S’encourager


Tu ne peux pas , par exemple, aider un dépressif, si toi-même tu as des émotions à fleur de peau. Ou encore donner des conseils, que tu ne suis pas. Il faut d’abord commencer par mettre soi-même sur de bonnes bases avant d’aller aider les autre
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S’encourager

 

 Soyez d’abord fidèle à vous-même. Vous ne pouvez pas encourager et aider les autres si vous ne pouvez pas vous encourager et vous aider en premier.

Sagesse Amérindienne

Le Saviez-Vous ► Le Ouija démystifié


Je me souviens que mon père nous a surpris, moi et mon petit frère, tous deux adolescents, à s’installer pour jouer avec le jeu Ouija. Ce fut la réaction de mon père qui m’a incité de ne plus toucher à ce jeu. Car il était très rationnel, mais ce jour-là, il prit le jeu et la brisé avec la hache pour ensuite la mettre au feu. Aujourd’hui, je ne crois pas que les morts peuvent nous répondre et il semble que pour ce jeu, il n’y a rien de paranormal
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Le Ouija démystifié

 

La planche de Ouija existe depuis bien longtemps, pourtant son fonctionnement semble encore laisser planer un mystère. Le jeu qui permettrait aux participants de communiquer avec les «esprits», a pourtant quelques explications rationnelles à livrer…

Avant de décrypter son mystère, remontons d’abord à ses origines. L’historien Robert Murch s’est penché sur l’histoire de cette fameuse planche. La planche fait son apparition au 19e siècle, alors que le spiritualisme gagne en popularité en Amérique et que les séances d’invocation deviennent de plus en plus répandues. C’est à ce moment qu’ Elijah Bond, un avocat et inventeur, lance sur le marché ce petit jeu de table.

ouija ancien

Explication surnaturelle ou phénomène scientifique?

Bonne “affaire” ou  non, comment expliquer les mouvements effectuées par la goutte, cette petite pièce de bois qui dévoile les fameuses réponses de l’au-delà?

Il n’y a malheureusement pas de miracle derrière la façon dont la planche Ouija fonctionne: les mouvements “magiques” dirigrant la petite planchette viennent en fait d’un effet idéomoteur. Un phénomène psychologique à la source de petits mouvements musculaires inconscients.

Le terme a été employé la première fois par William Benjamin Carpenter pour expliquer que les mouvements musculaires peuvent être indépendants des désirs conscients et des émotions. Des essais scientifiques du physicien Michael Faraday, du chimiste Eugène Chevreul et des psychologues William James et Ray Hyman, ont démontré que bien des phénomènes attribués aux forces spirituelles ou paranormales peuvent être liées à l’effet idéomoteur.

Selon ceux-ci, « des personnes honnêtes et intelligentes peuvent réaliser inconsciemment des mouvements musculaires qui sont conformes à leurs espérances ».

Le fait que les gens doivent aussi toucher la planche suscite quelques doutes chez certains, avec raison: il suffit de bander les yeux des participants, ou de bloquer la vue des inscriptions de la planche pour que les réponses de l’au-delà s’avèrent plus difficiles à déchiffrer… mais libre à chacun d’y croire ou non

!

http://www.canald.com/

Maladies cardiaques : des cœurs vieux de 400 ans livrent leur secret


Cet été, il avait été question de Louise de Quengo enterré avec le coeur de son mari. Et d’autres dépouilles accompagnées d’une sorte d’étui en plomb pour conserver les coeurs. Grâce a notre technologie, des cardiologues ont pu établir la santé de certains de ces coeurs
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Maladies cardiaques : des cœurs vieux de 400 ans livrent leur secret

Un reliquaire en plomb contenant le cœur de Toussaint de Perrien, décédé en 1649. © Rozenn Colleter, Ph.D./INRAP

Un reliquaire en plomb contenant le cœur de Toussaint de Perrien, décédé en 1649. © Rozenn Colleter, Ph.D./INRAP

Par Lise Loumé

Une équipe de médecins a analysé des cœurs datant du 17e siècle et découverts à Rennes dans un état de conservation exceptionnel.

