Savoir ce taire au bon moment, c’est un art
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Se taire
On gagne toujours à se taire quand on est pas obligé de dire
Proverbe Chinois
Savoir ce taire au bon moment, c’est un art
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Se taire
On gagne toujours à se taire quand on est pas obligé de dire
Proverbe Chinois
Linda Bannon et son fils Timmy souffrent du syndrome de Holt-Orams : un trouble génétique rare qui fait qu’ils sont nés sans bras. Leur handicap n’est pas un obstacle pour mener une vie normale. Leur attitude démontre bien que malgré tout la vie peut être tout à fait intéressante
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Je ne fais pas partie des 10 à 15 %, alors sûrement que vous allez vérifier si vous avez ce tendon au poignet vous aussi
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L’évolution est la cause de l’absence du tendon chez certains.Photo Gentside
Il suffit de faire bouger vos doigts pour voir apparaitre à travers votre peau de multiples tendons s’actionner. Sur le dessus de votre main mais aussi au niveau du poignet, du moins pour certains. Regardez attentivement le vôtre, voyez-vous un tendon? Non ? Pas de panique, c’est tout à fait normal.
Vous faites tout simplement partie des 10 à 15 % des personnes qui n’en possèdent pas. Ce tendon est lié à ce qu’on appelle le muscle long palmaire qui s’étend dans l’avant-bras. Ce muscle est présent chez de nombreux mammifères et remplit des fonctions variées… sauf chez l’homme. En effet, selon les spécialistes, le muscle long palmaire n’a aucune fonction apparente chez l’humain.
UN VESTIGE DE L’ÉVOLUTION
C’est en réalité un vestige de notre évolution, une trace qui rappelle que l’homme découle d’une longue lignée d’ancêtres qui ont évolué au cours de centaines de milliers d’années. Le muscle long palmaire est ainsi ce qu’on appelle une structure vestigiale chez l’humain. Une structure anatomique dont la fonction initiale a été perdue.
Les scientifiques ont montré que le muscle permet à certaines espèces de faire sortir leurs griffes au niveau de leurs pattes. Chez les primates, c’est encore plus fascinant puisque le muscle apparait plus long chez les espèces très arboricoles comme les lémurs et les singes. En revanche, il est plus court chez les grands singes comme les chimpanzés et les gorilles.
Ceci suggère que la structure aide les singes à grimper aux arbres et à attraper les branches. Chez l’humain, en revanche, le muscle est désormais sous-développé et n’aurait plus aucun rôle. De fait, les 10 à 15 % des personnes qui n’en possèdent pas, ne sont aucunement lésées et n’auraient pas moins de force au niveau du membre que les autres.
D’AUTRES TRACES DE L’ÉVOLUTION
Face à si peu d’utilité, il est même fréquent que les médecins prélèvent le muscle pour l’utiliser lors de chirurgie réparatrice à d’autres endroits. Mais il ne s’agit pas de la seule structure vestigiale laissée par l’évolution sur le corps humain. Parmi les autres exemples, on peut notamment citer le mécanisme de la chair de poule.
La licorne de Sibérie aurait peut-être disparu plus tard que les scientifiques auraient pensé et qui probablement auraient côtoyé l’être humain. Est-ce que la licorne que nous connaissons aurait son origine sur cet animal préhistorique ?
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Les licornes ne seraient pas seulement des créatures imaginaires. | via Wikipedia Commons (domaine public)
Repéré par Fatma-Pia Hotait
D’après de récentes découvertes, les licornes de Sibérie se sont éteintes beaucoup plus tard que ce que l’on pensait.
Licorne de Sibérie. C’est le nom attribué à l’Elasmotherium sibiricum, rhinocérotidé éteint qui était présent en Asie et en Europe. Les chercheurs de l’université de Tomsk, en Russie, ont découvert des restes du crâne «bien conservé» de l’animal à Pavlodar Itrysh, au Kazakhstan, rapporte Phys.org. Ils détaillent leurs trouvailles dans un article paru en février 2016 dans l’American Journal of Applied Science. Alors que jusqu’à maintenant, les scientifiques pensaient que l’Elasmotherium sibiricum s’était éteint il y a 350.000 ans, cette découverte laisse à penser que son extinction ne date que d’il y a 29.000 ans.
