La France se relève de l’horreur du vendredi 13 novembre, la peur pour plusieurs de circuler dans les rues de Paris, d’aller dans des endroits publics sera probablement une réalité pour quelque temps. Mais les Français sont solidaires et savent qu’à travers le monde d’autres se rallient à eux
Nuage
Attentats : « Pour transformer la peur, la solidarité peut aider »
Paris au lendemain des attentats du 13 novembre 2015.
Photo : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
TERRORISME – Au lendemain des attentats sanglants perpétrés à Paris, les réseaux sociaux s’emballent. Pour Michèle Vitry, psychologue, il y a un « risque de repli sur soi ».
Le choc, puis l’inquiétude. Après les attentats meurtriers perpétrés vendredi soir à Paris, les internautes réagissent et partagent leur émotion, bien souvent leur peur, sur les réseaux sociaux. Ce qui donne lieu également à de fausses rumeurs, que la préfecture de police de Paris a demandé de ne pas relayer.
A la mi-journée ce samedi, des internautes ont ainsi notamment fait état de coups de feu à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. Quelques minutes plus tard, la préfecture de police et la mairie ont démenti : pas d’attaque, seulement quelques pétards pour la célébration d’un mariage. L’épisode témoigne toutefois de l’angoisse qui règne en Île-de-France. Sur Twitter, une internaute écrit ce samedi matin : « Toujours aussi choquée… Impossible de dormir… ça fait vraiment peur ».
La solidarité, une réponse au choc collectif
Pour la psychologue clinicienne Michèle Vitry, contactée par metronews, ces attentats risquent d’entraîner un « repli sur soi » d’une partie de la population. Leur mode opératoire, en particulier :
« Cela déclenche un climat d’insécurité qui est plus grand, parce que justement les lieux touchés sont larges. Tout le monde peut être visé », analyse la psychologue. « Il va forcément y avoir un temps où cela va être difficile pour le public de se rendre dans une salle de concert, cela ne va pas se faire tout seul. C’est normal d’avoir peur. Il s’agit de transformer quelque chose de négatif en quelque chose de mobile, dans lequel il y a de la pensée, du mouvement, de l’énergie ».
Pour la clinicienne, la solidarité pourrait être essentielle pour dépasser ce choc collectif :
« C’est un élément qui est extrêmement aidant. Cette nuit, il y a eu des personnes qui ont agi, qui ont recouvert des corps avec des draps, il y a eu une sorte de préoccupation collective. Il y a un mouvement de solidarité, qui fait que le traumatisme collectif a un sens, si traumatisme il y a. Cela montre que la pensée collective fonctionne. La pensée collective, dans des moments comme ça, c’est quelque chose qui aide ».
J’aimerais tant à cette solidarité nécessaire mais j’ai plus peur que cela soit du repli sur soi.😢
Lundi il y aura surement une discussion en classe avec tes petits ?