Le Saviez-Vous ► Pourquoi les oiseaux volent-ils en "V" ?


Bientôt, ce sera l’automne, les bernaches du Canada vont prendre la route du Sud vers les États-Unis. Ils vont se regrouper et probablement, un guide entamera la pointe du grand « V » Des hypothèses ont été avancées pour expliqué la formation du « V »
Nuage

 

Pourquoi les oiseaux volent-ils en « V » ?

DIS POURQUOI – . Plusieurs hypothèses sont proposées par les scientifiques pour expliquer la formation en « V ».

► Les faits

Si les oiseaux migrateurs volent en « V » dans le ciel, ce n’est pas pour passer un message, ni pour faire parler les curieux. Pour autant, difficile pour la science de s’accorder sur une explication officielle.

► Pourquoi ?

Un guide à l’avant

Selon une première hypothèse, les oiseaux utiliseraient cette formation lors de la migration de manière à se laisser guider par le meilleur navigateur, qui est donc placé à l’avant.

L’aérodynamisme avant tout

La seconde hypothèse serait que la formation en « V »  permet aux oiseaux d’économiser leur force. Comme pour les vols militaires, ils se placent les uns derrière les autres pour profiter d’une traînée aérodynamique. En d’autres termes, le premier subit la résistance à l’avancement, et les autres profitent de ses efforts pour économiser les leurs.

Une coordination très précise est nécessaire. Les oiseaux doivent se maintenir à une distance millimétrée et battre des ailes au bon moment pour les placer dans les tourbillons d’air qui se forment à l’extrémité de celles de son prédécesseur. Et bénéficier ainsi du phénomène d’aspiration.

Une organisation extrêmement délicate qui ne paraissait pas crédible jusqu’à la parution d’une étude en janvier. Le physiologiste Steven Portugal du Royal Veterinary College de Hatfield, au Royaume-Uni, a équipé des ibis de capteurs, permettant de calculer les données GPS et de comptabiliser les battements d’ailes. Les résultats ont validé la théorie.

« Il est impressionnant de voir à quel point ils sont conscients de la position de chacun de leurs compagnons de vol, et de ce que font les autres oiseaux », a-t-il précisé auprès de Nature qui a publié l’étude.

En revanche, difficile encore de connaître les causes précises d’une telle capacité. Selon le spécialiste, les plumes pourraient jouer le rôle de capteurs, capables de sonder les mouvements d’air.

► Conclusion

Le mystère plane autant que les oiseaux, même si la dernière hypothèse en date prouve au moins que les animaux ailés ont des capacités encore insoupçonnées.

http://www.metronews.fr/

4 réponses à “Le Saviez-Vous ► Pourquoi les oiseaux volent-ils en "V" ?

  1. Ici on a coutume de dire de quelqu’un qui n’a pas de grandes capacités intellectuelles qu’il a une cervelle d’oiseau ….Il y a de nombreux exemples qui montre le contraire ( ne serait qu’observer un oiseau construisant son nid ) .J’ai appris beaucoup de choses en lisant ton article ….J’en étais resté à la théorie disant que les oiseaux migrateurs volant en  » V  » se relayaient en tête pour éviter la fatigue et pour l’aérodynamisme …
    Amitié
    F.

  2. P.S : Poème de J.Richepin qui fut mis en musique et chanté par Mr Brassens :

    Jean RICHEPIN (1849-1926)

    Les oiseaux de passage

    C’est une cour carrée et qui n’a rien d’étrange :
    Sur les flancs, l’écurie et l’étable au toit bas ;
    Ici près, la maison ; là-bas, au fond, la grange
    Sous son chapeau de chaume et sa jupe en plâtras.

    Le bac, où les chevaux au retour viendront boire,
    Dans sa berge de bois est immobile et dort.
    Tout plaqué de soleil, le purin à l’eau noire
    Luit le long du fumier gras et pailleté d’or.

    Loin de l’endroit humide où gît la couche grasse,
    Au milieu de la cour, où le crottin plus sec
    Riche de grains d’avoine en poussière s’entasse,
    La poule l’éparpille à coups d’ongle et de bec.

    Plus haut, entre les deux brancards d’une charrette,
    Un gros coq satisfait, gavé d’aise, assoupi,
    Hérissé, l’œil mi-clos recouvert par la crête,
    Ainsi qu’une couveuse en boule est accroupi.

    Des canards hébétés voguent, l’oeil en extase.
    On dirait des rêveurs, quand, soudain s’arrêtant,
    Pour chercher leur pâture au plus vert de la vase
    Ils crèvent d’un plongeon les moires de l’étang.

