On ne peut pas effacer des blessures, mais les couver sans nos souvenirs font de nous des êtres rancuniers, envieux …
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Blessures
Ne permettez pas à vos blessures de vous transformer en quelqu’un que vous n’êtes pas
Paulo Coelho
On ne peut pas effacer des blessures, mais les couver sans nos souvenirs font de nous des êtres rancuniers, envieux …
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Blessures
Ne permettez pas à vos blessures de vous transformer en quelqu’un que vous n’êtes pas
Paulo Coelho
Cela se passe à Chicago le 24 juillet 2016, une caméra d’une automobile à capter l’éclair qui a foudroyé un poteau, de quoi surprendre et d’être inquiet quand un orage violent s’annonce
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Un éclair explose complètement un poteau
L’aspirine a une petite histoire, qui commença par la volonté de soulager les douleurs et la fièvre. L’aspirine fut le premier médicament vendu en comprimés solubles
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Hippocrate, cinq siècles avant Jésus-Christ, prescrivait l’écorce et les feuilles de saule blanc pour combattre douleur et fièvre. Chez les Romains, Pline le Jeune (61 – 114 après J.-C.) ainsi que le célèbre Claude Galien né en Grèce, mais qui aménagea à Rome en 162 (approximativement 129 – 201 après J.-C.) en préconisaient l’usage pour les mêmes motifs.
L’ASPIRIN au XVIIIe siècle
Plus près de nous, en 1763, un révérend de l’Église anglicane britannique, le Père Edward Stone, présenta une publication à la Société des Sciences vantant les mérites de l’écorce de saule pour traiter la fièvre. Il avait entendu parler de la découverte de la quinine et lorsqu’il constata le goût amer de l’écorce de saule, il en déduit qu’elle aussi devait avoir des applications thérapeutiques. Il avait administré une décoction de cette écorce à 50 patients souffrant de fièvres et ceux-ci en avaient été soulagés.
Puis, en 1825, deux Italiens les pharmaciens F. Fontana et B. Rigatelli réussissent à isoler une forme plutôt impure de la salicyline. Le principe actif du saule fut isolé dans sa forme pure pour la première fois en 1829, par le pharmacien français, Pierre-Joseph Leroux. À partir de 1,5 kilogramme d’écorce, il avait isolé 30 grammes d’acide salicylique. Mais la substance provoquait de fortes brûlures d’estomac. Son utilisation fut donc vite oubliée. En 1853, l’un des pères de la chimie moderne, le français Charles Gerhardt fut le premier à faire réagir de l’acide acétique avec le salicylate de soude. Il fut donc le premier à obtenir de l’acide acétylsalicylique (AAS). Mais Gerhardt qui effectuait aussi des recherches sur une autre substance, la quinine, ne vit pas le potentiel de l’AAS.
Le chimiste allemand Karl Johann Kraut trouva aussi quelques années plus tard un moyen de produire de l’AAS, mais personne n’est convaincu du potentiel clinique de cette substance amère et irritante.
La véritable naissance de l’ASPIRIN
Félix Hoffman
En 1897, un jeune chimiste allemand, Felix Hoffman voulait soulager les souffrances de son père atteint d’un rhumatisme chronique sévère. Le 10 octobre 1897, il réussit à obtenir de l’AAS assez pur à partir d’une autre plante: la spirée ulmaire. Il vint certes en aide à son père, mais ses notes vont être tablettées pendant plus d’un an chez son employeur: la société Bayer. Il faut comprendre que Bayer était à l’époque une compagnie qui s’intéressait surtout à développer et produire des colorants. Elle commençait tout juste alors à s’intéresser aux produits pharmaceutiques.
Spirée Ulmaire
Un an plus tard, un autre chimiste de la même compagnie, Arthur Eichengrunt, entreprend des études cliniques préliminaires sur l’AAS élaborée par Hoffman. S’utilisant lui-même comme cobaye initial, il étend ses recherches avec quelques amis puis quelques médecins et même un dentiste. Ce dernier d’ailleurs constate l’efficacité du produit avec un patient soulagé d’une terrible rage de dents. Fort de ces arguments, il convainc Bayer de procéder à des essais cliniques à plus grande échelle. Les résultats sont des plus positifs, tant et si bien que le 6 mars 1899 Bayer obtient le brevet pour un nouveau médicament: l’ASPIRIN.
