C’est un fait que l’apparence est parfois trompeuse
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Apparence
« Certains ont l’air honnêtes mais quand ils te serrent la main, tu as intérêt à recompter tes doigts… »
Coluche
Une réplique du conte : La Belle et le Clochard fait par deux cochons d’Inde. Plus précisément quand ils mangent le même spaghetti pour finir en un baiser
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La Belle et le Clochard
Le savon fait partie intégrante de l’hygiène. Ces débuts dans de l’Égypte ancienne, tranquillement le procédé change à travers les siècles pour être un produit plus raffiné. La savonnette a connu des moments de gloire, mais fut remplacé par des mousses, des gels, du savon liquide, mais pour les nostalgiques, il existe un vrai commerce de savonnette de différentes formes, odeurs et textures
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Origine du savon
Au temps de l’Egypte ancienne, on se frottait le corps avec du bicarbonate de soude à l’état naturel appelé natron et une pâte de cendres et d’argile.
En 2000 avant Jésus Christ, les Sumériens fabriquaient déjà une pâte faite d’huile, d’argile et de cendres qui ressemblait fort à un savon mou.
Au IVème siècle, on retrouve une pâte de cendres et de graisse animale sous le nom étymologique » sapo » d’origine gallo-romaine.
Au XIIème siècle, les Egyptiens, Tunisiens et les Perses faisaient commerce du savon qui restait un produit fort coûteux et confidentiel, l’hygiène n’étant pas la préoccupation première au Moyen-Age.
On apprend que la graisse animale employée était le suif de chèvre et que les cendres étaient issues du hêtre et du varech.
A la Renaissance et durant trois siècles, le savon cède la place au parfum qui était censé protéger des maladies contagieuses comme la peste. L’eau des bains devait être transportée par seaux et chauffée, ce qui rendait le nettoyage peu aisé. C’est pourquoi l’on se contentait d’un ou deux bains par an.
Le savon alors est la résultante d’un alcali (al-qâli = cendres en arabe), mélangé à un corps gras. La graisse animale est remplacée au XIIIème siècle par de l’huile d’olive, qui rend le savon plus ferme. Le premier savonnier marseillais officiel apparaît en 1371 et s’appelle Crescas Davin.
Au XVème siècle, les premières savonneries industrielles marseillaises exportent leur production, imitant le savon d’Alicante, puis embauchent du personnel qualifié dans toute la Méditerranée au XVIème, ce qui leur permettra de perfectionner leurs techniques et d’exporter davantage.
Au XVIIème, la consommation de savon est en augmentation car son usage tend à se généraliser, pour le lavage du linge notamment. Fin XVIIème, Marseille exporte à travers le monde. Le premier édit réglementant la profession date de 1688 et interdit entre autres d’utiliser un autre corps gras que l’huile d’olive.
Au XVIIIème, on trouve deux sortes de savons pour des usages différents :
1. le savon blanc pour les soyeux, bonnetiers, filateurs, teinturiers, blanchisseurs et parfumeurs.
2. le savon marbré pour le dégraissage des laines, les ménages et les colonies. La fabrication est alors la principale ressource de Marseille.
En 1801, l’importation de matières premières pour le savon est bloquée par les Anglais et Nicolas Leblanctrouve un procédé permettant l’obtention d’un des constituants du savon avec du sel marin (soude caustique). Il invente la soude factice en traitant le sel marin par l’acide vitriolique. L’embargo fait augmenter le prix de l’huile d’olive et l’on utilise de ce fait de l’huile de noix, de colza, d’oeillette et de lin.
En 1810, chaque savonnier devait appliquer sa marque et garantir la qualité de son savon. Une commission de contrôle veillait au bon respect de la confrérie. Les savonniers décident de se passer des négociants et l’on incorpore désormais 10 à 20% d’huile de palme et de coco dans la masse d’huile utilisée.Michel Chevreul publie une théorie exacte de la saponification qui nous apprend que les huiles et graisses sont composées d’éthers-sels résultant de la combinaison entre un acide gras et le « principe doux » de Scheele, c’est-à-dire la glycérine (alcool trivalent).Chevreul fit breveter avec Gay-Lussac un procédé d’extraction des acides gras du suif donnant naissance à une nouvelle matière première, l’oléine.