L’on peut penser que des pathologies cardiaques comme l’athérosclérose – maladie artérielle pouvant conduire à un accident vasculaire cérébral – sont l’apanage de notre société contemporaine. Or, il n’en est rien. La preuve avec l’analyse de cœurs vieux de 400 ans découverts dans plusieurs tombes dans le couvent des Jacobins, à Rennes. Ses résultats ont été dévoilés le 2 décembre 2015 par une équipe française de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) lors du congrès annuel de la société radiologique d’Amérique du Nord, qui se tient du 29 novembre au 4 décembre*. C’est cette équipe de recherche qui a découvert dans ce site archéologique de Rennes, entre 2011 et 2013, plus de 800 inhumations datant de la fin du 16e et du début du 17e siècle, dont l‘une des plus belles sépultures jamais trouvées en France, la Dame de Quengo.

L’état des cœurs révélé par imagerie médicale

Parmi ces 800 inhumations, les chercheurs ont trouvé dans des caveaux de familles de nobles 5 reliquaires en plomb (voir ci-contre), contenant des cœurs dans un état de conservation exceptionnel. Radiologues et médecins légistes ont été appelés à la rescousse pour les analyser. Ils se sont servis de deux techniques d’imagerie médicale : l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (« CT-scan » en anglais, un examen utilisant des rayons X pour visualiser les structures internes d’un corps ou d’un objet). Malheureusement, les techniques d’embaumement  utilisées pour conserver les cœurs – impressionnantes pour l’époque – n’ont pas permis d’analyse directe.

« Le matériel utilisé pour l’embaumement rendait l’examen difficile », souligne dans un communiqué l’auteur de l’étude Fatima-Zohra Mokrane, radiologue au CHU de Toulouse.

Avec ses collègues, elle a soigneusement nettoyé les cœurs, enlevé le matériel d’embaumement puis, utilisé une deuxième fois les techniques d’imagerie médicale.

Et cette fois, bonne nouvelle, les chercheurs ont pu identifier les différentes structures cardiaques, telles que les oreillettes, les ventricules, les valves et les artères :

Schéma simplifié du cœur. © Académie de Grenoble

Ils ont également réalisé des dissections et des coupes histologiques des cœurs afin d’examiner plus précisément les tissus cardiaques.

De l’athérosclérose sur des momies égyptiennes

Verdict : parmi les cinq cœurs, un ne présentait aucun signe de pathologie,et un autre n’était pas dans un état de conservation suffisant pour être analysé par les médecins. En revanche, les trois autres ont montré des signes de pathologie cardiaque.

« L’un présente de l’athérosclérose », précise le Dr Mokrane.

Cette maladie se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides (on parle d’athérome) sur la paroi des artères. À terme, ces plaques peuvent entraîner la lésion de la paroi artérielle (sclérose), conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec des conséquences parfois mortelles.

« On sait que l’athérosclérose est une maladie très ancienne, puisqu’elle a déjà été retrouvée et décrite chez les momies égyptiennes », précise à Sciences et Avenir la radiologue.

 À l’image du cas célèbre de Tamut, chanteuse du temple de Ré à Thèbes (actuelle Louxor) d’une trentaine d’années, momifiée au 9e siècle avant J.-C. Le scan de la jeune femme, d’une très grande précision, a mis en évidence la présence de graisse calcifiée à l’intérieur de l’artère de sa jambe droite, signe qu’elle souffrait d’athérosclérose (lireSciences et Avenir n°810, pages 42 à 45).

« Nous avons également observé sur ces cœurs des signes de cardiomyopathies dilatées et hypertrophiques », précise à Sciences et Avenir le Dr Fatima-Zohra Mokrane.

Les premières sont caractérisées par une dilatation des ventricules, diminuant la capacité du muscle cardiaque à assurer une fonction de « pompe », ce qui peut conduire à l’insuffisance cardiaque couplé à un risque de mort subite (quel que soit le stade de la maladie). Les cardiomyopathies hypertrophiques, quant à elles, désignent une hypertrophie d’une partie plus ou moins importante du muscle cardiaque, c’est-à-dire, une augmentation globale du poids de ce dernier.

