Conte de fée


Et pourquoi pas, les contes sont un voyage dans l’imaginaire et laissent la créativité de l’enfant à poursuivre ses propres rêves
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Conte de fée

 

 

Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez-leur des contes de fée. Si vous voulez qu’ils soient plus intelligents, lisez-leur plus de contes de fée.

Albert Einstein

Une tortue de mer au supplice à cause… d’une paille !


Toute pollution est nuisible que ce soit à la faune ou la flore terrestre ou marine. Cette tortue avait une simple paille dans la narine, mais pour l’enlever, ce fut un supplice
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Une tortue de mer au supplice à cause… d’une paille !

 

Une paille est retirée da la narine d'une tortue olivâtre. ©The Leatherback Trust / Youtube

Une paille est retirée da la narine d’une tortue olivâtre. ©The Leatherback Trust / Youtube

Cette tortue est l’une des nombreuses victimes de la pollution des océans. Elle a souffert le martyre pour être délivrée de la paille qui obstruait sa narine.

POLLUTION. Ne détournez pas les yeux. Même si les images ci-dessous sont difficilement soutenables, elles dénoncent avec force une triste réalité: la pollution des mers met à l’agonie nombre d’animaux. Et il n’est pas besoin d’une marée noire pour cela… Une simple paille en plastique peut suffire.

En témoigne cette malheureuse tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), dont la narine était obstruée par une paille de 10 cm de long, totalement enfoncée. Par chance, l’animal a croisé la route de Nathan J. Robinson, un chercheur naviguant ce jour-là au large du Costa Rica. Mais étant très loin des côtes et ne possédant pas de produit anesthésiant à bord, Nathan J. Robinson n’a d’autre choix que de retirer l’objet à vif pour sauver la tortue. On la voit ainsi souffrir et saigner pendant 8 longues minutes avant la délivrance. Selon son sauveteur, la zone lésée a été désinfectée et les saignements se sont vite arrêtés. Éprouvée mais sauvée, la tortue a ensuite pu être rendue à l’océan.

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Le Saviez-Vous ► Il existe une île où l’on vit en autarcie comme il y a 15.000 ans


Une tribu qui dans l’Océan Indien vit comme il y a 15 000 ans. Ils ne semblent pas vraiment intéressés à connaître l’autre monde, mais bien plutôt suivre les traces de leurs ancêtres. Pour combien de temps encore … ??
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Il existe une île où l’on vit en autarcie comme il y a 15.000 ans

 

Capture d'écran d'un documentaire sur l'île North Sentinel par Documentary Channel

Capture d’écran d’un documentaire sur l’île North Sentinel par Documentary Channel

Repéré par Leïla Marchand

Vous n’irez jamais en vacances sur North Sentinel.

C’est une légende du Web qui revient à intervalles réguliers: il existe, dans l’océan Indien, une île sauvage  à laquelle il est difficile d’accéder et, lorsqu’on y arrive, on en meurt. Et cette légende est vraie. Contrairement à ce que suggèrent les fausses publications de touristes sur sa page Google +, vous n’irez jamais en vacances sur North Sentinel.

Cette petite île de l’océan Indien, dont le Daily Mail et France TV info racontent l’histoire, est habitée par une tribu autochtone. Leur mode de vie n’a presque pas évolué depuis 60.000 ans. Et pour cause: les «Sentinelles» ont la réputation d’attaquer toutes les personnes qui tentent de débarquer sur leur île.

Coups de lances et de flèches

Quelques équipes anthropologiques ont tenté de les approcher. Dans les années 1960, celle de Trilokinath Pandit, universitaire indien, a été reçue à coups de lances et de flèches. Ce n’est qu’au bout de plusieurs tentatives d’approches, très espacées, que la tribu se laisse finalement approcher en 1991 (ce documentaire offrent un aperçu de quelques images, vers 1h20).

