Un étrange crustacé doté d’une … cape d’invisibilité


Je suis franchement étonnée de ce phénomène d’invisibilité de cette petite créature marine. Sous certaines conditions, ce crustacé peut apparaitre et disparaitre, et ce, sans la cape d’Harry Potter. Ça, c’est de la vraie magie
Nuage

 

Un étrange crustacé doté d’une … cape d’invisibilité

 

Sous l'océan, Sapphirina brille de mille feux... avant de sembler disparaître subitement. © American Chemical Society / YouTube

Sous l’océan, Sapphirina brille de mille feux… avant de sembler disparaître subitement. © American Chemical Society / YouTube

Par Sarah Sermondadaz

On l’appellera peut-être le crustacé invisible. L’iridescence de la carapace de Sapphirina lui permet en tout cas de briller de mille feux. Et sous un certain angle, d’échapper aux regards indiscrets.

SUPER-POUVOIR.  La réalité dépasse parfois la fiction. Certains crustacés mâles de la famille des Sapphirina peuvent ainsi, dans certaines conditions… se rendre invisibles à nos yeux. Une étude, publiée dans le Journal of American Chemical Society, apporte enfin une explication à ce phénomène optique. De quoi reléguer l’homme invisible aux oubliettes, et aviver les espoirs des fans de Harry Potter qui rêveraient encore à l’existence d’une cape d’invisibilité. Mais à quoi ressemble un tel spectacle sous-marin ? Eléments de réponse visuelle dans la vidéo ci-dessous.

© American Chemical Society / YouTube

Iridescence

En cause ? La présence de cristaux de guanine dans le cytoplasme (ou corps cellulaire) de l’arthropode, une molécule également en cause dans les variations chromatique du caméléon.  L’accumulation de couches cristallines dans les cellules du crustacé filtre en effet les longueurs d’onde différemment selon l’angle d’observation. La couleur de l’animal semble ainsi changer quand on le voit se déplacer. D’où les couleurs irisées du petit copépode, évoquant celles du saphir. Ce dernier lui a d’ailleurs donné son nom de baptême dans la nomenclature scientifique (Sapphirina).

C’est le recours au microscope électronique à balayage qui a permis aux chercheurs de mieux comprendre l’arrangement nanométrique des cristaux de guanine. Les cytoplasmes des crustacés étudiés variaient ainsi de 50 à 200 nanomètres d’épaisseur, ce qui explique les différences de coloration observées d’un individu à l’autre. Les scientifiques ont également pu expliquer la forme d’iridescence très particulière menant à une apparente invisibilité, qui se manifeste lorsque la lumière forme un angle de 45° avec la surface du crustacé. La lumière incidente est alors réfléchie… dans le domaine des ultraviolets ! Ce qui explique pourquoi lorsqu’il se déplace, Sapphirina semble subitement disparaître avant de réapparaître… plus chatoyant que jamais.

http://www.sciencesetavenir.fr/

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