Le nom vient de A pour acétyl, SPIR pour l’acide spirique (Hoffman avait extrait l’AAS à partir d’une plante: la reine-des-prés ou en latin Spiraea ulmaria), et in parce que plusieurs suffixes d’appellation de médicaments se terminaient en in ou ine, exemple: quinine, morphine, etc.
Dès sa lancée, l’ASPIRIN alors sous la forme d’une poudre blanchâtre aux médecins s’affiche comme numéro 1 de la vente de médicament au monde. L’entrée au vingtième siècle verra la poudre se transformer en comprimés solubles. C’est le premier médicament qui est vendu sous cette forme.
Quelques grandes dates dans l’évolution de l’ASPIRIN
1915: ASPIRIN est fabriqué sous forme de comprimés et devient disponible en vente libre.
1920: ASPIRIN est utilisé pour traiter la douleur associée aux rhumatismes, au lumbago et à la névralgie.
1952: Lancement de l’ASPIRIN croquable pour enfant.
1969: Le comprimé ASPIRIN atteint la lune. En effet, il fait partie de la trousse pharmaceutique apportée lors du voyage des astronautes qui souffrent souvent de maux de tête et de douleurs musculaires provoqués par les longues périodes d’immobilité durant le voyage.
1974: On commence à découvrir le mode d’action de l’ASPIRIN sur les prostaglandines qui agissent sur l’inflammation et la douleur. Le prix Nobel fut attribué au chercheur britannique J. Wayne pour avoir découvert que l’AAS inhibait une enzyme nommée cyclo-oxygénase (COX) responsable de la production de la prostaglandine.
1981: Santé Canada reconnaît l’ASPIRIN en usage quotidien comme mesure préventive de l’infarctus du myocarde chez les hommes ayant déjà subi une première attaque. Il est aussi recommandé chez les hommes qui ont subi un premier ICT (ischémie cérébrale transitoire) pour réduire le risque d’AVC.
1987: Santé Canada inclut les femmes dans la prise d’ASPIRIN pour prévenir un AVC suite à une ITC. La recommandation s’étend aussi à tous les patients souffrants d’angine instable pour réduire les risques de décès prématurés.
1998: Arrivée au Canada de l’ASPIRIN. Enrobé à faible dose (81mg) en prévention cardiaque quotidienne sous surveillance médicale.
2001: L’utilisation de l’ASPIRIN est officiellement reconnue pour le traitement immédiat d’un infarctus du myocarde aigu présumé. L’administration de l’ASPIRIN dans les quatre premières heures suivant une crise cardiaque peut réduire jusqu’à 25% les risques de décès.
6 mars 2009: l’ASPIRIN souffle ses 110 bougies.
D’autres applications assez surprenantes sont en cours d’études. Ainsi l’ASPIRIN aurait des effets bénéfiques dans le traitement des cancers du côlon. L’American Cancer Society fait état d’une diminution de 40% de ces cancers par l’AAS. Dans une autre étude publiée en décembre dernier, la prise quotidienne d’AAS sur une longue période réduirait de 21% le risque d’apparition de toutes les tumeurs solides.
Les côtés sombres de l’ASPIRIN
L’association entre le syndrome de Reye et la prise d’ASPIRIN chez les enfants au début des années 1980 fit en sorte que l’on ne recommande plus depuis ce temps la prise d’ASPIRIN chez les enfants particulièrement dans le traitement de la fièvre lors d’infections virales. L’autre effet secondaire, et celui-là est connu depuis les tous débuts du médicament, a trait aux douleurs gastriques et aux ulcères d’estomac dont souffrent souvent ceux qui doivent prendre de l’ASPIRIN sur de longues périodes. Les COX1 ont pour effet de participer à la production du mucus qui protège la paroi de l’estomac. L’AAS qui inhibe cette classe de COX, réduit donc cette protection naturelle de la paroi stomacale.