Fait étonnant : les archéologues ont constaté lors de leurs fouilles que l’un des reliquaires en plomb – celui contenant le cœur de Toussaint de Perrien, chevalier de Brefeillac-Querbrézelec, décédé en 1649 – n’a pas été enterré avec sa dépouille mais avec celle de… son épouse, Louise de Quengo, dame de Brefeillac, décédée en 1656 à l’âge de 60 ans ! Le cœur a été prélevé lors de son décès puis conservé jusqu’au décès de la noble bretonne.

« Il était courant à cette époque d’être enterré avec le cœur de son époux ou épouse », souligne le Dr Fatima-Zohra Mokrane.

De quoi ajouter une note de romantisme à un enterrement…

* Source : communiqué du congrès annuel de la société radiologique d’Amérique du Nord

http://www.sciencesetavenir.fr/

Les 7 gestes d’un propriétaire de chien ou de chat écolo !


Lors de la conférence Paris climat 2015, il est peu probable qu’on se préoccupe des solutions écologiques avec des animaux domestiques. Peu importe, ce sont des petits gestes que les maîtres peuvent faire …
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Les 7 gestes d’un propriétaire de chien ou de chat écolo !

 

Par Sophie Le RouxCrédits photo : Flickr – Nicola Albertini

A l’occasion de la conférence sur le climat COP21, les dirigeants de ce monde sont en ce moment réunis à Paris pour tenter de trouver un accord visant à lutter contre le réchauffement climatique. Il est bon en ces journées importantes pour l’avenir de notre planète de rappeler que l’écologie est aussi et avant tout l’affaire des citoyens. Certains gestes accomplis au quotidien peuvent sembler dérisoires, mais à l’échelle de la population humaine, ils ne le sont pas. Même nos animaux de compagnie peuvent contribuer à cet effort collectif pour protéger l’environnement !

Comment ? Voici quelques gestes simples pour devenir un maître de chien ou de chat écolo !

1. Choisir la bonne litière pour son chat

Si elles sont très efficaces, certaines litières pour chat ont un réel impact sur l’environnement car elles ne peuvent pas être recyclées et contiennent des additifs chimiques.

Mais de plus en plus de solutions écologiques sont développées pour les propriétaires de chats soucieux de l’environnement. Il existe des litières végétales en copeaux de bois, résidus de maïs, de blé, de coquilles de noix, ou encore de papier journal recyclé.

2. Jeter les crottes dans des sacs biodégradables

Ramasser les crottes de son chien, c’est bien. Cela évite que ces excréments ne polluent les trottoirs mais aussi les cours d’eau. Les jeter dans des sacs biodégradables, c’est encore mieux !

N’hésitez pas non plus à réutiliser les sacs plastiques qui sont encore distribués en nombre dans les magasins.

Si vous avez plusieurs animaux et un jardin, pourquoi ne pas opter pour un composteur ?

3. Des accessoires écolos !

Chiens et chats n’ont pas besoin de jouets en plastique pour s’amuser ! Les propriétaires d’animaux de compagnie savent qu’un rien suffit à divertir un animal pendant des heures ! Les plus créatifs peuvent facilement fabriquer eux-mêmes des accessoires et des jouets pour leurs animaux grâce à des matériaux naturels et recyclés. Les autres ont de plus en plus de choix dans les magasins spécialisés et sur Internet.

chat ficelle
Un simple bout de ficelle peut amuser un chat pendant des heures ! (© Flickr – hehaden)

4. Une alimentation bio

Vérifier les origines des matières premières, s’assurer qu’ils ne contiennent pas de sous-produits ni d’additifs : le développement durable passe aussi par la façon dont nous nous alimentons et dont nous alimentons nos animaux de compagnie. Des marques spécialisées dans l’alimentation bio pour les animaux de compagnie émergent un peu partout dans le monde.

Il est aussi possible de cuisiner soi-même pour son animal, afin de pouvoir s’assurer de la provenance de chaque ingrédient et de la qualitié nutritionnelle des aliments.

N’hésitez pas à en parler avec votre vétérinaire afin de définir un régime adapté aux besoins de votre animal.

