Parole d’enfant ► Perdre la tête


 

Perdre la tête

 

Mise en situation : Pascal a reçu une roche d’une hauteur assez importante sur la tête, heureusement, son casque obligatoire à éviter le drame. Une petite blessure sur le front quand son casque a fendu, mais rien de sérieux.

Maman raconte la réflexion de Mlle :

– Je pense que Pascal a le cerveau cassé
– En tout cas, si tu avais pu de tête, je ne voudrais jamais que tu viennes dans ma chambre

Ana-Jézabelle, 4 ans/ 15 mars 2016

Sammy se rend au restaurant à tous les jours


En Irlande, ce phoque baptisé Sammy viens à tous les jours vers un petit restaurant de bord de mer pour réclamer chaque jour ses quelques morceaux de poisson frais. Le restaurateur devrait apprécier sa présence qui lui fait une belle publicité, mais il semble vouloir s’en débarrasser au plus vite
Nuage

Sammy se rend au restaurant à tous les jours

Le Saviez-Vous ► Seulement 1 personne sur 10 peut voir tous les visages dans ces images. Pouvez-vous les voir?


Vous aimez les illusions d’optique ? S’auriez-vous trouver combien de visages sur cette peinture ?
Nuage

 

Seulement 1 personne sur 10 peut voir tous les visages dans ces images. Pouvez-vous les voir?

 

illusion 1


Davaar

Nos cerveaux choisissent de filtrer les distractions et de se concentrer sur certaines choses, ce qui est très utiles dans plusieurs situations. Imaginez quand vous êtes dans un restaurant, si vous entendrez tout ce que les gens autour de vous disent… Cela serait un peu fatiguant, donc nos cerveaux le bruit.

Les illusions d’optiques trompent notre perception en jouant avec notre vision et notre cerveau. Alors nous devons nous concentrer pour comprendre ce qui se passe.

Les illusions d’optiques sont fascinantes, et nous pouvons découvrir les limitations du système visuel humaines.

illusion 1

Cette illusion s’appelle ”La famille du général.” Le grand visage au milieu est le profil d’un général, mais en plus, il y a neuf visages humains cachés dans la peinture. Pouvez-vous les trouver?

 

Plusieurs gens pensent que la peinture est de l’artiste surréaliste Salvador Dali, mais ce n’est pas correct.

illusion 2


Famous People

En réalité, c’est une peinture de l’artiste Mexicain Octavio Ocampo.

illusion 3


Wikiart

Combien de visages avez-vous trouvé? Nous les avons tous trouvé mais ça nous a pris un bon moment. Vous pouvez voir les visages cachés dans l’image ci-dessous mais essayez par vous-même d’abord.

illusion 4


Davaar

http://incroyable.co/

À qui profitera la vie?


Beaucoup d’entre nous espère vieillir vieux et en santé. Il n’y a pas si longtemps avoir 50 ans était considéré très vieux, mais aujourd’hui, on voit de plus en plus des gens de 80 – 90, et même plus de 100 ans. Sommes-nous prêt au vieillissement de la population ? Travailler plus longtemps pour avoir une meilleure retraite ? Les jeunes comment pourront-ils trouver leur place dans le milieu du travail, la politique, l’économie ?
Nuage

 

À qui profitera la vie?

 

Happy | Blondinrikard Fröberg via Flickr CC License by

Happy | Blondinrikard Fröberg via Flickr CC License by

Jacques Attali

L’allongement constant de l’espérance de vie bouleverse nos sociétés en profondeur. Mais y sommes-nous réellement préparés?

L’allongement de l’espérance de vie, constante de l’histoire humaine depuis deux siècles, est évidemment une bonne nouvelle. Même très inégalitaire, il témoigne d’une réduction de la mortalité des nouveau-nés et des mères et permet à ceux dont la société a financé les soins et l’éducation de vivre assez longtemps pour produire les richesses nécessaires au financement des retraites des générations précédentes et de l’éducation des générations suivantes.

Cet allongement, qui va vraisemblablement se poursuivre, aura sur nos sociétés des impacts structurants dont on perçoit encore mal les contours.

