Cela vaut la peine d’aller porter nos vêtements a des organismes qui les ramassent, et les vendent à petits prix. Mais si comme moi, vous jetez ce qui est trop brisé, ou trop taché, sachez que même ces vêtements, ces tissus sont recyclables
Nuage
Après le papier et le plastique, le recyclage de vos vieux vêtements?

Renouveler sans cesse sa garde-robe à bas prix, c’est ce qu’on appelle la mode rapide ou la fast-fashion. Grâce à cette tendance, les fabricants de vêtements font des profits et des ventes record. Mais, conséquence importante, des tonnes de vêtements usagés se retrouvent rapidement au dépotoir. Et certaines municipalités canadiennes ont décidé de s’attaquer au problème.
Un texte de Philippe Leblanc
Au milieu d’une montagne de déchets grandissante au centre de tri d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, l’expert en recyclage de la province, Bob Kenney, n’en revient pas de ce qu’il trouve.
Ici, il y a des draps. Voici des pantalons et encore d’autres pantalons. On trouve des tissus facilement ici, même pas besoin de chercher.
Recyclage peu populaire
Les fibres textiles sont pourtant recyclables et réutilisables au Canada. Mais une récente étude menée en Ontario révèle que 85 % de tout le tissu consommé se retrouve à la poubelle. Tout porte à croire que c’est la même situation d’un bout à l’autre du pays.
« Si on regarde la consommation des vêtements et la durée des vêtements, soutient Colleen Thorpe d’Équiterre, avec tout ce qui touche la fast-fashion, les vêtements sont consommés très rapidement et rejetés très rapidement. Ils ont moins de qualité. »
La plupart des Canadiens savent que des organismes comme l’Armée du Salut ainsi que des entreprises privées récoltent les dons de vêtements usagés. Bien des vêtements peuvent être revendus, mais ce qui est moins connu, c’est que les tissus tachés et troués peuvent être déchiquetés et servir de rembourrage.
« Nous recevons environ 20 ¢ par livre de vêtements que nous envoyons à la déchiqueteuse, explique Bill May, donc environ 200 $ par tonne métrique. »
Programme novateur à Markham
La ville de Markham, en banlieue de Toronto, a lancé son programme de recyclage des vêtements en partenariat avec l’Armée du Salut. Des dépôts seront installés dans des endroits publics comme les casernes de pompiers.
« Depuis 2013, les sacs de poubelles utilisés doivent être transparents à Markham, explique Claudia Marsales, la responsable de la gestion des déchets de la ville. Nous voyons ce que les gens jettent. Il faut s’attaquer à ce problème. »

De son côté, la municipalité de Colchester, en Nouvelle-Écosse, permet à ses résidents de déposer leurs vieux vêtements dans leur bac de recyclage depuis quelques jours.
Il n’y aurait pas que des bénéfices environnementaux, selon la province. L’industrie du recyclage de vêtements a permis de créer 500 emplois en Nouvelle-Écosse.
http://quebec.huffingtonpost.ca/