On danse sous la pluie


La vie apporte son lot de problèmes, maladies, ennuis, déception, mais malgré tout, elle apporte aussi de beaux moments, des rires d’enfants, une nature merveilleuse … Ce sont ces derniers que nous devons garder en tête pour traverser les jours plus sombres
Nuage

 

On danse sous la pluie

 

 

La vie n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie

Sénèque

13 photos d’animaux qui résument ce que ça fait d’être les parents de jeunes enfants.


Des animaux ont généralement plusieurs petits par portée, ces photos donnent l’impression qu’ils ont a peu près les même soucies, les mêmes émotions, la m même fatigue mais aussi beaucoup de fierté que les parents humains
Nuage

 

13 photos d’animaux qui résument ce que ça fait d’être les parents de jeunes enfants.

1. Zoe est ravie d’être maman.

29-6 Husdjur moderskap1

ACEEIGHTWINS

2. Rien ne l’avait préparé à ça.

29-6 Husdjur moderskap2

SCARY MOMMY

3. Elle ressemble plus à une pieuvre qu’un chat.

29-6 Husdjur moderskap3

BIGSHMOO

4. Être mère, c’est épuisant…

29-6 Husdjur moderskap4

PINTEREST

5. Parfois, vous avez juste besoin de prendre une pause mentale.

29-6 Husdjur moderskap5

PINTEREST

6. Deux parents fiers!

29-6 Husdjur moderskap6

BOREDPANDA

7. Ils se sont cachés dans l’évier pour un moment de détente.

29-6 Husdjur moderskap7

JAMAALSPEIGHTS

8. La future mère a besoin de se reposer.

29-6 Husdjur moderskap8

PINTEREST

9. Quand le chiot s’est enfin endormi et vous ne voulez pas le réveiller.

29-6 Husdjur moderskap9

PINTEREST

10. Quand tous les enfants veulent attirer votre attention en même temps.

29-6 Husdjur moderskap10

PINTEREST

11. Être parent n’est pas toujours facile.

29-6 Husdjur moderskap11

JULIOSANCHEZ

12. « Ils m’ont dit que j’attendais trois chiots, mais ils se sont trompés. »

29-6 Husdjur moderskap12

BORED PANDA

13. J’ai besoin d’une baby-sitter.

29-6 Husdjur moderskap13

BORED PANDA

http://incroyable.co/

Le Saviez-Vous ►Le trou dans la cuillère à spaghetti a une utilité particulière


La cuillère à spaghetti, n’est peut-être pas utilisée comme il le devrait, en plus de sa forme, de ses dents, il y a le trou … Et ce trou peut s’avérer très utile
Nuage

Le trou dans la cuillère à spaghetti a une utilité particulière

 

spoon

COMMONS WIKIMEDIA

 

Les fameuses cuillères à spaghettis ont toutes une particularité, soit un trou en leur centre. À quoi sert-il exactement ?

À égoutter les pâtes peut-être ? Oui, bien sûr, l’eau s’écoule par le trou, ça a du sens, mais non. Ce trou a en fait une toute autre utilité.

Ce trou sert en réalité à mesurer la quantité de spaghetti à cuire, sa taille équivalant à une portion pour une personne. Sauf si vous êtes un grand gourmand, trop affamé.

Alors, à vos cuillères et maintenant le gaspillage sera chose du passé !

Crédit photo à la une: Facebook / My Smoke Break / de.wikipedia.org/wiki/User:Timus

http://www.ayoye.com/

Il faut réapprendre à apprécier ces moments que l’on passe seul


Aujourd’hui, nous sommes tellement connectés que nous n’avons plus vraiment de moment en tête-à-tête avec notre moi. Les moments de solitude pour plusieurs font peur, et pourtant, ce sont des moments privilégiés que nous devrions prendre une pause seul avec soi-même pour se faire une bonne jasette
Nuage

 

Il faut réapprendre à apprécier ces moments que l’on passe seul

La solitude, cette préoccupation majeure, pourtant pleine de bienfaits | Bert Kaufmann via Flickr CC License by

La solitude, cette préoccupation majeure, pourtant pleine de bienfaits | Bert Kaufmann via Flickr CC License by

Repéré par Cyril Simon

La tâche est de moins en moins aisée en ces temps de contact permanent. Pourtant, prendre du temps pour soi, rien qu’à soi reste toujours aussi salvateur.