Si cette licorne a survécu de si nombreuses années malgré le refroidissement global, c’est peut-être que «l’ouest de la Sibérie était un refuge, où ce type de rhinocéros a survécu plus longtemps que ses semblables», estime Andrei Shpanski, paléontologue à l’université de Tomsk, à Phys.org. «Une autre possibilité serait que cette espèce pouvait migrer et s’installer dans des zones plus au Sud», avance l’expert.
Deux mètres de haut pour cinq tonnes
Cette nouvelle date laisse donc à penser que l’Homme a côtoyé cet animal. De quoi peut-être expliquer la légende de la licorne, même si l’Elasmotherium sibiricum est loin de l’image majestueuse que nous avons en tête.
Plus proche du rhinocéros que du cheval mythologique, l’animal faisait près de «4,5 mètres de long, et était haut deux mètres». Son poids est estimé à cinq tonnes. Sa corne, «beaucoup plus longue que celle d’un rhinocéros», faisait plusieurs mètres de long, rapporte Mother Nature Network.
Par DiBgd pour English language Wikipedia, CC BY-SA 3.0.
Cette découverte nous en dit plus sur l’animal, mais aussi sur ses conditions de vie et son extinction tardive.
«Comprendre le passé nous permet de prédire les processus naturels qui auront lieu dans le futur avec plus de précision, explique Shpanski. Et ce, également dans le domaine du climat.»
C’est un jeu de jouer à la maman, mais virtuellement. Je trouve cela un peu curieux, qu’à cet âge, on joue a ce genre de jeu de rôle, mais bon. Je comprends aussi que les parents frustrés ne sont pas contents que les photos de leurs enfants servant pour ces fausses mamans Alors pourquoi comme tout jeu de rôle virtuel, les adolescentes ne pourrait pas plutôt faire leur propre avatar ?
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Capture Instagram de baby role-play
Par Stéphanie Plasse
Journaliste
Aux États-Unis, des parents sont furieux. Des photos de leur progéniture sont exploitées par des adolescents qui se réinventent de fausses vies de parents. Un jeu psychologiquement dangereux?
Alors qu’en France, un communiqué de la gendarmerie nationale vient de mettre en garde les parents contre la publication de photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Aux États-Unis, les mères traquent sur Instagram les adolescentes qui utilisent les images de leurs bébés pour jouer à la maman.
En France, le phénomène est inconnu. Aux États-Unis et au Canada, c’est une autre histoire. Depuis 2013, un jeu de rôle très populaire chez les adolescentes fait régulièrement parler de lui. Il s’agit du baby role-play. Référencé sous différents tags tels que #adoptrp, #kidrp, #babyrp, il consiste à adopter virtuellement un enfant en bas âge sur Instagram et lui inventer une histoire.
À l’aide de photos de bébés en libre accès sur les réseaux sociaux, les internautes créent une fausse page Instagram suivie d’une présentation imaginaire de l’enfant. Ainsi, peut-on lire sur certaines pages que Grace aime le chocolat et le beurre de cacahuètes, Meh adore la couleur bleue ou encore que les parents d’Oliver l’ont abandonné. Un descriptif qui sert de base aux scénario des adolescentes qui jouent à être des mamans. Et pour celles qui n’arriveraient pas à trouver des enfants, ils existent même de fausses agences d’adoption sur Instagram proposant des bébés virtuels.
Maman superstar
Pour Claire Balleys, docteur en sociologie de communication et des médias à Québec, ces adolescentes agissent par mimétisme. À l’instar des adultes, elles mettent en scène leur intimité familiale, même fantasmée, sur les réseaux sociaux. Depuis quelques années, les blogs de grossesse, les pages Facebook, les chaînes YouTube consacrés aux chérubins et de leurs exploits, explosent sur la toile. La déferlante de joies maternelles ne semble pas avoir de limite. Sous les hashtags #happymama, #happybaby, les mères exposent les photos de leur progéniture. Une manière selon Claire Balleys de se valoriser à travers la mise en scène des leurs enfants.
Preuve de cet engouement, en février 2014, une informaticienne de Microsoft Research, Meredith Ringel Morris, a mené une étude sur l’utilisation des réseaux sociaux par les mamans de jeunes enfants (ceux de moins de 3 ans). Sur 259 mères américaines actives sur Facebook, 89 % écrivent des statuts liés à leurs enfants, et 96,5% –un nombre imposant– publient des photos de leur progéniture.
Pour la sociologue, «ces images de maternité idéalisée inspirent les adolescentes qui se mettent à faire de même et souhaitent s’inscrire dans cette valorisation de soi».
