Le ridicule


Nous sommes confortables dans ce que l’on connaît, la peur des quand dira t-on nous empêche d’aller plus loin, d’innover, de changer les choses
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Le ridicule

 

“Le ridicule n’existe pas : ceux qui osèrent le braver en face conquirent le monde.”

Octave Mirbeau

Échographie d’une femelle requin "enceinte" de 20 bébés


Généralement, quand on fait une échographie, on est tout excité de voir ce petit être en gestation. Voici une échographie, de bébé requin souriant à pleines dents. Ils sont mignons, non ? Imaginer une maman peut porter jusqu’à 80 bébés. Cela en fait des bouches à nourrir !
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Échographie d’une femelle requin « enceinte » de 20 bébés

 

Des embryons de requin-tigres observés dans le ventre de leur mère : une première ! © Discovery/Capture d'écran YouTube.

Des embryons de requin-tigres observés dans le ventre de leur mère : une première ! © Discovery/Capture d’écran YouTube.

Par Valentine Delattre

L’échographie d’une future maman requin-tigre – une première – immortalisée en vidéo, révèle la présence d’embryons souriant de toutes leurs dents.

VINGTUPLÉS. Félicitations, ce sont des vingtuplés ! A l’occasion de la Shark Week (une semaine dédiée aux requins), la chaîne Discoverya publié le 29 juin 2016 la vidéo d’une échographie de requin-tigre femelle atteignant 3,80 mètres.

« Celle-ci porte au moins 20 petits de 45 centimètres de long », commente dans la vidéo James Sulikowski, chercheur en biologie marine à l’Université de Nouvelle-Angleterre, en Australie.

L’animal, parvenu aux deux-tiers de la gestation, n’a plus que quelques mois à attendre avant de donner naissance à ses petites dents de la mer. Une femelle requin-tigre peut porter jusqu’à 80 petits de 50 à 104 centimètres ! C’est à l’issue d’une rapide auscultation et grâce à un appareil à ultrasons que les chercheurs australiens ont pu réaliser une échographie du gros poisson. A l’instar de plusieurs autres espèces d’Elasmobranches, le requin-tigre (Galeocerdo cuvier) est le seul ovovivipare de sa famille (les carcharinidés). Le mâle féconde les ovules directement dans l’utérus de la femelle, grâce à une paire d’organes copulateurs appelés ptérygopodes et formés par un repli des nageoires pelviennes. Pendant l’accouplement, le mâle maintient généralement la femelle avec l’une de ses deux nageoires pectorales en la mordant ; il n’est d’ailleurs pas rare de voir des cicatrices sur les femelles. Une fois fécondés et après un certain temps, les œufs vont éclore dans les voies génitales de la femelle et les embryons vont continuer de grandir « in utero » en se nourrissant du reste du contenu énergétique (le vitellus) de leur œuf. La femelle leur donnera ensuite naissance lorsqu’ils seront parvenus à maturité, à l’issue d’un an de gestation environ. Cette naissance s’effectue dans des zones appelées « nurseries ».

Dans la vidéo, les chercheurs attachent une balise acoustique et satellitaire à la femelle requin-tigre afin de déterminer l’emplacement de cette nurserie. D’après James Sulikowski, l’objectif est de « protéger cette zone pour mieux surveiller l’espèce« .

http://www.sciencesetavenir.fr/

Le Saviez-Vous ► À quoi ressemblent des toiles d’araignée XXL


Quelle araignée tisse la toile la plus grande ? Au Madagascar, une espèce d’araignée voit son terrain de chasse très grand, le plus curieux, ce n’est pas pour attraper des grosses proies
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À quoi ressemblent des toiles d’araignée XXL

 

À Madagascar, un garde se tient devant une toile d’araignée qui enjambe un cours d’eau. © M. Kunter

Les toiles que tisse l’araignée Caerostris darwini sont les plus grandes du monde : elles peuvent atteindre 25 m de long, soit l’équivalent de deux bus de ville.

