Les avancées technologiques aident les archéologues à faire des découvertes dont certaines sont vraiment étonnantes. Au Cambodge, des cités datant de 900 à 1400 ans semblent enfouie sous la forêt. Reste maintenant, à confirmer
Nuage
Le plus grand empire du XIIe siècle découvert sous la jungle
A Cambodian child runs in front of Angkor Wat temple in Siem Reap le 25 mai 2008. | TANG CHHIN SOTHY / AFP
Repéré par Mélissa Bounoua
C’est l’une des découvertes archéologiques les plus importantes de ces dernières années. Ces villes médiévales couvrent une superficie comparable à celle de la capitale du Cambodge.
Des archéologues ont découvert plusieurs cités médiévales non loin du temple d’Angkor Vat, révèle le Guardian.
Grâce à une nouvelle technologie qui se base sur le laser, le docteur australien Damian Evans a pu détecter des bâtiments moyenâgeux, et il est en mesure d’affirmer que des villes vieilles de 900 à 1400 ans se trouvent actuellement sous la forêt près du site d’Angkor. Et certaines ont une taille comparable à la capitale du Cambodge, Phnom Penh. Si ces recherches sont bien confirmées –les résultats détaillés seront publiées dans le Journal of Archaelogical Science lundi–, ces villes densément peuplées constituaient le plus grand empire au monde au XIIè siècle.
L’archéologue australien explique:
«Nous avons découvert des villes entières sous la forêt dont personne ne connaissait l’existence –sur le site de Preah Khan de Kompong Svay et Mahendraparvata sur Phnom Kulen, en partie révélé en 2012. Cette fois, nous avons tout et c’est immense, de la taille de Phnom Penh.»
Ce sont ses premiers résultats en 2012 qui lui ont permis d’obtenir des fonds pour continuer ses recherches et dévoiler l’ampleur de ce système urbain vieux de neuf siècles. Les archéologues se demandaient depuis des années s’il pouvait y avoir une ville sous le Mont Kulen et ont trouvé des preuves. C’est en faisant voler un hélicoptère au dessus de ces sites très touristiques que les lasers ont pu produire des images détaillées du sol qui ont conduit à cette découverte. Considérée comme l’une des plus importantes par les archéologues depuis des années, celle-ci pourrait remettre en cause les hypothèses sur la façon dont l’empire Khmer s’est constituté et la chute d’Angkor. Par ailleurs, les historiens ne s’attendaient pas à trouver des systèmes hydrauliques si élaborés.
Michael Coe, professeur d’anthropologie à l’université de Yale, spécialiste d’Angkor et l’empire khmer explique:
«Cette techologie de laser aéroportée marque la plus grande avancée de ces 50 ou 100 dernières années pour notre connaissance la civilisation d’Angkor.»