents?

Pour qu’un enfant de moins de 13 ans puisse jouer à Pokémon Go, le parent doit consentir aux conditions d’utilisations. Une telle clause a-t-elle une valeur en droit?

L’applicabilité d’une clause de ce type est problématique dans le contexte d’un jeu vidéo, puisqu’il est peu probable que tous les enfants consultent leurs parents avant de procéder à la création de leur compte d’utilisateur. Il s’agit d’une nouvelle problématique, alors il sera intéressant de voir comment une cour québécoise ou canadienne appliquerait cette clause dans le contexte d’un jeu en ligne. De plus, malgré le consentement des parents, dans l’éventualité ou l’application contenait de la publicité, on soulèverait alors la problématique de la publicité aux enfants de moins de 13 ans, ce qui est interdit au Québec en vertu de la Loi sur la protection du consommateur (LPC).

Les utilisateurs sont-ils protégés?

La LPC indique qu’un contrat de consommation est celui par lequel une personne acquiert ou loue à des fins personnelles un bien d’un vendeur offrant ce bien dans le cadre d’une entreprise qu’elle exploite. Malgré le fait que Pokémon Go soit une application gratuite, un joueur peut acheter des accessoires virtuels à l’intérieur du jeu. Dans une telle situation, l’utilisateur devient un consommateur, et la LPC devrait s’appliquer, du moins aux biens achetés. Il devient donc pertinent pour un concepteur d’une application s’adressant aux consommateurs québécois de s’assurer que ses conditions d’utilisation rencontrent les exigences de la Loi sur la protection du consommateur afin d’éviter les pénalités qui pourraient en découler.

Un utilisateur peut-il être banni?

Présentement, certains joueurs peuvent se déplacer virtuellement en utilisant une technique de «GPS spoofing» qui alimente le jeu de signaux erronés pour simuler de faux déplacements. Par exemple, un utilisateur en Angleterre peut utiliser cette technique pour chasser des Pokémons à Montréal. Le concepteur de l’application considère toutefois cette technique comme de la triche. Peut-il alors bannir l’utilisateur sans le rembourser pour les dépenses effectuées?

Lorsque l’utilisateur est également un consommateur, le concepteur ne pourrait fermer le compte de l’utilisateur, puisque cela constituerait une modification unilatérale du contrat qui est interdite par la LPC, au Québec du moins. De plus, toute résiliation de contrat de consommation devrait mener à un remboursement des achats effectués en lien avec le dit contrat. L’application étant encore très jeune, il est très probable que cette situation se produise prochainement.

Exonération de responsabilité et litige: des clauses à définir

La clause d’arbitrage forçant notamment les parties à soumettre tout litige éventuel à l’arbitrage individuel est-elle valide? Au Québec, une telle clause est interdite en vertu de la LPC. La question revient donc à savoir si nous sommes bel et bien en présence d’un contrat de consommation.

Finalement, la clause d’exonération de responsabilité qui exclut toute responsabilité du concepteur pour tout préjudice est-elle valide? En vertu du Code civil du Québec, il est seulement possible d’exclure sa responsabilité pour un dommage matériel causé à autrui, mais pas pour un dommage corporel ou moral. Or, comme tout individu doit être raisonnablement prudent en tout temps, les chances qu’une personne aie gain de cause contre le concepteur sont minces, puisque cette personne ne devrait jamais s’aventurer dans les lieux «dangereux».

Ce texte a été rédigé en collaboration avec Johanne Auger, associée chez BCF Avocats d’affaires ; Nicolas St-Sauveur, avocat chez BCF ; et Dawei Ding, étudiant chez BCF.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Ce que la malbouffe fait à votre cerveau


Tout le monde le sait que la malbouffe est mauvaise pour notre santé et notre physique, mais peu savent que cela peut même avoir des répercussions sur la santé mentale. Notre cerveau a besoin d’une nourriture équilibrée pour bien fonctionner, mais la malbouffe dérègle le cerveau
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Ce que la malbouffe fait à votre cerveau

Burger | Danijel-James Wynyard via Flickr CC License by

Burger | Danijel-James Wynyard via Flickr CC License by

Thibaut Schepman

Les fast-foods, les chips et la délicieuse glace Macadamia de votre frigo sont mauvais pour la santé et pour la ligne, vous le savez bien. Mais ce n’est pas tout. La malbouffe affecte aussi votre santé mentale.

Eliane a 28 ans. Il y a quelques semaines, elle a consulté une psychanalyste parce qu’elle souffrait à la fois d’une sévère dépression et d’une surcharge pondérale importante. Au fil des questions, cette dernière l’a aidée a identifier les origines de sa souffrance.

«Depuis quand êtes-vous en surpoids?» «L’âge de 12 ans», répond-elle. «Avez-vous vécu un événement particulier à l’époque?» «Non.» «Comment avez-vous traversé les débuts de votre puberté?»

Silence, gêne, sanglots.

La psychanalyse a fini par faire remonter le traumatisme enfoui qui a marqué sa vie à jamais: des sévices sexuels. Pour elle, prendre du poids a été une stratégie assez logique pour se protéger, pour ne plus plaire et pour éviter d’être à nouveau victime, nous explique sa thérapeute, Catherine Grangeard.