Cela entraînera d’abord un bouleversement du rapport à l’âge: alors qu’au XIXe siècle, une femme de 30 ans était considérée comme vieille et devait renoncer à toute relation sentimentale, il n’existe plus aujourd’hui de limite temporelle à l’amour; et il deviendra bientôt possible de vivre longtemps avec ses petits-enfants et même ses arrière-petits-enfants.

Une jeunesse sacrifiée?

Mais d’autres dimensions, plus incertaines, seront bientôt à prendre en compte: d’abord, il faudra travailler beaucoup plus longtemps pour financer une retraite devenue beaucoup plus longue. Ensuite, celui qui vivra ainsi plus longtemps consommera, pendant les années supplémentaires qui lui seront accordées, ce qu’il aurait, en d’autres temps, légué a ses jeunes héritiers: l’allongement de l’espérance de vie fonctionnera donc, et fonctionne déjà, comme un impôt sur l’héritage, rendant plus difficile aux jeunes l’achat d’un appartement ou d’un fonds de commerce.

Plus largement, pour la société dans son ensemble, l’allongement de l’espérance de vie obligera à penser tout autrement le système de valeurs et l’organisation sociale.

Politiquement, cela donnera un pouvoir quasi absolu aux plus âgés, qui seront les plus nombreux. Comme les vieux n’auront pas intérêt à l’inflation, la capacité d’emprunter sera réduite pour les jeunes. De même, comme les aînés ne souhaiteront pas abandonner leurs postes et privilèges, le nombre de places disponibles pour les plus jeunes sera réduit, ce qui les poussera soit vers la création d’entreprises, soit vers l’exil, soit vers le désespoir. Économiquement, cela poussera les seniors à faire en sorte que les produits et services nouveaux satisfassent en priorité leurs besoins: santé, réorganisation des logements, des transports, des distractions…

Il faudra admettre que l’adolescence va jusqu’à 30 ans et la jeunesse jusqu’à 40

Gare aux blocages

Militairement, cela réduira la capacité offensive des nations riches, où les habitants vivront le plus longtemps, car la propension à se sacrifier décroît avec la durée de vie restante; ce qui conduira, conduit déjà, ces nations à ne faire la guerre qu’à distance, contre des combattants dont la vie terrestre a, à leurs propres yeux, moins de valeur.

Pour tirer le meilleur parti de cette évolution, il faudra radicalement bouleverser nos valeurs. Et d’abord admettre que l’adolescence va jusqu’à 30 ans et la jeunesse jusqu’à 40; qu’il est normal de travailler et d’avoir des enfants jusqu’à 70 ans et de vivre une retraite active jusqu’au moins 90 ans.

On est loin d’être préparé pour cela. Si on ne le fait pas, se déclenchera un conflit entre ceux qui se seront ainsi confortablement installés au pouvoir pour un nouveau demi-siècle, et les autres, qui n’auront accès à rien; ceux-là viendront de nos beaux quartiers, de nos banlieues et du Sahel, renverser ce monde de vieux, pathétiquement autoproclamés jeunes à vie.

Cet article a été initialement publié par L’Express le 7 mars 2016

http://www.slate.fr/

Pourquoi mon chat me griffe ou me mord ?


Parmi tous les chats que j’ai eus, un seul est particulièrement soupe au lait. Ma Fripouille, j’ai appris très vite les signaux : la queue de gauche à droite, les oreilles baissées, le mordillement … pour la laisser tranquille quand elle est dans cet état. Aujourd’hui, je sais qu’elle déteste se faire flatter le dos. La seule permission est sur la tête et un peu dans le cou
Nuage

 

Pourquoi mon chat me griffe ou me mord ?

 

Crédits photo : Flickr – David Menidrey

Aïe Aïe Aïe ! Ce n’est jamais agréable lorsqu’on rentre du travail ou qu’on est tranquillement installé sur le canapé, de se faire sauter dessus par son chat toutes griffes et crocs dehors !

Entre douleur et amour on ne sait jamais comment réagir face à l’agressivité de son chat, bien que la première réaction soit un cri bien senti !

Pourquoi le chat devient-il agressif envers l’humain ?

