L’importance de l’éducation permet au gens de faire des meilleurs choix pour soi-même, pour la communauté, pour son pays.
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L’éducation
« De l’éducation de son peuple dépend le destin d’un pays »
Benjamin Disraeli
Le propriétaire d’un chien met les croquettes dans un contenant spécial à l’épreuve des chiens. Vraiment ? Avec une caméra cachée, il peut voir comment son chien résous le problème pour accéder a sa nourriture
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Le propriétaire du chien met les croquettes dans un conteneur
Il y a des jours, que nous aimerions bien rester coucher toute la journée, mais dans quelques cas rare, cela devient une obsession qui peut apporter d’autres troubles physiques
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Clinomanie
La clinomanie est la tendance de certaines personnes, en général atteintes de neurasthenie, à garder le lit. Image : © Megan Jorgensen
Recherche obsédante du lit ou de la position couchée.
Le clinomane ne doit pas être confondu avec le grabatoire.
La clinomanie, appelée aussi « manie lectuaire », est une obsession assez rare dans laquelle la psychanalyse voit une régression vers le comportement de l’enfant au berceau ou même une tentative de retour au sein maternel.
J.-M. Sutter
Plus clairement
La clinomanie est un trouble psychiatrique caractérisé par le refus de se lever que manifeste un sujet. La personne préfère rester constamment couchée. Généralement ce sont les personnes souffrant de neurasthénie, de schizophrénie ou d’une importante dépression qui présentent une clinomanie. Bien entendu, ce comportement anormal entraine de nombreux autres troubles. On retrouve notamment des troubles digestifs tels qu’une constipation très importante avec unfécalome (accumulation de selles au niveau du rectum). Les escarres sont également très courantes.
réf :
Personne ne veut voir son corps dépérir et les rides creusées des sillons de plus en plus creux sur le visage, l’industrie de la mode, des cosmétiques l’ont bien compris et l’exploitent à outrance cette peur de vieillir. J’aime bien ce que le comédien Claude Legault a dit : « C’est un privilège de vieillir » Et nous devrions voir la vieillesse autrement. Une vieillesse qui est très différente de ceux de nos ancêtres qui mourraient beaucoup plus jeune, souvent avant la fleur de l’âge. Les rides sont un témoignage de notre histoire, qui doit acquérir une certaine sagesse qui plaît tout autant
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Claude Bérubé
Essayiste, conférencier et blogueur
L’obsession de la jeunesse éternelle! Voilà le titre que les médias utilisent le plus pour décrire le vieillissement au-delà des apparences. Une obsession qui génère une industrie mondiale de cosmétiques et autres de 350 milliards$. Les femmes, et beaucoup d’hommes aussi, sont esclaves de la beauté, synonyme de jeunesse. L’obsession d’aujourd’hui consiste à dire que ce qui est jeune est plus beau.
Est-ce qu’on n’en fait pas trop pour ralentir le vieillissement ? Tombe-t-on trop facilement dans le piège de cette obsession de la jeunesse ? Les personnes âgées ont hérité, avec les ans, chacune de leurs rides. Il faut apprendre à lire les rides. Elles racontent toutes les émotions, les joies, les peines, les rires, les pleurs, les succès, les malheurs et le bonheur d’une longue vie. Elles participent à façonner notre identité. Ne sont-elles pas des sourires gravés? La grande actrice Anna Magnani avait dit à son photographe:
«de grâce, ne retouchez pas mes rides. J’ai mis tant de temps à les gagner».
On ne peut rester jeune toute sa vie. On ne focalise pas assez sur la maturité, les gens plus murs, la sagesse. Toute une vie à grandir, à bâtir et à acquérir la confiance. C’est comme si les femmes fanaient passé un certain âge. Contrairement aux hommes qui semblent se bonifier comme un vin. Une conception biaisée de la vieillesse.
Cette dernière devient le pire ennemi, la peur panique de vieillir. Voir le corps changer, évoluer, se rider est une vision d’horreur pour ceux qui craignent de ne plus pouvoir séduire. Au point de tout tenter pour vaincre cette guerre contre le temps en faisant appel au Botox, exfoliation, chirurgie, crème antirides, acides divers, oméga, plantes, etc. Tout y passe, y compris les économies.
