Parmi ces profils, on se retrouve tous probablement sur ces 8 exemples. Ce sont des comportements qui sont ensuite analysés par une psy
Nuage
Facebook : 8 profils qui veulent dire beaucoup

Par Julie Toury
Du pote dépressif à la jeune maman gaga, en passant par l’ado désinhibée, la psychologue Vanessa Lalo nous aide à décrypter 8 profils types d’utilisateurs de Facebook. Découvrez qui se cachent derrière vos amis.
Sur Facebook, il y a ceux qui racontent leur vie en détails et ceux qui préfèrent commenter l’actualité. Ceux qui inondent leur mur de photos et ceux qui se planquent derrière un pseudo. Ceux qui s’exposent sous leur meilleur jour et ceux qui se plaignent constamment… Mais qui se cachent vraiment derrière ces profils ? Pour le savoir, nous avons demandé à Vanessa Lalo, psychologue des médias numériques, de nous aider à décrypter la personnalité de huit utilisateurs types de Facebook. Toute ressemblance avec certains de vos amis ne serait que fortuite…
Profil Facebook n°1 : l’incognito
Il ne montre jamais son visage. Il utilise un avatar ou une photo de paysage comme image de profil. Il déteste être tagué dans les clichés de ses amis. Parfois même, il n’utilise pas son vrai nom, mais un pseudonyme. Mais s’il aime se faire discret sur Facebook, il ne l’est pas forcément dans la vie.
L’avis de la psy
« À travers ses applications, Facebook nous force à révéler un maximum d’informations personnelles. Cet utilisateur ne veut pas être un pigeon et souhaite simplement garder le contrôle sur son identité. Il ne cherche pas à se cacher, mais à se protéger ! Tout dépend aussi de l’utilisation que l’on fait de Facebook. Il est tout à fait compréhensible que certaines personnes n’aient pas envie d’être reconnues par leurs collègues dans des albums de soirées. Le risque ? À l’heure où il suffit de taper le nom d’un individu dans Google pour connaître sa vie, celui qui limite l’accès à ses infos perso devient suspect. Un éventuel recruteur penserait qu’il a quelque chose à cacher… »
PROFIL FACEBOOK N°2 : LE « 3615 MYLIFE »
Il/elle détaille son emploi du temps sur Facebook, en l’illustrant souvent de photos : « Bonjour les amis ! », « Allez, un petit café avant de partir au boulot », « le facteur vient de m’apporter un beau cadeau », « En direct de la cabine d’essayage : je prends le rose ou le vert ? ».
L’avis de la psy
« Ce comportement peut révéler plusieurs traits de caractère. Il y a les personnes qui utilisent leur page Facebook comme un outil de communication. Raconter sa journée, c’est un peu faire son personal branding, autrement dit gérer son image, rappeler à l’humanité qu’on existe et qu’on peut nous contacter… Parmi ces profils, on remarque aussi beaucoup de femmes, qui restent isolées chez elles et, peut-être, s’ennuient. En détaillant leur quotidien sur Facebook, elles peuvent se dire, à la fin de la journée : « En fait, j’ai fait plein de choses, aujourd’hui ! ». Dans tous les cas, il s’agit de personnes qui ont besoin d’attirer l’attention sur elles. »
PROFIL FACEBOOK N°3 LA JEUNE MAMAN
Tous les trentenaires en ont parmi leurs amies Facebook… Cette copine, qui vient d’accoucher, et dont les statuts ne tournent qu’autour de son bébé : « Ça y est, la première dent est sortie », « Mais quand est-ce qu’il fera ses nuits !!? ». Parfois, elle fait parler Bébé à la première personne : « Regardez comme je suis beau en père Noël ! ».
L’avis de la psy
« Certaines utilisatrices de Facebook ne postent jamais rien jusqu’au jour où elles tombent enceintes. La maternité donne à de nombreuses femmes le sentiment de devenir enfin quelqu’un : « avant je n’étais rien, maintenant je suis maman… ». Elles ont l’impression que leur vie est devenue, d’un coup, plus intéressante et la partagent donc, plus facilement. Par le biais de Facebook, elles cherchent aussi à se rassurer et recevoir le soutien d’autres mères. Elles aiment l’idée d’appartenir à un nouveau clan. »
PROFIL FACEBOOK N°4 : LE POPULAIRE
Il a 4 000 amis. Dès qu’il rencontre quelqu’un dans la vraie vie, il lui demande d’être ami sur Facebook. Il accepte toutes les propositions d’amitié, même de profils inconnus, suspects et inintéressants.