La hausse du prix de l’huile d’olive oblige les fabricants à utiliser le sésame et le lin ainsi que l’arachide. J.D. Rougier invente un procédé qui blanchit l’huile de palme et permet d’obtenir un savon blanc. Dès la seconde moitié du XIXème siècle, les usines ferment les unes après les autres car peu mécanisées. La tendance s’inverse en 1880 avec des manufactures capables de produire 12500 tonnes par an.
Au XXème siècle, l’usage du savon est passé dans les mœurs bien que certaines études sur l’hygiène laissent à penser le contraire. Les savonneries fusionnent avec les huileries pour créer de nouveaux débouchés. François Merklen publie l’explication physico-chimique du savon et de nouvelles techniques voient le jour. Sur le savon de Marseille authentique est gravée une fière annotation : EXTRA PUR 72% D’ACIDE GRAS.
A la fin du XXème siècle, et malgré l’usage intensif des poudres à laver, des gels de bain moussants et autres savons liquides, on sent renaître l’intérêt du public pour la bonne vieille savonnette, aidé en cela, il est vrai, par la volonté accrue du consommateur d’utiliser des produits sains et naturels et par l’imagination des savonniers qui sortent des sentiers battus pour nous proposer des savons moulés de formes différentes (animaux, objets, personnages) et des senteurs inédites qui suivent la tendance du moment comme le thé vert, la figue, le bambou… Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de boutiques franchisées dévolues entièrement à l’hygiène du corps qui fleurissent dans l’Hexagone comme BODY SHOP, l’OCCITANE, la SAVONNERIE, etc… Cet engouement est identique aux U.S.A. et en Angleterre où de nombreux particuliers se découvrent une vraie passion de savonnier. Les para-pharmacies où l’on peut avoir accès de visu aux savons des laboratoires contribuent également à l’essor du savon, et proposent de nombreux coffrets comme Anne de Péraudel, Rancé, etc…
Les archéologues ont pu mettre à jour quelques bâtiments mayas au Salvador qui étaient ensevelis sous des cendres volcaniques. Ces découvertes permettent de mieux comprendre la vie sociale de ce peuple disparu
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Trois bâtiments de Cerén : une habitation (à gauche), une grange (premier plan) et le sauna communautaire (arrière plan).
Université du Colorado
François Savatier
Figée sous la cendre volcanique il y a 1 450 ans, la vie quotidienne du village de Cerén, au San Salvador, nous renseigne sur la société maya. L’influence des élites semble y avoir été étonnamment discrète.
L’un des vases polychromes mis au jour à Cerén. Cette céramique de luxe a probablement été échangée contre des produits du village dans l’un des marchés de la vallée.
Université du Colorado
La « route blanche » aussi appelée sacbé que les archéologues ont mis au jour à Cerén sous plus de cinq mètres de cendre. D’une largeur de deux mètres et flanqué de part et d’autre de fossés, il a été construit par accumulation et compactage de tephra (éjecta volcaniques). Des routes comparables ont été retrouvées chez les Mayas du Yucatan. Des traces de pied ont été retrouvés sur les bas-côtés de ce chemin. Les archéologues supputent que les habitants ont fui l’éruption en l’empruntant.
Université du Colorado
Une nouvelle campagne de fouille vient d’avoir lieu dans le « Pompéi des Amériques ». On surnomme ainsi les restes du village maya de Cerén, dans le centre-ouest du Salvador, brusquement figé sous une couche de cendres de 5,2 mètres d’épaisseur crachées par le volcan de San Salvador vers 660 de notre ère. L’équipe de Payson Sheets, de l’Université du Colorado, vient de publier ses derniers résultats de fouilles. Les archéologues ont mis en évidence les relations entre divers acteurs du village, qu’il s’agisse de familles paysannes, d’anciens, d’artisans à temps partiel ou d’autres membres de la communauté.