Il y a plusieurs causes possibles. Tout d’abord, il faut savoir qu’un chat qui n’a pas été totalement sevré par sa mère sera plus fragile émotionnellement, sonseuil de tolérance pourra ainsi être plus limité. Un sevrage complet avec la mère permet notamment au chaton de gérer ses autocontrôles, c’est-à-dire, de modérer l’intensité de ses morsures et de ses griffures. Si on ajoute au sevrage incomplet, des séances de jeux avec les mains, on risque alors fortement de se retrouver avec un chat qui mord et/ou griffe…

Ceci étant, un chaton bien sevré peut aussi prendre de mauvaises habitudes par le biais du jeu. Lorsque le chat est petit, c’est plutôt mignon et rigolo de le voir se débattre avec la main… Mais lorsque le chaton devient adulte et qu’il garde en lui cet instinct de jeu, qu’il ne sait plus quand modérer sa pression, et qu’il a intégré que les mains (ou les gambettes) étaient des proies, ça devient problématique.

D’autres causes, en dehors d’un sevrage trop précoce ou la prise de mauvaises habitudes de jeu sont également possibles. Des situations de stress, d’ennui, de frustration, peuvent également être source d’agressivité. Sans oublier un éventuel problème de santé : dans un premier temps, il convient donc de prendre rendez-vous chez votre vétérinaire pour vérifier qu’aucune origine physiologique n’entre en ligne de compte dans les mordillements et griffures de votre chat.

Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit que le chat ne cherche pas à se venger, ou à vous provoquer ! Ce comportement agressif lui permet surtout de se libérer des tensions qu’il a accumulées (un peu comme quand vous allez faire du sport pour décompresser !).

Dans quelles situations devient-il agressif ?

On peut observer de l’agressivité dans plusieurs circonstances. La plus fréquente est celle où le chat, alors qu’il est posé gentiment sur vos genoux pour une séance de câlins, se met subitement à vous mordre la main.

« Pourquoi ?!! » eh bien tout simplement parce que vous n’avez pas su décrypter ses signaux. Comment vous en vouloir d’ailleurs ? Il était là, bien tranquillement installé, il ronronnait, il vous a léchouillé la main… tout semblait dire qu’il adorait ça… Eh bien non. Ces signaux, souvent enchaînés dans un ordre particulier (ronrons, oreilles qui se tournent, tête qui se tourne, léchouille de la main, queue qui bat, patte qui repousse en se tordant sur le dos) signifient que le chat souhaite que les caresses cessent.

N’étant pas compris, en désespoir de cause, il finit par mordre ou griffer, plus ou moins violemment. Malheureusement, si ce schéma se répète trop souvent, et que ces signaux ne sont jamais bien compris, alors au fur et à mesure le chat passera directement en mode morsure/ griffure.

Une autre situation, c’est lorsque vous rentrez du travail par exemple, ou que vous avez passé votre journée entière sur l’ordinateur, et que hop,soudainement, votre chat vous saute dessus, sur votre dos, vos bras ou vos jambes.

Non il n’a rien prémédité ! Il est « tout simplement » possible que votre chat s’ennuie fermement… Toute la journée tout seul ? Peu de jouet (ou peu de nouveautés) ? Peu de stimulis ? Trop d’interdits ? De punitions ? Il existe un grand nombre de facteurs favorisant la frustration chez le chat, qui se manifeste alors par un besoin d’évacuer ses tensions. Les frustrations sont telles qu’il a besoin de se défouler.

Le problème c’est que majoritairement les hommes répondent par la violence. C’est triste à dire, mais c’est un réflexe. Seulement à force de réprimander son chat, celui-ci ne va alors qu’intégrer ce mode de communication avec vous. Une communication violente. Il est aussi courant que, à force d’être puni, plus ou moins durement, le chat finisse par anticiper une future agression de votre part, et donc décide d’attaquer en premier…

Que faire ?

En premier lieu, avis à ceux qui n’ont pas encore adopté de chat : ne jouez jamais avec vos mains avec lui ! Préférez la canne à chat où votre main sera à bonne distance. Et si d’aventure, il vous mord ou vous griffe, un « aïe » en retirant votre main sera suffisant. Si l’habitude est prise, il s’agira, à force de patience et de self control, de faire comprendre à votre chat que votre corps n’est pas une proie.

A cela, bien évidemment, il convient d’ajouter qu’il faut absolument arrêter toute réprimande, qui ne font que stresser le chat davantage (et donc le pousser à continuer… c’est un cercle vicieux).