L’avis de la psy
« On peut clairement parler de personnalités narcissiques, qui veulent se prouver à elles-mêmes et aux autres, qu’elles ont de l’importance. Plus elles ont d’amis Facebook, plus elles se sentent exister. Or, ce sont peut-être ces mêmes individus qui comptent le moins de vraies amitiés en dehors de l’écran… Après, cela dépend aussi de l’usage que l’on fait de Facebook. Dans certaines branches professionnelles, il est utile de se constituer un réseau sur internet. On accepte alors n’importe quel contact pouvant s’avérer utile. »
PROFIL FACEBOOK N°5 : LE DÉPRESSIF
Il inquiète régulièrement ses amis avec des statuts dépressifs à tendance suicidaire : « Ras-le-bol de tout, je me demande ce que je fous encore sur cette terre ! », « Et voilà une nouvelle année qui commence comme la précédente : seul et bourré… »
L’avis de la psy
« Cette personne est réellement dans une mauvaise phase et cherche du soutien. Malheureusement, poster ce genre de statuts va l’écarter encore plus de ses amis. Car le principe de Facebook, c’est de véhiculer du positif ! On s’y retrouve pour partager des bonnes nouvelles, des blagues, etc. Le pote déprimé va passer pour le lourd de service, celui qui plombe l’ambiance. Petit à petit, on ne va plus s’intéresser à lui et il risque de s’isoler encore plus. Je conseille aux personnes qui ont ce genre d’amis, de les contacter en privé quand ils ne vont pas bien, et de leur expliquer qu’un message de détresse posté sur Facebook ne les aidera pas à aller mieux, au contraire. »
PROFIL FACEBOOK N°6 : LE FLAMBEUR
Il poste sans cesse des photos de lui sur des plages paradisiaques, au volant de belles voitures, entourées de jolies femmes…
L’avis de la psy
« On se sert généralement de Facebook pour donner une image positive de soi. Mis à part l’ami dépressif (voir précédemment), on ne parle pas de nos problèmes, mais plutôt de ce qui nous arrive de génial ! Quand cet étalage de bonheur devient excessif, on se demande si ce n’est pas pour combler une vie, au final, pas si intéressante que ça. Un tel comportement peut susciter des jalousies et devenir pénible pour ses amis. »
À ce sujet, une étude réalisée à l’université de l’Utah (États-Unis) et relayée en janvier 2012 par ABC News, avait démontré que passer du temps sur Facebook pouvait rendre triste, voire dépressif. La raison avancée par la sociologue Hui-Tzu Grace Chou ? Les images de bonheur factice balancées par nos amis sur le réseau social donnent à certains le sentiment de rater leur vie…
PROFIL FACEBOOK N°7 : LA DÉSINHIBÉE
Elle s’exclame avec plein de !!!, multiplie les voyeeelles, appelle ses copines par un tas de surnoms (« ma bibiiiiche », « ma chewiiie »), fait des ❤ et des <3<3<3, etc. Alors que dans la vraie vie, elle est plutôt introvertie.
L’avis de la psy
« On retrouve surtout ce comportement chez les adolescentes. Les réseaux sociaux permettent de jouer avec son identité, de créer un personnage virtuel… et voir ensuite comment les gens s’en saisissent. Ces personnes-là sont sans cesse en train de faire des allers-retours entre ce qu’elles sont vraiment et ce qu’elles aimeraient être. Attention au fossé entre ces images, pouvant rapidement devenir compliqué à gérer. »
PROFIL FACEBOOK N°8 : L’INTELLO
Il/elle utilise Facebook uniquement pour partager des articles de presse, commenter des faits de société, etc. En revanche, il/elle ne partage rien de sa vie intime.
L’avis de la psy
« Il s’agit de personnalités élitistes qui ont pour intention de « relever le niveau » des réseaux sociaux et d’Internet en général. En remplissant leur mur Facebook de culture, elles tentent d’aiguiller leurs contacts vers des lectures plus intellectuelles comme si, grâce à eux, ils allaient se coucher moins bêtes… »
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