5. Des balades respectueuses

Adopter une attitude responsable vis-à-vis de l’environnement, c’est aussi respecter la nature et ses habitants. Lors de vos balades, assurez-vous que votre chien ne perturbe pas les autres animaux et ne détruit pas des plantes

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chien fleur
© Flickr – Y Nakanishi

6. Faire stériliser son animal de compagnie

Faire stériliser son chien ou son chat permet d’éviter la prolifération des chats errants, qui ont un réel impact sur la population d’oiseaux notamment. Ils représentent même un véritable fléau dans certains pays, comme l’Australie où des solutions radicales sont hélas envisagées.

Faire stériliser son animal, c’est aussi ne pas prendre le risque d’avoir une portée non désirée qui finira probablement dans un refuge déjà surpeuplé et risquera l’euthanasie.

7. Adopter son animal dans un refuge

C’est pour cette même raison, mais aussi afin de lutter contre les trafics d’animaux, qu’il est aussi préférable d’adopter son animal de compagnie dans un refuge plutôt que dans une animalerie ou un élevage.

Il est important de combattre les idées reçues sur les animaux des refuges. Non, ils ne sont pas tous vieux et malades ! Des chiens de tous les âges, toutes les couleurs, toutes les tailles et doués de caractères bien différents attendent d’être adoptés.

http://wamiz.com/

La photo de ce gâteau moche fait le tour du Web pour une bonne raison


Des fois, on peut faire du bien à des gens sans que le savoir. Combien de clients et avec raison auraient demandé er un dédommagement ou un autre gâteau ? Alors que cette dame y voit une occasion de faire parler les gens, mais elle a surtout fait un plaisir particulier a une employée bien spéciale
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La photo de ce gâteau moche fait le tour du Web pour une bonne raison

 

Quand on achète un gâteau, on s’attend à ce qu’il soit bon, mais également beau. L’Américaine, Lisa Sarber Aldrich, n’a pas eu cette chance.

En achetant un gâteau d’anniversaire dans une épicerie du Michigan, cette dernière a eu une surprise et son histoire racontée sur Facebook est massivement partagée par les utilisateurs du réseau social depuis le 29 novembre.

Quand Lisa Sarber Aldrich a choisi son gâteau, une employée lui a demandé si elle pouvait le faire décorer, faire écrire quelque chose sur le glaçage. La cliente a accepté, mais lorsque le gâteau est revenu et qu’elle a posé les yeux dessus, Lisa Sarber Aldrich explique avoir laissé échapper un rire nerveux tant le gâteau était laid.

Mais la pâtisserie lui a plu quand même.

« Cela n’avait pas vraiment d’importance qu’il soit aussi moche, j’ai pensé que les gens le trouveraient amusant », écrit-elle sur Facebook.

Au moment de payer, les caissiers n’étaient pas de cet avis et ont fait appeler le gérant. Après une discussion avec eux, la cliente raconte :

« Une caissière a mis sa main sur mon épaule et m’a dit ‘La fille qui a écrit ça est autiste. Merci pour votre sourire. Elle n’était pas supposée écrire sur les gâteaux, vous avez probablement ensoleillé sa journée’. »

« J’espère que la morale de cette histoire est que la gentillesse est importante », conclut Lisa Sarber Aldrich.

Et visiblement, les internautes sont d’accord puisque sa photo de gâteau moche a déjà été partagée plus de 90 000 fois sur le réseau social.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

La manière de se parler importe autant que les mots


Tout le monde sait que la conversation est importante et c’est d’autant plus vrai pour un couple. Cependant, le ton que l’on emploie avec son partenaire, la façon que sont dites les choses, peut semble-t-il être un indice si le couple va rester uni ou pas
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La manière de se parler importe autant que les mots

 

La manière de se parler importe autant que les mots

Garder son calme est souvent une bonne solution aux disputes.Photo Fotolia

Un algorithme informatique, développé par une équipe de chercheurs américains, permet de prédire le succès d’un couple de façon plus précise que des experts du comportement humain uniquement grâce au ton de la voix des couples enregistrée lors de séances avec un conseiller conjugal.

