La fin de quelque chose


Rien n’est éternel, tout à une fin pour laisser la place pour de la nouveauté
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La fin de quelque chose

 

Il faut accepter la fin de quelque chose pour construire le début d’une autre chose encore plus belle

Inconnu

A quoi ressemblerait le monde si seules 100 personnes y vivaient?


Cela ressemble a un texte qu’on lisait il y a quelques années, mais beaucoup plus actuel
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A quoi ressemblerait le monde si seules 100 personnes y vivaient?

 

 

Actuellement, il y a plus de 7.4 milliards de personnes dans le monde. Ce nombre est impressionnant, n’est-ce pas? Une personne ordinaire n’est pas capable d’appréhender mentalement ce chiffre. De plus, il augmente chaque minute de façon constante, et les experts des Nations Unies ont estimé qu’en 2100 il y aurait dans le monde entre 9.6 et 12.3 milliards de personnes! Vous pouvez ici suivre le nombre de naissances et de décès en temps réel.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblerait le monde s’il était beaucoup moins peuplé? Ci-dessous, une vidéo très intéressante qui montre à quoi ressemblerait la société mondiale si elle se limitait à 100 personnes. Les auteurs ont conservé les proportions, en termes d’origine, de langage, de situation familiale ou économique, etc.

Après avoir vu la vidéo, des conclusions très différentes peuvent en être tirées … Parmi d’autres, en premier lieu combien nous sommes chanceux d’être dans le groupe de personnes qui peuvent les voir!

http://www.estpositive.fr/

Le Saviez-Vous ► Qu’est ce qui cause les impressions de déjà-vu ?


Avez-vous vécu un événement qui vous semblait un déjà vu ? La science tente de l’expliquer, il apparaît que le cerveau peut nous jouer bien des tours
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Qu’est ce qui cause les impressions de déjà-vu ?

 

Vous entrez dans une pièce et soudain les lieux vous semblent familiers et provoquent une impression de déjà-vu. Les chercheurs américains ont découvert ce qui provoque cette sensation.

L’impression de déjà-vu a déjà été expérimentée par 60 à 80% de la population. Un phénomène presque toujours éphémère qui peut se manifester à tout moment.

Portant la façon dont cela se produit est encore assez peu connue de la communauté scientifique « parce qu’il n’y a pas de stimulus clairement identifiable » explique le Dr Michelle Hook, professeur adjoint au département de neurosciences de l’Université du Texas.

Une pulsion électrique dans le cerveau troublerait la mémoire

En fait, les épisodes de déjà-vu seraient intimement liés à la façon dont les souvenirs sont stockés dans notre cerveau. Les souvenirs à long terme sont stockés dans les lobes temporaux et c’est aussi la zone du cerveau qui agit sur la familiarité et la reconnaissance des événements. Les résultats de l’étude américaine suggèrent que les événements déjà-vu peuvent être causés par un dysfonctionnement électrique dans le cerveau. Mais ces impressions pourraient également être attribuées à un «décalage» dans les voies neuronales du cerveau.

Cette anomalie temporaire pousse l’information sensorielle à contourner la mémoire à court terme pour atteindre la mémoire à long terme à la place. Ce qui peut produire le sentiment troublant que nous vivons un moment que nous avons déjà vécu.

http://www.topsante.com/

La police de New York apprend à observer… dans les musées


C’est intéressant comme initiative d’amener des personnes pour leur future profession d’analyser selon les critères de l’emploi. Cependant, certaines réflexions portent a rire
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La police de New York apprend à observer… dans les musées

 

Vue partielle du tableau du Greco «La Purification du Temple» exposé à  la Frick Collection, à New York | via Wikimedia Commons (domaine public)

Vue partielle du tableau du Greco «La Purification du Temple» exposé à la Frick Collection, à New York | via Wikimedia Commons (domaine public)

Repéré par Anne de Coninck

Les policiers peuvent aiguiser leur sens de l’observation au travers de l’étude d’œuvres d’art.