Alors que partir en vacances seul devient de plus en plus courant, il n’est jamais mauvais de rappeler les vertus d’une tranche de solitude. Selon une enquête Ifop réalisée pour la Fondation de France en juillet 2015, 80% des Français avouent ainsi que la solitude est devenue une préoccupation majeure. Une crainte justifiée puisque, selon la même étude, un Français sur huit souffre d’être seul. Il faut néanmoins différencier la solitude de l’isolement, sa version subie sur le long terme. Des critères à la fois quantitatifs et qualitatifs sont à considérer.

Pendant longtemps, la psychologie sociale définissait la solitude d’un point de vue physique et spatial. L’omniprésence des moyens de communication numériques nous oblige aujourd’hui à reconsidérer la question en profondeur, explique Scott Campbell, professeur de télécommunication à l’université du Michigan pour The Conversation. Quitte à se demander s’il est encore vraiment possible expérimenter la solitude, et par conséquent de l’étudier?

Sherry Turkle, professeur au MIT, est loin de faire l’unanimité avec son dernier essai,Reclaiming Conversation, une critique acerbe du monde numérique et de la dégradation des relations en tête à tête. Désormais, déplore-t-elle, on ne subit plus de moment où on est seul. Potentiellement, internet nous permet de ne jamais l’être. Un vrai problème, car être seul a ses mauvais côtés (problèmes de santé), mais aussi ses bons côtés (la créativité).

«Dans la solitude, nous nous trouvons nous-mêmes. Nous nous préparons à entamer une conversation.»

Connectés partout

Derrière ce phénomène, on retrouve le diktat de la disponibilité, l’impératif social d’être connecté. Selon une étude de Common Sense Media, une association américaine à but non-lucratif, 80% des adolescents indiquent regarder leur smartphone une fois par heure. 72% ressentent le besoin de répondre immédiatement à un message.

Le phénomène risque même de s’accentuer en raison de la multiplication des nouveaux outils mobiles, comme les montres connectées ou les lunettes Google Glass. Des objets du quotidien remplissent le rôle du téléphone portable, et invisibilisent notre connexion permanente… au risque de jouer avec sa vie et celle des autres, comme lorsqu’on répond à un texto au volant. Robert Campbell n’hésite pas à qualifier ces technologies de «seconde peau» plus que d’«une innovation».

Hervé Magnin,  psychothérapeute et auteur de La Positive Solitude, mesure la difficulté à faire de cet état de solitude un moment heureux.

«Il faut avoir une certaine estime de soi, affirme-t-il dans l’Express. Il faut s’entendre avec soi-même, se satisfaire de sa propre compagnie, ce n’est pas toujours facile, cela peut nécessiter un travail sur soi.» 

http://www.slate.fr/

Juno nous fait entendre l’hypnotique chant de Jupiter


Qu’est qu’on peut entendre dans cet immense espace ?  La sonde Juno a capté des sons près de Jupiter, enfin, on s’entend que 9 et 8 millions de kilomètres est près de la planète gazeuse
Nuage

 

Juno nous fait entendre l’hypnotique chant de Jupiter

 

La NASA publie, sur son compte SoundCloud, les étranges sons enregistrés par la sonde Juno au voisinage de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire.

_________________________________________________________

Mon ami Jack, met souvent des vidéos pour compléter mes billets, ce soir, il a mis cette vidéo  en commentaire que recopie ici, qui sont les sons que la sonde Juno a captés et transmit à la Nasa

________________________________________________________

CHANT. « Dans l’espace, personne ne vous entend crier ». Cette maxime qui orne l’affiche du film Alien, le 8e passager est tout à fait exacte puisque rien ne peut y véhiculer les vibrations sonores. Néanmoins, il est possible « d’entendre » le chant de certains corps célestes. Ce « chant » se présente en réalité sous la forme d’ondes énergétiques (ondes radio, lumière, rayons gamma…) émises dans l’espace. Chacune de ces ondes est définie par une fréquence et une intensité que l’on peut transposer en ondes sonores audibles. Grâce à cette astuce technique, la NASA nous permet d’écouter les ondes que reçoit la sonde Juno, durant son périple autour de Jupiter. L’agence spatiale américaine a ainsi publié sur son compte Soundcloud deux de ces sons captés par la sonde. Le premier correspond au moment ou la sonde a franchi « l’arc de choc » de Jupiter. C’est à dire la zone située juste au dessus du bouclier magnétique de la géante gazeuse, dans laquelle le flot de particules émises par le soleil sont brutalement ralenties par la magnétosphère jovienne. Cela crée une forte zone de turbulences.