C’est de ces expéditions que l’on tient le peu d’informations glanées sur les «Sentinelles» (ils survivent en se nourrissant de tortues et de poissons, sont de très bons tireurs à l’arc…) et qui montrent qu’ils vivent comme il y a 15.000 ans.

Et gare aux touristes qui débarqueraient à l’improviste sur leurs plages. En 2006, deux pêcheurs ont été tués par les autochtones après avoir jeté l’ancre.

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Lorsque les chats chassaient les chiens


Les chiens n’ont pas toujours eu la vie facile avec les chats. Il fut une époque qu’ils étaient chassés par les félins pour la nourriture et l’habitat, il y a des millions d’années en Amérique du Nord. Aujourd’hui, nombre de chats s’enfuient en voyant un chien, mais d’autres matous sont prêt a affronter la bête canine
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Lorsque les chats chassaient les chiens

 

Flanquer une raclée à un chien un peu trop envahissant ? Ce chat en est tout à fait capable © Peretz Partensky

Flanquer une raclée à un chien un peu trop envahissant ? Ce chat en est tout à fait capable © Peretz Partensky

Par Sarah Sermondadaz

Les gros chats venus d’Asie et d’Europe, débarqués sur le nouveau monde il y a 25 millions d’années, auraient volé la pitance et l’habitat des ancêtres américains du chien. Et auraient ainsi provoqué l’extinction de nombreuses espèces de canidés. Le monde à l’envers !

ÉVOLUTION. S’entendre comme chat et chien, littéralement. Car en voilà deux familles d’espèces connues pour être ennemis héréditaires. Pourtant, si les molosses les plus gros et plus féroces font aujourd’hui décamper les minets, il n’en a pas toujours été de même. Originaire d’Amérique du nord, la famille des canidés était en effet jadis peuplée d’autres sous-familles aujourd’hui éteintes, comme les Borophaginae et les Hesperocyoninae. Une étude publiée dans Proceeding of the National Academy of the Science of United States of America (PNAS) cherche l’origine de leur disparition. En cause ? Au jeu des sept familles, les hasards des migrations géographiques des espèces ont tiré une carte inattendue: l’arrivée impromptue en Amérique… de lointains cousins du chat ! Ces gros chats, tout droit venus d’Europe et d’Asie, auraient ainsi progressivement débarqué sur le continent américain, avant de finalement entraîner le déclin des Borophaginés et Herperocyoninés. Comment ? En leur volant leur habitat et leurs proies. Ci-dessous, des vues d’artistes donnant un aperçu de ce à quoi ressemblaient ces gros chiens de l’époque

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Bhorophagus / © Charles Robert Knight

Hesperocyon gregarius / © Robert Bruce Horsfall

Compétition inter-espèces

Pour en arriver là, l’équipe a étudié près de 1500 fossiles prélevés en Amérique du nord, appartenant à trois sous-familles : les borophaginés, herperocyoninés, et les caninés, regroupant les renards, chiens et loups contemporains.

L’objectif : les inventorier sous toutes les coutures, et procéder à une analyse statistique pour comprendre les causes de l’extinction des deux premiers. 

« On s’attendait à ce que les changements climatiques soient la cause majeure de l’évolution de la biodiversité », explique Daniele Silvestro, auteur principal.  » Mais au lieu de cela, on s’est rendu compte que c’est la compétition entre différentes espèces carnivores qui a joué le rôle le plus important. » 

Comment sont-ils parvenus à de telles conclusions ? Les chercheurs ont tenté d’établir une corrélation entre le taux d’extinction des canidés disparus et l’évolution du climat d’une part, et leur masse corporelle d’autre part. Certains d’entre eux pesaient en effet plus de 30 kg, ce qui en faisait les plus gros carnivores de l’époque. Hypothèse invalidée : le poids ou le climat ne sont ainsi pas en cause (sauf pour les Bhorophaginés, qui ont souffert d’un épisode de glaciation). Mais plus encore, c’est la compétition avec d’autres prédateurs qui leur a été fatale.