Aux États-Unis, plus qu’ailleurs, le statut de mère est très important. Il permet d’être reconnu socialement et d’avoir une identité sociale. Ce n’est pas étonnant d’ailleurs que les grossesses adolescences y soient nombreuses. The National Campaign to Prevent Teen and Unplanned Pregnancy a comptabilisé en 2011 un peu plus de 500.000 adolescentes enceintes aux États-Unis. Pour Monique Dagnaud, sociologue au CNRS, spécialiste des médias, d’internet et de la culture des jeunes, ces adolescentes américaines qui jouent au baby role-play s’inscrivent dans ce phénomène des grossesses précoces:
«Plutôt que de réellement faire un bébé dans la vie réelle, elles se construisent virtuellement une maternité et accèdent à un autre statut social.»
La fronde des mères: #stop_babyrp #downwithbabyrp
Reste que le baby role-play est très mal accueilli par les mères qui se montrent très peu complaisantes vis-à-vis de ces jeunes filles. À coup de pétitions et de commentaires virulents, elles sont parties en croisade contre ce jeu qu’elles considèrent comme malsain.
«En tant que maman, je trouve ça dégoûtant. Je parie que vous ne savez pas combien c’est difficile de s’occuper d’un enfant (…) Mon cousin est un détective privé et nous allons fermer tous ces comptes et traquer les personnes comme vous qui jouent au baby role-play», souligne une maman dans un commentaire Instagram à l’attention d’une joueuse de baby role-play.
Afin de traquer ces adolescentes, ces mères ont même créé sur Instagram des hashtags #stop_babyrp ou #downwithbabyrp pour dénoncer les utilisateurs de ces comptes de jeux de rôles. De son côté, Instagram assure aider ces mères à faire fermer les comptes.
«Une fois qu’un parent nous rapporte un contenu offensant, nous travaillons rapidement pour l’enlever», a expliqué au Washington Post un porte-parole d’Instagram.
Cependant, quelques parents émettent un bémol sur l’aide apporté par le réseau social. Une mère a déclaré au magazine américain Fast Company qu’elle était rentrée en contact avec Instagram pour rapporter qu’un utilisateur avait volé des photos de sa fille et qu’il n’avait pas supprimé le compte. Et pour cause, Instagram légifère essentiellement sur les photos dénudées des enfants et non pas sur le vol des photos de bébés.
«Nous sommes conscients et apprécions que de nombreux parents utilisent Instagram pour prendre et partager des photos de leurs enfants. Toutefois, seuls les images qui montrent des corps dénudés peuvent être supprimées», explique Instagram dans les règles de sa communauté.
Role playing: aide à la construction identitaire
Mis à part ces vols de photos dénoncés par les mères, les jeunes filles s’adonnant au baby role-play seraient-elles réellement perturbées? Pas du tout. Selon Michael Stora, psychologue et fondateur-président de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines (OMNSH), cette pratique permet aux jeunes filles de faire l’apprentissage de la vie d’adulte sans en subir les conséquences, bien à l’abri derrière leur ordinateur.
«Les adolescentes ont beaucoup de pression: elles doivent réussir à être une bonne maman, avoir un bon travail. Tout est très anxiogène. Ces jeux de rôle sur internet apportent un espace de décompression», explique le chercheur.
Très prisés par les adolescentes, ces jeux de rôle se multiplient sur le net leur permettant de s’extraire de leur quotidien et de son lot d’angoisses en devenant quelqu’un d’autre.
«Le role playing est le pendant des propositions littéraires comme les livres dont vous êtes le héros. Cela rentre dans le cadre de la construction identitaire de l’adolescent qui cherchent à s’identifier à des figures héroïques, des stars», souligne Monique Dagnaud.
Ainsi, outre le baby role-play, sur Instagram on peut se faire passer pour un membre du groupe One Direction ou un personnage de la saga Harry Potter. Rien d’alarmant pour Claire Balleys qui rappelle qu’il n’y a rien de pathologique:
«Les adolescents n’usurpent pas des identités, ils jouent seulement. Ils ne prétendent pas être dans la réalité mais dans un rôle. C’est pour cela d’ailleurs qu’ils appellent cela le baby role-play.»
Sorti des réseaux sociaux, le baby role-play revêt un côté moins effrayant. Aux États-Unis, le site Baby Names a décidé de créer une rubrique intitulée «familles imaginaires». Une version numérique de la maison de poupée.