(Cliquer sur les liens pour entendre nldr)

https://soundcloud.com/nasa/juno-crossing-jupiters-bow-shock

Cet enregistrement montre le moment de franchissement de cet arc. Lorsqu’il s’est produit, Juno était alors à un peu moins de 9 millions de kilomètres de la géante gazeuse. L’autre enregistrement date du 25 juin 2016. Il a été mis en ligne 5 jours plus tard et correspond au moment où la sonde pénètre à travers le bouclier magnétique de Jupiter.

https://soundcloud.com/nasa/juno-entering-jupiters-magnetosphere

Le son que l’on y entend correspond à des ondes électromagnétiques à basse fréquence piégées dans les couches supérieures de la magnétosphère deJupiter. Ces sons ont été enregistrés à un peu moins de 8 millions de kilomètres de la surface de la géante gazeuse. La sonde de la NASA a commencé mardi 5 juillet 2016 une mission de vingt mois pour explorer l’intérieur jusque là inobservable de la plus grande planète du système solaire et mieux comprendre ses origines. Les astronomes espèrent parvenir à percer certains des mystères de la plus grosse planète de notre système solaire.

http://www.sciencesetavenir.fr/

 

Le bisou du chien est-il bon pour la santé ?


 Je ne le laisserais pas me lécher le visage. Enfin, ce qui est important, c’est qu’un chien ne devrait jamais lécher les blessures. Cependant, il est bien de savoir que le léchage chez le chien est un moyen de communication envers ses congénères, mais aussi envers l’être humain
Nuage

 

Le bisou du chien est-il bon pour la santé ?

 

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale du baiser ! L’occasion de se pencher sur ces fameuses questions que tout maître de chien s’est un jour posé : pourquoi mon chien me lèche-t-il ? Et est-ce bon pour ma santé ?

Lorsqu’elle met bas, la chienne lèche ses petits pour les nettoyer mais aussi pour leur montrer son affection. Les chiots imiteront plus tard le comportement de leur mère, et se mettront à leur tour à la lécher, notamment pour lui demander à manger.

Plusieurs types de bisous

Une fois adulte, le chien peut continuer de lécher son maître en signe de soumission : en effet, à l’état sauvage, c’est en léchant un congénère que le chien lui fait comprendre le message :

« je me soumets à toi ».

En léchant les mains ou le visage de son maître, le chien accepte son autorité.

Si votre chien vous fait des bisous, c’est aussi pour vous témoigner son affection, comme une maman chien le fait avec ses petits. Il peut vous lécher pour vous faire passer un message, mais aussi simplement pour vous rassurer lorsque vous êtes stressé ou énervé. Attention toutefois : certains chiens ne lèchent jamais leur maître, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne les aiment pas !

Si on observe bien notre chien, on remarquera qu’il a plusieurs façons de nous lécher :

– La manière frénétique et excitée, qu’il peut avoir lorsqu’il nous accueille.

– La manière tendre et discrète, quand il nous fait un tout petit bisou sur le bout du doigt en pleine nuit, pour ne pas nous réveiller.

– La manière très appliquée et « langoureuse » lors d’un moment câlin sur le canapé.

– Mais également la manière plus agressive, qui fait suite à une morsure.

« Cette attitude n’est pas juvénile mais marque plutôt la fin de l’affontement, ce n’est en aucun cas une forme d’excuse chez le chien comme on pourrait l’interpréter », explique Chloé Fesch, comportementaliste canin pournaturedechien.fr.

En fait, votre chien a autant de façons de vous lécher que de messages à vous faire passer. Et les exemples cités ne sont que des situations parmi d’autres.

« Dans tout les cas, affirme Chloé Fesch, le léchage peut avoir plusieurs causes variées à analyser avec les postures physiques du chien et le contexte général. » 

La salive du chien transmet-t-elle des bactéries ?

Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur la question des éventuels bienfaits procurés par ces bisous. Certains tendent à prouver que les chiens agissent comme des probiotiques permettant en effet d’améliorer la santé humaine. C’est le cas des chercheurs de l’Université d’Arizona. D’autres études ont également démontré que la présence d’un chien dans un foyer permettait de renforcer les défenses immunitaires des nourrissons.