Comment nous satisfaire de ce que nous sommes? Les personnes les plus captivantes rayonnent d’une assurance personnelle en s’intéressant aux autres, à travers un regard, un sourire et une passion. Nous sommes obnubilés par la peur du vieillissement. L’obsession de la jeunesse éternelle! Pour certains cela devient une phobie. La vieillesse c’est l’hiver pour certains, mais le temps des moissons pour les sages. Alors qu’il suffit de piger au cœur de son disque dur l’expérience de toute une vie. Montrer que vieillir est noble dépouille les jeunes de l’angoisse de devenir vieux. Parce que les jeunes n’aspirent pas à devenir vieux. Nous, les vieux, leur transmettons un visage terne de la vieillesse parce que nous n’aimons pas la vieillesse. Quelle image propageons-nous et véhiculons-nous? De notre jeunesse, nous emportons avec nous les stéréotypes sur la vieillesse et nous les perpétuons même devenus vieux.
Il faudrait s’inspirer du comédien Claude Legault, 50 ans, en recevant son prix Artis, qui avait déclaré:
«C’est un privilège de vieillir» et «j’espère vieillir devant vous comme un bon vieil acteur».
Il est donc possible de rêver de devenir vieux. Quand les vieux, qui se disent jeunes, rêvent de se rajeunir, d’enlever 10 ans à leur, tandis que les rides de l’esprit continuent à vieillir, nous évoquons l’obsession de la jeunesse éternelle. Nous développons l’apparence que nous voulons avoir et montrer. Mais pas notre identité réelle.
La jeunesse éternelle ne signifie pas la vie éternelle, même si nous touchons des records de longévité. Il fut un temps où on devenait général à 22 ans, comme Napoléon, et empereur à 28 ans. Il y a cent ans, l’espérance de vie était de 50 ans. En 1960, il était normal de décéder dans la jeune soixantaine. Tandis qu’aujourd’hui on mentionne 81 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes. La vieillesse devient de plus en plus longue à tel point que l’on doit parler de générations. Imaginez la quantité de cosmétiques que prévoient les grandes marques.
Il important de cesser de se battre contre le vieillissement qui n’aura de cesse dans le sillon de la longévité et de donner un sens à cette période. L’apparence doit céder le pas à la maturité, celle qui doit séduire.
Et nous rappeler que nous inventons, en ce moment de l’histoire «une nouvelle vieillesse» que n’ont pas connue nos ancêtres.
Pour vouloir être toujours connecté à quelque chose, l’ordinateur, le téléphone intelligent, la tablette, c’est beau, mais le reste !!! Un jour, de la tête au pied, et tout ce qui nous entoure seront connecté ? Serons-nous plus intelligent ? En sécurité ? Plus informé … ?
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Dominik Pogorzelski, chef de produit pour l’entreprise montréalaise OM Signal, portant le «polo intelligent» conçu pour Ralph Lauren.
Des lacets qui s’attachent automatiquement, un gilet qui modifie sa taille sur commande, des lunettes qui remplacent le téléphone intelligent… Oui, on voit ces «gadgets» dans le film Retour vers le futur. Mais ce sont aussi des vêtements et des accessoires intelligents qui existent, ou qui existeront sous peu. Et les designers d’ici pourraient jouer un rôle important dans cette industrie en pleine croissance.
Avec la miniaturisation de l’électronique, les nouveaux textiles et les imprimantes 3D, nous sommes à l’aube d’une véritable «révolution vestimentaire», qui ira bien au-delà de la montre Apple et des lunettes Google. C’est du moins ce qu’avance Paulette Kaci, directrice générale de Vestechpro, un centre collégial de transfert en technologie de l’habillement. «Dans 20, 30, 100 ans, je suis certaine qu’on ne s’habillera pas de la même façon […] Je ne vois pas pourquoi le vêtement s’arrêterait en si bon chemin et ne poursuivrait pas son évolution», dit-elle.
Les débuts des vêtements intelligents
Les premiers vêtements intelligents ont vu le jour dans l’armée, qui cherchait des solutions aux enjeux de communication et de performance des soldats. Depuis, plusieurs autres domaines ont décidé de développer cette technologie, que ce soit dans le secteur sportif, médical, du spectacle et de la mode.