Enfin soyez attentif aux signaux que vous envoie votre chat pour éviter le drame, stoppez vos caresses au premier signe perçu ! Un chat respecté sera un chat plus cool.

Marion Ruffié, comportementaliste félin, pour son aimable collaboration concernant la rédaction de cet article.

http://wamiz.com/

Le bruit humain bouleverse toute la chaîne de vie océanique


La pollution sonore causé par l’être humain sur l’océan Pacifique peut s’entendre jusqu’a 10,999 mètre de profond, cela affecte plus d’espèces marines que l’on croit, par exemple : des poulpe, calmar, coquillage, poissons etc .. Le bruit peut même être la cause de l’échouage de troupeau entier
Nuage

 

Le bruit humain bouleverse toute la chaîne de vie océanique

 

En 2002, un échouage de baleines-pilotes sur une plage du Massachusetts. © JOHN MOTTERN / AFP

En 2002, un échouage de baleines-pilotes sur une plage du Massachusetts. © JOHN MOTTERN / AFP

Par Sylvie Rouat

Des grands mammifères marins au zooplancton, toute la vie océanique est aujourd’hui affectée par la pollution sonore liée aux activités humaines.

CACOPHONIE. Le « Monde du silence » est de plus en plus cacophonique. Jusque dans le lieu océanique le plus profond du monde, le « Challenger Deep » à 10.900 mètres sous la surface de l’océan Pacifique dans la fosse des Mariannes, les capteurs enregistrent le vrombissement de bateaux croisant à plus de 10 km de là ! C’est l’expérience qu’a mené l’océanographe américain Robert Dziak, de la NOAA (US National Oceanic and Atmospheric Administration), en descendant un hydrophone de céramique inséré dans une coque de titane jusqu’au fin fond de la fosse la plus profonde du monde où s’exerce une pression de près de 1.114 fois la pression atmosphérique. Là, 23 jours durant, en juillet 2015, il a enregistré les sons qui résonnent jusque dans les endroits les plus reculés du globe.

Échouage massif de calmars géants

De fait, à mesure que les océans s’acidifient, le son se propage plus vite, plus loin. Et cette nouvelle pollution affecte directement la vie sous-marine. Le 10 mars 2016 étaient réunis à Paris divers acteurs du monde maritime pour débattre de ce  phénomène récemment découvert. C’est en 2001 en effet que, à la suite d’une étude géophysique réalisée au large des Asturies, en Espagne, s’est produit un échouage massif de calmars géants. L’étude du troupeau d’animaux morts a permis de découvrir une lésion de leur organe sensoriel, découverte qui a conforté l’hypothèse de cause à effet, entre l’utilisation des canons à air des géophysiciens et la désorientation des animaux.

« En 2008, nous avons recréé cette même situation en laboratoire, explique Michel André, directeur du Laboratoire d’Applications Bioacoustiques (LAB), en Catalogne. En utilisant des ondes acoustiques entre 50 et 400 hertz, nous avons mis en évidence que le bruit traumatise les organes d’équilibre des poissons. Mais il est difficile encore de déterminer les seuils de souffrance des espèces. La découverte des impacts de la pollution sonore sur les espèces est très récente. »

D’ores et déjà, les expériences ont montré qu’une baleine peut souffrir jusqu’à 2.000 mètres de la source d’émission !

© NOAA

Le problème du seuil acceptable des bruits en milieu marin est d’une incroyable complexité. Sur Terre, c’est simple : les sonomètres sont calibrés pour l’oreille humaine, notre espèce étant prise comme unique référence. Mais nos organes auditifs ne sont pas adaptés au monde sous-marin : ce que nous qualifions de « Monde du silence » est en réalité un brouhaha sonore permanent pour les cétacés et bien d’autres espèces. Quelles sont les espèces indicatives des niveaux de bruit acceptables ? Les baleines et dauphins – mammifères marins – se sont montrés depuis longtemps sensibles aux perturbations sonores qui entraînent des échouages d’individus isolés ou de troupeaux entiers.