Quand la police de New York entre dans un musée, ce n’est pas uniquement pour enquêter sur un vol spectaculaire. Les meilleurs policiers de la police fréquentent les musées pour apprendre à observer, à distinguer, à enquêter. Le New York Times a suivi une spécialiste de la perception et de l’histoire de l’art, Amy Herman, qui enseigne, au travers de l’étude d’œuvres d’art, l’observation minutieuse à la future élite de la police de la ville. Elle propose aux policiers d’acquérir et plus encore d’aiguiser leur sens de l’observation, en apprenant à percevoir et étudier les détails.

Apres plusieurs années à s’occuper des programmes éducatifs de la Frick Collection (musée d’art new-yorkais), l’historienne s’est rendu compte qu’apprendre à observer des œuvres pouvait être utile non seulement aux spécialistes de l’art mais à d’autres professions. Après avoir proposé des classes aux étudiants en médecine, elle permet désormais aux forces de l’ordre d’affûter la perception de leur environnement et leur capacité à récolter un maximum d’informations pour leurs enquêtes. Cela nécessite de fréquentes visites dans des musées, où Amy Herman montre des peintures aux policiers et ensuite leur demande de détailler ce qu’ils voient.

Évidemment les enquêteurs n’ont pas la même vision des œuvres que les historiens et les spécialistes de l’art. Ils ont tendance, et c’est logique, à les voir au travers de leur prisme, qui est celui de la loi et de l’ordre. Cela aboutit parfois à des scènes cocasses. Lors de l’étude de La Purification du Temple du Greco qui se trouve dans la Frick Collection et représente Jésus chassant les marchands du temple, un policier a regardé la toile qui dépeint une scène chaotique et s’est exclamé

«j’aurais interpellé le gars en rose, car il est clair qu’il est à l’origine de tout le mal». 

Le «gars en rose» dans la toile du Greco… c’est Jésus.

http://www.slate.fr/

Inde: une femme de 70 ans donne naissance à son premier enfant


Je ne sais que trop penser. Si cela avait été naturel et bien bravo, mais in-vitro, je considère qu’il devrait avoir une limite d’âge. Ce qui m’attriste, c’est que l’infertilité est encore vue comme une damnation par les autres dans bien des pays
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Inde: une femme de 70 ans donne naissance à son premier enfant

 

BABY

Mother and Baby | David Aaron Troy via Getty Images

 

Une Indienne de 70 ans a donné naissance à son premier enfant et déclaré mardi ne pas se sentir trop âgée pour devenir mère.

Daljinder Kaur a accouché le mois dernier d’un garçon après avoir eu recours à une fécondation in-vitro (FIV) dans une clinique spécialisée de l’État de l’Haryana (dans le nord de l’Inde).

Le couple, marié depuis 46 ans, avait abandonné pratiquement tout espoir d’avoir un enfant et devait affronter le mépris de son entourage, dans un pays où l’infertilité est souvent considérée une malédiction voulue par Dieu, a dit Kaur.

«Dieu a entendu nos prières. Ma vie est désormais bien achevée. Je m’occupe seule de mon enfant, je me sens tellement pleine d’énergie. Mon mari est très attentionné et m’aide autant que possible», a dit Kaur à l’AFP depuis la ville d’Amritsar.

«Quand on a vu la publicité pour la FIV, on s’est dit que l’on devrait essayer, étant donné que je voulais vraiment avoir un bébé», a-t-elle ajouté.

Kaur se dit âgée d’environ 70 ans, un scénario fréquent en Inde où nombre de gens n’ont pas de certificat de naissance tandis que la clinique a évoqué l’âge de 72 ans dans un communiqué.

Le bébé a été conçu à partir des ovules et du sperme du couple et est «en bonne santé et plein d’énergie», après être né le 19 avril avec un poids de naissance de deux kilos, selon le National Fertility and Test Tube centre.

Le mari de Kaur, Mohinder Singh Gill, propriétaire d’une ferme à l’extérieur d’Amritsar, s’est dit peu préoccupé par l’âge du couple, se disant certain que Dieu veillerait sur leur fils nommé Armaan.

«Les gens se demandent ce que deviendra l’enfant une fois que nous serons morts. Mais j’ai foi en Dieu. Dieu est tout puissant et présent, il s’occupera de tout», a-t-il dit à l’AFP.