«Un vêtement intelligent va communiquer avec son environnement. Par exemple, il y a maintenant des habits qui aident à prévenir la mort subite du nourrisson en lançant une alarme quand le battement cardiaque change», explique Paulette Kaci.
Assise dans l’atelier de Vestechpro, elle fixe du regard le mannequin en bois sur lequel repose une camisole de la marque montréalaise Hexoskin. Son équipe a participé à la confection de cet habit auquel sont incorporés des senseurs et une technologie biométrique pouvant aider tant à la performance sportive qu’au suivi médical du sommeil. La jeune compagnie OM Signal, aussi basée à Montréal, a développé à l’automne dernier un «polo intelligent» en partenariat avec Ralph Lauren. Le «smartshirt» communique des informations précises via une application mobile, qui aide les athlètes à repousser les limites de l’entraînement.
Repositionner l’industrie de la mode québécoise
L’univers des vêtements intelligents ne se limite pas à intégrer des technologies biométriques, ajoute Valérie Lamontagne, designer et fondatrice de la compagnie 3lectromode. Celle qui enseigne au département de design de l’Université Concordia essaye pour sa part de créer les «vêtements du futur». Par exemple, elle a élaboré des tenues mode auxquelles sont intégrés des systèmes lumineux. À l’UQAM, la professeure et designer Ying Gao travaille aussi sur ce type d’intégration.
«C’est encore difficile d’intégrer la technologie dans les produits de [prêt-à-porter], mais tôt ou tard il y en aura dans nos vêtements de tous les jours», prédit Valérie Lamontagne.
À son avis, les jeunes designers québécois doivent continuer d’innover en développant des technologies vestimentaires, c’est un des meilleurs moyens pour que le Québec retrouve une place prépondérante dans l’industrie de la mode.
Quelques créations de Valérie Lamontagne et sa compagnie 3lectromode, qui comportent entre autres des systèmes lumineux.
Plusieurs jeunes entreprises de design aident d’ailleurs le Cirque du Soleil à confectionner des costumes intelligents, poursuit Valérie Desjardins, chef de développement de produit aux ateliers du Cirque. Dans un futur rapproché, l’équipe du Cirque aimerait explorer l’intégration de systèmes permettant aux artistes d’interagir avec le spectateur à travers leur costume.
Des questions éthiques sans réponse…
Toutes ces technologies intégrées aux vêtements vont récolter énormément d’information très personnelle, souligne Valérie Lamontagne, qu’il s’agisse de ce qu’on a mangé, des émotions qu’on a eues dans la journée.
«Que se passera-t-il si ces informations sont partagées? Ce sont des questions très pertinentes que devront se poser les personnes qui porteront ces vêtements dits intelligents », conclut-elle.
Dans le spectacle du Cirque du Soleil Michael Jackson ONE, un grand nombre de systèmes lumineux contrôlables à distance ont été intégrés aux costumes des artistes.
Il semble que Philae ne pourra plus communiquer avec la Terre. Cependant, ce fut une belle aventure autant pour les scientifiques que pour le commun des mortels
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Petit à petit, l’espoir d’établir un contact avec Philae s’amenuise. Photo ESA
PARIS – L’aventure du robot Philae, installé sur la comète Tchouri mais muet depuis des mois, touche à sa fin: les ingénieurs européens vont encore tenter de lui envoyer quelques commandes mais fin janvier, les conditions extérieures deviendront trop hostiles pour sa «survie».
Une manoeuvre de la dernière chance a été tentée dimanche pour faire bouger Philae. Elle visait notamment à améliorer l’ensoleillement des panneaux solaires du petit robot-laboratoire, qui vit sur le noyau de la comète depuis novembre 2014 mais n’a pas communiqué avec la Terre depuis le 9 juillet.
«Cette tentative ne nous a malheureusement pas permis d’entrer en contact avec Philae. Nous n’avons pas reçu de signal», a déclaré mardi Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur à l’agence spatiale allemande DLR, basée à Cologne.
Dans une courte vidéo, postée mardi après-midi sur internet, l’agence DLR indique que la caméra Osiris, qui se trouve sur la sonde européenne Rosetta, a pris des images de ce moment.
