Il y a un temps …


Être à l’écoute des gens, des évènements, permettent de mieux juger le temps que la parole est nécessaire
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Il y a un temps …

 

Il y a un temps pour ne rien dire,
Il y a un temps pour parler, mais
Il n’y a pas un temps pour tout dire

Proverbe latin médiéval

«Je vais détruire l’humanité», dit ce robot hyperréaliste


Même si la phrase de détruire l’humanité est une blague, (de toute manière, nous sommes capable de le faire nous-même,) ce qui me dérange le plus c’est le fait de s’approcher de plus en plus à l’apparence humaine. Des personnes plus fragiles auront de la difficulté, à mon avis de faire la part des choses entre une machine et un être humain
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«Je vais détruire l’humanité», dit ce robot hyperréaliste

 

Sophia a été dévoilée au festival SXSW et, depuis, elle terrifie tous ceux qui l’entendent prononcer la phrase suivante : « Je vais détruire l’humanité ».

Avec ses 60 expressions faciales, le robot d’Hanson Robotics est capable de froncer les sourcils, sourire, vous suivre du regard, etc.

Plus encore, Sophia dispose d’une mémoire excellente, lui permettant grâce aux caméras dans ses yeux de se souvenir de votre visage si vous deviez la rencontrer.

Son visage a été construit à partir d’un matériau synthétique qui lui confère une ressemblance extraordinaire avec l’humain.

Une vidéo aussi troublante que fascinante

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Le Saviez-Vous ►Les 6 positions du chien endormi et leurs significations


Comme tout animal, les chiens dorment. Ils prennent différentes positions dépendant de leur environnement, de la confiance des lieux et de ceux qui l’occupent
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Les 6 positions du chien endormi et leurs significations

 

Dans la nature, les loups dorment par «séquences». Ils sont toujours sur le qui-vive, prêts à fuir en cas de danger et dorment en général dans une position unique : en boule avec la truffe sous la queue…

Bien que le chien, descendant du loup, soit aujourd’hui domestiqué et vit à l’intérieur de nos foyers sécurisés, il a conservé une part d’instinct forte. Même endormi, il reste attentif à son environnement et ne dort que «d’un œil». Cependant, il peut prendre de nombreuses positions pour dormir, toutes révélatrices de sa personnalité et de son état émotionnel du moment.

Passage en revue des principales positions du chien endormi.

1. En boule, la truffe sous la queue

La position archaïque par excellence également appelée, la « position du loup ». Votre chien se met en boule, en général dans son panier, et pose la tête sur une de ses pattes, ou sous sa queue comme le font les chiens de traîneaux dans la neige. Dans cette position, la queue bien fournie des chiens de traîneaux évite les déperditions de chaleur et permet de supporter des températures négatives extrêmes. De la même manière, votre chien prend cette position pour se réchauffer ou maintenir sa température.

2. Allongé sur le côté

Si votre chien prend cette position, c’est qu’il se sent détendu et serein. C’est la position de la plupart des chiens, cela veut dire qu’ils sont bien dans leur peau, qu’ils se sentent en confiance chez vous et avec vous.

3. Allongé à plat ventre, les pattes étendues vers l’arrière

Le chien prend souvent cette position s’il fait trop chaud. Il quitte alors son panier, et s’étend à plat ventre sur une surface plus froide, en général du carrelage,  en écartant les pattes arrière pour se rafraîchir. A l’extérieur, il ira spontanément à l’ombre, voire creusera un trou pour chercher la fraîcheur. Ce comportement est tout à fait normal.

4. Sur le dos, les pattes en l’air

Votre chien dort la ou les pattes en l’air : votre chien est en totale confiance et se sent autonome. C’est la position des chiens sûrs d’eux, qui ont du tempérament et de la personnalité.

5. Sur le ventre, la tête entre les pattes

Si votre chien dort dans cette positon, c’est que son sommeil n’est pas très profond, il est prêt à se relever à tout instant. Les chiens introvertis et timides adoptent plus volontiers cette position.

6. S’il tremble et fait des bruits bizarres

Votre chien est en train de rêver, tout comme ça vous arrive, durant la phase paradoxale de son sommeil. Il fait des mouvements oculaires rapides, il gémit, fait des mouvements saccadés avec ses pattes, claque des dents, pousse des grognements, etc.