Sur une période de deux ans, des chercheurs de l’université de Californie du Sud ont enregistré les conversations lors de séances de plus d’une centaine de couples avec des conseillers matrimoniaux. Ils ont ensuite suivi les mêmes couples pendant cinq années pour évaluer les évolutions au sein des couples.

Les résultats, parus dans la revue Proceedings of Interspeech, ont montré que l’algorithme pouvait prédire les améliorations ou la détérioration des relations au sein du couple dans plus de 74 % des cas, plus que par un spécialiste.

Pour évaluer les échanges des couples, l’algorithme a séparé les enregistrements sous forme de bribes acoustiques en utilisant des techniques de traitement de discours, en prenant en compte la hauteur de la voix, l’intensité, mais aussi les gazouillis de la voix qui peuvent souligner des instants de forte émotion. Ce programme a ensuite été comparé aux analyses comportementales réalisées par les experts au préalable auprès des couples.

Un des membres de l’équipe de chercheurs, Brian Baucom de l’université de l’Utah, a commenté ces résultats en disant:

«Les chercheurs en psychologie et les praticiens savent depuis longtemps que la manière dont les partenaires parlent de leurs problèmes a d’importantes conséquences sur la santé de leur relation.»

«Cependant, le manque d’outils efficaces et fiables pour mesurer les éléments importants de ces conversations a été un frein majeur à leur utilisation clinique».

Il se félicite par ailleurs que ces résultats marquent un point de départ vers une mesure plus objective au sein des couples.

Et les chercheur en charge de l’étude, Shrikanth Narayanan, de conclure:

«Ce que vous dites n’est pas la seule chose qui compte, il est aussi très important de savoir comment vous le dites».

http://fr.canoe.ca/

Pour ou contre le foodporn ?


Aimer-vous ceux qui postent des photos de ce qu’ils mangent ? Bah, personnellement, j’aime mieux regarder dans un menu au restaurant ou une recette que je veux faire dans un livre ou sur le web, mais dans les réseaux sociaux, cela ne m’accroche pas. Voici donc, le pour et ensuite le contre
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Pour ou contre le foodporn ?

 

Pour ou contre le foodporn ?

Pour le food porn ! © iStock

 

Ariane Grumbach, diététicienne-nutritionniste

Quel rapport entre les cheesecakes, les burritos, les macarons et les sushis ? Magnifiées par nos filtres de smartphones, ce sont les stars des réseaux sociaux ! Le nom de ce phénomène ? Le food porn. « Porn » car la photo culinaire éveille le désir, parfois jusqu’à tourner à l’obsession. Et nous, serions-nous food-pornistes ?

Le food porn, est-ce vraiment partager le plaisir de manger ?

Selon moi, l’expression »food porn » est inadaptée. Elle évoque l’excès et la surabondance alors qu’en réalité, le food porn valorise l’expérience alimentaire. La nourriture cesse d’être banalisée ou fonctionnelle. Et cette pratique oblige ceux qui sont contraints de manger seuls à prêter attention à ce qu’ils préparent. Plutôt que de se nourrir directement dans ses casseroles, debout ! C’est aussi faire partie d’une communauté de gourmands.

Une image ultra-gourmande est-elle forcément incitative ?

Oui, et c’est bien le but. D’ailleurs, lorsque l’on cuisine quelque chose de « moche », on ne le publie pas ! Par l’image, on montre également qu’un plat n’est pas forcément compliqué à concocter.

Cette manie peut-elle révéler un comportement alimentaire déviant ?

Ces images valorisent les belles choses que nous cuisinons, ou ce que nous mangeons dans de beaux endroits. Elles garantissent un souvenir et créent du lien facilement. Voilà pour la majorité des cas. Quelqu’un de boulimique ou d’hyperphagique en a plutôt honte. Donc, a priori, ne va pas publier. Et en cas de restriction ou d’anorexie, mettre en scène la nourriture peut effectivement venir remplacer le fait de manger. Mais ces cas sont ultra-minoritaires.

La pratique ne contribue-t-elle pas à promouvoir des plats riches et gras ?