«Ces images sont en cours d’analyse. On cherche s’il n’y aurait pas un nuage de poussières qui pourrait avoir été provoqué par un changement de position de Philae», le privant de lumière, explique-t-elle.
Petit à petit, l’espoir d’établir un contact avec Philae s’amenuise.
«Nous allons encore envoyer quelques commandes à Philae ces prochains jours. Puis nous passerons en mode écoute», juste pour vérifier qu’il n’envoie pas de signal, a indiqué M. Ulamec.
«Après, il faut être réaliste. Les conditions vont aller de mal en pis» sur la comète: la lumière va diminuer, les températures vont baisser à mesure que Tchouri, escortée par Rosetta, va continuer à s’éloigner du Soleil.
«Il va falloir accepter que nous n’entendions plus Philae», souligne M. Ulamec. «Les chances de recevoir un signal sont très basses».
«Si fin janvier, aucune communication n’a été établie, ce sera vraiment fichu», estime Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au Cnes, l’agence spatiale française, à Toulouse (France).
«CERVEAU» ENDOMMAGÉ?
Fin janvier, la comète sera à 300 millions de kilomètres du Soleil. Pour pouvoir fonctionner, Philae ne doit pas tomber au dessous d’une température intérieure de – 51 degrés.
Ensuite, il plongera en hibernation, sans espoir de réveil.
Mais il aura acquis le statut de héros interplanétaire. Après dix ans de voyage comme passager de Rosetta, Philae a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko.
Après plusieurs rebonds imprévus, il s’est stabilisé à l’ombre, en position couchée, dans une zone montagneuse. Equipé de dix instruments, le robot a travaillé pendant 60 heures, récoltant de précieuses données scientifiques, avant de s’éteindre faute d’un ensoleillement suffisant pour ses batteries solaires.
Il s’est réveillé à l’improviste le 13 juin, a établi plusieurs contacts avec la Terre mais ne communique plus depuis la mi-juillet.
«Ses antennes semblent plutôt orientées vers le sol que vers l’espace», relève M. Gaudon.
Ces derniers mois, les équipes ont tout tenté pour rentrer en contact avec le robot qui est vraisemblablement endommagé.
«L’électronique générale – le cerveau – a sans doute été abîmée par un excès de chaleur lorsque la comète a été au plus près du Soleil», considère M. Gaudon. Elle avait déjà subi des froids importants cet hiver.
L’électronique des antennes rencontre aussi des problèmes, semble-t-il. En outre, des poussières, rejetées cet été lors du passage de la comète près du Soleil, se sont peut-être accumulées sur les panneaux solaires, empêchant ceux-ci de fonctionner, note M. Gaudon.
L’aventure de Rosetta, elle, va se poursuivre jusqu’à septembre, date à laquelle il est prévu qu’elle «se pose» le moins rudement possible sur Tchouri, pour y finir «sa vie» aux côtés de Philae.
Le but de la mission Rosetta, menée par l’Agence spatiale européenne, est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre.
Moi, j’aime bien essayer de nouveaux produits à la condition que ce soit abordable. Mais quoiqu’il en soit, cette liste a des atouts pour une alimentation saine.
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Une nouvelle année signifie une toute nouvelle panoplie de tendances alimentaires à surveiller. Certaines sont ridicules, certes, mais d’autres se révèlent beaucoup plus intrigantes. Sans surprise, les aliments santé ont toujours la cote!
Les aliments dits «propres» seront particulièrement populaires cette année. Plus courte est la liste des ingrédients, le mieux. Il en va de même pour les aliments bios et locaux, qui continuent de gagner du terrain.
En 2016, l’engouement pour les graines se poursuivra bien au-delà du quinoa, d’autres fruits exotiques seront (re)découverts, et l’alimentation durable fera de plus en plus d’adeptes.
Dans la galerie ci-dessous, vous découvrirez 15 aliments santé que vous devriez ajouter à votre liste d’épicerie pour leur valeur nutritive, mais aussi parce qu’ils sont tout simplement délicieux!
L’amarante
«Le nouveau quinoa» est une bonne source d’acides aminés, de fibres et de lysine. Idéal pour les soupes, les salades et les craquelins.