« Le problème, note Michel André, c’est que le groupe des cétacés compte 80 espèces, qui communiquent avec des répertoires sonores variés et des comportements propres. De plus, au sein d’une même espèce ce répertoire est modulé en fonction de l’activité de l’animal – repos, chasse, reproduction… Il est difficile alors de comprendre leurs limites de sensibilité. »

Même les poissons dépourvus d’organe auditif souffrent

Parmi les poissons, certains communiquent également avec les sons, alors que d’autres n’en ont pas la possibilité, n’étant pas dotés d’organe auditif. Depuis 2011, le LAB suit ces espèces sourdes mais dotées d’organes sensoriels nécessaires à leur équilibre et leurs déplacements. Organes qui ont précisément des structures similaires aux organes auditifs. Le résultat des études montre qu’un traumatisme sonore affecte également ces organes. Dès lors, les animaux ne peuvent plus nager, se reproduire, etc. Ils deviennent des proies faciles et meurent en quelques jours. Au final, toute la chaîne alimentaire marine est en réalité touchée par la pollution sonore, des grands prédateurs au plancton :

« Notre travail sur les larves du zooplancton a montré des traumatismes similaires, alerte Michel André.Affectées par des niveaux sonores trop élevés, les larves ne grandissent plus… »

Au final, la pollution sonore affecte tout autant mammifères et poissons qu’invertébrés sourds, grands prédateurs comme minuscule plancton. La chaîne entière de la vie océanique souffre du tintamarre humain, qui empêche communications et sensations vitales.

Pour chaque espèce, il s’agit maintenant de comprendre quel est le niveau le plus dangereux à court et long terme » – Michel André, directeur du Laboratoire d’Applications Bioacoustiques.

Un véritable défi pour les biologistes marins. Car là encore, la diversité des organismes complique le travail : les coquillages, fixes, les seiches et les poulpes, lents, sont exposés plus longtemps au bruit – et souffrent donc plus fortement – que les crustacés véloces qui s’éloignent rapidement de la source de nuisance… Et puis il y a ceux qui s’adaptent. Les cachalots, par exemple, qui accompagnent de près les études géophysiques, au grand étonnement des prospecteurs. Ces expéditions utilisent des canons à air qui produisent un cône de bruit à l’intérieur duquel tout animal est condamné à mort. Toutefois, hors du faisceau le traumatisme n’est pas forcément mortel. Des prospecteurs s’étonnaient de voir de nombreux cachalots tourner autour de leur navire. En fait, ceux-ci guettent leurs proies naturelles, les calmars géants, affaiblis au sein du cône et devenus proies aisées. Cet exemple montre que l’activité humaine à déjà modifié certains comportements animaux.

Le bon équilibre écologique des mers est ainsi étroitement lié à une bonne gestion du bruit humain, tandis que se déploient de par le monde de grands champs d’éoliennes et que s’intensifie le trafic maritime même dans l’océan arctique. Dans cette perspective, le LAB installe dans tous les océans des stations acoustiques.

Une centaine de ces capteurs a déjà été positionnée, « mais c’est très insuffisant, note Michel André. Car le son est une donnée variable, se modulant différemment en fonction des conditions de température, salinité, pression, composition du milieu ».

Une source de bruit en Antarctique n’a de fait pas le même impact sur les espèces que dans les mers tropicales. La découverte de cette pollution sonore jusqu’à peu inconnue entraîne la création d’un nouveau domaine scientifique où tout reste à faire.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Se soigner par les plantes, pas anodin


On en devrait jamais négliger les effets des plantes pour se soigner, car même si, c’est un traitement naturel, il peut avoir des contre-indications et des effets secondaires qui peuvent être très dangereux
Nuage

 

Se soigner par les plantes, pas anodin

 

© Kerdkanno/Shutterstock.com

© Kerdkanno/Shutterstock.com

Les rédacteurs de la dernière livraison de la Revue Prescrire le rappellent :

« Utiliser des plantes pour se soigner n’est pas toujours sans risque et nécessite des précautions ».

Lesquelles ? Eléments de réponse.

Dans la prise en charge de certaines manifestations passagères comme l’insomnie ou les troubles digestifs, les plantes peuvent vous être d’une grande aide. Encore faut-il éviter certaines confusions.

Prenons l’exemple de la verveine. En tisane, la croyance populaire lui attribue des vertus calmantes. Mais pas n’importe quelle verveine. Il s’agit en fait de la verveine odorante « qui n’a rien à voir avec la verveine officinale », avertissent les rédacteurs de la Revue Prescrire.

