Un cœur humain quasi transplantable créé à partir de cellules souches


Une personne qui peut recevoir un nouveau coeur a le risque de subir un rejet de l’organe étranger. La médecine semble faire des grands pas pour créer un nouveau coeur avec les cellules souches du malade et éviter le rejet. La technique n’est pas encore totalement au point, mais on peut espérer que dans un proche avenir, un coeur in vitro transplantable sera possible
Nuage

 

Un cœur humain quasi transplantable créé à partir de cellules souches

 

Un cœur nettoyé des cellules du donneur et repeuplé par les cellules souches du receveurLEGENDE | Bernhard Jank, MD, Ott Lab, Center for Regenerative Medicine, Massachusetts General Hospital via Eurekalert

Un cœur nettoyé des cellules du donneur et repeuplé par les cellules souches du receveurLEGENDE | Bernhard Jank, MD, Ott Lab, Center for Regenerative Medicine, Massachusetts General Hospital via Eurekalert

Repéré par Peggy Sastre

La bio-ingénierie n’a jamais été aussi près d’offrir une nouvelle solution thérapeutique aux malades.

Dans le monde, plus de 25 millions de personnes souffrent actuellement d’insuffisance cardiaque. En France, en 2014, 361 personnes étaient en attente d’une transplantation cardiaque ou cardio-pulmonaire et un peu plus de 20% d’entre elles sont mortes faute de greffe. Mais le manque de donneurs n’est pas le seul obstacle que doivent surmonter les malades. Une fois l’organe remplacé, ils courent encore le risque d’un rejet du greffon, mortel dans un peu moins de 5% des cas.

Pour lutter contre tous ces problèmes, la médecine œuvre depuis plusieurs années à la conception d’un cœur synthétique créé à partir des propres cellules du patient. Et selon une étude publiée début 2016 dans la revue Circulation Research, une équipe du Massachusetts General Hospital –l’hôpital de la faculté de médecine de Harvard–, c’est un cœur humain quasi transplantable qui vient d’être généré en laboratoire.

En vidant l’organe d’un donneur de ses cellules les plus dangereuses en matière d’histocompatibilité, les chercheurs ont pu concevoir une armature-matrice conservant les structures les plus essentielles –et les moins facilement copiables– d’un cœur fonctionnel, avant de la repeupler par les cellules souches du receveur, générées à partir de cellules cutanées.

«Machine à cœur»

Menée par Harald Ott, cette même équipe avait mis au point en 2008 la procédure permettant de «nettoyer» les cellules vivantes de l’organe du donneur et de la recellulariser avec des cellules parfaitement compatibles avec le receveur. Une technique éprouvée avec succès sur des cœurs, des poumons et des reins de souris mais aussi de plus grands mammifères. L’étude publiée dans Circulation Research est la première à en détailler la réussite sur des cœurs humains.

Pour ce faire, les scientifiques ont dû concevoir un bioréacteur capable de contenir un cœur humain entier pendant tout le processus de recellularisation. Cette «machine à cœur» aura été testée avec succès sur soixante-treize organes collectés par l’agence de biomédecine de Nouvelle-Angleterre. Chaque organe est resté en culture pendant 120 jours et les études de compatibilité effectuées à la fin du processus montrent une absenced’antigènes HLA, molécules responsables des réactions de rejet.

Pour le magazine Popular Science, nous n’avons jamais été aussi loin dans la conceptionin vitro de cœurs humains transplantables –et la bio-ingénierie jamais été aussi près d’offrir une nouvelle solution thérapeutique aux malades, capable, cerise sur le gâteau, de contourner bien des obstacles bioéthiques. 

http://www.slate.fr/

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