Le sommeil paradoxal joue un rôle essentiel dans la mémorisation des apprentissages du chien. Les chiens qui sont de grands dormeurs sont souvent  les plus doués. Les chiens de travail ont en ce sens besoin de beaucoup plus de sommeil que les chiens de compagnie. De même,  les jeunes chiens qui reçoivent plusieurs séances d’éducation au cours de la journée s’épuisent rapidement et ont besoin de grandes plages de récupération

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Audrey Dulieux
Eleveur de cockers anglais et comportementaliste canin

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Capture accidentelle d’une chimère aux yeux cauchemardesques


Un étrange poisson tout droit sorti des profondeurs s’est retrouvé dans des filets d’un pêcheur.
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Capture accidentelle d’une chimère aux yeux cauchemardesques

 

La chimère à été découverte par le pêcheur canadien Scott Tanner au milieu de diverses prises accidentelles. Courtesy of Scott Tanner / Facebook

La chimère à été découverte par le pêcheur canadien Scott Tanner au milieu de diverses prises accidentelles. Courtesy of Scott Tanner / Facebook

Par Corlet Titouan

Lors d’un chalutage au large de la Nouvelle-Ecosse, un pêcheur a eu la surprise de tomber nez à nez avec un poisson à l’apparence déconcertante.

ÉTRANGE. Avec ses énormes yeux verts, son long « nez » et ses grandes nageoires qui ressemblent un peu aux ailes d’un oiseau, il s’agit d’un poisson des plus étranges. Son aspect a d’ailleurs beaucoup secoué Scott Tanner qui l’a remonté par hasard après une pêche près de la Nouvelle-Ecosse. Intrigué, il a tout de même pensé à prendre une petite série de photos avant de rejeter l’animal à la mer. Il s’agit en fait d’une chimère, un proche cousin des requins et des raies. A eux trois, ces groupes constituent ce que l’on appelle couramment les poissons cartilagineux. La capture de celle-ci, dite chimère au long nez, reste rare étant donné qu’elle vit généralement à plus de 2.000 mètres de profondeur même si quelques individus ont bien été observés dans des eaux moins profondes (environ 400 mètres). La décompression, liée au changement de pression lors de la remontée, endommage souvent ce qui vit dans les abysses mais cette chimère semblait exceptionnellement bien conservée.

Grâce à leurs six dents pointues (4 en haut et 2 en bas), ces animaux se nourrissent principalement des coquillages et des crustacés qu’ils trouvent au fond. Leur long nez est garni d’électrorécepteurs qui leur permettent de traquer les influx nerveux parcourant leurs proies. Plus ces dernières tentent de fuir et plus le signal devient clair pour la chimère. Les prises accidentelles d’espèces abyssales tendent à se multiplier ces dernières années. Un effet secondaire des pêches de plus en plus profondes qui ne devrait pas s’estomper après le nouveau rejet de l’interdiction du chalutage profond de la loi sur la biodiversité.

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Le poussin Albert vient d’un oeuf de caille acheté au supermarché


Une chance sur un million qu’un oeuf venant de l’épicerie puisse être fécondé Alors que ce monsieur veut faire le test, il est tombé pile sur un oeuf qui avait un embryon et a donc donné un oisillon
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Le poussin Albert vient d’un oeuf de caille acheté au supermarché

 

Voici Albert, la caille élevée par un néerlandais. © Crédit Capture d'écran / National Geographic

Voici Albert, la caille élevée par un néerlandais. © Crédit Capture d’écran / National Geographic

Par Gouty Félix

Le néerlandais Alwyn Wils est parvenu à faire éclore un oeuf acheté en supermarché. Une histoire vraie détaillée dans sur une chaîne YouTube consacrée, « A Chick Called Albert ».

ALBERT. Voilà le nom donné à la caille issue d’un œuf acheté au supermarché, au Pays-Bas. Alwyn Wils, un néerlandais de 45 ans habitant à Haarlem, s’était lancé un défi de faire éclore un œuf frais. Pour ce faire, M. Wils a placé une douzaine d’œufs de caille dans un incubateur à 37,5°C pendant un mois. Au terme de cette incubation, seul un petit poussin a éclot, identifiant presque immédiatement son acheteur comme sa « mère ».

