Parole d’enfant ► Suivre à la trace


J’ai parlé à Émilie que je voulais faire un recueil genre scrapbooking de mots ou réflexions que fait Ana-Jézabelle. Je note tout ce qui est cocasse, mais souvent, elle m’envoie un texto pour alimenter un peu plus les pages comme ce qui suit.
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Suivre à la trace

 

Maman raconte

Mlle dit à  Pascal :

Mlle : – Maman,  je la suis partout
Dans la chambre… aux toilettes. .. à la cuisine

Pascal dit  :  – Et si maman pète, tu vas péter ?
Mlle : – Bien non, j’ai déjà pété

Ana-Jézabelle/ 3 ans 11 mois/ 22 décembre 2015

Cette mamie enfile un casque de réalité virtuelle et c’est mémorable


Pauvre grand-maman, mais elle semble trouver cela drôle malgré la peur que peut occasionner les montagnes russes
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Cette mamie enfile un casque de réalité virtuelle et c’est mémorable

 

Les premières fois sont toujours marquantes, et cette grand-mère devrait se souvenir de celle-ci. Vendredi 25 décembre, un internaute a publié sur Youtube une vidéo de sa mamie, Marie, à qui il à fait essayer un casque de réalité virtuelle.

Sauf qu’il n’a pas choisi de lui projeter n’importe quel univers. En effet, Marie a testé un simulateur de montagnes russes. Et a en croire ses cris, qui vont crescendo, entrecoupés de quelques « Oh mon dieu », les sensations sont vraiment les mêmes que dans une vraie fête foraine. A ne pas faire essayer aux grands-parents cardiaques.

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Le Saviez-Vous ► Chiens: 25 réponses à des questions étonnantes


Après avoir vu les Chats : 25 réponses à des questions étonnantes, voici celle des chiens. Encore une fois, on parle de comportement, santé, alimentation et autres
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Chiens: 25 réponses à des questions étonnantes

 

Chiens: 25 réponses à des questions étonnantes

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Chloé Noël

 

Voici les réponses à 25 questions étonnantes sur vos compagnons à quatre pattes. Comportement, santé, anatomie, alimentation et éducation: vous saurez tout sur votre animal favori!

1- Pourquoi Fido a-t-il peur de l’orage?

Un chien qui a peur de l’orage n’a sûrement pas été confronté à cette situation au cours de sa période de socialisation (entre la 14e et la 16e semaine de sa vie). Il faut donc utiliser la technique de désensibilisation systématique. Vous devrez aider votre chien à affronter sa peur de façon graduelle et régulière. Vous pouvez commencer par lui faire entendre un enregistrement reproduisant le bruit du tonnerre et lui donner quelque chose qu’il aime, comme une gâterie ou un jouet. À la fin du processus, ce bruit effrayant sera associé à quelque chose de positif.

2- Pourquoi mon chien jappe-t-il sans arrêt?

Le chien a une ouïe très développée. Il peut donc percevoir plusieurs sons lointains que les humains n’entendent pas. Parfois, Pitou réagit simplement à certains bruits. Comme le chien a aussi un odorat très sensible, il peut sentir la présence d’une femelle en chaleur! S’il est dans un endroit fermé, comme le jardin, ce genre de situation peut grandement l’énerver, ce qui le poussera à être encore plus expressif!

3- Mon chien détruit tout ce qui l’entoure. Que puis-je faire pour prévenir ce comportement?

Lorsqu’il fait ses dents, le chiot a tendance à mâchouiller tout ce qu’il trouve. Donnez-lui des jouets creux, dans lesquels vous pouvez mettre une petite gâterie. Si un chien adulte a un comportement destructeur, c’est souvent parce qu’il s’ennuie ou qu’il est curieux.

4- Les chiens ont-ils un sixième sens?

Dans les histoires mettant en scène différentes espèces d’animaux,
il est souvent question de leur sixième sens. Selon les scientifiques, ces «prémonitions» sont attribuables au fait que les bêtes ont des perceptions plus développées que les humains. Leur ouïe et leur odorat plus sensibles leur permettent de détecter les sons et les odeurs beaucoup plus rapidement que nous. Même si les scientifiques ne peuvent confirmer l’existence de ce sixième sens, plusieurs maîtres y croient!

5- Pitou a mauvaise haleine! Que faire?

La première chose à faire est de prévoir un brossage quotidien des dents. Vous pouvez aussi choisir une nourriture qui diminuera la plaque dentaire et le tartre. Donnez-lui ensuite des gâteries à gruger contenant des enzymes ou des jouets en caoutchouc avec des rainures. Si le problème persiste, prévoyez un détartrage sous anesthésie.

6- Certaines races de chiens sont-elles plus susceptibles de développer des maladies?

Oui. Il existe plusieurs maladies héréditaires (cardiaques, neurologiques, oculaires et dermatologiques) généralement associées à certaines races. D’autres chiens, à cause de leurs particularités physiques, sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé précis. Par exemple, les races de chiens qui ont le nez écrasé risquent notamment de souffrir de problèmes respiratoires.

7- Comment savoir si mon chien est vieux?

• Il est moins actif et dort plus que d’habitude.

• Ses articulations semblent le faire souffrir.

• Il boit de façon excessive.

• Il a moins d’appétit et perd du poids.

• Il ne répond plus à vos ordres, ce qui est un signe de surdité.

8- Mon chien est-il obèse?

Si vous observez ces signes chez votre chien, il est indiqué de le mettre au régime et de lui faire faire plus d’exercice!

• Il tolère moins la chaleur.

• Il est moins actif.

• Il a une silhouette en forme de poire.

• Vous ne sentez plus ses côtes lorsque vous le flattez.

• Il n’a plus de petit creux au niveau du thorax.

• Il a de la difficulté à se lécher le dos.

9- Les chiens voient 
en noir et blanc. Vrai? ou faux?

Faux. Les chiens ne voient pas autant de couleurs que les êtres humains, mais ils peuvent voir les palettes de vert-jaune et de bleu-violet. Toutefois, ils ne perçoivent pas le rouge ni l’orange. On peut comparer leur vision à celle d’un daltonien!

10- Pourquoi la couleur de la truffe change-t-elle parfois?