Jusqu’ici, les chercheurs ont fouillés douze bâtiments, parmi lesquels des habitations, des granges, des ateliers, des cuisines, des bâtiments religieux et une sorte de sauna communautaire. Il reste certainement de nombreux autres bâtiments à mettre au jour, et sans doute aussi plusieurs autres villages cachés sous les cendres volcaniques de la même éruption, qui couvrent plus de cinq kilomètres carrés. Pour le moment, aucun corps n’a été retrouvé, ce qui suggère que les villageois ont eu le temps de s’échapper avant l’éruption.
Les dernières traces de la vie quotidienne des villageois ont été si bien préservées par la cendre que les chercheurs ont retrouvé des traces de doigt sur des bols ou des traces de pied dans le sol des jardins (ceux ci sont reconnaissables aux traces qu’ont laissé les épis de maïs et autres plants de manioc dans les murs de cendre). Les archéologues ont retrouvé des toits de chaume, des couvertures tissées et des jarres remplies de haricots. Détail remarquable : la première pièce de l’un des bâtiments communautaires était équipée de deux larges bancs, où selon Payson Sheets, des « anciens » ou des individus éminents devaient se réunir pour prendre les décisions communautaires, telles les date de la fête de la récolte ou des libations rituelles, l’organisation des travaux de maintenance, etc.
Toutefois, les traces de vie retrouvées ont surtout l’intérêt de nous renseigner sur la socio économie maya. On avait jusque là l’image d’une société régie verticalement et de façon autoritaire par de puissantes élites vivant dans des villes aux réseaux de voies bien tracés, où les palais le disputaient aux temples et aux tombes monumentales, et qui exigaient un tribut des communautés villageoises de leur région. C’est pourquoi le fait que les villageois de Cerén semblent avoir été parfaitement libres de leur constructions, pratiques agricoles ou activités religieuses a frappé les archéologues.
Ces villageois ne semblent avoir eu des relations avec les élites que lorsqu’ils se rendaient sur les places de marché de la vallée Zapotitan pour échanger leurs surplus de céréales et le produit de leur artisanat contre des haches de jade (« l’acier » de la mésoamérique), des couteaux d’obsidienne (un verre volcanique), ou des céramiques colorées. Toutes les familles de Cerén possédaient en effet une hache de jade, qui servait à abattre des arbres et à travailler le bois. Près d’un quart des céramiques trouvées dans le village étaient polychromes. Selon les chercheurs, les villageois choisissaient le marché où ils se rendaient en fonction des taxes qui y étaient appliquées.
« S’ils pensaient que tel endroit était trop cher, ils allaient ailleurs, et ils avaient le choix entre une douzaine de marchés », souligne Rachel Egan, qui a mené les fouilles avec Payson Sheets. « C’est la première fois qu’une fenêtre s’ouvre sur les activités quotidiennes et la vie des Mayas du peuple. À Cerén, nous ne constatons aucune trace d’influence des élites, et certainement pas d’un contrôle qu’elle auraient exercées.»
Peut-être, mais alors d’où viennent ces routes de cendre blanche tassée bordées de ruisseaux, les sacbés – littéralement « chemins blancs » –, qui semblent avoir relié les villages de la région ? Les archéologues en ont mis un au jour sur une longueur de 150 mètres. Ils pensent que ce sacbé menait jusqu’à la ville voisine de San Andrès, de fondation maya. La découverte d’un chemin blanc est d’autant plus notable que de telles routes n’étaient jusqu’à présent connues que dans la péninsule du Yucatan, à quelque 800 kilomètres de Cerèn. contrairement à ceux du Yucatan, le scabé de Cerén n’est pas bordé de pierres de chaque côté. Il paraît neuf : l’un de ses fossés venait tout juste d’être aménagé. Il semble qu’il partageait le village en deux zones et menait à la place centrale et vers deux structures religieuses : un grand bâtiment cérémoniel et une structure utilisée par une shaman. Les mesures de résistance indiquent que le sacbé est extrêmement dur, ce qui prouve qu’il a été soigneusement damé par des ouvriers qui en ont tassé la surface pendant des jours en se servant d’instruments durs. Au Salvador, les ingénieurs du génie civil connaissent bien les excellentes qualités mécanique des remblais de téphras (éjectas volcaniques) semblables à ceux qui constituent lesacbé de Cerén. La construction en conditions humides facilite l’imbrication des micro grains d’éjectas volcaniques, ce qui permet d’obtenir des routes particulièrement dures.