« Albert est un cas sur un million », a déclaré Alwyn Wils au Telegraph. « Sur Internet, il est dit qu’aucun œuf vendu en supermarché est fertilisé, alors j’ai voulu vérifier si c’était vraiment le cas ».

 En effet, les œufs prélevés pour la vente sont des œufs pondus par les femelles cailles, n’étant pas été fertilisées par un mâle, et ne comportent pas d’embryons. Néanmoins, en conditions d’élevage, les mâles ne sont pas toujours absents. Leur présence permet parfois de maintenir des comportements normaux au sein du groupe, donc un rythme de ponte régulier. Des fertilisations accidentelles sont donc possibles, ce qu’a démontré Alwyn Wils avec son expérience « faite maison ».

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L’exploitation sexuelle des enfants prendra des proportions épidémiques, croit la GRC


Je suis estomaquée que de plus en plus d’enfants sont exploités sexuellement au pays, et même ailleurs. Le pire c’est qu’avec Internet ce genre de perversion est plus facilement accessible et plus difficilement traquée par les policiers. Pour ma part, ceux qui profitent des enfants de la sorte, quand ils sont arrêtés ne devraient jamais revoir la lumière du jour … ou du moins isolé sans Internet dans un endroit eux et leurs semblables
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L’exploitation sexuelle des enfants prendra des proportions épidémiques, croit la GRC

 

Le patron de la GRC estime que l’exploitation sexuelle d’enfants au moyen d’Internet va prendre des proportions « épidémiques » au Canada, selon des documents obtenus par Radio-Canada.

Un texte de Bahador Zabihiyan

De plus en plus d’enfants au Canada sont exploités sexuellement à des fins commerciales à cause d’Internet, affirme Mark Hecht, cofondateur d’Au-delà des frontières, une ONG qui lutte contre ce fléau. Il remarque que les nouvelles technologies compliquent considérablement le travail des autorités.

« C’est difficile de trouver les preuves, trouver les témoins et tout ça, pour mettre le cas devant la cour », dit-il.

Le patron de la GRC, Bob Paulson, est du même avis, si l’on en juge la lettre qu’il a envoyée au ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, en novembre 2015, afin d’expliquer ses priorités.

Il affirme que « l’exploitation sexuelle d’enfants facilitée et commercialisée au moyen d’Internet prendra très bientôt des proportions épidémiques au pays et à l’échelle internationale ». Il dit aussi que l’exploitation sexuelle d’enfants « menace les fondements mêmes de notre société ».

Sans préciser sa pensée, il mentionne que certains se sont « servis de ce phénomène pour obtenir plus de pouvoirs en vue de lutter contre ce crime », mais que ces « démarches ont été ridiculisées et méprisées ».

Radio-Canada a obtenu cette lettre grâce à une demande en vertu de Loi sur l’accès à l’information.

M. Paulson rajoute qu’« ironiquement, les horreurs indescriptibles que subissent les victimes à une fréquence de plus en plus grande ne peuvent pas être divulguées à la population en raison de leur atrocité ».

Un phénomène multiforme

Le porte-parole de la GRC, Harold Pfleiderer, précise que le phénomène de l’exploitation sexuelle, tel qu’évoqué par M. Paulson, touche des enfants et des adolescents qui se trouvent au Canada et d’autres qui sont à l’extérieur du pays.

Guillaume Landry, président du Bureau international des droits des enfants, une ONG basée à Montréal, constate lui aussi que le nombre de cas d’exploitation sexuelle d’enfants via Internet augmente.

« Ces dernières années au Canada ce qu’on a remarqué, c’est une variété de cas […] Il y a du personnel canadien qui travaillait à l’étranger qui s’est vu accusé d’exploiter sexuellement des enfants. Il y a des gens qui sont dans des positions d’autorité au Québec ou au Canada et qui se retrouvent à être attrapés sur le fait », dit-il.

Il estime que la GRC et les autres services de police au pays font des efforts considérables pour arrêter ceux qui exploitent sexuellement des enfants.

« On arrête un paquet de gens dans différents pays, parce que le client, parce que le producteur, parce que l’entremetteur se retrouvent à être positionnés différemment sur le globe et le Canada n’y échappe pas », dit-il.

