A travers Internet, des hackers sont a la chasse contre les pédophiles, de revenge porn, de harcèlement ou tout autre injustice. C’est une bonne chose que ceux qui savent se servir de l’informatique l’utilisent dans le but de protéger, mais malheureusement, il y a des risques de causer des torts collatéraux ou encore des erreurs sont toujours possible et peuvent détruire des réputations
Nuage
Sur Internet, il existe aussi des gentils justiciers
A backlit laptop computer keyboard / Colin via Wikimédia License by
Repéré par Vincent Manilève
Souvent experts en sécurité informatique, ils s’en prennent aussi bien aux sites pédopornographiques qu’aux grandes entreprises coupables d’espionnage des internautes.
Si vous avez regardé l’excellente série Mr Robot, vous avez pu voir comment le personnage principal, un hacker de génie prénommé Elliot, passe ses nuits à jouer au justicier masqué pour traquer pédophiles et escrocs en ligne afin de les piéger.
Le site Fusion nous explique aujourd’hui que ce genre de personnage ne relève pas uniquement du domaine de la fiction.
Depuis quelques temps, au-delà du mystérieux groupe Anonymous, s’est mis en place «une nouvelle sorte de “héros numériques“ qui utilisent leur capacités technologiques pour rendre une justice citoyenne sur Internet quand les forces de l’ordre officielles ne peuvent pas enquêter, ou ne le feront pas elles-mêmes.»
Einar Otto Stangvik, ancien expert en sécurité informatique norvégien, a passé les dix derniers mois à surveiller les gens qui téléchargent en ligne des vidéos de pédopornographie. Grâce à un programme informatique qu’il a lui-même mis en place, et avec l’aide d’un journal norvégien, il a pu lister 95.000 personnes qui ont téléchargé ce genre de contenus l’année dernière. Et comme n’importe quel super-héros, il estime faire le travail que la police ne fait pas:
«Tu penses que quelqu’un d’autre le ferait, que la police le ferait?» a-t-il dit un jour à sa femme. «Quand il s’agit de harcèlement ou de pornographie en ligne, la police est vraiment mal équipée pour gérer ces problèmes, explique aus site l’universitaire spécialisée Gabriella Coleman. Cela comble un vide.»
Sauf que plutôt que d’enfiler une cape, un masque et d’errer dans la rue pour empêcher le crime, ils passent leur temps sur leur ordinateur pour traquer les gens et les entreprises qui volent en ligne des données, des photos, des vidéos, à des personnes innocentes.
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On peut citer Adam Steinbaugh, légiste américain qui traque les sites de «revenge porn», où les gens postent des photos et des vidéos pornographiques de leur ex, ou encore la «Ligue des justiciers numériques» au Canada, ce groupe d’activistes qui dénonce les compagnies qui vendent des logiciels espions aux régimes répressifs à travers le monde.
Bien sûr, le risque zéro n’existe pas quand on se lance dans ce genre d’aventure, même si l’on est caché derrière son ordinateur. Les hackers qui ont révélé la liste des membres d’Ashley Madison, ce site de rencontres extra-conjugales, ont fait savoir qu’ils avaient un objectif purement moral. Et pourtant, ils ont été sous le feu des critiques, de la même façon que ceux qui on fait fuiter les emails de Sony. Et quand on a découvert qu’un dentiste américain avait tué le lion Cecil, des justiciers se sont emparés de leur ordinateur pour «venger» l’animal. À l’époque, Buzzfeed expliquait que des gens publiaient en ligne des informations personnelles sur le dentiste ainsi que des milliers de messages pour détruire sa réputation en ligne.
Néanmoins, rares sont ceux qui, comme Einar Otto Stangvik, assume leur identité et peuvent réellement assumer ce rôle de vrai justicier du net. Pour lui, il faut être prêt d’un point de vue psychologique et surtout technique.
«J’avais les bonnes capacités. J’ai ressenti le besoin de contribuer car je pouvais contribuer.»
Surtout qu’une simple erreur peut détruire la vie d’un innocent. Un grand pouvoir implique bien de grandes responsabilités.
http://www.slate.fr/