Nous vivons entre deux excès : les obsédés du healthy ou ceux de la nourriture très grasse. C’est ce que l’on retrouve sur les réseaux sociaux. Pour créer une sensation, les uns utilisent, comme cet été, une pizza-pastèque sans pâte à pizza (qui va, croit-on, nous faire grossir), les autres un gâteau dégoulinant de crème. Montrer son steak-salade n’est pas très intéressant.

Le plaisir de l’œil supplante-t-il désormais le goût ?

Nous mangeons avec tous nos sens. Le beau est un élément parmi d’autres. Un plat mijoté peut être visuellement assez laid mais délicieux. Tant pis pour la photo ! Mais publier sur les réseaux a deux effets intéressants : apporter davantage de soin à l’aspect visuel de notre plat ou, au restaurant, y être plus attentif. Cela évite, comme le font beaucoup de personnes, de se précipiter pour manger !

Contre le food porn !

Pascale Hébel, spécialiste de la consommation et de l’alimentation

Le food porn, est-ce vraiment partager le plaisir de manger ?

Non, le plaisir est dans le parler et le goût. Sur une photo, il n’y a rien de tout ça. En France, nous avons une relation particulière à l’alimentation, qui se veut être un échange. Le repas à la française est représenté par une tablée. Or, sur une image, la parole n’apparaît pas : c’est le plat sans les convives. Sans l’acte social. Et même si les cuisiniers de haut renom font de très belles choses, dans l’acte de manger, le plus important reste de goûter.

Une image ultra-gourmande est-elle forcément incitative ?

Poster la photo d’un vin n’appelle pas le désir d’en boire. C’est la même chose pour la nourriture : l’envie vient en goûtant ! Nos sensations sont plus interpellées par une photo de voyage que par celle d’un plat, qui est seulement dans l’esthétique ou l’artistique. C’est-à-dire une toute petite partie du plaisir de manger. Le visuel ne se suffit pas à lui-même.

Cette manie peut-elle révéler un comportement alimentaire déviant ?

Lorsque c’est obsessionnel, c’est un peu comme les shoppers accros qui passent leur vie à poster des photos de leurs chaussures. Oui, le food porn peut révéler le trouble de quelqu’un qui serait très porté sur la nourriture. Cette personne réduirait l’acte de manger à l’aliment, à ingurgiter des denrées. Elle efface toute convivialité. Or, se retrouver et parler de ce que l’on mange est important.

La pratique ne contribue-t-elle pas à promouvoir des plats riches et gras ?

Le terme « food porn » dénonce l’obscénité, l’obsession ou l’excessif qui accompagnent la malbouffe. Si vous rendez commune une consommation de burgers par exemple, vous avez tendance à normaliser, à banaliser quelque chose qui, en excès, n’est pas bon pour la santé. Le food porn s’est peut-être construit en réaction à des courants écolos, au « manger sain », etc.

Le plaisir de l’œil supplante-t-il désormais le goût ?

Les images sont depuis longtemps utilisées dans les livres de recettes ou sur les blogs culinaires ; c’est ce qui donne envie de cuisiner. Sur les réseaux sociaux, c’est un peu différent : on y montre ce que l’on fait, ses vacances, ou comment on s’habille… et même ce que l’on mange. Mais ce ne sont que des photos !

Du food porn au food art

Au restaurant ou chez soi, le jeu (parfois une affaire très sérieuse !) consiste à photographier son assiette. Au début, il s’agissait de poster sur Instagram, Twitter ou Pinterest, une image… la plus orgiaque possible (burger dégoulinant, coupe glacée débordante…). Aujourd’hui, la tendance se veut plus sobre : le food porn reste du fait maison, des couleurs et des recettes arty !

Et l’objectif est évidemment d’obtenir un maximum de likes une fois l’image postée, la valeur du plat se calcule au nombre de partages sur les réseaux sociaux. Problème : la « photo qui se mange » déchaîne les passions. Depuis 2013, elle est même passible d’une amende dans les restaurants allemands. Malgré sa popularité, les restaurateurs estiment que cette pratique porte atteinte à leur droit d’auteur et se sentent dépouillés de leur créativité… 

http://www.topsante.com/