Même si je ne m’intéresse pas aux Jeux de Rio, j’aime quand même l’Histoire relier aux jeux Olympiques, avant que ce soit une affaire de gros sous. Donc, les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, il y avait des disciplines qui n’avaient pas vraiment rapport aux sports. Et pourtant, ils ont eu quelques moments de gloire
Nuage
Ces disciplines improbables qui furent olympiques
PAR LOUIS CHAHUNEAU
De leur création dans l’Antiquité à leur refonte en 1896, les Jeux olympiques ont parfois comporté des disciplines étonnantes. En voici quelques-unes.
Les premiers Jeux olympiques furent créés dans la Grèce antique du VIIIe siècle avant J.-C. S’ils sont devenus une énorme machine, les premiers Jeux de la période moderne se sont beaucoup cherchés. Notamment pendant les années suivant leur refonte en 1896 par Pierre de Coubertin. Le Français, qui souhaitait avant tout mettre en avant l’esprit amateur du sport, a permis l’apparition de plusieurs sports pour le moins étonnants. Tous n’ont pas été reconnus officiellement comme sports olympiques par le Comité international olympique (CIO), servant juste de sports de démonstration, comme le ski nautique. Mais, parmi la liste qui suit, tous ont eu leur quart d’heure de gloire aux JO.
- L’architecture (et l’art en général)
Lors des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, de 1912 à 1948, les compétitions artistiques étaient très présentes. C’est Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux, qui en a eu l’idée. L’architecture, la littérature, la musique, la peinture et la sculpture constituaient les cinq catégories artistiques. Chaque représentation en lien avec le sport était susceptible de remporter une médaille. En 1954, lors de la professionnalisation des métiers de l’art, les épreuves ont été retirées des Jeux olympiques.
Jusqu’aux Jeux d’Amsterdam en 1928, le concours d’architecture n’était pas divisé en sous-catégories. La compétition de 1928 introduit une nouvelle catégorie : l’urbanisme. Cependant, cette division n’a pas toujours été très claire et certains travaux étaient récompensés en architecture et en urbanisme. Les travaux présentés pouvaient être conçus avant les Jeux. En 1928, Jan Wils a remporté la médaille d’or pour sa conception… du stade olympique d’Amsterdam qui était utilisé pendant ces Jeux.
Le stade olympique de l’Hollandais Jan Wils a remporté la médaille d’or d’architecture lors des Jeux olympiques de 1928.
- Le tir au pigeon
Cette discipline était pratiquée avec des cibles vivantes jusqu’au début du XXe siècle. En 1900, aux Jeux olympiques de Paris, pas moins de 300 volatiles se font dézinguer par 198 tireurs olympiques, dont des Français, des Anglais, des Belges ou encore des Italiens. Au cercle du bois de Boulogne, les cadavres et le sang jonchent le sol à l’issue de l’épreuve. Devant le terrible spectacle offert aux spectateurs, l’épreuve est retirée des Jeux. Mais le Belge Léon de Lunden, vainqueur de l’épreuve avec 21 oiseaux abattus, repartira tout de même avec 23 000 francs en poche. Les Français se classent en deuxième position avec 20 volatiles à leur palmarès.
Le tir au pigeon n’a pas survécu aux Jeux olympiques de 1900 à Paris
- La nage en apnée
En 1900, la nage sous l’eau faisait partie des disciplines olympiques. Le but de l’épreuve était de parcourir la plus grande distance sous l’eau le plus lentement possible. Un point par seconde et deux points par mètre étaient attribués aux nageurs. C’est le Français Charles Devendeville qui a remporté la médaille d’or (ils étaient 11 Français sur 14). Faute d’intérêt pour les spectateurs, la nage en apnée a définitivement été abandonnée par la suite.
Le tir existe toujours, pas au pigeon certe.