Au milieu des années 1950, la FDA approuve l’utilisation de l’acétaminophen, un antidouleur et un antipyrétique qui offre une meilleure protection de l’estomac. Malheureusement, l’acétaminophen ne présente pas les propriétés anti-inflammatoires de l’AAS. En 1961, les docteurs John Nicholson et Colin Burrows des Laboratoires Boots, en Angleterre, identifièrent une nouvelle classe de médicaments aux propriétés anti-inflammatoires et analgésiques prometteuses. Il s’agit de l’ibuprophène qui présente aussi des propriétés anti-inflammatoires tout en étant un peu moins protecteur pour la paroi de l’estomac.
Au début des années 1990, des chercheurs ont découvert qu’il existait une deuxième classe de COX, baptisée COX2 qui, tout en agissant comme anti-inflammatoire, n’avait aucun effet sur la formation du mucus dans l’estomac. Des médicaments furent donc mis au point comme anti-COX2, comme le Vioxx et le Célébrex. Malheureusement le premier dut être retiré du marché dès le début des années 2000 à cause d’effets négatifs sur la fonction cardiaque.
D’autres avenues sont à l’étude. Ainsi l’étanercept et l’infliximab ont fait leur apparition vers la fin des années 1990. Ces antagonistes du facteur de nécrose tumorale (TNF) sont utilisés dans le traitement des polyarthrites rhumatoïdes. Mais le fait qu’ils soient injectables et surtout leurs coûts, qui se situent entre dix mille et vingt-quatre mille dollars par année, réduisent leur utilisation de beaucoup.
La bonne vieille ASPIRIN est donc loin d’être battue sur le terrain du traitement de la douleur, de la fièvre et de l’inflammation. Elle a même connu des percées dans la prévention des maladies cardiovasculaires et des maladies cardiaques et de nos jours présente des avenues intéressantes dans le traitement et la prévention de certains cancers. L’AAS: une molécule aux multiples surprises.
Une épave qui avait été trouvée il y a quelques années est sujet de dispute a qui profiterait de cet immense trésor qui sera bientôt sorti des eaux de l’océan
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Colombie: l’épave d’un galion et son butin vont être «récupérés»
Le président colombien a assuré que son pays mettrait la main sur l’épave du San José, découvert l’an dernier, dont le chargement en or et autres métaux précieux est estimé à 10 milliards de dollars.
La Colombie «va récupérer» l’épave du galion espagnol San José, coulé au large de ses côtes par la flotte britannique en 1708 avec un chargement de métaux précieux, a assuré le président colombien le 30 juillet.
«Nous allons récupérer leSan José en respectant la loi», a déclaré Juan Manuel Santos lors de l’inauguration d’un institut de recherche marine. «Il s’agit d’un projet plus archéologique et scientifique que commercial», a-t-il ajouté.
Juan Manuel Santos avait annoncé en décembre dernier la découverte de l’épave, dont le chargement en or et autres métaux précieux était estimé à 10 milliards de dollars dans des documents de 1980, produits par le ministère de la Culture colombien.
D’après le chef de l’État colombien, l’objectif est que «le monde entier puisse profiter» de ce pan d’histoire.
Mais l’épave du San José a fait l’objet de contentieux avec l’Espagne, ainsi qu’avec une entreprise américaine qui avait investi plusieurs millions de dollars pour le retrouver. Le San José, l’un des bateaux les plus grands de l’armada espagnole, avait été coulé lors de combats avec la flotte britannique pendant la nuit du 7 juin 1708 près des îles du Rosario, au large de Cartagène.
Le navire battant alors pavillon espagnol, Madrid invoque aujourd’hui la convention des Nations unies sur le droit de la mer pour justifier ses prétentions sur le bateau, texte que la Colombie n’a pas ratifié. L’épave du galion et son trésor ont fait l’objet de longues et infructueuses recherches avant sa découverte l’an dernier et éveillé bien des convoitises.