Selon certains spécialistes, cette décoloration
est causée par le contact
 du museau de l’animal avec les produits chimiques 
utilisés dans la fabrication des gamelles en plastique. Les produits ménagers, comme ceux utilisés pour laver les planchers, pourraient être aussi en cause.

11- Pourquoi certains chiens ont-ils
 une coupe particulière?

L’origine de ces looks remonte à l’époque où les chiens travaillaient fort. Le caniche, par exemple, était un chasseur de canards. Son toilettage était adapté à ses multiples plongées dans l’eau froide. Certaines parties de son corps étaient rasées pour qu’il nage plus aisément; d’autres étaient plus fournies pour le protéger du froid. Le schnauzer, lui, était un chasseur de vermines. Sa «moustache» servait à absorber le sang de ses proies lors de l’attaque!

12- Mon chien a un œil bleu et un œil brun! Est-ce normal?

Cette anomalie est appelée «hétérochromie». En plus de Pitou et de minou, les humains, les rats et les chevaux peuvent avoir cette différente coloration, partielle ou totale, de l’iris! cette particularité peut être génétique, mais elle peut aussi être le résultat d’une maladie ou d’une blessure.

13- Peut-on donner des os à un chien?

Non. Si vous donnez un os à un chien, cela pourrait entraîner des conséquences graves et même fatales. L’os peut se fragmenter et causer des problèmes digestifs. Il pourrait aussi endommager une des dents de votre chien et même contenir des bactéries, comme la salmonelle. Donnez-lui plutôt un jouet adapté à ses besoins.

14- Comment empêcher 
mon chien
 de quêter de la nourriture de table?

Votre chien doit comprendre qu’il est plus payant pour lui de ne pas quêter de la nourriture quand vous êtes à table. Vous devez donc lui apprendre à rester loin de vous grâce au renforcement positif. Surtout, ne vous énervez pas! Sinon votre chien risque de comprendre qu’il ne doit pas manger de la nourriture de table quand vous êtes là. Dès que vous serez absent, il y succombera!

15- Comment éviter que mon chien mange trop rapidement?

Vous pouvez vous procurer une gamelle spécialement conçue à cet effet. Ce bol présente des formes qui obligent les animaux à les contourner pour saisir les croquettes. Un autre petit truc? Déposez simplement une balle de tennis dans sa gamelle.

16- Lequel de ces aliments est toxique pour le chien?

a) Avocat

b) Pâte à pain

c) Gâterie sans sucre

d) Ail

e) Oignon

Réponse: Tous ces aliments! Mettez-les hors de portée de Pitou et surveillez-le bien

17- Peut-on apprendre des tours à un vieux chien?

Si votre chien a une vue et une ouïe intactes et qu’il est en bonne santé, rien ne vous empêche de lui apprendre de nouveaux tours. Sinon vous pouvez adapter vos techniques d’apprentissage aux besoins de votre animal. L’important est de l’écouter et de vous fixer des objectifs réalistes.

18- Quelles sont les meilleures récompenses à offrir à mon chien?

Découvrez ce qui fait le plus plaisir à votre chien. Il est recommandé de le récompenser avec de la nourriture, des caresses ou des jeux. Si vous lui offrez de la nourriture, faites très attention de ne pas changer son alimentation, sinon il pourrait prendre du poids!

19- Comment le chien apprend-il?

Il apprend par le conditionnement classique ou par le conditionnement opérant.

• Le conditionnement classique

L’animal adopte un comportement parce qu’il sait qu’un certain stimulus engendre une action. Par exemple, si vous prenez une balle, il saura que c’est l’heure de jouer dehors.

• Le conditionnement opérant

L’animal comprend qu’un comportement provoque une réaction. Par exemple, s’il pose la patte sur vous, il sait que vous lui caresserez la tête.

20- Comment choisir
 une bonne école pour chiens?

Au Québec, aucun diplôme n’est remis à une personne ayant terminé un cours d’éducation canine. Il peut donc être difficile de trouver un professeur de confiance. N’hésitez pas à vous renseigner sur l’éducateur en lui posant des questions et en lui demandant des références.

21- Un chien peut-il avoir plus d’un maître?

Lorsque le chiot quitte sa mère, il y a un transfert d’attachement vers le nouveau maître. Pour que l’animal puisse «fonctionner» en l’absence de celui-ci, il est important qu’il soit en contact avec plusieurs personnes, comme les autres membres de la famille. En ayant plusieurs maîtres, le chien deviendra plus équilibré, plus calme et plus serein.

22- Comment empêcher mon chien de sauter sur les gens?

Apprenez à votre chien à s’asseoir avant de le faire interagir avec un invité, et mettez-lui
 une laisse, pour empêcher les interactions rapides. S’il saute, ignorez-le.

23- Qu’est-ce qu’une tique?

La tique est un acarien qui se nourrit du sang d’un animal. On peut la reconnaître à ses huit pattes et à son appendice buccal. La présence de ce parasite a des conséquences diverses pour les animaux. La tique peut causer de l’anémie, des irritations et même une paralysie partielle. Certaines espèces de tiques peuvent aussi transmettre la maladie de Lyme, qui peut affecter les animaux et les humains.

24- Un animal de compagnie peut-il faire un don de sang?

Oui. Chez les chiens, il y a différents groupes sanguins, mais seule la distinction entre le positif et le négatif est prise en compte. Chez les félins, il y a trois types de groupes sanguins: A, B et AB. Avant de faire un don, renseignez-vous afin de savoir si votre animal de compagnie répond à tous les critères exigés!

25- Qu’est-ce que le renforcement positif?

Cette technique d’apprentissage consiste à récompenser votre animal lorsqu’il a un bon comportement. Celui-ci peut donc apprendre un tour en échange d’une gâterie. Lorsque votre animal aura compris ce que vous lui demandez, vous pourrez réduire la quantité de friandises jusqu’à ce qu’il reproduise le comportement sans rien recevoir en retour.