Pour les archéologues, le sacbé est le résultat d’un travail collectif très bien organisé. Par qui ? Cela reste un mystère, mais il s’agissait en tout cas d’une autorité présente localement. Les archéologues pensent que cela a fort bien pu être une assemblée communautaire. Plusieurs constatations suggèrent en effet que la communauté villageoise était organisée à l’échelle collective. Ainsi, certaines familles semblent avoir été plus particulièrement chargées de maintenir certains équipements. La maison de l’une d’entre elles, par exemple, regorgeait de pots et de bois de chauffage. Les archéologues soupçonnent que ceux-ci servaient à faire fonctionner le sauna collectif, où jusqu’à 12 personnes pouvaient s’asseoir tandis que l’on versait de l’eau sur un foyer central afin de créer de la vapeur. Ainsi, pour les archéologues, les « élites » exerçaient très peu d’influence directe sur la vie des villageois, qui s’organisaient de façon autonome.
Toutefois, on peut leur objecter que le fait que la communauté villageoise ait pris en charge les infrastructures régionales qui se trouvaient sur son territoire peut résulter de la pression d’une élite, même indirecte. Manifestement, le sacbé de Cerén répondait à une norme routière, qui, à quelques nuances près, se retrouve à 800 kilomètres de là. Si de telles normes existaient à une échelle aussi grande, n’est-ce pas parce qu’une élite souhaitait maintenir des réseaux de communication et d’échanges de grandes ampleur ? Notamment pour contrôler les communauté villageoises si besoin…
Quelle surprise qu’on dut avoir les responsables de refuge pour animaux qu’une de leur bénévole faisait mourir les animaux dont un des chiens qu’ils lui ont laissé en famille d’accueil. Ces animaux sont mort de faim, de soif …
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Parmi les chiens dont s’occupait la bénévole, des bullmastiffs.
Photo: SIPA/ILLUSTRATION
FAIT DIVERS – Une quarantaine de cadavres d’animaux dont ceux de 28 chiens ont été découverts fin novembre près de Brest, au domicile d’une jeune femme bénévole pour une association de protection des animaux bretonne. La responsable Klervie Talarmain est encore sous le choc.
« Elle a rejoint l’association en avril, et jusqu’à très récemment, je ne me doutais de rien », déclare Klervie Talarmain, des trémolos dans la voix.
La responsable de l’association de protection des animaux Les Alfredes n’imaginait pas une seule seconde en acceptant comme bénévole Elodie la suite tragique des événements.
Entre fin novembre et début décembre, une quarantaine de cadavres d’animaux ont été retrouvés au domicile de la bénévole, à Milizac, près de Brest (Finistère). Les restes de 28 chiens, deux chats, cinq lapins, une poule et une oie ont été retrouvés dans des enclos fermés, a révélé Ouest France ce mercredi.
« Mensonge sur mensonge »
Elodie s’était présentée aux Alfredes au mois d’avril dernier pour être famille d’accueil alors que l’association venait de prendre en charge un molosse.
« Elle connaissait très bien ce genre de chiens car elle avait eu un élevage à Milizac jusqu’en 2010 », indique Klervie Talarmain àmetronews. « Elle n’avait que de bonnes recommandations, on l’a prise tout de suite. »
En août dernier, Elodie se propose d’accueillir Zeus, un american staff de deux ans abandonné par ses propriétaires.
« J’ai demandé des nouvelles du chien en septembre, elle m’a dit que tout allait très bien », poursuit Klervie Talarmain. « Début octobre, j’ai voulu aller voir Zeus, mais notre bénévole a annulé en disant qu’elle était malade. Ça peut arriver ».
Mi-octobre, Klervie Talarmain cherche de nouveau à voir le molosse pour prendre des photos.
« Elle m’a dit encore une fois que je ne pouvais pas, car le chien était à Mililzac, là où elle avait son élevage jusqu’en 2010. Elle m’a dit qu’elle avait gardé la propriété et qu’elle devait la rendre en juin prochain. Elle m’a précisé qu’elle avait mis le chien là-bas car il était ‘un peu speed’ et qu’elle voulait le travailler. Elle a une formation en éducation canine », raconte la responsable.