Cependant, contrairement à une idée reçue, la salive des chiens ne possèderait aucune vertu antiseptique ou cicatrisante. Au contraire, c’est plutôt un nid à microbes et à bactéries. C’est d’ailleurs pour empêcher le chien de lécher sa plaie, qu’on lui pose une collerette après une intervention chirurgicale. De la même façon, il vaut mieux lui interdire de lécher nos bobos et autres égratignures en détournant son attention, même si ses léchouilles semblent partir d’une bonne intention !

http://wamiz.com/

L’éclairage public précipite le printemps et le réveil des arbres


La pollution lumineuse est un problème pour l’homme, les animaux et aussi pour les arbres. Cette lumière artificielle donne un message erroné aux arbres qui a pour conséquence d’avancer le processus du printemps, ce qui nuit à d’autres espèces qui ne peuvent pas profiter du printemps des arbres
Nuage

 

L’éclairage public précipite le printemps et le réveil des arbres

 

Feuillage printanier de hêtre. Cette espèce est fortement influencée par la pollution lumineuse. Stéphane Bouilland / Biosphoto

Feuillage printanier de hêtre. Cette espèce est fortement influencée par la pollution lumineuse. Stéphane Bouilland / Biosphoto

Par Rachel Mulot

La pollution lumineuse berne les photorécepteurs des arbres et déclenche des printemps plus précoces dans les villes de Grande-Bretagne selon une étude de l’université d’Exeter. Jusqu’à une semaine plus tôt.

 

BOURGEONS. Les lumières de la ville ne perturbent pas que les humains et les animaux. Une nouvelle étude de l’université d’Exeter (Grande-Bretagne) montre qu’elles accélèrent également le débourrement des arbres. Les bourgeons des hêtres, des frênes et des chênes éclatent jusqu’à sept jours et demi plus tôt, selon les calculs des écologues qui ont épluché treize années de données sur la Grande-Bretagne. Les chercheurs se sont appuyés sur les observations de citoyens britanniques du Woodland Trust, volontaires pour noter l’apparition des premiers feuillages à travers toute l’île.Ils ont croisé ces observations de terrain avec les images satellite de l’éclairage artificiel (photos ci-dessous) et les températures enregistrées au printemps.

Les températures moyennes de printemps en 2011, (a)  les lumières nocturnes (b), les observations de débourrement pour le sycomore (c), le hêtre (d), chêne (e) et les frênes (f).

« Les résultats nous ont surpris par leur ampleur » explique Richard Ffrench-Constant, du Centre pour l’écologie et la conservation de l’université d’Exeter à Sciences et Avenir.

Nous nous attendions à un effet d’un ou deux jours tout au plus. Mais là, le printemps prend jusqu’à une semaine d’avance ! Le plus difficile pour les chercheurs a été de distinguer l’effet induit par l’éclairage de celui provoqué par la température plus élevée en ville.

« Hors des grands centres urbains, nous observons que l’avance du débourrement est encore plus prononcée, ce qui confirme que l’effet de l’«îlot de chaleur»n’est pas seul en cause. L’effet global était aussi beaucoup trop grand pour être expliqué par la seule température »,explique l’écologue.

 Un effet en cascade redouté

Est-ce si grave, un printemps précoce chez les feuillus ? Les chercheurs pointent les effets en cascade sur d’autres organismes dont les cycles de vie sont synchrones avec ceux des arbres. La phalène brumeuse, par exemple, doit faire éclore ses œufs au moment du débourrement du chêne pédonculé. Les larves écloses trop tôt meurent de faim… Nées trop tard, elles n’ont plus accès qu’à des feuilles moins tendres et digestes, bourrées de tanins défensifs contre les herbivores. Et si les populations de phalène dépérissent, ce sont certains oiseaux qui sont à leur tour affamés, tout comme leurs prédateurs…

________________________________________________________

Lumière et synchronicité. La plupart des organismes ont évolué pendant des millions d’années selon des cycles prévisibles de lumière et d’obscurité liés à la rotation et l’orbite de la Terre. La lumière naturelle joue le rôle de signal pour les activités quotidiennes comme saisonnières. Les plantes vasculaires ont des photorécepteurs appelés phytochromes, très sensibles au rouge. Le ratio de rouge dans la lumière permet de déterminer efficacement la longueur de la journée et cette capacité aide les organismes à synchroniser des événements phénologiques clés tels que le débourrement, le bourgeonnement et la floraison de sorte qu’ils coïncident avec des conditions environnementales favorables.