La saumure
Ce processus de fermentation connaît un regain de popularité, en plus d’être une bonne source de probiotiques pour votre santé digestive.
Les algues
Une bonne source d’antioxydants, d’iode, de calcium et de biens d’autres nutriments. À essayer en salade, dans une soupe ou avec des craquelins.
Les insectes
Une excellente source de protéines!
Le moringa
Une bonne source de vitamine B6, de fer et de vitamine C, ajoutez du moringa à votre smoothie accentuera son apport en protéines.
Le teff
Vous pouvez le faire bouillir, le faire cuire, l’utiliser pour faire des crêpes ou des barres granola. Le teff est une excellente source de protéines, de vitamine C et de fibres, en plus d’être faible en gras et en sodium.
Les épices africaines
Les épices comme le dukkah et le berbéré éthiopien sont une excellente façon d’ajouter de la saveur à vos poissons et volailles, notamment!
L’eau de cactus
L’eau de cactus n’est pas si différente de l’eau de noix de coco, si ce n’est de sa plus faible teneur en sucre et en calories.
Les yogourts salés
Des yogourts salés à saveur de betteraves, de carottes ou de courge? Absolument!
L’Inca Inchi
Ces graines sont une bonne source de protéines, de fibres et d’acides gras.
Les poissons moins communs
Essayez autre chose que le saumon, l’aiglefin et la truite!
Le baobab
Le baobab est une excellente source de vitamine C, de potassium, de calcium, d’antioxydants, de fibres et de magnésium. À intégrer à vos gruaux, yogourts et smoothies.
La lucuma
Une bonne source de bêtacarotène, de fer, de zinc et de vitamine B3. Idéale pour les smoothies!
Les déchets alimentaires
Les parties des aliments que nous jetons habituellement, comme les os, les carcasses et les tiges, peuvent facilement s’intégrer à une salade ou rehausser le goût d’un bouillon, par exemple.
Les oeufs (autres que ceux de la poule)
Les œufs de canard, par exemple, sont plus riches en protéines, en calcium et en potassium que les œufs de poule.
Êtes-vous de ceux qui le réveil-matin est une torture ? Malgré tout les gadgets connectés, aucun n’a encore réussit à donner au réveil la douceur d’autrefois, quand le lever du jour qui faisait office de réveil naturel et donc beaucoup moins agressant
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Le réveil-matin tue | murdelta via Flickr CC License by
L.V. Anderson
Traduit par Peggy Sastre
La manière dont l’humain actuel se sort du lit, à l’aide d’un bruit sonore et déplaisant, est assez proche du réveil des ouvriers du XIXe siècle.
Tout au long de l’histoire, les gens n’ont eu globalement jamais besoin de se réveiller à une heure précise. Ils devaient simplement se lever suffisamment tôt pour que le travail à faire dans la journée soit terminé au coucher du soleil. Si vous étiez fermier –et vous l’auriez probablement été–, vous n’aviez pas de patron pour vous dire d’être opérationnel à 9 heures du matin. En réalité, vous n’auriez sans doute même pas su qu’il était 9 heures du matin –tout ce qu’il vous fallait savoir, c’était à quel moment traire les vaches et point barre.
Ce qui allait changer au cours de la Révolution industrielle. Comme l’écrivait en 1967 l’historien du travail E. P. Thompson, dans son texte essentiel Temps, discipline du travail et capitalisme industriel,
«la première génération d’ouvriers en usine avait été instruite par leurs patrons de l’importance du temps».
Une usine ne sert à rien si les ouvriers viennent travailler quand bon leur chante, les propriétaires d’industrie allaient donc devoir trouver des moyens d’assurer la présence de leurs employés dès potron-minet.
Il y eut par exemple de stridents coups de sifflet pour réveiller les ouvriers vivant dans les parages et marquer le début et la fin des rotations. Dans l’Angleterre industrielle, les «knocker-ups» étaient là pour cogner aux fenêtres des gens et s’assurer qu’ils soient à l’heure au travail. En 1876, quand la Seth Thomas Clock Company brevète le premier réveil-matin mécanique et programmable, le marché n’attendait plus que cette invention. Aujourd’hui, le réveil n’a plus rien à voir avec le cycle du soleil ou les demandes saisonnières de l’agriculture mais est entièrement et artificiellement réglé sur un calendrier de production imposé et dont la rigidité n’aura pas bougé d’un iota.
