Les bienfaits des livres de coloriage pour adultes à l’hôpital


Les livres à coloriage pour adulte ont un effet positif. Des médecins, ont remarqué que pour des patients hospitalisés cela les libère psychologiquement. Bref, c’est peut-être une idée de cadeau pour un parent, un ami qui doit faire un séjour dans un hôpital
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Les bienfaits des livres de coloriage pour adultes à l’hôpital

 

Tout au long de 2015, des livres de coloriage pour adultes ont figuré en tête des listes de livres best-sellers, au Royaume-Uni, soulignent deux médecins auteurs d’un article publié en janvier 2016 dans le British Medical Journal.

À leur centre de traitement du cancer, écrivent les Drs Miriam Rigby (spécialisée en soins palliatifs) et Mark Taubert (médecin consultant), les livres à colorier ont aussi fait leur apparition à côté de nombreux lits.

Ce phénomène a commencé il y a deux mois, rapportent-ils, quand une patiente a commencé à colorier des oiseaux en utilisant des crayons, feutres et stylos paillettes alors qu’elle était hospitalisée pour une radio-chimiothérapie. D’autres patients ont bientôt demandé au personnel ou à des parents de leur acheter des livres similaires et des crayons.

Les patients, soulignent les auteurs, leur disent que colorier fait passer le temps plus rapidement durant les longues journées et soirées d’hospitalisation.

« Ça détend l’esprit et le corps », leur disent-ils, et « pendant que vous faites ça, vous vous concentrez uniquement sur cette tâche ».

Une revue systématique d’études randomisées sur l’efficacité des interventions créatives chez les adultes atteints de cancer sur des variables psychologiques montre que de telles interventions peuvent aider par rapport à plusieurs variables psychologiques : stress, anxiété, dépression, qualité de vie, humeur, adaptation et colère.

Les auteurs souhaitent que cette tendance dure, car elle fournit une distraction, semble favoriser les relations entre les gens et apporter joie et de détente.

Illustration : Tirée du livre « Forêt enchantée » de l’illustratrice écossaise Johanna Basford, l’une des pionnières du genre, dont les livres se sont vendus à plus de 16 millions d’exemplaires à travers le monde.

Psychomédia avec source : BMJ.

http://www.psychomedia.qc.ca/

Des alligators comme gardes du corps


La nature s’organise elle-même a se protéger quand nous ne mettons pas d’obstacle. Une complicité peut s’installer entre certains oiseaux nicheurs et de grands prédateurs pour que chacun y gagne
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Des alligators comme gardes du corps

 

Des alligators comme gardes du corps

Les hérons des Everglades ont trouvé la solution pour protéger leur progéniture.Captures d’écran Gentside Découverte

Chez les oiseaux, s’occuper d’une couvée est une vaste entreprise menacée en permanence par une horde de pillards. Pour protéger leur progéniture contre les mangeurs d’oeufs et de poussins tels que les ratons laveurs ou les opossums, les échassiers du parc des Everglades, en Floride ont trouvé une solution radicale.

Ils construisent leur nid à côté de prédateurs encore plus redoutables, à savoir les alligators. Cette solution est gagnant-gagnant: les oiseaux utilisent les reptiles comme gardes du corps et ces derniers profitent des oeufs et des poussins qui tombent régulièrement du nid lorsque ces derniers sont poussés par leurs frères ou sont abandonnés par leurs parents.

TOUT LE MONDE Y TROUVE SON COMPTE

Cette stratégie a été mise en évidence pour la première fois par une équipe de chercheurs de l’université de Floride et a fait l’objet d’une publication parue dans la revue PLoS ONE.

«Notre étude est la première à démontrer une relation mutuellement bénéfique entre les oiseaux nicheurs et un crocodilien», explique Lucas Nell, co-auteur du document.

Il développe: «Les échassiers fournissent des ressources nutritives pour les alligators qui, par leur seule présence, créent un espace sans prédateurs pour les oiseaux».

Au final, tout le monde y trouve donc son compte. La méthode est d’ailleurs employée par une vaste gamme d’espèces telles que les hérons, les aigrettes, les ibis, les cigognes ou encore les spatules.

Pour en arriver à une telle conclusion, Lucas Nell et son équipe ont comparé les poids et l’état général (à partir d’analyses sanguines) de près de 40 femelles alligators évoluant ou non près des zones de nidifications. Leurs résultats indiquent que la condition physique des alligators cohabitant avec les nids d’oiseaux est bien supérieure à celle de leur semblables ne profitant pas d’une telle situation.

UN EXEMPLE D’ASSOCIATION ÉCOLOGIQUE

Selon les auteurs, ces premières observations font office de préambule. Davantage d’études sont encore nécessaires pour comprendre au mieux l’interaction entre le super prédateur et les échassiers.

Les chercheurs envisagent à ce titre d’analyser une plus grande variété d’alligators vivant dans des habitats complètement différents. Toutefois, pour Lucas Nell et son équipe, ces premier résultats sont déjà très représentatifs de cette «association écologique» bénéfique.

Selon le chercheur, les nids d’oiseaux sont assez élevés pour que les alligators ne puissent pas y accéder et ces derniers sont récompensés pour leurs services rendus par des oeufs abandonnés ou de poussins morts. Une sorte de rémunération qui semble largement profiter aux redoutables reptiles, à en croire les auteurs de l’étude.

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