Une compagnie américaine, la Sea Search Armada, avait affirmé avoir trouvé l’épave du San José en 1982. Cette découverte n’avait pas été confirmée et une procédure judiciaire quant au droit de propriété avait opposé l’entreprise au gouvernement colombien. La justice avait tranché en faveur de Bogota
De loin, cette sphère est intrigante, mais de près, mieux vaut s’éloigner au cas que cela explose
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Les pêcheurs se sont longuement interrogés sur cette forme. © Facebook / Mark Watkins
Par Anne-Sophie Tassart
Des pêcheurs australiens ont découvert une énorme sphère rosâtre flottant dans l’eau au large de la ville de Bunbury.
BALLONNEMENTS. Alors qu’ils pêchaient tranquillement au large des côtes de Bunbery, une ville située dans l’ouest de l’Australie, le 27 juillet 2016, Mark Watkins et son père ont aperçu un immense ballon rose flottant sur l’eau. Selon le site IFLScience, en plus d’être franchement inquiétante, l’étrange créature s’est révélée être également très malodorante. Pour Mark, le doute n’était plus permis :
« Lorsqu’on s’est rapprochée, nous avons tout de suite réalisé à cause de l’odeur qu’il s’agissait d’une baleine morte » a déclaré le pêcheur chevronné.
Mais pourquoi l’animal a-t-il gonflé comme un ballon de baudruche ? A cause des gaz intestinaux. Ceux-ci sont présents dans l’estomac également quand la baleine est vivante, mais dans ce cas ils sont contrôlés et comprimés grâce à la chair de l’animal comme l’expliquait précédemment Sciences et Avenir dans une vidéo. Toujours selon IFLScience, les rayons du Soleil ont touché l’abdomen de l’animal, flottant sur le dos après sa mort, ce qui auraient provoqué une dilatation des gaz entraînant le gonflement de la baleine. Craignant une explosion, Mark Watkins et son père ont préféré s’éloigner du cadavre. Peu de temps après, ils ont pu apercevoir le dégonflement de l’estomac causé par des morsures provenant d’un groupe de requins. Ces derniers ont permis d’inciser l’abdomen assez profondément pour permettre l’évacuation des fluides et des gaz intestinaux dans l’Océan Indien sans pour autant déchirer de manière trop importante le péritoine, cette membrane qui assure la cohésion de l’appareil digestif. Dans le cas contraire, l’animal aurait pu exploser. Mark Watkins se souviendra sûrement longtemps de cette sortie à la pêche.
Selon lui : « Voir la baleine était cool mais la sentir l’était un peu moins… ».
Cette jeune femme a plus de 3 000 ans et ressemblerait à n’importe quelle fille de notre époque. Cependant, la forme de son crâne serait différente du peuple auquel, elle a fait partie
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Le crâne et le visage d’Ava
Avec ses yeux bleus, ses cheveux aux reflets roux et son teint laiteux, Ava a tout d’une adolescente britannique moderne. Mais ne vous méprenez pas : cette jeune fille n’est pas de notre époque. Son décès remonte en effet à plus de 3 700 ans.
Le visage est en effet une reconstruction réalisée à partir du crâne de la personne remontant à l’âge de bronze. Les ossements de cette dernière ont été retrouvés en 1987 dans la région de Caithness, au nord de l’Écosse.
Les archéologues l’ont surnommé Ava, un nom qui renvoie à l’abréviation d’Achavanich, le site préhistorique où le squelette a été excavé. Les vestiges ont durant de nombreuses années été au cœur d’un programme de recherche dirigé par l’archéologue Maya Hoole.
UN GROS TRAVAIL D’INVESTIGATION
Dans le cadre de ce projet, Ava a récemment fait l’objet d’une reconstruction faciale menée dans les règles de l’art et des sciences par Hew Morrison, un expert diplômé de l’Université de Dundee. Ce dernier s’est appuyé sur une vaste base de données et d’images pour recréer les traits du visage de l’individu de type caucasien dont l’âge a été estimé entre 18 et 22 ans.
Chaque détail facial est le résultat d’un raisonnement scientifique.
«La taille des lèvres peut être déterminée en mesurant l’émail des dents et la largeur de la bouche est estimée avec la position des dents», explique en guise d’exemple le spécialiste.