Aujourd’hui, cette mauvaise alimentation est pourtant devenu une cause supplémentaire de souffrance pour la jeune fille, estime la psychanalyste, auteur de Comprendre l’obésité, Une question de personne, un problème de société (Albin Michel):

«Si vous êtes déjà vulnérable, le fait de mal manger va vous faire encore un peu plus de mal, c’est évident. Ça ne vous aide pas à affronter l’existence. Et de plus en plus d’études confirment que c’est nocif pour l’organisme, pour le cerveau notamment.»

Plus de risques de dépression chez les mauvais mangeurs

Comme Catherine Grangeard, les psychologues et psychanalystes sont de plus en plus nombreux à intégrer dans leurs consultations des entretiens sur les habitudes alimentaires de leurs patients. Depuis 2012, le Pentagone tente également de lutter contre la dépression et les suicides des vétérans américains en modifiant leur régime. C’est maintenant une certitude: avoir une alimentation déséquilibrée dérègle le fonctionnement de notre cerveau et peut le rendre malade.

En 2011, des chercheurs espagnols ont d’abord publié dans la revue PLoS One des résultats inquiétants, après avoir suivi l’alimentation et l’état de santé de 12.000 volontaires pendant six ans. Au début de l’étude, les participants étaient tous en bonne santé. À la fin, 657 d’entre eux souffraient de dépression.

Les chercheurs ont alors constaté que les participants qui avaient consommé régulièrement des acides gras trans et des graisses saturées –que l’on trouve dans les plats préparés, la nourriture très transformée ou les frites– «avaient un risque de dépression 48% plus élevé que ceux qui n’avaient pas absorbé d’aliments contenant ces graisses».

Pire: plus la quantité d’acides gras trans et graisses saturées absorbées par les participants étaient importantes, plus les effets sur la santé mentale étaient sévères.

Attention, ces résultats ne veulent pas dire que le seul fait de manger régulièrement des cochonneries peut vous faire tomber en dépression, alerte Catherine Grangeard:

«Il faut éviter les analystes simplistes, qui consistent à dire “vous mangez mal donc vous risquez la dépression”. Il y a des structures qui font qu’un facteur plus un autre plus autre peuvent vous conduire à la dépression. L’alimentation est un des facteurs. Il faut aussi savoir que les gens qui mangent de la malbouffe répondent à certaines injonctions, notamment celles de la publicité. On n’est pas tous égaux face à ces tentations, surtout si on a été malmené par la vie. Et si en plus vous êtes pauvres, ça peut être très difficile de bien manger.»

Problèmes de mémoire à l’adolescence

Depuis 2011 et l’étude publiée dans PLoS One, plusieurs travaux sont parvenus à des conclusions semblables, notamment en étudiant la santé mentale de personnes ayant ou non suivi un régime alimentaire méditerranéen. Depuis, les recherches se multiplient encore, notamment sur certains groupes de populations fragiles. En 2015, des chercheurs de l’unité NutriNeuro de l’Inra Bordeaux ont montré grâce à des expériences sur des rats que la malbouffe provoque des problèmes de mémoires et des retards d’apprentissage significatifs, notamment chez les adolescents.

Reste à comprendre exactement comment ces mécanismes fonctionnent. Dans le cas de la mémoire, les chercheurs de Bordeaux ont constaté qu’un régime obésogène entraîne une inflammation d’une partie du cerveau, l’hippocampe, et dérègle son fonctionnement. Les chercheurs de l’Inra se penchent maintenant sur l’homme et vont comparer le fonctionnement de certaines structures cérébrales chez des adolescents obèses et non obèses.

Florian Ferreri, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine de Paris et auteur du Régime anti-déprime (Odile Jacob), nous confirme que ces mécanismes biologiques ont été également été identifiés pour faire le lien entre dépression et malbouffe:

«Pour bien fonctionner, le cerveau a besoin d’une alimentation équilibrée. Le bon nombre de calories, mais pas en excès non plus. Les bonnes protéines, les bonnes vitamines et aussi par exemple les bons acides gras. Une hypothèse indique que les acides gras trans rigidifient la membrane des neurones et perturbent les communications entre les cellules et donc le fonctionnement du cerveau. Les personnes qui sont dans ce cas ont un risque majoré de dépression.»

La consommation excessive de produits gras et/ou sucrés pourrait aussi contribuer à la production par votre organisme de protéines appelées cytokines. Des protéines mises en cause dans le développement de la dépression. De même, ce régime accroît les risques de déclencher une réaction de stress oxydant, l’un des facteurs de dépression. Bien sûr, on ne va pas soigner tous les malades de dépression en remplaçant leurs burgers par des courgettes vapeur, insiste Catherine Grangeard:

«Tout le monde sait qu’il faut manger moins gras, moins sucré. Les études récentes le confirment mais ce n’est pas vraiment un scoop. Là clé, c’est de comprendre que la personne n’arrive pas à prendre soin d’elle-même en mangeant. Pour ça il faut s’accorder de la valeur. Manger bien est déjà quelque chose qui fait du bien en soit, parce qu’on prend soin de ça. Si c’était si simple, on le saurait. Or, au moins 40% des patients obèses dont on diminue la taille de l’estomac par chirurgie ne perdent pas de poids par la suite, parce que la souffrance est encore enfouie.» 

Encore faut-il, aussi, trouver les bonnes ingrédients et les bonnes recettes pour manger équilibré.

http://www.slate.fr/