«Dans le cadre de la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet, lancée en 2004, des fonds sont versés pour mener des enquêtes sur les prédateurs en ligne, augmenter la sensibilisation du public et soutenir la recherche.» Scott Bardsley, l’attaché de presse du ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale

La GRC et le bureau du ministre n’ont pas voulu faire de commentaires, mais l’on indique que la police fédérale possède une équipe qui se consacre à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants.

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Les grands dauphins experts de la cuisine aux fruits de mer


Les êtres humains ne sont pas les seuls à se préparer leurs repas. D’autres animaux ont des techniques de cuisines assez inusitées. Le dauphin n’est pas en reste, car pour manger une seiche, il procède à plusieurs étapes pour savourer leur repas
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Les grands dauphins experts de la cuisine aux fruits de mer

 

Le grand dauphin (Tursiops aduncus) prépare la seiche géante qu'il à capturé à l'aide de techniques particulièrement complexes. © K. R. Sprogis

Le grand dauphin (Tursiops aduncus) prépare la seiche géante qu’il à capturé à l’aide de techniques particulièrement complexes. © K. R. Sprogis

Par Corlet Titouan

Avant de consommer sa proie, le dauphin déploie de véritables trésors d’ingéniosité pour mieux la préparer à son goût.

 

La préparation des aliments n’est pas l’apanage de l’Homme. Il existe de nombreux comportements dans la nature à même d’entrer dans cette catégorie. Le raton laveur, par exemple, s’en va tremper sa nourriture dans un point d’eau pour la ramollir. La loutre fait usage d’outils, deux pierres qui servent de marteau et d’enclume, pour casser ses coquillages. Encore plus subtils, certain corbeaux lâchent leurs noix les plus dures sur des passages piétons. Ils profitent ensuite du trafic pour briser la coquille et retournent consommer ce qui reste une fois le feu passé au rouge. Au court d’un récente expérience, les chimpanzés avaient manifestés un goût prononcé pour les aliments cuits ainsi que la capacité à les préparer. Mais d’après une étude publiée dans l’Australian Journal of Zoology, les dauphins portent ce genre de pratique à un tout autre niveau. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas tant en terme d’ingéniosité que les cétacés impressionnent mais plutôt de complexité. Pour consommer des seiches géantes, les dauphins passent par pas moins de 6 étapes.

« Dans un premier temps, ils capturent la seiche et la ramènent en surface (1), ils séparent ensuite la tête du reste du corps (2) puis vident l’animal de son encre (3). », détaillent les chercheurs. « Après avoir positionné leurs rostres sur la partie inférieure de la proie (4), ils arrachent l’os de seiche (5) et finissent par manger la chaire restante à la surface (6). » Une véritable recette de cuisine.

Un comportement dont la complexité est encore renforcée lorsque qu’on considère qu’il est propre à une seule et même population. En effet, ces dauphins ont été observés au large de Bunbury, au sud-ouest de l’Australie, mais de précédentes études mettent en évidence des techniques différentes dans d’autres endroits. Les auteurs citent notamment le cas de groupes qui ne consomment que la tête de la seiche. D’autres la plaquent sur le fond pour la frapper de leurs rostres (retirant ainsi l’encre) avant de la traîner sur le sable pour éjecter l’os. Différents procédés liés à des populations éloignées géographiquement. Difficile de ne pas y voir un nouvel exemple du phénomène de transmission déjà observé chez les dauphins. En effet, les scientifiques étaient remonté à une unique ancêtre commune pour expliquer l’apparition d’une technique singulière chez les femelles d’un groupe, consistant à porter une éponge sur son rostre pour le protéger.

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Donner son corps à la science


Certains font le choix de donner leurs organes après leurs morts, d’autres préfère le donner à la science pour que des étudiants puissent peaufiner leur apprentissage dans les professions dont l’anatomie est importante
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Donner son corps à la science

 

Un reportage de Maxime Corneau

Une civière arrive au laboratoire d’anatomie de l’Université Laval. Sur cette civière se trouve un homme décédé il y a quelques heures; son coeur a flanché. Il avait décidé avant sa mort de donner son corps à la science. Sa dépouille devient donc au service des étudiants.

Dans le laboratoire, de petits groupes d’étudiants travaillent sur des corps et des organes humains. Mathieu Chamberland, étudiant de deuxième année, tient dans ses mains un cerveau rattaché à sa moelle épinière. Il expose à ses collègues les différentes parties du système nerveux central.