«On peut poster des photos de la maison de nos rêves, des vêtements que l’on rêverait de voir porter par notre bébé en sortant de la maternité», explique une mère adepte de ce jeu.
Une même innocence que l’on retrouve chez les joueurs de baby role-play.
«On ne fait rien de mal, on veut juste jouer à la maman. Il faut qu’on arrête de nous pointer du doigt», s’insurge Natasha (1), 15 ans.
1 — Le prénom a été modifié
Le plastique si utile à l’être humain finissent par causer des problèmes à l’environnement autant terrestre que marin. Les microplastiques sont tellement petits qu’ils se retrouvent dans la nourriture des animaux marins et nuisent entre autres à la reproduction
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En présence de microplastiques, les huîtres produisent moins d’ovules et leurs spermatozoïdes sont moins mobiles. © Yellowj, Shutterstock
En présence des microplastiques, les huîtres – et peut-être d’autres mollusques – se reproduisent mal. Cette pollution invite à nous interroger sur notre usage du plastique au quotidien.
Les microplastiques sont des particules mesurant moins de 5 millimètres de diamètre. D’après une étude qui vient de paraître dans la revue PNAS, menée par le LEMAR, Laboratoire des Sciences de l’environnement marin (UMR CNRS-UBO-IRD-Ifremer), par le Cedre et l’ILVO ces polluants des eaux océaniques menacent les huîtres.
Les microplastiques proviennent de morceaux de plastique déversés dans les océans (sacs, bouteilles, mégots, emballages) qui sont fragmentés sous l’effet des courants et des UV. Ils sont également issus de rejets industriels du secteur cosmétique (exfoliants, dentifrices) et vestimentaire (fibres synthétiques) qui en utilisent en grande quantité.
« Pendant deux mois, dans des bassins expérimentaux, nous avons exposé des huîtres à des microparticules de polystyrène. Nous avons utilisé des microplastiques de la même taille que le plancton dont se nourrissent les huîtres habituellement » souligne Rossana Sussarellu, biologiste à l’Ifremer, membre du LEMAR pendant la réalisation de l’étude.
À partir du premier juillet 2016, les sacs plastiques seront interdits dans les magasins. Un pas pour limiter les pollutions. © magnusdeepbelow, Shutterstock
La consommation de plastiques au cœur du problème
Les chercheurs ont observé un effet sur la reproduction des huîtres :
« Après deux mois d’exposition à cette pollution, les huîtres produisaient moins d’ovules et ceux-ci étaient de plus petite taille. De même, leurs spermatozoïdes étaient nettement moins mobiles comparés à ceux des huîtres mises dans des bassins sans microplastique », explique Marc Suquet, biologiste au Laboratoire physiologie des invertébrés, Centre Ifremer Bretagne à Brest, membre du LEMAR.
« La fécondité était en forte baisse avec des conséquences sur la génération suivante », relève Arnaud Huvet, également biologiste au Laboratoire physiologie des invertébrés, Centre Ifremer Bretagne à Brest, membre du LEMAR. « Le taux de fécondation par rapport à des huîtres non exposées était inférieur de 41 %. Les larves produites accusaient un retard de croissance d’environ 20 %. »
Entre 4 et 12 millions de tonnes de plastique se déversent chaque année dans l’océan. D’ici 2025, la production de plastique va être multipliée par dix. Les solutions proposées par les chercheurs ?
« Il faut améliorer le recyclage du plastique » souligne Arnaud Huvet. « Il est également essentiel que lesconsommateurs modifient leurs comportements en choisissant moins de produits plastiques jetables. Les normes de traitement de l’eau devraient également évoluer. L’interdiction des sacs plastiques est un premier pas dans la bonne direction. »
Une tendinite, c’est douloureux, et tout le monde peut en faire un jour l’expérience. On peut toujours essayer de la prévenir, mais si cela échoue mieux vaut consulté
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Auteur: Elena Bizzotto
Douloureuses et handicapantes, les tendinites sont difficiles à soigner. La meilleure arme pour en venir à bout reste la prévention.
Même si elles concernent principalement les sportifs, les tendinites peuvent toucher n’importe qui. Il suffit d’une mauvaise posture de travail ou de la répétition d’un mauvais geste pour provoquer des lésions douloureuses au niveau des tendons.