Ce dernier a également utilisé une formule anthropologique pour déterminer la forme de la mâchoire inférieure manquante du crâne et calculer la profondeur les tissus. Tous ces éléments ont ensuite été compilés ensemble pour obtenir une modélisation à l’aide de logiciels informatiques.
UNE COLLABORATION FRUCTUEUSE
Pour Hew Morrison, ce travail s’est avéré extrêmement stimulant. Il raconte enthousiaste :
«Je suis ravi d’avoir eu l’opportunité de recréer le visage d’une personne appartenant au passé de la Grande-Bretagne.»
Pour Maya Hoole, la responsable de l’étude, cette collaboration s’est avérée un véritable succès.
Elle souligne : «Quand j’ai commencé ce projet, je ne savais pas où j’allais, mais j’ai été amenée à travailler avec de nombreuses personnes enthousiastes et talentueuses, comme Hew Morrison, qui font de la recherche une réalité.»
«Je suis très reconnaissante envers tous ceux qui se sont investis dans le projet et j’espère que nous pourrons continuer à révéler davantage d’éléments sur la vie d’Ava», conclut l’archéologue.
Néanmoins, certaines questions restent en suspens, parmi lesquelles la forme du crâne d’Ava foncièrement différent de ceux du peuple auquel elle est censée appartenir.
Personnellement, je trouve que c’est exagéré de faire de tels sandwichs.
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© Guinness World Records.
Le « Quintessential Grilled Cheese », tel est le petit nom du sandwich le plus cher du monde, homologué comme tel par les Guinness World Records et proposé par le fameux restaurant new-yorkais Serendipity 3. Son prix? 214 dollars, soit 192 euros, rien que ça, pour ce qui n’est finalement qu’un extraordinaire… croque-monsieur.
Comment le sandwich du chef Joe Calderon peut-il approcher les 200 euros? En utilisant des ingrédients chers et extravagants, évidemment. A savoir: deux tranches de pain de mie amélioré au champagne Dom Pérignon et à l’or comestible, du beurre à la truffe blanche et du fromage Caciocavallo Podolico. Servi sur une assiette en cristal Baccarat, le sandwich est à tremper dans une bisque de homard.
« Le sandwich doit être commandé 48 heures à l’avance parce que tous ces ingrédients sont acheminés spécialement pour vous », prévient Joe Calderon, cité jeudi sur le site internet des Guinness World Records. « Quand vous mordez dans le sandwich, vous goûtez le croustillant du pain, le champagne Dom Pérignon qui a cuit dans le pain, l’onctuosité du beurre à la truffe blanche et enfin le fromage, c’est superbe », fait saliver le chef.
L’établissement Serendipity 3, situé dans l’Upper East Side à Manhattan, est aussi détenteur notamment du record homologué de l’hamburger le plus cher (Le Burger Extravagant, à 295 dollars, soit 265 euros). Il a été le décor de plusieurs films, dont la comédie romantique « Serendipity » avec John Cusack et Kate Beckinsale.
Ci-dessous la vidéo-tuto pour éventuellement reproduire à la maison la quintessence de l’en-cas.
Nous voyons de plus en plus les conséquences des changements climatiques dans le monde. En Sibérie, un coin de la Russie reconnu pour son climat difficile, a un été particulièrement très chaud et des bactéries en dormance sous la gelée depuis des dizaines d’années se réveillent et provoque des épidémies chez l’homme et les rennes
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C’est dans le district autonome de Yamalo-Nenets qu’a ressurgi la maladie du charbon qui a infecté plusieurs personnes et tué plus de 2300 rennes. Sur cette photo, un garçon se tient devant un troupeau de rennes dans une région adjacente.
PHOTO SERGEI KARPUKHIN, ARCHIVES REUTERS
Agence France-Presse
MOSCOU
La maladie du charbon, ou anthrax, a contaminé au moins 21 personnes dans le Grand Nord russe dont un enfant qui est mort, la fonte du pergélisol libérant des bacilles mortels piégés dans le sol, ont rapporté mardi les autorités locales.
« Malheureusement, le diagnostic a été confirmé pour 20 personnes » actuellement hospitalisées, a déclaré à l’agence de presse russe RIA Novosti une porte-parole de la région de Yamalo-Nenets, Natalia Khlopounova.