Evolution de la diversité des sous-familles de canidés, et structure du taxon / Domaine public

Les félidés, prédateurs plus efficaces

Venus d’Eurasie, les barbourofelidés (aujourd’hui disparus, physiquement proches du tigre à dents de sabre) et les félidés (qui regroupent aujourd’hui les grands lions comme les petits chats) seraient arrivés sur le continent américain il y a respectivement 15 et 25 millions d’années, en témoignent la datation des fossiles retrouvés. Une arrivée qui coïncide avec le déclin des deux sous-familles éteintes de canidés. Or, félidés et canidés occupent la même place dans la chaîne alimentaire : celle d’un prédateur, s’attaquant à un nombre de proies limité. Visiblement, ces félidés archaïques étaient de meilleurs chasseurs que ces lointains cousins des loups dans l’écosystème nord-américain, concluent ainsi les chercheurs. De quoi donner de l’assurance au chat domestique (qui n’a déjà que trop de tendances à l’insolence), avec des aïeuls d’un tel prestige dans son arbre généalogique.

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Comment le téléphone portable a tué le téléphone


Il est vrai que les téléphones intelligents ont changé la façon de communiquer et de son utilisation.
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Comment le téléphone portable a tué le téléphone

 

<a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Barack_Obama_on_phone_with_Benjamin_Netanyahu_2009-06-08.jpg">President Barack Obama talks with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu</a> / The Official White House Photostream via Wikimedia <a href="https://creativecommons.org/licenses/publicdomain/">License by</a>

President Barack Obama talks with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu / The Official White House Photostream via Wikimedia License by

Repéré par Vincent Manilève

Nous sommes scotchés à nos téléphones portables, mais nous ne les utilisons plus comme des téléphones.

Depuis l’avènement des smartphones, jamais le téléphone portable n’a aussi mal porté son nom. Les coups de téléphones sont de plus en plus rares, explique The Atlantic, et encore plus chez les jeunes, qui préfèrent les textos et les application de messagerie. Comme nous vous l’expliquions il y a quelques années déjà, une étude TNS Sofres sur les adolescents et l’usage du téléphone mobile rapportait que

ces derniers étaient «près des deux tiers en 2009 à textoter tous les jours, mais seulement 39% à appeler tous les jours.» 

«Quand on leur demande, explique The Atlantic, les gens qui n’aiment pas les appels téléphoniques disent qu’ils sont présomptueux et intrusifs, surtout avec les méthodes alternatives de contact dont on dispose et qui ne demandent pas l’attention exclusive de quelqu’un.»

Après plusieurs études sur le sujet, certains chercheurs ont évoqué des raisons sociales et psychologiques, tel que l’inconfort face à un interlocuteur, pour expliquer ce phénomène. Mais ce n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Toute l’histoire de la technologie des téléphones était destinée à amener ce rejet des appels.

Par exemple, depuis que le téléphone fonctionne sans fil, nous dépendons d’un réseau cellulaire qui peut être sujet à des problèmes (le fameux appel impossible à passer lorsque vous tombez en panne sur une route de montagne). Une instabilité qui renforce la méfiance des utilisateurs à l’égard des appels téléphoniques, et qui est même devenue une caractéristique intrinsèque des téléphones. On sait qu’un appel peut et va avoir rendre la conversation difficile. Les textos et les messages envoyés via Internet peuvent aussi connaître des problèmes d’envoi, mais il est beaucoup plus facile de les renvoyer que de tenter un nouvel appel vocal.

L’environnement dans lequel se déroulent ces appels a aussi changé. Avant, on s’appelait depuis un salon, une chambre, ou un bureau, ce qui garantissait une certaine intimité. Désormais, un appel peut surgir à n’importe quel moment, dans la rue, dans le train, ou au cinéma, ce qui peut être un frein supplémentaire aux échanges vocaux directs.