« Constitué pour l’essentiel de fibres de collagène produites par des cellules spécialisées, le tendon est peu vascularisé, se régénère mal et vieillit assez vite. Des microtraumatismes ou des lésions plus étendues peuvent survenir s’il est trop sollicité. Sa cicatrisation lente – au moins trois mois – est perturbée par la répétition de lésions dont le cumul le fragilise », explique le docteur Hervé Bard, cité parLe Figaro.
Le principal facteur de risque est l’âge, mais également le surpoids et certains médicaments. La bonne nouvelle est que certains gestes préventifs peuvent aider à anticiper et à limiter la douleur.
Les habitudes au quotidien
Boire de l’eau tout au long de la journée pour limiter les risques de déshydratation ;
Veiller à son hygiène bucco-dentaire car les dents sont reliées au système nerveux et aux tendons et certaines infections peuvent provoquer des tendinites ;
Maintenir une bonne posture au travail, le dos droit et les pieds à plat, et utiliser éventuellement un appui-bras ergonomique pour soulager le poignet lorsqu’on travaille devant un ordinateur.
La prévention pendant le sport
S’échauffer avant l’entraînement et s’étirer après ;
Prévoir le bon équipement : des chaussures adaptées pour les coureurs et un bon cordage pour les raquettes au tennis ;
Adapter l’intensité de l’effort, qui doit être progressif, et prévoir des temps de pause ;
En cas de douleur, s’arrêter immédiatement et se reposer pour éviter les blessures graves. Si la douleur ne passe pas, consulter un médecin avant de reprendre le sport
Tout Québécois le sait : quand la belle saison pointe son bout du nez, les nids-de-poule eux font l’apparition sur nos routes causé par le gel et dégel ainsi que les camions poids lourds. C’est le cauchemar pour automobilistes, mais une manne pour les garagistes
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PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
ROSS MAROWITS
La Presse Canadienne
Avec les variations soudaines de températures et les pluies abondantes de cette semaine, le nid-de-poule aura la cote ce printemps. Et les garagistes en auront plein les bras.
Jantes déformées, pneus fissurés, suspensions défoncées, désalignement sérieux: l’automobiliste en sera quitte pour une bonne colère contre «la Ville» et une facture salée chez le carrossier – entre 200 et 500 $, selon la gravité de la blessure… ou la profondeur du nid.
Jack Bayramian, propriétaire du Garage Décarie, à Montréal, admet qu’environ 30 % de ses revenus annuels sont une gracieuseté des nids-de-poule. Et son collègue Ben Lalonde, d’Ottawa, soutient que 2016 sera probablement la pire depuis une douzaine d’années côté nids-de-poule.
On ne tient pas de statistiques sur l’industrie du nid-de-poule au Canada. Aux États-Unis, un sondage mené par l’American Automobile Association (AAA) suggère que les automobilistes dépensent 3,0 milliards US chaque année en moyenne en frais de réparations pour des dommages causés par les nids-de-poule. Le CAA, petit frère canadien de l’AAA, doit mener son propre sondage cette année.
Même si certains garagistes remercient chaque printemps la manne des nids-de-poule, d’autres, amoureux de la voiture bichonnée et de la sécurité du client, déplorent que cette dépense inattendue vienne souvent rogner sur le budget d’entretien général.
Si la facture ne dépasse pas trop la franchise de l’assurance, la plupart des automobilistes paieront de leurs poches les réparations dues aux nids-de-poule, pour ne pas envenimer leur dossier. Certains autres auront le coeur bien accroché et intenteront aussi une poursuite contre leur municipalité. Pour plusieurs grandes villes canadiennes, printemps rime en effet avec plaintes citoyennes pour nids-de-poule, qui seraient parmi les plus fréquentes de toutes.
«Le tableau est particulièrement noir cette année», admet Bryden Denyes, un responsable du pavé à Ottawa.
La Ville a colmaté 51 000 nids-de-poule jusqu’ici cette année, contre 20 200 à la même époque l’an dernier, mais un peu moins qu’il y a deux ans. L’hiver très rigoureux de l’an dernier avait amené moins de gels-dégels – 11 cycles, contre 28 cette année.
Lionel Perez, conseiller municipal de Montréal responsable notamment des Infrastructures, explique que la lutte aux nids-de-poule est constante, surtout dans une ville qui a négligé les investissements dans ses artères.
Une consolation? Edmonton enregistre depuis neuf ans 455 000 nouveaux nids-de-poule chaque année en moyenne.