Par ailleurs, un garçon de 12 ans est mort lundi de cette maladie mortelle, dont aucun cas n’avait été constaté depuis 75 ans dans cette région située à 2000 kilomètres au nord-est de Moscou et peuplée en partie de populations nomades.
Un été anormalement chaud, avec des températures dépassant les 35 degrés Celsius, a fait fondre le pergélisol, les sols gelés du Grand Nord, et exposé selon les autorités un cadavre de renne infecté.
« Les spores d’anthrax se conservent dans le pergélisol pendant plus d’un siècle », ont expliqué les services sanitaires.
La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l’animal que l’homme. La bactérie (Bacillius anthracis) existe dans la nature et est aussi considérée comme une arme bactériologique, car elle peut être facilement disséminée sous forme de spores. Elle est mortelle, à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.
La ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova, s’est rendue dans la région, placée sous quarantaine depuis une semaine après l’infection par l’anthrax des troupeaux de rennes d’au moins neuf éleveurs nomades.
Elle a rendu visite aux personnes contaminées, dont une famille « qui a mangé de la viande de renne crue et bu son sang », a indiqué Natalia Khlopounova, précisant qu’il s’agissait d’une coutume des populations nomades.
Au total, 90 personnes restent hospitalisées dans la principale ville de la région, Salekhard, pour limiter les risques de contagion dans la population.
Le ministère de la Défense a annoncé avoir envoyé plus de 200 spécialistes, avec hélicoptères et drones, pour décontaminer la zone et brûler les cadavres des animaux infectés.
Près de 160 éleveurs de rennes nomades ont été évacués et plus de 2300 rennes contaminés sont morts.
Une épidémie d’anthrax touche des troupeaux de rennes en Sibérie, certainement à cause de la fonte du permafrost (image d’illustration) | AFP
Le HuffPost | Par Grégory Rozière
SCIENCE – Une des conséquences du réchauffement climatique est la fonte du permafrost, ce sol éternellement gelé, que l’on trouve notamment au Groenland, en Alaska ou encore en Russie. En Sibérie, notamment, la fonte de cette couche de glace sur laquelle pousse la terre provoque la libération de gaz, tel le méthane, et crée des cratères dans le sol ou encore des bulles incroyables.
Si ces gaz représentent un danger à long terme pour le climat, le sol sibérien commence à libérer d’autres substances très dangereuses. Ainsi, depuis une semaine, au moins 1500 rennes ont été tuées dans la péninsule de Yamal, intoxiquées par de l’anthrax, rapporte le Washington Post.
63 personnes ont été placées en quarantaine et 40, pour la plupart des enfants,hospitalisées de manière préventive, précise le site pro-Kremlin RT. L’état d’urgence a été déclaré lundi 25 juillet par le gouverneur de la région. Depuis, des militaires sont arrivés sur place pour décontaminer la zone, notamment en enlevant les carcasses des animaux morts à cause de l’anthrax, toujours selon RT.
Une carcasse contaminée vieille de 75 ans décongelée
C’est la première fois que l’anthrax tue de cette sorte en Sibérie depuis 1941. Selon NBCNews, l’origine de l’épidémie serait due à une carcasse de renne vieille de plusieurs décennies. Celle-ci aurait été décongelée avec la fonte du pergélisol (permafrost) sibérien.
Il faut dire que l’été en Sibérie pour ce mois de juillet a été extrêmement chaud: 35°C contre 17°C en moyenne. Une température qui a d’ailleurs affaibli les rennes, précise le site. L’anthrax arrive à survivre à des températures très faibles, dans une sorte d’hibernation. Puis, quand celles-ci remontent, les bactéries redeviennent infectieuses.
Le Washington Post précise que d’autres épidémies sont possibles. En 2011, deux chercheurs russes ont travaillé sur le risque posé par le réchauffement climatique et la fonte du pergélisol sur une résurgence de contamination à l’anthrax. Ceux-ci rappelaient que quelque 200 cimetières d’animaux à l’est de la péninsule de Yamal étaient contaminés par l’anthrax et que la bactérie pouvait survivre plus de 100 ans dans le sol gelé.