Dans le parc national d’Andasibe- Mantadia, à Madagascar, « les gardes connaissaient les toiles, et je pense qu’ils les montraient aux touristes depuis un certain temps », glisse le zoologue Ingi Agnarsson, de l’université du Vermont.

Mais l’araignée d’écorce de Darwin était inconnue des scientifiques jusqu’à ce que son existence ne soit révélée par Ingi Agnarsson et ses collègues, dont les recherches furent en partie financées par National Geographic.

L’équipe a décrit l’araignée pour la première fois en 2009, année du 150e anniversaire de la parution de L’Origine des espèces, de Charles Darwin. C’est ce qui a inspiré le nom de l’araignée, de même que sa capacité à se camoufler sur l’écorce des arbres.

Malgré la taille de ses toiles, Caerostris darwini les utilise avant tout pour capturer des petites proies – des insectes, comme les éphémères ou les libellules.

« Dans nos rêves, reconnaît Ingi Agnarsson, nous espérions plutôt voir des oiseaux ou des chauves-souris. »

http://www.nationalgeographic.fr/

Ce Maine Coon aide son propriétaire sourd à réaliser ses rêves


Un chat vraiment génial ! Un chat aidant pour une personne atteint de surdité. Il est capable d’avertir des messages textes, s’il y a quelqu’un à la porte … Et va en mer avec son humain qui prend soin à la sécurité du chat
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Ce Maine Coon aide son propriétaire sourd à réaliser ses rêves…

 

Paul J. Thompson, frappé de surdité, vit une histoire extraordinaire avec son Maine Coon, Skatty. Lorsque l’homme prend la mer à bord de son voilier, il n’entend ni les vagues, ni l’approche d’autres bateaux…. mais cela ne l’inquiète pas le moins du monde, grâce a son fidèle ami Skatty qui l’aide au quotidien.

Paul J. Thompson est un architecte naval et programmateur informatique à Auckland (Nouvelle-Zélande). Passionné de navigation, il aurait pu ne jamais vivre son rêve. Mais c’était sans compter sur son fidèle moussaillon : Strauss Von Skattebol de RebelPaws, alias Skatty. Ce majestueux Maine Coon de 6 mois est devenu le guide de son humain.

Le propriétaire du matou est la première personne sourde à naviguer à travers le sud de l’océan Atlantique seul. Et la plus grande fierté de cet homme, après Skatty, c’est son voilier de 32 pieds qu’il a construit lui-même : La Chica.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

«Sans aucune formation, Skatty a compris que je n’entendais rien. Il me permet donc de savoir si un bateau accoste, si les gens sont à ma porte quand nous sommes à terre, et si mon téléphone reçoit des messages textes», a confié Paul J. Thompson.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Le matou aux sens hors du commun a instauré des codes avec son propriétaire

«Skatty a appris à attirer mon attention en venant mettre sa patte sur mon genou et je lui ai appris à se lever pour me montrer le chemin, qui conduit inévitablement à son bol de nourriture», a déclaré l’heureux propriétaire de l’animal.

Ils ont mis au point d’autres façons de se passer des messages. Par exemple, lorsque Thompson reçoit un message, l’animal s’asseoit sur le téléphone ou pose sa patte dessus. Pour dire à son humain que quelqu’un est à la porte de chez lui, Skatty marche jusqu’à elle ou essaie d’attirer l’attention de son maître à l’aide de son langage corporel.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Skatty peut remercier son maître pour la vie de prince qu’il mène : l’été au large et l’hiver au chaud dans un appartement, rien n’est trop bien pour lui ! La boule de poils a même le droit à une nourriture de qualité stockée dans un frigo personnel… quoi de mieux pour un prince ?

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

De plus, la sécurité pour le matou à bord du voilier est optimale : filet aux bords du bateau, petit gilet de sauvetage pour les virées houleuses et harnais : rien n’est laissé au hasard ! 