Ce cas n’est pas une première en Inde où une femme de 72 ans de l’État de l’Uttar Pradesh a donné naissance à des jumeaux en 2008, après une FIV.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

 

Pourquoi les images 3D sont déconseillées aux enfants


Les images des télévisuelles ont évolué, le HD, puis le 3D sont disponibles depuis plusieurs années. Le 3D pourrait être un mauvais choix avec des jeunes enfants. Leurs yeux n’ont pas encore atteint la maturité et cela pourrait entraîner divers maux
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Pourquoi les images 3D sont déconseillées aux enfants

 

76310847/Tyler Olson – Fotolia

Immatures jusqu’à 8-10 ans, les yeux des enfants sont extrêmement sensibles aux stimuli extérieurs, à la 3D en particulier. La modération s’impose.

L’avertissement, publié début 2015, est clair: trop de 3D nuit aux yeux des enfants. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) déconseille ainsi l’utilisation des technologies audiovisuelles en trois dimensions «aux enfants de moins de 6 ans, l’usage devant rester modéré jusqu’à 13 ans». L’agence avait été saisie en 2011 par l’association Robin des Bois, qui souhaitait qu’elle analyse toutes les données scientifiques sur les risques liés à l’utilisation des consoles de jeux 3D. Il faut dire qu’à l’époque Nintendo avait inquiété en déconseillant sa console 3DS aux enfants de moins de 6 ans. L’Anses décida alors de répondre à cette demande et d’aller plus loin en enquêtant surtoutes les sources d’images 3D, au cinéma, sur téléviseurs et téléphones…

Quatre ans ont passé. Si la mise en garde est posée, l’agence reconnaît toutefois qu’elle manque de données scientifiques irréfutables prouvant que les images 3D sont dangereuses pour les yeux. Le Pr Béatrice Cochener, chef du service d’ophtalmologie du CHU de Brest et présidente de l’Académie française d’ophtalmologie, confirme:

«Il n’existe pas d’évidences scientifiques de dangerosité. Mais un faisceau d’éléments laisse penser que les images 3D peuvent être une source d’inconfort et de fatigue visuelle spécifique, avec l’apparition de brûlures et de sécheresse des yeux, de troubles de la vision mais également des maux de tête, voire une sensation de malaise général. Certaines personnes à risque sont particulièrement gênées, notamment celles présentant un dysfonctionnement de la vision binoculaire ou une tension importante de l’accommodation visuelle. Car le système de convergence-accommodation est très sollicité par ces images».

Naturellement hypermétropes

En quoi les enfants présentent-ils un risque particulier? C’est tout d’abord une question de maturité. Chez un enfant, la vision n’est mature qu’à 8 ans en moyenne. Avant, elle s’affine, se «cale», devient plus précise. Les enfants, par exemple, sont naturellement hypermétropes: leurs yeux, trop petits, ne peuvent projeter les rayons lumineux sur la rétine qu’au prix d’un effort d’accommodation important. Or, la 3D exacerbe cet effort et amplifie les complications associées, céphalées et autres désagréments. Par ailleurs, 4% des enfants souffrent de strabisme. L’un de leurs yeux dévie de la direction normale du regard, ils voient double et perçoivent mal relief et profondeur. Bien évidemment, chez ces enfants, les images 3D peuvent interférer avec les mécanismes d’adaptation ou de rééducation mis en place. Bref, jusqu’à l’adolescence, la 3D pourrait induire une fatigue visuelle plus importante et avoir un impact sur le développement du système visuel.

Le principe de précaution prôné par l’Anses a, dès lors, toute sa raison d’être.

«Mais il y a 3D et 3D, nuance le Pr Cochener. Fixer son regard sur un écran vidéo de petite taille a plus d’impact que de regarder un film sur grand écran, où l’on est immergé dans les trois dimensions. Dans le premier cas, la perception de l’environnement interfère avec la mise au point sur la projection 3D et induit probablement davantage d’effort visuel. Enfin, certaines images 3D génèrent plus de fatigue visuelle que d’autres:parexemple, plus le procédé de jaillissement de l’image a été exagéré, moins l’œil va la tolérer».