Paradoxalement, la possibilité d’appels omniprésents a donc provoqué leur disparition progressive. 

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Extinction massive : nul n’est à l’abri


Je pense que beaucoup seront d’accord qu’il y a une extinction massive sur divers animaux présentement.
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Extinction massive : nul n’est à l’abri

Un crâne sur un sol aride © Jones/REX Shutterstock/SIPA

Un crâne sur un sol aride © Jones/REX Shutterstock/SIPA, 

Les espèces les plus répandues sur Terre ne sont pas plus à l’abri d’une extinction massive que les autres. selon une étude britannique

CATASTROPHE. Extinction massive : l’expression sonne comme un titre de scénario hollywoodien. Très rares, on n’en dénombre que 5, survenues sur Terre pendant les derniers 540 millions d’années. Or selon certains chercheurs, notre planète serait déjà en train de connaître le sixième épisode de ce phénomène. Un certain nombre d’études ont en effet montré que le rythme actuel de disparition d’espèces animales est aussi rapide aujourd’hui, sinon plus, que pendant les extinctions de masse du passé. Pourtant, les espèces présentes sur une large zone géographique courent en général moins de risque de disparaître que celles qui occupent des aires plus restreintes, leur implantation les protégeant des conséquences de catastrophes environnementales locales. Mais devant l’imminence d’un cataclysme global, cette règle vaut-elle toujours ? Non, selon une étude publiée mardi 11 août par la prestigieuse revue scientifique Nature Communications. En cas d’extinction massive, toutes les espèces animales seraient logées à la même enseigne. Et il s’agirait d’une forme d’exception.

80% de disparition… à cause du volcanisme

« Notre étude montre que les règles de survie, dans des périodes d’extinction massive, sont très différentes de celles qui prévalent en temps normal », soulignent les auteurs, Alex Dunhill et Matthew Wills, des universités de Leeds et de Bath, au Royaume-Uni.

 C’est grâce aux fossiles de vertébrés terrestres qu’ils ont pu aboutir à de telles conclusions. Et en particulier en étudiant des dinosaures (sur une période allant d’il y a 145 à 252 millions d’années). Les chercheurs ont ainsi découvert que bien qu’une plus large implantation géographique protège contre l’extinction « normale », autrement dit l’extinction de routine qui se produit tous les jours, les phénomènes d’extinction de masse s’accompagnent souvent d’un volcanisme intense… et la plupart du temps meurtrier. Lors de la crise de la biodiversité survenue il y a 200 millions d’années entre le Trias et le Jurassique, les éruptions volcaniques, alliées à un changement climatique rapide, ont ainsi provoqué la disparition d’environ 80% des espèces de la planète.

Angistorhinus grandis, un phytosaure de la fin du Trias © Nobu Tamura / Wikimedia

Pourtant, même dans ces conditions, il existe encore des disparités.

« De nombreux groupes d’animaux ressemblant à des crocodiles [par exemple des phytosaures] se sont éteints après ce phénomène d’extinction massive à la fin du Trias alors qu’ils étaient vraiment diversifiés et largement répandus« , explique Alex Dunhill. « Au contraire, les dinosaures, qui, en comparaison, étaient relativement rares et moins répandus, ont échappé à l’extinction et ont dominé les écosytèmes terrestres pendant les 150 millions d’années suivantes ». Suite à la disparition des dinosaures, « c’est un mécanisme de ce type qui a ouvert la voie aux mammifères puis à l’espèce humaine« , commente-t-il encore.

 Le propos semble contradictoire: toutes les espèces ne serait-elles en définitive pas égales devant l’extinction ?

Survie du plus résilient

En fait, une telle crise « bouleverse le statu quo évolutif en permettant à des groupes qui étaient précédemment secondaires de devenir dominants”, explique Matthew Wills.