En clair, deux plantes aux noms très proches mais aux attributions différentes.

Des effets pas vraiment anodins

« Comme pour les médicaments, les effets indésirables des plantes sont mieux connus avec le temps », peut-on lire dans Prescrire. « Ainsi, l’Harpagophytum procumbens, utilisé pour des douleurs articulaires provoque des saignements digestifs. Sans oublier les produits qui modifient l’action de divers médicaments. Le millepertuis est à éviter avec des anticoagulants oraux, les pilules contraceptives… ».

Quelques exemples concrets

Il existe aujourd’hui des situations à risque bien documentées :

  • Chez les enfants, les pommades ou suppositoires contenant des huiles essentielles de pin ou d’eucalyptus peuvent provoquer des convulsions ;
  • En cas de grossesse, certaines plantes sont dangereuses (par exemple, l’huile de ricin à avaler)…

Ne pas diaboliser pour autant

L’objectif de l’article de la Revue Prescrire n’est pas de dire adieu aux plantes. Mais seulement de rappeler que, comme pour tout traitement, chaque cas est particulier.

« Quelques plantes sont utiles pour soigner. Citons l’ispaghul ou le psylium contre la constipation. » Même s’il « est souhaitable de privilégier les traitements courts », concluent les auteurs.

  • Source : La Revue Prescrire, mars 2016
  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com

Une chenille collectionne ses anciens crânes sur sa tête


Une chenille très particulière, elle collectionne ses « têtes » à chaque mutation qui lui donne un petit air de chenille à la licorne. Mais cette corne a une utilité très importante pour sa survie
Nuage

 

Une chenille collectionne ses anciens crânes sur sa tête

 

Installée sur une feuille d'eucalyptus qu'elle s'apprête à déguster, voici Uraba lugens. © Donald Hobern / CC BY 2.0

Installée sur une feuille d’eucalyptus qu’elle s’apprête à déguster, voici Uraba lugens. © Donald Hobern / CC BY 2.0

Par Gouty Félix

COLLECTIONNEUSE. Il semblerait que « pokey », la chenille cactus de l’univers de Mario, posséderait finalement son pendant naturel.

Connu sous le nom de « dévoreur de feuilles » en Australie et Nouvelle-Zélande, la forme chenille du papillon de nuit Uraba lugens mesure environ 2 cm de long et se remarque par son apparence poilue, noire et jaune. Cette larve est l’ennemi numéro un des cultures d’eucalyptus, réduisant leurs feuilles à de simples nervures. En outre, elle possède une particularité énigmatique : au cours de sa croissance, elle peut « collectionner » ses précédents crânes, sur sa nouvelle tête, après chaque mue (une douzaine est généralement nécessaire au bon déroulement de sa croissance). Si la plupart des insectes mange ou se débarrasse complètement de leur précédent exosquelette après la mue, cette chenille préfère, elle, en constituer un appendice inerte telle une corne de licorne. D’après l’écologiste australienne Petah Low, spécialiste de ces animaux, cet empilement tiendrait grâce aux poils de l’insecte.

En février 2016, le docteur Low a mené plusieurs expériences, pour comprendre à quoi pouvait bien leur servir cette « corne ». Soupçonnant son implication dans un mécanisme de défense de l’animal, elle a placé (au cours de 6 essais) deux de ces chenilles – une avec cette collection de crânes sur la tête, et une autre sans – dans une boîte de Pétri, en compagnie de l’un de leurs prédateurs naturels, la punaise Cermatulus nasalis. Ce dernier se serre de son rostre, injectant une toxine paralysante dans le corps de sa proie, afin d’absorber sa chair interne. Résultat de quatre de ces six combats : la chenille sans « corne » a été achevé en une quinzaine de secondes, contre environ 120 pour la chenille « licorne ». L’empilement d’anciens crânes perché sur la tête d’Uraba lugens servirait donc de leurre face aux prédateurs, retardant leur estocade fatale. Plus précisément, il ne doit pas être ni trop haute ni absente, pour maximiser la survie de cette larve, selon le reste des résultats de Petah Low. Autrement dit, voici le genre de collections à garder sous contrôle.

http://www.sciencesetavenir.fr/