Quand on dit que nous sommes uniques ! Maintenant, on peut identifier des gens par l’empreinte du cerveau comme l’empreinte digitale, mais il reste a savoir après un passage en IRM, s’il est possible d’identifier plusieurs jours après les images de l’examen. A quoi cela pourrait servir ? À des fins de thérapies semble-t-il
Nuage
Vers une carte d’identité du cerveau
Les fichiers policiers contiendront-ils un jour des photographies de nos cerveaux ? La création d’une « empreinte cérébrale » semble ouvrir la voie à cette possibilité.
Sébastien Bohler
Chaque cerveau posséderait une signature semblable à une empreinte digitale, qui permettrait de le reconnaître entre mille.
Peut-on identifier chaque individu d’après son cerveau ? C’est ce que viennent de montrer des neuroscientifiques de l’université Yale, dans le Connecticut. Ces chercheurs ont observé les connexions internes du cerveau de 126 personnes en imagerie par résonnance magnétique (IRM), et repéré les régions cérébrales qui s’activent de façon conjointe, ce qui indique qu’elles sont interconnectées par des fibres neuronales. Cette analyse leur a permis d’identifier dans chaque cerveau 268 « noeuds « les carrefours de ces connexions.
« L’empreinte cérébrale », après les empreintes digitales
Chaque cerveau se distingue en fait par la force de ses noeuds. Les règles de la combinatoire montrent que l’on peut construire un nombre quasi infini de cerveaux différents, rien qu’en faisant varier la force de ces noeuds. De sorte qu’avec les outils pourtant largement perfectibles de l’IRM fonctionnelle, les scientifiques sont parvenus à identifier avec une confiance de 98 % à 99 % un individu d’après la force de ses noeuds cérébraux. Ainsi, après avoir photographié son profil de connectivité un jour donné, il est possible de le repérer un jour plus tard parmi 125 autres personnes également passées à l’IRM !
Les neuroscientifiques se demandent si cette identification serait toujours possible, non plus 24 heures après la première photo, mais plusieurs jours, semaines ou mois plus tard. C’est tout à fait plausible, car la structure connectique d’un individu a pu être identifiée lors de ces expériences indépendamment des tâches mentales réalisées par le sujet, signe que son organisation cérébrale est stable dans le temps.
Vers une neuro-identification ?
Forts de ces résultats, les chercheurs pensent avoir identifié une empreinte cérébrale qui pourrait constituer un moyen ultime d’identification d’un individu parmi des milliards d’autres. Et ils voient dans cette méthode de visualisation un outil prometteur pour relier les traits de personnalité de chaque personne à la structure intime de son cerveau. A des fins de thérapie, bien sûr…
De découvertes en découvertes… Bise et bon lundi dans la joie!