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La résurrection des mammouths se fera peut-être plus rapidement que vous ne le pensez


 Est-ce que j’ai des préjugés face à la manipulation de la génétique pour donner aux éléphants d’Asie, des caractéristiques propres aux mammouths ? Oui !!! Ils veulent faire comme pour les bisons alors qu’ils étaient une espèce presqu’éteinte ont pu grossir le troupeau de milliers d’animaux. Mais le bison existait et existe encore. Est-ce que le fait que les éléphants d’Asie résistant au froid pourront aider a diminuer les conséquences des changements climatiques ? Faut voir ….
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La résurrection des mammouths se fera peut-être plus rapidement que vous ne le pensez

MAMMOUTH 1

Par Lila Shapiro

De toutes les possibilités offertes par CRISPR-Cas9, une nouvelle méthode controversée de réécriture de l’ADN, les plus fascinantes sont peut-être les tentatives de faire renaître des animaux disparus. Parmi les espèces candidates à la dé-extinction, comme l’ont baptisé les Anglo-Saxons, citons par exemple le pigeon voyageur (dont le dernier est mort en captivité en 1914), le dodo (observé pour la dernière fois en 1662) ou le lamantin (disparu en 1768, 27 ans seulement après sa découverte par les Européens).

Et ces projets ne sont pas chimériques.

Le docteur George Church, biologiste moléculaire en charge de projets de ce type à Harvard, estime qu’une version du mammouth laineux (disparu il y a environ 4 000 ans) pourrait voir le jour dans sept ans à peine. Comme les autres partisans de la dé-extinction, il espère que ces animaux joueront un rôle clé dans le ralentissement ou l’inversion du changement climatique.

Si, comme la plupart des gens, vous avez vu Jurassic Park, vous connaissez à peu près le processus. Des scientifiques commenceraient par récupérer de l’ADN sur les restes congelés d’un mammouth laineux, conservé pendant des millénaires dans les glaces de la toundra. Ils épisseraient ensuite cet ADN dans le génome d’un éléphant d’Asie, comme cela a été fait cette année dans le laboratoire du Dr Church. Selon lui, les deux espèces sont tellement proches qu’elles pourraient se reproduire entre elles si les mammouths existaient encore. Une fois leur ADN manipulé pour le rapprocher de celui de leurs cousins d’autrefois, les éléphants d’Asie seraient en mesure de donner le jour à un hybride plus gros et plus poilu.

Un mois après l’annonce du succès de cette tentative d’épissage génétique, un groupe de scientifiques internationaux a publié un article présentant leur travail de séquençage de tout le génome du mammouth laineux, lequel fournira une “feuille de route” pour rapprocher les chromosomes de l’éléphant d’Asie de ceux du mammouth. Grâce à CRISPR, ces modifications sont plus rapides, plus simples et moins coûteux que jamais. Cette méthode permet aux chercheurs de modifier, supprimer ou remplacer les gènes de n’importe quel animal ou plante, à la manière du “rechercher et remplacer” d’un logiciel de traitement de texte.

Le Dr Church et d’autres spécialistes affirment que ces travaux ne se limitent certainement pas à la création d’une sorte de Mammouth Park. Leur espoir est que ces éléphants d’Asie adaptés au froid puissent repeupler les immenses étendues de toundra et de forêts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord, un objectif qui, selon eux, permettra à la fois de protéger cette espèce menacée et de faire revivre au cœur de la toundra une ancienne zone de prairies, qui pourrait empêcher la fonte du permafrost sibérien.

Bien sûr, les critiques ne manquent pas. Stuart Pimm, professeur d’écologie de conservation à l’université Duke, l’a qualifié de “fantaisie moléculaire” dans un éditorial pour le National Geographic.

“Dans le pire des cas”, écrit-il, “cette idée donne l’impression aux organismes de financement et aux doyens d’université de sauver le monde. Elle permet aux développeurs sans scrupules d’occulter leur avidité en promettant de s’attaquer aux problèmes plus tard. Elle nous détourne aussi de l’objectif de garantir la biodiversité de notre planète pour les générations futures.”

Lors d’une discussion avec le Dr Church, le Huffington Post a fait le point sur les éventuels bénéfices des tentatives de dé-extinction dans la lutte contre le changement climatique, les inévitables dilemmes éthiques posés par ces travaux, et les réponses qu’il apporte aux critiques (cette interview a été condensée).

Quoi de neuf dans le monde de la dé-extinction?

Nous présentons désormais cela comme une tentative d’améliorer la diversité et les capacités de survie actuelles grâce à l’exploitation d’ADN préhistorique. Il s’agit donc moins de ressusciter une espèce entière que de faire progresser les espèces d’aujourd’hui. D’un point de vue tout à fait pratique, nous sommes obligés de procéder à nos manipulations sur un hôte, alors autant l’aider au passage!

Mon exemple préféré, c’est l’éléphant d’Asie. Son existence est menacée par deux dangers majeurs. Il est en train de s’éteindre, comme le mammouth avant lui, principalement à cause des humains, qui aggravent tous ses problèmes existants.

L’idée centrale du projet est d’incorporer des techniques moléculaires modernes dans des projets de préservation de l’environnement: faire revivre des allèles de mammouth, de simples fragments d’ADN qui peuvent rendre l’espèce actuelle résistante au froid, par exemple.

mammouth 2

Pour transformer un éléphant d’Asie en mammouth, on commence par trois grandes adaptations:

– Oxygénation du sang face aux basses températures.

– Graisse sous-cutanée: isolation et résistance au manque de nourriture.

– Épais pelage pour mieux faire face aux éléments.

Comment tout cela fonctionne-t-il? Imaginons que vous réussissiez à implanter les gènes d’un mammouth laineux chez un éléphant. Est-il qu’il va tout naturellement migrer vers le nord?

Il y a un précédent: le bison. Cette espèce était quasiment éteinte dans le monde entier. Il n’en restait que quelques centaines. Il fallait donc mettre au point un projet qui toucherait des territoires situés aussi bien en Russie qu’en Europe et en Amérique du Nord. Aujourd’hui, il y en a 500 000. On peut donc les installer dans des ranchs ou des territoires protégés, par exemple. Dans le cas du mammouth, ce sera sûrement encore plus simple, parce qu’ils vivront plus au nord, là où il y a encore moins de population et moins de demande pour l’occupation des territoires. Ce n’est pas comme si on comptait bâtir une ville ou une usine en Sibérie.