________________________________________________________

« Les résultats fournissent des informations importantes pour les personnes en charge des éclairages publics », explique Robin Summer Yeates, codirecteur de l’étude dans un communiqué de l’université d’Exeter. 

Ils soulignent, selon lui, la nécessité de poursuivre les recherches sur l’impact des qualités différentes de lumières des éclairages, ainsi que sur leurs longueurs d’onde spécifiques.

« Un point  positif de cette recherche est que nous avons confirmé que c’est la composante rouge (lire encadré ci-dessus) de la lumière qui est responsable de l’accélération du réveil chez les arbres », conclut Richard Ffrench-Constant. Nous avons maintenant la possibilité excitante de créer des «éclairages LED intelligents»,  évitant de telles fréquences et plus respectueux de la nature. »

http://www.sciencesetavenir.fr/

Les mouches aussi ont du goût


Manger des aliments avariés risque de nous conduire à l’hôpital pour intoxication. Alors que les mouches de vinaigre peuvent détecter les aliments à éviter et pondre sur des aliments sains
Nuage

 

 

Les mouches aussi ont du goût

 

Une mouche sur du raisin

Les drosophiles savent repérer les aliments infectés : elles ne s’en nourissent pas et n’y pondent pas d’œufs.

©Ian Gringer/Shutterstoc

Tout comme les humains, les drosophiles sont capables de détecter et d’éviter les aliments contaminés grâce à des neurones du goût.

Alice Maestracci

La meilleure façon de ne pas avoir d’intoxication alimentaire reste encore de ne pas manger d’aliments avariés. Chez l’homme, l’odorat et le goût nous évitent de tomber malade : dès qu’un aliment est potentiellement contaminé par des bactéries, nos récepteurs sensoriels nous avertissent qu’il faut tout recracher. Mais qu’en est-il chez les animaux ? C’est ce qu’ont essayé de savoir Bassem Hassan et son équipe de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, en collaboration avec l’université catholique de Louvain, en étudiant la drosophile (Drosophila melanogaster), communément appelée mouche du vinaigre.

Pourquoi les drosophiles ? Car elles se nourrissent d’aliments en décomposition, et qui dit aliments trop mûrs dit possible présence de bactéries, dont Escherichia coli. Et qui dit E. coli dit lipopolysaccharide (LPS), une toxine présente dans la membrane de la bactérie, nocive chez l’homme et la drosophile, et responsable des symptômes d’intoxication.

Les chercheurs ont donc soumis les mouches du vinaigre à un choix culinaire : ils leur ont proposé des fruits en décomposition sains ou d’autres infectés par E. coli. Verdict : après avoir goûté l’aliment contaminé, les mouches évitent soigneusement d’en manger. Par ailleurs, l’aliment sain a aussi les faveurs des femelles pour y pondre leurs œufs.

Comme le lipopolysaccharide est un composé non volatile, les chercheurs ont supposé que cette réaction d’évitement était due à certains neurones gustatifs présents dans l’œsophage des drosophiles, connus pour détecter les substances aversives. De fait, lorsque les biologistes ont bloqué la neurotransmission dans ces neurones, les mouches se nourrissaient aussi bien d’aliments contaminés que d’aliments sains.

Bassam Hassen et ses collègues ont cherché à savoir si l’expression sur ces neurones d’un récepteur nommé TRPA1 était à l’origine de la préférence des drosophiles pour les aliments sains. Si on inhibe le récepteur, la mouche mange de la nourriture infectée et les femelles y pondent leurs œufs : l’expression de TRPA1 est bien nécessaire pour esquiver la toxine bactérienne.

Ces expériences prouvent que les mouches du vinaigre possèdent un mécanisme gustatif qui leur permet de détecter et d’éviter les toxines, et ainsi de se prémunir contre les infections causées par les bactéries telles que Escherichia coli. Cette capacité est cruciale pour les drosophiles, qui ne possèdent pas de mémoire immunitaire. Par ailleurs, le fait que le récepteur TRPA1 soit présent chez les mammifères et chez les insectes montre que ce mécanisme a été sauvegardé au cours de l’évolution, sans doute car il est très utile à la survie des espèces.

http://www.pourlascience.fr/