    Sur le faîte du toit, dont les grises ardoises
    Montrent dans le soleil leurs écailles d’argent,
    Des pigeons violets aux reflets de turquoises
    De roucoulements sourds gonflent leur col changeant.

    Leur ventre bien lustré, dont la plume est plus sombre,
    Fait tantôt de l’ébène et tantôt de l’émail,
    Et leurs pattes, qui sont rouges parmi cette ombre,
    Semblent sur du velours des branches de corail.

    Au bout du clos, bien loin, on voit paître les oies,
    Et vaguer les dindons noirs comme des huissiers.
    Oh ! qui pourra chanter vos bonheurs et vos joies,
    Rentiers, faiseurs de lards, philistins, épiciers ?

    Oh ! vie heureuse des bourgeois ! Qu’avril bourgeonne
    Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.
    Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne ;
    Ca lui suffit, il sait que l’amour n’a qu’un temps.

    Ce dindon a toujours béni sa destinée.
    Et quand vient le moment de mourir il faut voir
    Cette jeune oie en pleurs :  » C’est là que je suis née ;
    Je meurs près de ma mère et j’ai fait mon devoir.  »

    Elle a fait son devoir ! C’est à dire que oncque
    Elle n’eut de souhait impossible, elle n’eut
    Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
    L’emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.

    Elle ne sentit pas lui courir sous la plume
    De ces grands souffles fous qu’on a dans le sommeil,
    pour aller voir la nuit comment le ciel s’allume
    Et mourir au matin sur le coeur du soleil.

    Et tous sont ainsi faits ! Vivre la même vie
    Toujours pour ces gens-là cela n’est point hideux
    Ce canard n’a qu’un bec, et n’eut jamais envie
    Ou de n’en plus avoir ou bien d’en avoir deux.

    Aussi, comme leur vie est douce, bonne et grasse !
    Qu’ils sont patriarcaux, béats, vermillonnés,
    Cinq pour cent ! Quel bonheur de dormir dans sa crasse,
    De ne pas voir plus loin que le bout de son nez !

    N’avoir aucun besoin de baiser sur les lèvres,
    Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,
    Posséder pour tout cœur un viscère sans fièvres,
    Un coucou régulier et garanti dix ans !

    Oh ! les gens bienheureux !… Tout à coup, dans l’espace,
    Si haut qu’il semble aller lentement, un grand vol
    En forme de triangle arrive, plane et passe.
    Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !

    Les pigeons, le bec droit, poussent un cri de flûte
    Qui brise les soupirs de leur col redressé,
    Et sautent dans le vide avec une culbute.
    Les dindons d’une voix tremblotante ont gloussé.

    Les poules picorant ont relevé la tête.
    Le coq, droit sur l’ergot, les deux ailes pendant,
    Clignant de l’œil en l’air et secouant la crête,
    Vers les hauts pèlerins pousse un appel strident.

    Qu’est-ce que vous avez, bourgeois ? soyez donc calmes.
    Pourquoi les appeler, sot ? Ils n’entendront pas.
    Et d’ailleurs, eux qui vont vers le pays des palmes,
    Crois-tu que ton fumier ait pour eux des appas ?

    Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
    Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
    Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
    L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons.

    Regardez-les ! Avant d’atteindre sa chimère,
    Plus d’un, l’aile rompue et du sang plein les yeux,
    Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
    Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

    Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
    Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
    Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
    Des assoiffés d’azur, des poètes, des fous.

    Ils sont maigres, meurtris, las, harassés. Qu’importe !
    Là-haut chante pour eux un mystère profond.
    A l’haleine du vent inconnu qui les porte
    Ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes. Ils vont.

    La bise contre leur poitrail siffle avec rage.
    L’averse les inonde et pèse sur leur dos.
    Eux, dévorent l’abîme et chevauchent l’orage.
    Ils vont, loin de la terre, au dessus des badauds.

    Ils vont, par l’étendue ample, rois de l’espace.
    Là-bas, ils trouveront de l’amour, du nouveau.
    Là-bas, un bon soleil chauffera leur carcasse
    Et fera se gonfler leur cœur et leur cerveau.

    Là-bas, c’est le pays de l’étrange et du rêve,
    C’est l’horizon perdu par delà les sommets,
    C’est le bleu paradis, c’est la lointaine grève
    Où votre espoir banal n’abordera jamais.

    Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu’eux.
    Et le peu qui viendra d’eux à vous, c’est leur fiente.
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.

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