« Fait intéressant, votre moelle épinière grandit plus lentement que votre colonne vertébrale. C’est le principe qui nous permet de faire des ponctions lombaires », explique Mathieu.


Mathieu Chamberland est l’un des étudiants, appelés moniteurs, qui sont responsables des ateliers dans les laboratoires. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Pour Laurence Lalancette, qui écoute l’exposé, ce type de démonstration permet d’aller beaucoup plus loin que la matière proposée dans les livres d’anatomie.

« Dans les livres, tout est en couleurs. Mais en vrai, tout est comme jaune. Donc, ça permet vraiment de distinguer [chaque élément]. Parce que dans la vraie vie, il n’y aura pas de rouge, il n’y aura pas de bleu », mentionne la jeune femme.

Au Québec en 2015, 204 personnes ont donné leur corps à la science. Leurs dépouilles ont été remises aux universités Laval, McGill, de Sherbrooke, de Trois-Rivières et au Collège Rosemont. L’Université Laval a reçu cette année une soixantaine de corps.


Un corps est apporté à l’Université Laval par des employés d’une résidence funéraire. Les cendres de la personne seront remises à sa famille après la période de recherche scientifique. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Certains corps seront embaumés, puis disséqués par des étudiants de divers programmes. Des étudiants de médecine, de physiothérapie, de kinésiologie et de dentisterie auront la chance d’observer différents aspects propres à leurs futurs métiers.

D’autres corps sont congelés, puis utilisés par les aspirants chirurgiens pour des pratiques en situation réelle.


Les tables de travail du laboratoire sont aussi des coffres dans lesquels sont préservés les corps embaumés. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Développer la confiance

Yvan Douville, le directeur du département de chirurgie, croit que ces pratiques font des médecins beaucoup plus confiants et compétents lors de leurs premières interventions.

« Se pratiquer sur des cadavres, ça permet de maximiser l’apprentissage des gestes chirurgicaux », dit le docteur. Selon lui, de telles pratiques n’ont rien de morbide, bien au contraire. « On finit par oublier qu’on travaille sur un cadavre. On travaille avec l’idée qu’on va travailler sur quelqu’un de vivant. »


Un coeur humain sert d’exemple pour montrer les variantes anatomiques entre les individus. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Premier contact avec la mort

Le Dr Éric Philippe travaille de près avec les étudiants pour les préparer aux premiers laboratoires réalisés avec des corps humains.

« C’est souvent un premier contact avec la mort », note le spécialiste.

Il estime qu’il est important de bien expliquer la théorie avant ces laboratoires, pour que les étudiants puissent pleinement tirer profit de ces corps donnés à la science.

« Il est indispensable d’avoir eu un cours théorique avant, où l’on explique la relation entre structure des organes et la fonction. Ensuite, on passe au laboratoire », mentionne-t-il.

Un « deuil différé »

« C’est un don ultime », explique Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine à l’Université Laval.

Le doyen est conscient que les familles des donneurs sont aussi touchées par le geste de leur proche.

« Elles acceptent de différer le deuil. On prend le corps pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et la mise en terre se fait en différé. J’appelle ça un deuil différé. »

Lorsque les dépouilles ne peuvent plus être utilisées par les étudiants, elles sont incinérées puis remises aux familles.

L’Université Laval a également érigé un monument à la mémoire des donneurs au cimetière Notre-Dame-de-Belmont. Les cendres de nombreuses personnes y sont enterrées à la demande des familles.


L’Université Laval salue la mémoire de ceux qui donnent leur corps à la science. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Cinq choses à savoir sur le don du corps :

  • Les personnes intéressées doivent signer les formulaires nécessaires devant témoins et en aviser leur famille. Les documents sont disponibles auprès du ministère de la Santé;
  • Les corps donnés à la science doivent respecter certains critères, dont ne pas excéder 200 livres et mesurer au plus 1,82 mètre;
  • Le corps d’une personne atteinte d’une maladie transmissible (sida, hépatite, SRAS, etc.) sera généralement refusé pour protéger la santé des étudiants et du personnel;
  • Le donneur doit conserver tous ses organes. Ce processus est donc incompatible avec celui du don d’organes;
  • Les dépouilles doivent être acheminées en moins de 48 heures aux établissements d’enseignement. Il n’est pas possible d’être exposé dans un salon funéraire avant le don.

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