Des savants ont fait des recherches qui n’auront jamais de prix Nobel. Leurs trouvailles ne sont pas vraiment sérieuses, quoique toutes questions méritent une réponse. Et là, ils sont récompensés pour leur imagination
Nuage
Les recherches scientifiques les plus folles récompensées
Le chercheur Michael Smith qui accepte un trophée lors de la soirée de remise des prix Ig Nobel.Capture d’écran Gentside
La science n’est pas qu’un monde froid et obscur, accessible uniquement à des professeurs en blouse blanche. C’est ce que cherche chaque année à démontrer la cérémonie des Ig Nobel.
Parodie du célèbre Prix Nobel, elle rend hommage à l’imagination et aux recherches loufoques «qui font d’abord rire les gens puis ensuite réfléchir». Et en cette année 2015, le palmarès vaut encore le détour.
LA PHYSIQUE OU LA LOI UNIVERSELLE DE LA MICTION
Vous êtes vous déjà demandé combien de temps met un chien ou une vache pour uriner? L’équipe de David Hu, lauréat du prix de physique, s’est penchée sur la question et a découvert que tous les animaux, peu importe leur taille, mettent en moyenne environ 21 secondes pour vider leur vessie. Une découverte qui selon les scientifiques, «pourrait aider à diagnostiquer certains problèmes de miction chez les animaux».
Le représentant du groupe, une lunette de toilettes autour du cou, a reçu, comme les autres, sa récompense des mains d’un vrai prix Nobel.
LA PHYSIOLOGIE OU LA DOULEUR D’UNE PIQÛRE D’ABEILLE
Le jeune diplômé Michael Smith lui, a littéralement donné son corps à la science. Le scientifique s’est ainsi laissé piquer plus de 200 fois par des abeilles afin de déterminer les endroits où les piqûres sont les plus douloureuses. Verdict? Les narines, la lèvre supérieure et les parties génitales sont les zones à protéger en priorité en cas d’attaque de l’insecte ailé.
Le jeune homme a partagé son prix avec l’équipe de Justin Schmidt qui dans le même domaine, a établi dans les années 1980, l’index Schmidt comparant la pénibilité des piqûres d’insectes.
LES MATHÉMATIQUES OU LA LÉGENDE DES 888 ENFANTS
Les lauréats du prix de mathématiques se sont eux intéressés à l’histoire du Sultan marocain Moulay Ismaïl qui aurait eu, selon la légende, plus de 888 enfants. À la suite de calculs statistiques poussés, les chercheurs ont conclu qu’il était humainement possible d’obtenir une telle descendance pour le sultan qui était entouré de quatre femmes et plus de 500 maîtresses.
LA BIOLOGIE OU LA DÉMARCHE DES POULETS
Les oiseaux sont les plus proches descendants des dinosaures. Pour le prouver, le chercheur chilien Bruno Grossi a attaché, dès leur plus jeune âge, un bâton alourdi au dos de poulets, en guise de queue artificielle, et s’est ainsi rendu compte qu’ils adoptaient une démarche similaire à celle des T-rex.
LA MÉDECINE OU LES BIENFAITS DU BAISER
Côté médecine, deux groupes ont été récompensés pour leurs expériences visant à évaluer les bienfaits ou conséquences biomédicales des baisers intenses et d’autres pratiques sexuelles. Autre prix dans un domaine proche, celui du diagnostic médical. Une équipe internationale a été primée pour avoir démontré que l’appendicite aiguë pouvait être diagnostiquée en transportant un patient dans une voiture passant sur des ralentisseurs et en estimant sa douleur.
Se sont quand même des recherches qui nous coûte cher et qui ne servent à rien.