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Lorsqu’on a demandé à Paul J. Thompson ce que pensait Skatty de la vie marine, il a répondu, hilare :

«Il pense qu’il est un marin et sa plus grande ambition est d’attraper une mouette… mais jusqu’à maintenant il n’a pas eu de chance !».

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Malgré tout, pour l’heureux propriétaire du félin, rien ne vaut la compagnie de son animal à bord d’un voilier… en plus de lui permettre de prendre son temps, de vivre à l’allure de son compagnon, il peut désormais voir les choses sous un nouvel angle. Leur relation unique est pour le marin «une chose précieuse et spéciale, dont il faut prendre soin».

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Néanmoins, Paul J. Thompson tient à préciser que transporter un animal à bord d’un bateau n’est pas chose facile et que la manière dont on s’y prend est très importante. Le respect et la sécurité de l’animal sont les deux priorités pour ce marin.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

De plus, Skatty n’est pas uniquement le chouchou de son propriétaire, en plus d’être un animal de compagnie hors du commun, le félin est devenu un chat de thérapie et se rend régulièrement dans des maisons de retraites afin d’égayer les journées des personnes âgées.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Le rêve de Paul J. Thompson serait de faire le tour du monde à bord de son voilier, accompagné de son fidèle compagnon Skatty…. peut-être réussiront-ils un jour à réaliser ce magnifique défi !

Quoi qu’il en soit, les deux partenaires se sont parfaitement trouvés : le matou est non seulement un marin hors pair mais il est aussi la solution idéale pour Paul J. Thompson.

Un chat aide son humain sourd à bord de son voilier

Par Charline BéduitCrédits photo :

Paul J. Thompson

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La renaissance dans les cendres de Fort McMurray


Les feux de forêts sont le malheur des uns et le bonheur des autres. La forêt boréale du Canada a besoin de ces incendies pour se régénérer. Les arbres ont des tactiques pour que leur mort puissent servir à redonner à leurs petits. Les insectes viennent profiter de ces endroits avec leurs prédateurs des oiseaux spécialistes des forêts incendiés.
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La renaissance dans les cendres de Fort McMurray

 

Des rejets de souche d'arbres feuillus comme les trembles et les peupliers apparaissent déjà, 7 semaines après le feu.

Des rejets de souche d’arbres feuillus comme les trembles et les peupliers apparaissent déjà, 7 semaines après le feu.   PHOTO : RADIO-CANADA/PHIL LAPLANTE

Un texte de Sylvain Bascaron

Deux mois après que l’incendie de Fort McMurray eut ravagé une partie de la ville et des milliers de kilomètres carrés de forêt, déjà, dans cette même forêt, la vie reprend ses droits. Sur un fond noir d’arbres brûlés et de cendres, des tiges vertes s’élancent, des insectes s’installent et des oiseaux de nuit les pourchassent.

Si, pour l’humain, le feu est un ennemi mortel, pour les arbres de la forêt boréale, c’est un ingrédient absolument nécessaire.

Voyez comment la forêt de Fort McMurray reprend vie

La chercheuse du Service canadien des forêts Sylvie Gauthier explique que la forêt boréale est « adaptée au fait que les feux vont revenir à des intervalles plus ou moins fréquents. C’est une forêt où les espèces d’arbres ont développé toutes sortes d’adaptations pour faire face au fait que ces perturbations reviennent régulièrement ».

« Le tremble, par exemple, va subir les affres du feu, il va mourir, mais produira des rejets de souche en grande quantité suite au passage du feu. Le pin gris, poursuit-elle, qu’on retrouve dans les forêts qui ont brûlé, dépend vraiment du feu. Ses cônes, qui sont fermés par une cire, exigent qu’il y ait un feu pour s’ouvrir et répandre leurs graines. »

Les experts du feu

Il n’y a pas que les arbres qui sont adaptés à la présence récurrente du feu; des espèces d’insectes et d’oiseaux sont aussi des experts du bois brûlé. Au nord de Fort McMurray, un autre feu, plus grand que celui de cette année, a ravagé 7000 kilomètres carrés en 2011. Une équipe de biologistes de l’Université de l’Alberta s’y est installée pour l’été, et la doctorante Elly Knight compte y étudier l’engoulevent.