Pour l’ophtalmologue, compte tenu de cette hétérogénéité des contenus, il faudrait inciter les producteurs d’images à en améliorer la qualité.

http://sante.lefigaro.fr/

Comment les pièces de monnaie ont changé l’image de Cléopâtre


La vraie histoire de Cléopâtre a été déformée. Cléopâtre était-elle avide de pouvoir ? Une nymphomane ? Pourtant, les historiens commencent à y voir plus clair sur son règne. Elle voulait vraiment aider le peuple et entre autre, elle a innové grâce à la monnaie d’échange
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Comment les pièces de monnaie ont changé l’image de Cléopâtre

 

Cléopâtre, par Vasily Alexandrovich Kotarbinsky, via Wikimedia, License CC

Cléopâtre, par Vasily Alexandrovich Kotarbinsky, via Wikimedia, License CC

Christian-Georges Schwentzel

Quelques documents permettent d’entrevoir la réalité du règne de Cléopâtre, loin de l’image de reine fatale ou de prostituée nymphomane que les historiens romains ont voulu lui coller sur le dos.

La célèbre reine Cléopâtre (69-30 av. J.-C.), dernière souveraine d’Égypte avant l’annexion romaine, exerça un réel pouvoir politique, ce qui fait d’elle un cas presque unique dans l’histoire de l’Antiquité. Défaite par le futur empereur Auguste, à la bataille d’Actium, et contrainte au suicide, elle a durement pâti, dans l’historiographie, de son statut de vaincue. Elle ne fait pas partie de ceux qui écrivent l’histoire. Les auteurs romains, tous plus ou moins tributaires de la propagande du vainqueur, n’ont cessé de la dépeindre comme un monstre (Horace), une abomination (Virgile), une reine fatale responsable de la mort de son amant Marc Antoine (Plutarque), une prostituée doublée d’une nymphomane (Properce).

La vision traditionnelle de Cléopâtre (J.W. Waterhouse, 1888).
David Flam / Flickr, CC BY

Grâce à l’examen de sources numismatiques et archéologiques, dont certaines ont été révélées récemment, il est aujourd’hui possible de rééquilibrer cette vision négative d’une dirigeante politique dont les deux principaux défauts, aux yeux de ses ennemis, sont d’avoir été une femme et une Égyptienne. Les virulentes attaques dont la reine fit l’objet furent avant tout motivées par la misogynie et la xénophobie. Pour ses détracteurs, la reine se confond avec l’Égypte, vue comme l’antithèse de toutes les vertus romaines. Une terre de vice, de décadence, de corruption et de pouvoir féminin. Un comble!

La recherche sur Cléopâtre a beaucoup progressé depuis le début des années 2000, grâce à des objets (statues, monnaies, inscriptions, papyrus), parfois conservés de longue date dans des musées, mais qui n’avaient pas été clairement reconnus comme des documents se rapportant au règne de la célèbre souveraine. Des représentations d’elle ont pu être identifiées à partir d’éléments stylistiques ou grâce à la présence de symboles royaux particuliers, comme le triple cobra pharaonique ou le motif hellénistique de la double corne d’abondance. Ces œuvres, produites dans l’entourage de Cléopâtre, suivant des modèles élaborés par ses proches conseillers, nous montrent la souveraine telle qu’elle souhaitait apparaître aux yeux de ses sujets: une divinité incarnée, une déesse-reine, garante du bonheur et de la prospérité de son peuple.

La numismatique réhabilite la reine

 

Grâce à des monnaies apparues récemment sur le marché de la numismatique, on possède aujourd’hui un corpus d’une vingtaine de séries monétaires émises par la reine, à Alexandrie et dans les régions du Proche-Orient dont Marc Antoine lui confia la gestion. On a parfois remarqué que le buste qui orne ces monnaies est dénué de charme et bien éloigné de l’image d’Épinal de la séductrice. Rien d’étonnant à cela: Cléopâtre veut apparaître comme une dirigeante politique, compétente et sérieuse, voire sévère; une femme de fer, non une pin-up.