Tout cela aurait un effet positif sur l’environnement. Cela contribuerait à restaurer des écosystèmes riches, reposant sur l’herbe et les mammouths laineux, en lieu et place des écosystèmes actuels, basés sur les arbres et la mousse, que de nombreux écologistes trouvent bien plus pauvres.

Croyez-vous que ces projets puissent représenter l’une des clés de l’inversion du changement climatique?

Ils devront s’articuler autour de plusieurs axes. Mais ce projet pourrait être l’un des axes principaux, étant donné que la quantité de CO2 accumulée dans la toundra arctique est environ deux fois et demi supérieure à celle de toutes les autres forêts du monde. Si cette toundra fond, tout ce CO2 sera relâché dans l’atmosphère, ce qui équivaudrait à brûler deux fois toutes les forêts du monde.

Toute démarche pour stabiliser ce milieu est donc bonne à prendre. Pour ce qui est des éléphants, nous avons procédé à des expériences en soumettant des parcelles de terrain à un traitement similaire à celui qu’aurait engendré la présence de mammouths, en abattant des arbres et en creusant des trous dans la neige avec des tanks et des tracteurs. En conséquence de quoi, la température du sol a baissé de 8 à 12°C, ce qui permettrait de stabiliser les émissions de CO2 et nous ferait gagner quelques décennies pour trouver d’autres solutions.

Comment s’est développée l’idée de ressusciter des espèces éteintes?

D’abord avec Jurassic Park. Puis des percées dans le séquençage de l’ADN nous ont permis de décoder des génomes vieux de 7 000 ans, à des coûts abordables. Aujourd’hui, nous disposons de tout le génome de ces espèces très anciennes et, dans certains cas, d’hôtes qui s’en rapprochent énormément.

Cela s’est fait en trois étapes. D’abord l’idée de base, puis la mise au point de nouvelles méthodes de séquençage – mon équipe a contribué à en développer certaines – et, enfin, de nouvelles méthodes de synthèse telles que CRISPR, qui nous permettent de tester les idées nées de ce séquençage.

Comment avez-vous réagi en voyant “Jurassic Park” dans les années 1990? Cela vous semblait-il réaliste?

J’ai lu le livre de Crichton en 1990, et vu le film en 1993. Jolie surprise, l’“ADN de dinosaure” mentionné dans le livre venait en fait d’un fragment d’ADN bactérien (et non pas d’ADN de dinosaure) que j’avais étudié en 1978 pour la thèse de mon doctorat. En 1990, mon laboratoire de recherche avait trois ans, l’idée de séquencer de l’ADN ancien en avait six, et celle de manipuler un génome par recombinaison homologue d’une lignée germinale animale fêtait son premier anniversaire.

Tout cela me semblait possible, d’autant que mon laboratoire était spécialisé dans les nouvelles technologies de séquençage et d’ingénierie des génomes.

En quoi est-ce que CRISPR a changé la donne?

Par rapport aux méthodes précédentes, l’usage de CRISPR divise les coûts par mille, ce qui change tout. La différence n’est pas seulement quantitative. Elle ouvre des horizons complètement nouveaux. Grâce à CRISPR, nous avons déjà fait quinze modifications génétiques dans le génome de l’éléphant. Avant, cela aurait été très difficile.

Maintenant, le point de blocage n’est plus CRISPR mais la culture des embryons et le fait de s’assurer que leur développement se passe normalement. C’est ce qui nous ralentit en ce moment.

Sergey Brimov, un écologiste russe qui compte parmi les principaux partisans de la dé-extinction des mammouths laineux, a un jour écrit que “le problème majeur [était] de venir à bout des préjugés”.

C’est presque toujours le cas.

Quels sont, selon vous, les préjugés actuels sur la question de la résurrection d’espèces disparues?

Je pense que certaines personnes ont pour vocation d’explorer de nouveaux mondes. J’en fais partie. Déjà, rien que pour mettre au point de nouvelles méthodes de séquençage et de synthèse, nous sommes obligés de sortir des modes de pensée conventionnels. En fait, je ne crois pas qu’il soit nécessaire que chacun apprenne à penser différemment. En général, il suffit de quelques personnes pour mettre se préoccuper des détails et présenter des projets convaincants.

Je pense qu’il est difficile de changer les mentalités tant qu’on n’a pas implanté de l’ADN de mammouth chez quelques éléphants d’Asie et que l’on voit bien qu’ils deviennent plus poilus, mieux adaptés au froid, etc. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut suggérer de passer à la vitesse supérieure. C’est là qu’il faut vraiment commencer à convaincre.

Ça ne peut pas faire de mal d’en parler dès à présent, parce que les choses pourraient aller bien plus vite qu’on ne le croit. Certaines de ces technologies ont plutôt tendance à dépasser les prévisions.

Quand pourrait-on voir naître les premiers éléphants laineux?

L’usage de CRISPR s’est finalement montré plus facile que prévu. Pour ce qui est de la culture des embryons, c’est plus difficile à prévoir. Je dirais qu’il nous faudra sûrement cinq ans pour mettre au point toute la partie développement de l’embryon, puis au moins deux ans pour procéder à une gestation complète. La première naissance pourrait donc avoir lieu d’ici sept à dix ans. Ce n’est pas loin du tout.

Comment les appellera-t-on?à

Pour ma part, je les appelle des éléphants d’Asie résistants au froid. La partie qui tient indiscutablement du mammouth laineux, c’est l’ADN dont nous nous inspirons et que nous injectons littéralement par ordinateur dans le génome de l’éléphant d’Asie. Le nom de l’espèce hybride sera choisi par consensus, cela ne dépend pas de moi. Je ne compte pas les qualifier de mammouths, sauf si les gens insistent là-dessus. Ce sont des éléphants avec de l’ADN de mammouth.

Selon vous, quels sont les principaux problèmes éthiques?

Qu’on parle de médecine humaine ou d’intervention sur l’écosystème, tout tourne quasiment autour de la sécurité et de l’efficacité. D’abord pour les personnes et, tout de suite après, pour les autres espèces.