L'engoulevent est un oiseau de nuit qui vit dans les forêts brûlées et qui arrive facilement à s'y camoufler.

L’engoulevent est un oiseau de nuit qui vit dans les forêts brûlées et qui arrive facilement à s’y camoufler.   PHOTO : RADIO-CANADA/PHIL LAPLANTE

« Cet oiseau de nuit est considéré comme un spécialiste des forêts brûlées, explique la chercheuse. Il a besoin d’espaces plus ouverts pour se nourrir, parce qu’il capte des insectes en plein vol, et les brasiers ouvrent de tels espaces. Il se nourrit plus spécifiquement de gros insectes, comme des coléoptères capricornes qui, eux, sont attirés par le bois brûlé dont ils se nourrissent. »

L’engoulevent qu’étudie Elly Knight est considéré comme une espèce menacée au Canada. Pourtant, la densité de sa population est très élevée au nord de Fort McMurray. La chercheuse n’a pas de preuve, mais elle croit que c’est possiblement un des endroits dans le monde où l’espèce est le plus présente. Et avec le feu qui vient de se produire à Fort McMurray, il y a fort à parier que l’engoulevent profitera de ce nouveau territoire au cours des prochaines saisons.

Une occasion unique pour les chercheurs

Les scientifiques auxquels nous avons parlé admettent que le feu de cette année est une catastrophe naturelle indescriptible pour les gens de Fort McMurray. Toutefois, ils y voient aussi une occasion unique, un laboratoire naturel qu’ils voudraient étudier de plus près.

Alexandre MacPhail fait partie de l’équipe de bio-acoustique de l’Université de l’Alberta, présentement déployée dans la région de Fort McMurray.

« Ce serait génial de faire de la recherche à cet endroit, pense-t-il. Les feux ne se produisent pas souvent si près des centres urbains. Beaucoup ont lieu dans des communautés rurales ou, pire, à des endroits où personne ne vit, et où on les laisse brûler. »

« Ce feu est un désastre, précise-t-il, mais il nous permet d’étudier la régénération d’une forêt à quelques minutes de marche d’une grande ville. »

Le coordonnateur logistique de l'équipe de bio-acoustique de l'Université de l'Alberta Alexandre MacPhail.

Le coordonnateur logistique de l’équipe de bio-acoustique de l’Université de l’Alberta Alexandre MacPhail.   PHOTO : RADIO-CANADA/SYLVAIN BASCARON

Changements climatiques

Si les assises de la régénération de la forêt boréale sont jetées dans les cinq années suivant un incendie, le statut de forêt mature ne lui est conféré qu’après 90 à 120 ans.

Avec les changements climatiques, explique Sylvie Gauthier, « les projections semblent indiquer que la fréquence des incendies sera plus élevée, que les aires brûlées seront supérieures et que la forêt aura de la difficulté à se refermer parce que les intervalles entre les feux pourraient raccourcir ».

Un terrain où il ne reste plus que quelques troncs d'arbres calcinés.

Ce site qui a brûlé deux fois, à six ans d’intervalle (2008 et 2014), représente un accident de régénération.   PHOTO : RESSOURCES NATURELLES CANADA/MARC PARISIEN

Si deux incendies se produisent à moins de cinq années d’intervalle, on assiste alors à un accident de régénération.

 La chercheuse du Service canadien des forêts explique que « dans ce cas-là, les arbres n’ont pas eu le temps d’être matures sexuellement, donc n’ont pas eu le temps de stocker assez de graines pour régénérer la forêt ou ne sont pas assez vieux pour donner des rejets de souche ».