Ainsi, les mammifères ayant succédé aux dinosaures après  l’extinction du Crétacé-Tertiaire auraient survécu grâce à leur petite taille… ou encore de par leur aptitude à creuser des terriers pour se protéger. C’est ainsi la détention d’avantages évolutifs particuliers face à un changement brutal d’environnement qui va protéger une espèce d’une extinction massive et lui conférer la plus grande résilience, plutôt que l’abondance de ses représentants tout autour du globe. En ce qui concerne la situation actuelle, Alex Dunhill est peu optimiste :

« Nous créons aujourd’hui les mêmes conditions [qu’un épisode d’extinction massive] par l’activité humaine, simplement à un rythme plus rapide ».

RÉSILIENCE ÉCOLOGIQUE. Il s’agit de la capacité d’un écosystème à retrouver une marche normale après avoir subi une importante perturbation. En temps normal, une répartition géographique plus étendue protège ainsi les espèces des phénomènes locaux. Mais elle ne peut rien contre une catastrophe globale.

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Quand des spécialistes de l’obésité prennent la défense de Coca-Cola


C’est d’être mauvais joueur que d’inciter des scientifiques réputées à ne pas mettre la vérité sur les conséquences d’une mauvaise alimentation, dont l’absorption des boissons gazeuses. Et je trouve pitoyable que des scientifiques jouent ainsi leurs carrières pour de l’argent. On se croirait dans un mauvais film
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Quand des spécialistes de l’obésité prennent la défense de Coca-Cola

 

Le nouveau produit qui arrivera sur les tablettes des épiceries a une concentration de sirop inférieure et environ 8 pour cent moins de calories - 240 calories pour une bouteille de Coca-Cola de 591 millilitres, par rapport à 260 pour la formule classique non modifiée.

Photo :  Reuters

Un reportage de Jean François Bouthillette de l’émission Les Années lumière

Des scientifiques réputés dans le domaine de la recherche sur l’obésité ont soulevé colère et incompréhension chez plusieurs de leurs pairs, cette semaine, en diffusant des messages jugés favorables à l’industrie des boissons sucrées.

Regroupés au sein du Réseau mondial pour l’équilibre énergétique (Global Energy Balance Network), les scientifiques avaient aussi omis de préciser qu’ils recevaient un important financement de Coca-Cola.

Sur le site de l’organisation, on peut entendre l’un de ses fondateurs, le professeur Steven Blair, de l’École de santé publique de l’Université de Caroline du Sud, mettre en doute le rôle de la malbouffe et des boissons sucrées dans le problème d’obésité. Il déplore que les médias et la communauté scientifique aient tant insisté sur cet aspect du problème, affirmant que « c’est l’équilibre entre l’apport et la dépense [de calories] qui permet de prévenir l’obésité ».

« Quand ce réseau a été lancé, plus tôt cette année, on ne trouvait nulle part de mention de son financement », explique le Dr Yoni Freedhoff, professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

C’est lui qui a découvert le lien entre la multinationale et le groupe.

« Le message de cette organisation, et jusqu’à son nom – Global Energy Balance Network – m’apparaissait tellement favorable à l’industrie alimentaire que je me suis douté que l’industrie devait être derrière tout ça. Alors j’ai posé la question. Ils m’ont répondu qu’effectivement, cette organisation avait reçu des millions de dollars de Coca-Cola. » — Le Dr Freedhoff

Le Dr Freedhoff affirme que des chercheurs de partout dans le monde étaient invités, par des scientifiques reconnus, à se joindre au groupe sans qu’on leur dise qu’il était lié à Coca-Cola. Il a communiqué l’information au New York Times, qui a publié l’histoire.

Un discours jugé nuisible pour la santé publique

Ce discours dérange beaucoup le Dr Dominique Garrel, endocrinologue au CHUM et spécialiste de l’obésité, parce qu’il ne reflète pas le consensus scientifique, selon lui.