En majorité, nous ne dépendons plus de quelqu’un pour nous réveiller mais la manière dont l’humain actuel se sort du lit –à l’aide d’un bruit sonore et déplaisant– est bien plus proche du réveil des ouvriers du XIXe siècle que de celui de nos ancêtres paysans. Difficile d’imaginer le capitalisme moderne sans réveil-matin. Que vous deviez prendre votre service à l’usine, vous rendre à une réunion ou vous connecter sur Slack, vous devez commencer à travailler à l’heure –alias, vous lever à l’heure.
Enchaînés aux alarmes
Pas besoin d’être un spécialiste du sommeil pour capter qu’être artificiellement extrait d’une phase de sommeil profond n’est pas l’idéal. Avec les progrès de la technologie et de notre compréhension des cycles du sommeil, les réveils se sont métamorphosés et promettent désormais un réveil plus facile, ou a minima bien moins atroce.
La plupart des bracelets connectés permettent de surveiller votre sommeil et de vous réveiller en douceur grâce à des vibrations. Vous pouvez aussi vous abonner à Sleeprate, un programme qui analyse vos habitudes de sommeil, surveille votre rythme cardiaque et vous promet une meilleure hygiène nocturne et des matins moins groggy. Sense, un système contrôlant votre rythme de sommeil à l’aide de capteurs intégrés à votre oreiller, tout en surveillant «le bruit, l’éclairage, la température, l’humidité et les particules en suspension» de votre chambre à coucher, a multiplié par plus de vingt-quatre l’objectif de 100.000 dollars que s’étaient donné ses concepteurs sur Kickstarter en 2014. (Malgré un marché saturé, la plupart des fabricants n’ont toujours pas réussi à glisser sous vos draps la précision technologique d’un laboratoire du sommeil –les informations que vous donnent ces applications et appareils peuvent varier énormément de vos cycles de sommeil réels.) Sans oublier les innombrables applications offrant des solutions créatives à l’envie de se rester au lit, comme le Mathe Alarm Clock, qui vous demande de résoudre des problèmes mathématiques aléatoires avant de couper votre alarme.
Ayant moi-même énormément de mal à me réveiller, j’ai testé beaucoup de ces options modernes, notamment une application censée surveiller vos cycles de sommeil et vous réveiller en phase de sommeil léger, une lampe simulant la lumière de l’aube qui s’allume de plus en plus à mesure que l’heure programmée de votre réveil approche et le SpinMe Alarm Clock, une application qui vous demande de vous lever et de tourner lentement deux fois sur vous-même avant de couper le son de votre alarme, ce afin de minimiser les risques de rendormissement. Malheureusement, aucune de m’a soignée de ma manie d’appuyer cinq ou six fois de suite sur le bouton «snooze» avant de réussir à me tirer misérablement du lit. (Aujourd’hui, je réfléchis à un système de volets motorisés qui s’ouvriraient progressivement à l’heure de mon réveil, souhaitez-moi bonne chance!)
Ce que ces réveils «nouvelle génération» ont en commun, c’est la promesse d’un réveil plus naturel et plus facile, comme à l’époque où nous étions paysans et que nous nous réveillions doucement grâce à la lumière du soleil. Rien de surprenant, donc, à ce que certains biohackers soient allés encore plus loin et se soient autodomestiqués à se réveiller à la bonne heure, sans réveil, et se la pètent désormais auprès des masses de pouilleux toujours enchaînés à leurs alarmes. Peut-être, à mesure que les dangers d’un déficit en sommeil deviennent de mieux en mieux connus, allons-nous être de plus en plus nombreux à jeter nos réveils aux orties et à nous reconnecter à nos rythmes circadiens.
Pour autant, je doute que nous rejetions d’ici peu l’idée même d’une heure de réveil prédéterminée. Le plus probable, c’est que les fabricants de réveils continuent leur traque du Saint Graal matinal: une alarme qui, sans effort, adapte le rythme de nos corps aux demandes du marché, et pas l’inverse