Dans ce cas précis, on entend des choses comme: “Ils vont se sentir bien seuls.” Eh bien, la solution, c’est d’en créer tout un troupeau, comme on l’a fait avec le bison. On pourrait facilement créer des dizaines de milliers de ces éléphants. Une autre question qui se pose est de savoir si leur environnement n’a pas disparu. La cause de leur extinction n’est–elle pas encore d’actualité? Pour moi, la partie septentrionale de la Sibérie est probablement suffisamment froide. De fait, le climat actuel n’est pas trop chaud pour les éléphants d’Asie, mais trop froid. Fait-on du mal aux espèces actuellement en danger? Je pense que notre intention est seulement de les aider.

Qu’avez-vous à répondre à ceux qui qualifient ce projet de “fantaisie moléculaire”? Ou qui considèrent qu’il nous détourne des efforts nécessaires pour protéger la biodiversité actuelle?

C’est très vague, comme critique. Nous avons là une manière très spécifique de protéger la biodiversité des éléphants d’Asie. S’il existe une meilleure manière de procéder, je ne demande qu’à l’entendre. Nous essayons de réduire le taux de mortalité dû au virus de l’herpès chez les bébés, et de leur donner une meilleure résistance au froid afin d’élargir leur habitat potentiel. À mes yeux, ce n’est ni une distraction ni un projet fantaisiste. C’est un objectif concret.

Une autre critique du même genre consiste à dire que ce projet détourne à son profit des financements qui iraient normalement à d’autres, ou fait croire aux gens qu’il est inutile de protéger les espèces actuelles parce qu’on pourra toujours les ressusciter ensuite. Sauf qu’en réalité, nous n’allons pas ressusciter des espèces disparues mais renforcer celles qui existent. Nous pourrions envisager une dé-extinction totale à l’avenir, mais seulement parce que le procédé est peu coûteux et présente des avantages.

Nous n’allons pas nous contenter de sauver les éléphants d’Asie. Si on peut se fier aux expériences écologiques, alors il existe parmi les espèces disparues des clé de voûte qui pourraient permettre de stabiliser toute une série d’autres espèces – plantes, microbes et animaux comme le mammouth. On peut trouver ça fantaisiste, mais cette stratégie de préservation de l’environnement a un objectif précis.

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Voici comment rompre le cercle infernal des pensées négatives


On a tous des idées noires qui viennent nous hanter. Certaines personnes plus que d’autres et ces émotions sont difficiles gérer. Parfois, on ne connaît pas vraiment la source où on pense la connaitre. C’est important de cerner le problème pour arriver à surpasser ces pensées négatives
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Voici comment rompre le cercle infernal des pensées négatives

 

The Greek Tragedy: A Labyrinth of Debt | Carlos ZGZ via Flickr CC License by

The Greek Tragedy: A Labyrinth of Debt | Carlos ZGZ via Flickr CC License by

Repéré par Aude Lorriaux

«Une affection, qui est une passion, cesse d’être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire et distincte.»

Vous l’avez certainement déjà expérimenté: parfois, des pensées négatives se forment dans notre esprit et tournent en boucle. Ces pensées négatives nous enlèvent une grande partie de notre énergie, nous empêchent de nous concentrer, nous éloignent de nos proches en nous plongeant dans la tristesse ou pire, l’amertume. Ce peut être une remarque d’un ami qui nous a blessé, une erreur commise au travail et que l’on se reproche sans cesse, une actualité déprimante, le décès d’un être qui nous est cher, une rupture amoureuse. Elisha Goldstein, doctorante et auteur du récent «Uncovering Happiness» («Découvrir le bonheur»), a étudié ces cercles infernaux et propose une méthode pour en venir à bout.

«Elles se produisent de manière inconsciente. Et nous nous trouvons emprisonnés par habitude», explique la chercheuse au Huffington Post américain.

Des recherches ont démontré que notre cerveau était conditionné à retenir ces ruminations. Elles se produisent selon quatre étapes. Qu’il est possible de détricoter en les analysant.

Exercice

Elisha Goldstein suggère d’abord de noter les pensées négatives. Ensuite, il faut coucher sur papier les sensations physiques qu’elles produisent. Troisièmement, écrivez les émotions engendrées. Enfin, soyez attentifs à décrire votre comportement. Comme suit:

Cercle de pensée numéro 1

Pensées:

Émotions:

Sensations:

Comportement:

Reproduisez ensuite la même méthode lorsque se présentera un deuxième cycle de pensée négative, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparaisse.

Une «idée claire et distincte»

Et si vous n’arrivez pas tout de suite à identifier quelles sont vos pensées négatives – celles-ci peuvent être tellement inconscientes que vous n’êtes alors conscient que de votre état d’anxiété et de malaise – essayez d’identifier vos mauvaises habitudes, les comportements qui vous dépriment. Comme trop dormir, trop boire, trop manger, trop stresser. En se concentrant sur ces attitudes, vous parviendrez à remonter à la source de vos pensées.

Après tout, ce n’est que l’application moderne d’une méthode ancestrale que le philosophe Spinoza décrivait en ces termes, en 1677:

«Une affection, qui est une passion, cesse d’être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire et distincte.» (Éthique, partie V, proposition 3, retraduite par nos soins).

Bon courage!

http://www.slate.fr/

Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes


Cela promet d’être une belle exposition au Musée des Civilisations à Gatineau. Le thème des Vikings pour apprendre un peu mieux ces ancêtres scandinaves.
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Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes

 

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Un texte de Catherine François

Ils sont les ancêtres des peuples scandinaves et leur civilisation a régné sur ces terres nordiques de 750 à 1100 après Jésus-Christ. C’est pour nous les faire découvrir en les présentant sous un autre jour, hors des clichés et mythes auxquels ils sont associés, que cette exposition nous est offerte au Musée canadien de l’histoire à Gatineau.

Tout d’abord, il paraitrait que le mot « Viking » n’identifiait pas au départ des populations, mais plutôt des activités, comme aller faire du commerce ou aller faire la guerre. On disait alors qu’on allait faire « viking ».