« Ce discours fait comme si les apports et la dépense d’énergie étaient comparables en importance. Or, l’activité physique volontaire représente à peine 10 % de la dépense d’énergie. L’activité physique, c’est excellent pour la santé! Mais aujourd’hui, l’état de la science est à l’effet qu’il n’y a pas de lien entre l’activité physique et la capacité de perdre du poids quand on fait une diète. » — Le Dr Dominique Garrel

D’après le Dr Garrel, mettre ainsi l’accent sur la dépense d’énergie, c’est jouer le jeu des producteurs de boissons hypercaloriques en diminuant l’importance accordée à l’alimentation. C’est aussi, dit-il, entretenir le mythe selon lequel on peut maigrir sans changer ses habitudes alimentaires, si l’on se met à l’exercice physique.

« Le discours qu’ils tiennent va décourager beaucoup de gens […] leur faire croire que leur activité physique va compenser leurs mauvaises habitudes. »— Dr Garrel

Même son de cloche chez le Dr Freedhoff. D’après lui, 20 ans d’études sur l’activité physique ont démontré que son effet était malheureusement négligeable sur la perte de poids.

« Dans une étude très rigoureuse, on a suivi des gens qui s’étaient mis à faire 5 à 6 heures d’activité physique par semaine, pendant un an. Mais à qui on avait demandé de ne pas changer leur diète. Résultat? Ils ont perdu à peine 1 kg pour les femmes, et 1,5 kg pour les hommes. »

« Pourtant, la plupart des gens ont encore l’impression que l’exercice, c’est la clé de la perte de poids, déplore-t-il. Coca-Cola et l’industrie alimentaire, de leur côté, travaillent très fort à diffuser cette idée selon laquelle vous pouvez compenser une alimentation pourrie avec de l’exercice. Mais c’est faux. »

Une indépendance impossible?

En s’associant à Coca-Cola, les chercheurs du Global Energy Balance Network ne se mettront pas à mentir ou à falsifier des données, croit le Dr Garrel. Mais quoi qu’ils en disent, ils ont perdu leur indépendance, d’après lui.

« Ils ne mordront pas la main qui les nourrit. [Coca-Cola] neutralise les meilleurs leaders d’opinion, qui normalement devrait être en première ligne du combat contre la consommation de sucre. » — Le Dr Garrel

Une étude publiée récemment dans la revue PLoS-1 Medicine observait une association entre le financement de la recherche et ses résultats, dans ce domaine en particulier. Ils arrivaient à la conclusion que les recherches financées par l’industrie étaient cinq fois plus susceptibles de ne pas trouver de lien entre les boissons sucrées et la prise de poids.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dresse un portrait sombre de l’épidémie mondiale d’obésité et de surpoids, qui touche près de 2,5 milliards de personnes sur la planète et qui s’accompagne notamment de maladies cardiovasculaires et de diabète. Quelque 2,8 millions de personnes meurent, annuellement, en raison de leurs problèmes de poids.

Les initiatives visant l’amélioration de l’alimentation des populations pour lutter contre l’obésité ont touché l’industrie des boissons gazeuses : taxes sur les boissons sucrées, campagnes de sensibilisation, assainissement de l’offre alimentaire dans les écoles, etc.

Des mesures qui coïncident avec une baisse significative des ventes chez Coca-Cola.

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Trop d’Internet affaiblit-il notre système immunitaire ?


Est-ce surprenant que ceux qui sont addict à Internet soit plus vulnérable aux maladies ? Être assis des heures devant l’ordinateur, veut dire donc, manque de temps pour une bonne alimentation et d’exercices. Mais, il y a aussi d’autres hypothèses avancées
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Trop d’Internet affaiblit-il notre système immunitaire ?