La nouvelle forêt mettrait alors plus de temps à reprendre ses droits, et le ferait avec une moins grande densité. Si les projections se confirment, et que les incendies sont plus fréquents, on peut donc s’attendre à des changements importants dans la forêt boréale.

http://ici.radio-canada.ca/

Les hérissons ont réussi à s’adapter à la vie en ville


Dans les villes, certains animaux sauvages y trouvent à son compte pour survivre. La moufette, les ratons-laveurs, mais aussi les hérissons se sont très bien adaptés à la vie urbaine
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Les hérissons ont réussi à s’adapter à la vie en ville

 

En ville, le hérisson quitte son nid vers minuit | hedera.baltica via Flickr CC License by

En ville, le hérisson quitte son nid vers minuit | hedera.baltica via Flickr CC License by

Repéré par Camille Malnory

Des chercheurs ont découvert que les hérissons des villes se sont plutôt bien intégrés.

Les hérissons ont délaissé les bois pour venir s’installer en milieu urbain. Forte de ce constat, une équipe de chercheurs de l’Université de Hambourg a choisi d’étudier l’adaptation des petites créatures à piquants à l’environnement humain afin de pouvoir mieux les protéger, signale le blog Gizmodo. Il apparaît qu’ils se sont plutôt bien intégrés, comme le montre leur étude présentée cette année devant la Society for Experimental Biology Annual Meeting.

En attachant des capteurs de température à des hérissons sauvages, les chercheurs se sont aperçus que les érinacéidés des villes ont conservé une hibernation similaire à celle de leurs comparses des champs malgré un accès continu à la nourriture et un habitat considérablement réduit (5 hectares, contre 50 dans la nature). Leur comportement s’est également transformé. À l’origine, l’animal est semi-nocturne, c’est-à-dire qu’il chasse alors que la nuit tombe. L’étude démontre qu’en ville il quitte son nid vers minuit, une fois que les jardins et parcs sont vides de tout animal domestique et présence humaine.

Cette adaptabilité surprenante nécessite tout de même un environnement particulier.

 D’après la docteure Lisa Warnecke, qui a dirigé l’étude, les hérissons des villes ont «besoin d’accéder à des parcs et des jardins ayant suffisamment d’espaces naturels et de buissons pour construire un nid et hiberner. Ce type d’habitat est primordial pour eux».

La ville reste cependant hostile à ces petits mammifères à cause du poison pour nuisibles, des clôtures, des outils susceptibles de les blesser et de l’homme lui-même, qui a une fâcheuse tendance à les déloger. Actuellement, plusieurs associations attirent l’attention sur la fragilité de l’espèce. 

http://www.slate.fr/

Télescope géant cherche signaux extraterrestres


Le plus grand radiotélescope va être fonction en septembre. Il est situé en Chine et on a beaucoup d’espoir pour entre diverses ondes et peut-être une civilisation extraterrestre cachée quelque part
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Télescope géant cherche signaux extraterrestres

 

Pour mieux comprendre l'évolution du cosmos, FAST captera... (Photo Liu Xu, Associated Press/Xinhua)

Pour mieux comprendre l’évolution du cosmos, FAST captera notamment les ondes émises par l’hydrogène, premier élément qui s’est formé dans l’univers.

PHOTO LIU XU, ASSOCIATED PRESS/XINHUA

PHILIPPE MERCURE
La Presse

C’est la plus grande machine à scruter le ciel jamais construite par l’homme. Elle fouillera le cosmos avec une sensibilité inégalée, se tenant notamment à l’affût de signaux provenant de civilisations extraterrestres. Et elle marque les ambitions de la Chine dans le domaine scientifique. FAST, le plus grand radiotélescope du monde, vient d’être achevé au milieu des montagnes chinoises. Autopsie d’un géant.

Dimanche dernier, des travailleurs chinois ont fixé le... (Photo Reuters/China Daily) - image 1.0

Dimanche dernier, des travailleurs chinois ont fixé le dernier des panneaux mobiles formant l’immense coupole de FAST.