Klervie Talarmain demande alors à Elodie de lui prendre des photos et de lui remettre. Mais les clichés n’arrivent jamais.
« Elle trouvait toujours des excuses. Elle annulait les rendez-vous. Je ne pouvais jamais voir le chien. C’était mensonge sur mensonge. Dans un premier temps, j’ai cru qu’elle l’avait perdu. »
« Elle avait mangé son panier »
Ne parvenant à voir le jeune molosse, la responsable des Afredes se rend le 26 novembre sans prévenir à Milizac et finit par retrouver le cadavre de Zeus dans un enclos.
« Le matin, au téléphone, elle m’avait dit que le chien allait très bien… Je l’ai rappelée le soir, sans lui parler de la macabre découverte que je venais de faire. Elle a continué à mentir et à me dire que Zeus allait très bien. »
Klervie Talarmain retourne alors sur place avec les gendarmes.
« Je n’imaginais pas trouver autant d’animaux morts. Nous avons découvert des chiens, des chats, des lapins… Ils étaient dans des enclos à même le sol, dans un puits… Certains sont morts de soif sans doute. D’autres, de faim. Dans une niche, nous avons découvert le squelette d’un chien qui avait mangé son panier et griffé toute la paroi. C’était horrible. »
L’association Les Alfredes a porté plainte. Le Refuge, 30 Millions d’amis et Bêtes en scène, d’autres associations de protection des animaux se sont constituées partie civile. Elodie, elle, serait dans le déni total. L’ex-bénévole, ainsi que sa mère et son beau-père avec qui elle vivait, sont toujours entendus par les gendarmes.
Un animal qui en a vue beaucoup ! Il est si vieux, qu’on ne peut espérer qu’il puisse vivre en paix sans crainte
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Une salamandre géante âgée de deux siècles. Capture d’écran Youtube
1.40 mètre et 52 kilos, ce sont les proportions incroyables d’une salamandre qui vient d’être observée en Chine
Le pêcheur qui l’a trouvée a raconté avoir marché sur quelque chose de « mou et visqueux » dans une grotte à Chongqing (centre de la Chine). Il s’est rendu compte avec stupéfaction qu’il s’agissait d’une énorme salamandre aux allures de fossile préhistorique.
Les scientifiques qui se sont rendus sur place ont confirmé que la bête avait atteint l’âge canonique de 200 ans ! Elle serait née au début du XIXème siècle, sous la dynastie Qing. Fragile et « malade », la salamandre a été transportée dans un laboratoire pour y être soignée. Aussi connu sous le nom d’ « Andrias Davidanius », il s’agit du plus grand amphibien au monde.
Je trouve important de garder sa langue parlée pour son histoire, ses légendes, sa médecine naturelle, sa science. Les Premières Nations en Amérique ont perdu beaucoup en apprenant souvent par la force, la langue des colons. Aujourd’hui, certaines tribut cherche leurs racines dans des manuscrits pour réapprendre leur langue maternelle. On a bien étudié la langue des civilisations disparues, pourquoi pas celle des amérindiens
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Extrait du dictionnaire MS 67. Photo : Archives du Séminaire de Québec
Un texte de Madeleine Blais-Morin
Depuis cet automne, à Wendake, tout près de Québec, on enseigne le huron-wendat dans un centre de la petite enfance. C’est la dernière initiative d’une aventure qui a commencé il y a des années. Pour redécouvrir cette langue, il a fallu fouiller dans des manuscrits du 17e et du 18e siècle écrits par des missionnaires.
Les enfants de 4 ans du Centre de la petite enfance Orak savent compter jusqu’à 10 en huron-wendat. Ça peut sembler peu, mais dans la communauté de Wendake, c’est un exploit qui cache des années d’effort, d’acharnement. Il a fallu redécouvrir cette langue entrée en hibernation au début des années 1900.
Comme tous les autres membres de la communauté, Marcel Godbout, un agent culturel au Conseil de la Nation huronne-wendate, ne parlait pas le wendat, enfant. Il sentait qu’il lui manquait quelque chose.