Passer trop de temps sur Internet affaiblirait notre système immunitaire. ©GREG BAKER/AP/SIPA

Passer trop de temps sur Internet affaiblirait notre système immunitaire. ©GREG BAKER/AP/SIPA

Par Hugo Jalinière

Les personnes faisant un usage excessif d’Internet seraient plus vulnérables aux virus et infections comme la grippe ou les rhumes.

IMMUNITÉ. Des chercheurs de l’université de Swansea (Pays de Galle) ont établi un lien entre un usage excessif d’Internet et un affaiblissement de nos défenses immunitaires. Lequel conduisant de fait à une plus grande sensibilité aux virus et infections. Ces travaux présentés par l’université via communiqué de presse n’ont toutefois pas encore été publiés dans une revue scientifique.

Selon cette étude, menée sur 500 personnes âgées de 18 à 101 ans, 40% des participants ont reconnu une dépendance plus ou moins forte à Internet. À noter que les femmes et les hommes étaient logés à la même enseigne en la matière, la moyenne s’établissant à environ 6 heures d’utilisation. Or ceux, minoritaires, déclarant l’addiction la plus forte (plus de 10 heures d’Internet par jour, tout de même) étaient également ceux qui attrapaient plus de grippes et de rhumes. Ils rapportaient en moyenne 30% de rhumes et de grippes de plus que les autres. Attention, il ne s’agit que d’une corrélation qui ne prouve en aucun cas une relation de cause à effet. Ce qui n’empêche pas de chercher si un mécanisme pouvant expliquer cet effet est repérable.

Le système immunitaire influencé par le temps passé sur Internet

Selon l’université de Swansea, de précédentes études avaient montré que les personnes passant le plus de temps sur Internet était plus susceptibles d’avoir un déficit de sommeil, des habitudes alimentaires moins saines, faisaient moins d’exercice et tendaient à boire et fumer plus. Autant de comportements propres à affaiblir leur système immunitaire et, donc, accroître leur sensibilité aux maladies. Mais le Pr Phil Reed, principal auteur de l’étude explique :

« Nous avons établi que l’influence d’Internet sur la santé s’observait même indépendamment d’une série d’autres facteurs comme la dépression, le manque de sommeil ou la solitude qui sont généralement associés avec une forte utilisation du Web et, aussi, une moins bonne santé. »

L’hormone du stress en question

L’étude suggère ainsi que les plus « addicts » pourraient souffrir d’un stress plus important que la moyenne lorsqu’ils sont déconnectés. Engagés dans un cycle alternant quotidiennement les périodes de stress dues à la déconnection et celles du soulagement de retrouver son cher ordinateur pourrait altérer les niveaux de cortisol, l’hormone du stress qui entretient des liens étroits avec les fonctions du système immunitaire. Libérée en réponse à une agression, cette hormone a en effet un puissant rôle anti-inflammatoire. Et les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Sauf qu’à force, les cellules du système immunitaire développent une sorte d’accoutumance à ces taux élevés de cortisol, ce qui expliquerait leur plus grande vulnérabilité. Ce mécanisme avait notamment été étudié en 2012 dans une étude parue dans les PNAS et poussé les chercheurs à émettre l’hypothèse que « ce qui pourrait être important n’est pas le taux de l’hormone elle-même, mais la façon dont les tissus-cibles répondent au cortisol ».

Une autre hypothèse émise par le Pr Reed est que une utilisation trop importante d’Internet pourrait conduire les addicts à être moins en contact avec les germes des autres. Surfer sur le Web étant en effet une activité solitaire quoi que les inconditionnels des réseaux sociaux en pensent. Mais il ne s’agit que d’une hypothèse. D’ailleurs un commentaire du Pr Roberto Truzoli de l’université de Milan rappelle que si un temps trop important passé sur le Web semble bel et bien associé à une plus grande vulnérabilité du système immunitaire,

« les mécanismes en cause pourraient beaucoup différer d’un individu à l’autre et dépendre également de comment on utilise le net ».

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