PHOTO REUTERS/CHINA DAILY

FAST en construction, à la fin du mois... (Photo archives Agence France-Presse) - image 1.1

FAST en construction, à la fin du mois de juillet 2015.

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

500 m de diamètre

Dimanche dernier, au milieu d’un cratère naturel entouré de montagnes dans la province du Guizhou, des travailleurs chinois ont fixé le dernier des 4450 panneaux mobiles formant l’immense coupole de FAST – un acronyme pour Five-hundred-meter Aperture Spherical Telescope. Le résultat est le plus gros télescope jamais construit par l’homme.

« Ça crée beaucoup d’excitation, confirme Ingrid Stairs, professeure au département de physique et d’astronomie de l’Université de la Colombie-Britannique. C’est tout un instrument, nous avons tous très hâte de voir ce qu’il va permettre de faire. »

Avec un diamètre de 500 m, FAST surpasse le radiotélescope d’Arecibo, à Porto Rico, qui détenait le record mondial avec une coupole de 300 m. Plus la surface d’un télescope est grande, plus sa sensibilité est élevée. La surface de FAST équivaut à près de 30 terrains de soccer. Le temps de faire des réglages et le télescope devrait entrer en fonction en septembre.

Extraterrestres et pulsars

Comme leur nom l’indique, les radiotélescopes détectent les ondes radio. Ces ondes invisibles, aux longueurs d’onde élevées, sont émises par les planètes, les étoiles, les pulsars… et aussi, qui sait, par d’éventuelles civilisations extraterrestres. La recherche de tels signaux a été soulignée à grands traits lors du dévoilement du télescope.

« On en parle beaucoup. Je crois que la plupart des scientifiques ne voient pas cette quête comme la raison principale de construire le télescope, mais on y prêtera attention quand on analysera les données », dit la professeure Ingrid Stairs.

FAST captera notamment les ondes émises par l’hydrogène, le premier élément qui s’est formé dans l’univers, afin de mieux comprendre l’évolution du cosmos. On espère aussi découvrir de nouveaux pulsars, ces étoiles à neutrons qui tournent en émettant des radiations électromagnétiques.

Ondes gravitationnelles

Ingrid Stairs fait quant à elle partie d’une collaboration internationale, appelée NANOGrav, qui espère tirer profit de FAST pour détecter un autre type de phénomène : les ondes gravitationnelles. Prédites par Albert Einstein il y a un siècle, ces ondes secouent l’espace-temps lui-même. L’automne dernier, des détecteurs spéciaux ont réussi à les capter pour la première fois. Mais la chercheuse espère cette fois que FAST, en combinaison avec les autres radiotélescopes de la planète, permettra de détecter des ondes gravitationnelles qui durent des années plutôt que des millisecondes. Ces vagues géantes seraient causées par des trous noirs super massifs tournant l’un autour de l’autre.

« L’idée est de regarder un grand nombre de pulsars. Si on détecte un retard ou une avance dans les ondes émises par tous les pulsars en même temps, cela peut indiquer qu’une onde gravitationnelle passe près de la Terre », explique Mme Stairs.

Les ambitions chinoises

La construction de FAST n’est que l’un des signes d’un phénomène aujourd’hui impossible à nier : la Chine se dote d’infrastructures scientifiques de calibre mondial à un rythme effréné. Détecteur de neutrinos creusé à 700 m sous le sol, usine de clonage, navire de recherche océanique à la fine pointe : c’est sans compter la station spatiale que la Chine veut construire. Des doutes ont plané à ce sujet, mais le gouvernement chinois a assuré que le télescope FAST sera mis à la disposition des chercheurs du monde entier.

« Il est clair que nous allons essayer d’obtenir du temps d’observation, probablement au sein d’une collaboration internationale, car tout le monde va vouloir en avoir », dit Ingrid Stairs.

http://www.lapresse.ca/