« Ça représente notre identité et qui nous sommes. Pour moi, c’était essentiel de tenter, par différents projets, de reparler à nouveau notre langue qui était endormie pendant une centaine d’années. »
Les manuscrits des missionnaires
Mais comment ranimer une langue qui n’avait plus aucun locuteur?
Megan Lukaniec, une linguiste, épluche depuis près de 10 ans des grammaires et des dictionnaires écrits par des jésuites et un frère récollet aux 17e et 18e siècles.
Selon elle, c’est en quelque sorte une ironie de l’histoire.
« Les jésuites n’avaient probablement pas prévu cette utilisation de ces documents-là. Mais ce processus de revitalisation linguistique, c’est aussi un processus de réappropriation. Donc, on se réapproprie les outils des jésuites pour faire revivre la langue. »
Megan Lukaniec croit qu’elle est probablement celle qui a le plus consulté ces manuscrits. Américaine, de descendance wendate, elle poursuit ainsi sa thèse de doctorat, mais surtout une mission.
« Moi, je m’attendais à venir ici pendant un an pour faire un peu un travail sur la langue, mais en voyant l’ampleur du travail à faire, puis aussi tout ce que la langue pourrait nous dire sur notre culture, notre peuple et l’histoire de notre peuple, je ne pouvais pas arrêter. »
Elle cite en exemple les simples termes de parenté qui sont porteurs de culture. Les relations doivent être spécifiées, explique-t-elle, en parlant d’abord de la personne la plus âgée. Il est donc impossible de dire en wendat : « Je suis ta fille. » Il faut plutôt dire : « Tu es mère à moi. » Selon Megan Lukaniec, c’est une preuve de respect qui est encodée dans la langue.
Des réalités bien différentes ailleurs
Si, à Wendake, on tente de faire revivre la langue, ailleurs dans d’autres communautés, des langues sont encore parlées, mais pas moins menacées, selon Lise Bastien, la directrice générale du Conseil en éducation des Premières Nations, auquel sont associées 22 communautés autochtones du Québec.
« C’est le message qu’on lance depuis plusieurs années : ça ne prend que deux ou trois générations pour qu’une langue soit vraiment en péril. C’est très court. »— Lise Bastien, directrice générale du Conseil en éducation des Premières Nations
Des langues sont enseignées dans les écoles de plusieurs communautés au Québec. Mais, selon Lise Bastien, le niveau de locution est très variable et les ressources clairement insuffisantes.
« Je sais que les gens sont tannés d’entendre parler d’argent. Par contre, que ce soit pour le fait français ou anglais ou toutes les langues du monde, quand on se donne des moyens pour la survie de notre langue, qui est un marqueur identitaire important, ça prend des ressources financières. »
Des préoccupations qui sont bien loin des enfants du Centre de la petite enfance Orak, à Wendake. C’est tout naturellement que des mots en wendat s’insèrent dans leur vocabulaire.
Ce ne sont que quelques petits mots. Mais, dans la communauté, ils sont porteurs d’un grand espoir.
Si vous pensez avoir l’ouïe fine, sachez que les éléphants leur ouïe sont exceptionnelle. Ils peuvent entendre des sons inaudibles à l’être humain, des sons pouvant provenir même des nuages
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Les éléphants sont capables d’entendre les infrasons produits par les intempéries. © Exodus/REX Shutterstock/SIPA
Par Anne-Sophie Tassart
INFRASON. Les animaux ont des capacités extraordinaires et les éléphants ne font pas exception. Deux hommes ont réussi à prouver que ces pachydermes sont capables de percevoir les infrasons produits lors du déplacement des nuages. Grâce à un camion spécifique, le bruit d’une intempérie lointaine est artificiellement reproduit. L’un des deux hommes, Patrick, observe les éléphants se nourrir calmement jusqu’à ce que son collègue démarre une sorte de ventilateur , capable de produire des sons imperceptibles par une oreille humaine. Néanmoins, l’énergie produite par le son est visible : le toit du van se met soudainement à trembler. Les éléphants réagissent immédiatement et se tournent vers le véhicule, écoutant attentivement le bruit des nuages fictifs qui s’approchent. Cette capacité pourrait expliquer l’un des grands mystères de la nature à savoir comment les éléphants savent quelle direction prendre quand ils migrent sur de longues distances à la recherche d’eau.
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