Ensuite, parcourir cette exposition nous permet de déboulonner certains mythes sur ces fameux Vikings que l’on associe spontanément au féroce guerrier moustachu avec un casque à cornes. Eh bien non, les casques des Vikings n’avaient pas de cornes!

Aucun des rares casques retrouvés lors de fouilles ne portait de cornes. Par contre, oui, les Vikings étaient un peuple de guerriers et de conquérants. Ils partaient en exploration à bord de leurs célèbres drakkars et ils sont allés loin, en Afrique du Nord, en Orient, et jusqu’aux côtes de Terre-Neuve.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

De leurs expéditions, ils ramenaient des esclaves et des objets que les artisans vikings transformaient avec adresse. Car l’artisanat était très développé : orfèvrerie – bijoux finement ciselés en argent, perles semi-précieuses -, travail du fer, du fer forgé et du bronze avec, bien sûr, les armes pour les guerriers, travail du bois et fabrication de cornes, de loupes, de vêtements colorés en lin et en soie.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Une civilisation raffinée

Quand on se promène dans cette exposition, on réalise que la civilisation viking était raffinée. Ils prenaient soin d’eux, de leur hygiène et de leur apparence et ils aimaient les vêtements colorés.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Et dans cette société d’artisans, de commerçants et de paysans, les femmes tenaient une place importante.

« Elles s’occupaient de la ferme, d’élever les enfants. Elles avaient le droit d’hériter et elles avaient aussi le droit de divorcer », explique Bianca Gendreau, gestionnaire au Musée canadien de l’histoire.

Voilà qui pourrait expliquer en partie pourquoi les sociétés des pays nordiques sont parmi les plus égalitaires dans le monde entre les hommes et les femmes. On a notamment retrouvé dans les tombes de femmes issues de l’aristocratie des bijoux attestant de leur rang dans la société, ainsi que des clés en bronze ou en argent qui symbolisaient leur statut et le fait qu’elles régentaient l’ensemble de la vie domestique et la vie dans les fermes, qui étaient au cœur de la société.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Rites et croyances vikings

Les femmes étaient aussi présentes dans la mythologie viking. Frigg était la femme du puissant Odin et sur le champ de bataille se promenaient les « Valkyries », qui décidaient qui, des guerriers en train de combattre, allaient survivre ou allaient rejoindre le « Valhalla », le paradis où règne Odin.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Les Vikings cultivaient leurs propres cultes, alors que le christianisme commençait à s’implanter dans ces régions, avant de devenir la religion dominante en 1100.

Les drakkars

Peu de bateaux drakkars ont été retrouvés intacts. On présente donc dans l’exposition une sorte de squelette avec les rivets qui composaient ces légendaires navires

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Le visiteur peut aussi s’amuser à construire virtuellement un drakkar, une opération qui était complexe et demandait de nombreux matériaux, dont du bois, bien sûr, mais aussi du fer pour les rivets, du lin et de la laine de mouton pour les voiles et des crins de chevaux.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

À noter que les Vikings étaient des marins exceptionnels, car ils naviguaient sans instruments, se fiant uniquement à leur connaissance des marées, des vents, des courants, des astres et des conditions météorologiques. Des connaissances qui se transmettaient de génération en génération.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Interactive afin de plaire aux jeunes visiteurs, l’exposition est le fruit d’un partenariat avec le Musée de l’histoire de Stockholm (Statens historika museet) et a déjà été présentée dans plusieurs capitales dans le monde. Une bonne occasion de découvrir cette civilisation qui a imprégné les sociétés des pays nordiques, en laissant également des traces partout où ils sont passés.

http://ici.radio-canada.ca/

Mon premier hiver au Québec : des immigrés racontent


Si vous êtes étrangers et que vous entendez parler de nos hivers froids et rigoureux (ce qui est généralement vrai) Ne croyez pas tout ce que l’on vous dit sur la façon que nous gérons l’hiver. Oui, il peut faire très froid, oui, il peut aussi avoir de bonnes tempêtes de neige, mais la vie continue, les gens sortent quand même quand il fait très froid, soit pour travailler, aller à l’école (sauf les froids extrêmes, la rentrée peut être retardée de 2 heures ou la journée annulée) s’amuser, pratiquer un sport extérieur
Nuage

 

 

Mon premier hiver au Québec : des immigrés racontent

|  Par Marie Pâris

Grosse tempête de neige, nuits infinies, températures glaciales… Qu’il fasse rêver ou qu’il fasse peur, l’hiver québécois est un vrai mythe à l’étranger. Des immigrés venus de pays plus chauds nous ont parlé de la saison des neiges.

Régine, Haïti

Ma vision de l’hiver québécois avant de vivre ici? La même que la plupart de mes amis en Haïti: qu’il fait froid tout le temps. Qu’on doit porter des pulls à col roulé et que c’est la déprime totale, surtout en fin de semaine – car je pensais que tout le monde restait chez soi à cause du froid. J’imaginais les rues vides, les rares promeneurs étant pressés de rentrer chez eux. Je n’avais aucun intérêt ou aucune forme d’enthousiasme par rapport à l’hiver; c’est l’une des raisons qui a fait retarder mon arrivée ici…

régine

Dès qu’il a commencé à faire froid, je me suis dépêchée d’acheter plein de vêtements très chauds. J’ai surtout pris des chandails de laine à col roulé – j’étouffais à l’intérieur des maisons -, et de gros manteaux rembourrés sans aucune élégance, pensant que plus ils étaient gros plus ils étaient chauds; en réalité j’étais frigorifiée à l’extérieur. Le plus étonnant pour moi a été de voir que les gens continuaient à sortir malgré la température, et n’annulaient pas d’activités à cause de la neige. La deuxième chose, c’est l’habillement: j’avais fait cadeau de toutes mes robes et sandales avant de partir, et j’ai dû m’acheter des vêtements appropriés pour les fêtes de fin d’année – parce que personne ne portait de col roulé mais bien des petites robes comme chez moi!