La monnaie n’est pas la couverture d’un magazine de charme, mais un instrument de pouvoir, un média qu’utilise la reine comme principal support du discours officiel. Il n’y a alors ni presse, ni télévision; c’est grâce à la monnaie qui circule entre toutes les mains, ou presque, que le peuple peut «voir» sa souveraine. Une sorte de miroir du prince, ou plutôt de la princesse. On comprend que Cléopâtre, comme d’autres souverains, y ait prêté la plus grande attention.

Bas-relief du temple de Dendérah: Cléopâtre en déesse-reine.
Christopher Michel / Flickr, CC BY

Propagande ou contre-propagande?

Mais on objectera que tout cela n’est que propagande, au même titre que la contre-propagande à laquelle se livrèrent les ennemis romains. Le discours officiel ne préjuge en rien de ce que fut la réalité du règne. L’historien de la dernière reine d’Égypte serait-il donc contraint de s’en tenir à une étude des représentations? Ce type de recherche n’est nullement dénué d’intérêt, mais la mission de l’historien est aussi, et autant que possible, de tenter de répondre à la question: comment cela s’est-il réellement passé?

Quelques documents permettent d’entrevoir la réalité du règne, à défaut de le découvrir complètement. Des inscriptions nous montrent que la reine se soucia effectivement du bien-être de ses sujets. Elle tenta de lutter contre les famines et la malnutrition qui frappèrent l’Égypte à plusieurs reprises durant son règne, lors de mauvaises récoltes, conséquences de crues insuffisantes du Nil. Dans l’une de ces inscriptions, elle cherche à réguler le transport du blé à destination d’Alexandrie, la capitale du royaume, véritable mégapole de 500 000 habitants. On pourra lui reprocher d’avoir négligé les campagnes, mais il pouvait sembler pertinent d’assurer en priorité l’approvisionnement des zones les plus peuplées.

Elle impose la valeur fiduciaire

Les dernières recherches sur Cléopâtre nous montrent aussi qu’elle fut à l’origine d’une innovation majeure d’un point de vue économique: elle fit apparaître des marques de valeur sur les pièces en bronze, très courantes, qui circulaient en Égypte. Au revers, à côté de l’aigle qui sert de blason à la dynastie des Ptolémées, famille de Cléopâtre, on lit la lettre grecque pi (équivalent de notre p), sur les plus grands modules, et la lettre mu (m) sur les monnaies de plus petite dimension. Pi signifie 80 (drachmes) et mu 40.

Nous sommes habitués aujourd’hui à lire 10 centimes, 1 ou 2 euros sur les pièces que nous utilisons, mais cette valeur indiquée n’était absolument pas la norme dans l’Antiquité; la valeur étant alors habituellement celle du métal. Cléopâtre crée un monnayage à valeur fiduciaire. Le métal de référence à l’époque était l’argent, mais l’Égypte en manquait cruellement. Il avait fallu frapper des pièces en bronze pour subvenir aux besoins de la population. Les prédécesseurs de la reine avaient instauré une équivalence entre le bronze et l’argent: une drachme d’argent valant 60 drachmes de bronze. Le problème est que ce cours officiel n’était pas vraiment respecté.

Monnaie d’argent de Cléopâtre.

Lorsqu’on payait en monnaies de bronze, il arrivait que le commerçant vous demande davantage que l’équivalence décrétée par l’État. Il en résultait une «inflation» du bronze, aggravant la pauvreté de ceux qui ne possédaient pas de drachmes d’argent, soit la majorité des paysans de la vallée du Nil. La réforme monétaire de Cléopâtre devait donc permettre de limiter les abus en facilitant le contrôle des prix. La mesure était autant économique que sociale.

A-t-elle obtenu les effets escomptés? Nul ne le sait et il est toujours douteux de tirer des arguments du silence des sources. On peut néanmoins remarquer qu’il n’y eut pas de grandes révoltes paysannes à l’époque de Cléopâtre, les derniers soulèvements de masse ayant éclaté sous le règne de son père. Il n’est donc pas impossible que Cléopâtre ait remporté quelques succès économiques que les auteurs romains, totalement accaparés par l’évocation des prétendus vices de la femme monstrueuse, ont bien évidemment passés sous silence.

Cet article est paru sur le site The Conversation le 29 avril 2016

http://www.slate.fr/