Un peu plus de trois mois après mon arrivée à Montréal, en novembre, il a commencé à neiger un peu. Au réveil, j’ai vu qu’il y avait selon mes standards une très grosse quantité de neige au sol, mais surtout que la neige continuait à tomber fortement. Je me suis dit que les écoles et bureaux seraient fermés; dans ma tête de fille de la Caraïbe, j’ai pensé que cela se passait comme chez nous lorsqu’il y a de très fortes pluies et donc très peu d’activité. J’ai informé mes filles qu’il n’y avait pas classe. Je n’avais pas besoin d’allumer la télé pour confirmer; rien qu’à regarder par la fenêtre, c’était évident! Et je suis retournée au lit… Mon bureau m’a appelée vers 10h:

– Allô Régine! Ça va? Est-ce que tu es malade?
– Non, pourquoi?
– Parce que tu n’es pas au bureau…
– … au bureau? Je ne comprends pas… Oh, il y a travail?
– Mais oui, pourquoi?
– J’ai vu toute cette neige dehors, donc j’ai pensé… Laisse tomber, c’est beau je m’en viens.

Pour moi c’était – et ça l’est encore, je l’avoue – une aberration totale de prendre les rues dans de pareilles conditions. J’ai quand même décidé que mes filles de 14 ans et 10 ans resteraient à la maison, car je craignais pour leur sécurité. Je travaillais au centre-ville à 15 minutes de chez moi et ça m’a pris plus d’une heure pour arriver! Au bureau, j’ai été étonnée de voir que tout le monde était à son poste comme si de rien n’était, alors que selon moi la situation méritait le même état d’urgence que lorsqu’il y a un cyclone dans les Caraïbes…

Angela, Australie

Je suis venue au Québec pour la première fois en vacances en décembre, quand j’étais au secondaire, et je me souviens qu’il faisait très froid et que les journées étaient courtes. Je n’étais pas assez habillée pour la température, mes orteils étaient gelés… Quand je suis revenue à Montréal pour étudier, je m’attendais à un hiver très froid, sombre et enneigé. Et je me suis dit que la seule façon de bien le vivre était de l’accepter et d’en profiter. Ce qui me faisait le plus peur: glisser sur du verglas et me blesser, au corps ou à la dignité! On s’était fait dire, moi et les autres étudiants australiens, de ne pas marcher les mains dans les poches: il fallait avoir les mains libres pour se rattraper en cas de chute.

angela

Malgré tout, j’étais terriblement excitée à l’idée de voir l’hiver! Dès les premiers flocons, je suis sortie prendre des photos, folle de joie. Pour moi la neige est associée au bonheur. Les skieurs australiens ont toujours peur qu’il n’y ait pas assez de neige, alors qu’au Québec on craint qu’il y en ait trop! J’ai adoré pouvoir essayer d’autres sports d’hiver, comme le patinage en extérieur, le ski de fond sur le Mont-Royal ou le traîneau à chiens. Je me suis bien préparée à la venue du froid: j’ai profité des ventes étudiantes de seconde main et je me suis acheté un gros manteau et de vraies bottes d’hiver. Mes vêtements d’Australie n’auraient pas fait l’affaire… J’ai aussi suivi des cours de patinage à l’automne pour pouvoir profiter des patinoires extérieures en hiver sans trop avoir l’air stupide – ou australienne!

Chez moi à Sydney, tout le monde était étonné que j’aie non seulement survécu, mais aussi adoré l’hiver! On me demandait des choses du genre: combien de degrés au-dessous de zéro fait-il aujourd’hui? Dois-tu porter plus d’une paire de pantalons? Quand es-tu sortie dehors pour la dernière fois? Est-ce un VRAI sapin de Noël dans ton salon? Vas-tu à l’université en ski?

Ce qui m’a le plus surprise dans l’hiver québécois: voir à quel point les nuits sont lumineuses! La neige renvoie les lumières de la ville et donne aux rues un doux éclat… À quel point j’ai eu chaud: les vêtements d’hiver canadiens sont très bien adaptés, et les intérieurs sont de vrais fours avec le chauffage. À quel point je me sentais petite en marchant dans les rues – ça doit être à cause du patinage! À quel point la neige est sale: j’ai été déçue de me rendre compte qu’elle ne reste d’un blanc pur que les premiers jours. À quel point l’hiver dure et à quel point le manque de lumière affectait mon humeur: fin février, mon enthousiasme pour tout ce blanc avait bien diminué. Et à quel point les filles persistent à sortir à moitié vêtues pour aller clubber sur Saint-Laurent! Mesdemoiselles, aucun homme ne vaut la peine d’attraper des engelures ou de tomber en hypothermie…

Mais je ne suis pas un modèle! Le 26 janvier, fête nationale de l’Australie, un ami et moi avons eu la meilleure et la plus stupide idée possible pour marquer l’occasion. Chez nous, les célébrations de la fête nationale se font souvent sur la plage, pour profiter du soleil et la brise rafraîchissante de l’océan. Nous avons donc décidé pour la tradition de recréer cette ambiance et nous avons pris des photos en costumes de bain… dans la neige. Il faisait -25°C, et -38°C en température ressentie!

Djaffar, Algérie

Bien que je sois natif d’une région montagneuse, mon premier hiver au Québec a été particulièrement mémorable. Mais je me suis décidé à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Rien de tel que d’avoir les nerfs solides et le moral au beau fixe avec ces six mois de neige et de froid! De ma Kabylie lointaine, j’avais ouï dire que les hivers du Québec étaient rudes, pénibles et surtout longs. J’ai très tôt adapté mes habitudes vestimentaires en conséquence; le manteau léger et perméable que j’avais ramené du pays était désormais bon à porter en automne, et encore…

djaffar

Je croyais tout ce qu’on nous disait outre-Atlantique, notamment le fait que les Québécois vivent la plupart du temps sous terre durant les longs mois d’hiver. Je ne voulais surtout pas me cloîtrer dans une espèce d’igloo en attendant que l’hiver prenne congé! Je suis venu avec ma tendre moitié, que j’aurais suivie jusqu’à bout du monde, et ce ne sont pas quelques mois à grelotter qui m’auraient fait changer d’avis. Mais ma curiosité était à son paroxysme: que vais-je faire durant cette saison? Vais-je malgré tout m’y adapter?

La seule précaution importante que j’ai cru bon de prendre a été d’arriver au Québec un 31 août, alors que la chaleur était encore bien présente, pour vivre la fin de l’été et surtout voir comment débutait le fameux hiver dont on nous avait tant parlé. Nous avons l’habitude en Algérie d’hiberner pendant l’hiver: l’activité est au ralenti, les écoles ferment à la moindre petite neige et les gens deviennent subitement introuvables. Au Québec, c’est tout le contraire. Nous avons vu notre voisin plus souvent en hiver qu’en été! Les gens s’amusent autant, si ce n’est plus, durant cette période froide. Jeux extérieurs, balade en traîneau, cabane à sucre… Je n’aurais jamais soupçonné faire autant d’activités à des températures aussi basses.

Durant mes premiers mois d’hiver, lorsque les températures descendaient allègrement en bas des -15°C, j’étais sûr que les transports en commun allaient nous bouder. Un jour, j’ai appelé mon responsable pour lui dire qu’on annonçait 15cm de neige pour le lendemain et que j’allais probablement arriver en retard. J’ai parlé trop vite: le lendemain, le beau manteau blanc avait certes pris ses quartiers, mais ni le bus ni le métro n’avaient connu de chamboulement. Je venais de comprendre que, qu’il vente ou qu’il neige, l’hiver était plus une source d’amusement que de tracas…

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Cloner son animal de compagnie après sa mort est possible (mais ce n’est pas une bonne idée)


Ce n’est pas la première fois qu’on parle de clonage d’animaux et cause des problèmes éthiques. Cela risque d’être un domaine payant en exploitant les émotions de personnes qui ont perdu un animal aimé. Mais, le problème, c’est que pour avoir un animal d’autres mourront pendant le clonage, et que l’animal ne pourrait avoir la même personnalité que l’animal remplacé et le coût est vraiment exorbitant
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Cloner son animal de compagnie après sa mort est possible (mais ce n’est pas une bonne idée)

 

Dylan, chien britannique décédé en juin et cloné par ses propriétaires | Capture d'écran du reportage vidéo du Guardian consacré au clonage de cet animal de compagnie

Dylan, chien britannique décédé en juin et cloné par ses propriétaires | Capture d’écran du reportage vidéo du Guardian consacré au clonage de cet animal de compagnie

Repéré par Lorenzo Calligarot

Des Britanniques vont obtenir juste après Noël deux nouvelles versions clonées de leur chien décédé.

Pour certains, la perte d’un animal de compagnie peut se transformer en cauchemar. C’est ce qui est arrivé à Laura Jacques et Richard Remde lorsqu’ils ont perdu Dylan, leur boxer, en juin, rapporte le Guardian. Laura a eu beaucoup de mal à s’en remettre:

«J’avais Dylan depuis qu’il était un chiot. Je l’ai tellement materné, c’était mon bébé, mon enfant, mon univers».

Ce couple de Britanniques a alors décidé d’envoyer des échantillons d’ADN de leur chien en Corée du Sud à une société de biotechnologie appelée Sooam Biotech, la seule au monde qui clone des chiens morts à partir de leur ADN.

Pour la modique somme de 90.000 euros, (136 641,784 dollars CAD)ils vont donc recevoir deux petits chiots conçus à partir de l’ADN de Dylan.

«Ils ont dit que le premier chiot était attendu pour le Boxing Day [lendemain de Noël] et le second un jour plus tard» explique Laura au Guardian.

L’entreprise Sooam a déjà créé plus de 700 chiens clonés pour des particuliers. Cependant, la pratique et la personnalité du directeur de la société Woo Suk Hwang divisent encore beaucoup de scientifiques et de spécialistes de la question du clonage.

L’homme, qui avait écopé de deux ans de prison dans son pays pour avoir affirmé avoir cloné un embryon humain alors que tout était faux (et aussi pour détournement de fonds), se retrouve encore aujourd’hui au cœur de la controverse.

Deuil exploité

Beaucoup souhaitent en effet l’interdiction pure et simple du clonage pour animaux. C’est le cas d’Helen Wallace, la directrice de Genewatch, un organisme à but non lucratif spécialisé dans le bien-être animal et la génétique, interviewée par le Guardian:

«Une de nos préoccupations est que les entreprises de clonage commerciales peuvent exploiter le deuil  des propriétaires d’animaux. Nous pensons que le clonage d’animaux domestiques devrait être interdit.»

Toutefois, si des propriétaires de chien espèrent faire revivre à l’identique leur animal préféré, ils risquent d’être déçus, comme l’expliquait le Huffington Post en 2014 dans un article consacré à une autre Britannique, Rebecca, qui a vait fait cloner son dachshund, Winnie:

«La grande question: Winnie et mini Winnie auront-elles la même personnalité?

Ce n’est pas ce que pense Sir Ian Wimut, l’homme qui avait cloné le mouton Dolly, en 1996.

“Les propriétaires seront déçus. La personnalité d’un chien est en grande partie le produit de la manière dont il est traité. Si vous dépensez 60.000 livres pour avoir un chien cloné, vous allez le traiter différemment. Donc je suis assez sceptique.”»

Souffrance animale

Outre la souffrance des propriétaires endeuillés, il est aussi question de celle des animaux clonés. Jo Hee-kyung, présidente de l’Association pour la liberté des animaux à Séoul,dénonçait elle aussi dès 2014 les dérives qu’entraînent le clonage et les méthodes du directeur de Sooam Biotech:

« Il affirme que ses expériences sur des animaux sont de la science mais, tout ce qu’il fait, c’est jouer avec des êtres vivants. Au cours des recherches de la fondation Sooam, de nombreux animaux sont sacrifiés et meurent. »

Un article paru en 2014 sur le site 30 Millions d’amis après la diffusion d’un reportage de TF1 sur le clonage des animaux regrettait le manque de transparence de la firme et les conditions dans lesquelles sont effectués les clonages:

«Au-delà de la prouesse scientifique se posent de nombreuses questions éthiques: il faut une quinzaine d’embryons pour donner naissance à un seul chien. Et, même si le clonage des chiens provoque moins de malformations que celui d’autres animaux, une partie importante des chiots mourait dans les semaines qui suivent la naissance…»

Pour l’heure, la Corée du Sud ne compte pas interdire le clonage d’animaux.

http://www.slate.fr/