Toutes les tortues ne sont pas ninjas


J’ai su qu’il y avait des tortues au Québec quand je suis arrivée dans l’Outaouais. Comme, elles sont en périodes de pontes, il serait judicieux d’être prudent sur les routes au cas que certaines soient dans l’obligation de traverser la route
Nuage

 

Toutes les tortues ne sont pas ninjas

 

Peut-être avez-vous évité de justesse une tortue sur la route récemment? Il y a... (Photo fournie)

PHOTO FOURNIE

 

(SHERBROOKE) Peut-être avez-vous évité de justesse une tortue sur nos routes estriennes récemment? Il y a fort à parier qu’elle était, lentement mais sûrement, en direction pour pondre ses oeufs.

« C’est normal de voir les tortues hors des zones végétales, on en voit régulièrement dans la période de ponte étant donné qu’on a de plus en plus un étalement de l’activité humaine et c’est le danger », explique Clément Robidoux, biologiste et coordonnateur à la conservation du Corridor appalachien.

La principale période de ponte des tortues se situe au mois de juin, mais celle-ci peut néanmoins s’étirer jusqu’en juillet. Il s’agit du moment dans l’année où les tortues sont les plus menacées parce qu’elles doivent parcourir plusieurs kilomètres avant de trouver un nid convenable, un trajet rempli d’embûches… et de voitures.

« La mortalité routière est l’un des grands responsables des baisses de population de tortues, avance M. Robidoux. Lorsqu’une tortue d’âge adulte meurt, c’est extrêmement néfaste pour la survie de l’espèce dans une région puisque seulement 1 % à 3 % des tortues atteignent normalement l’âge de la reproduction. »

La route 245, entre Eastman et Bolton Centre, a d’ailleurs été identifiée par le Corridor appalachien comme une zone particulièrement à risque pour les tortues puisqu’elle est bordée par un étang d’un côté et d’une rivière de l’autre, des milieux naturels où vivent les tortues. Lors des travaux de réfection qui seront prochainement réalisés sur cette route, des aménagements spécifiques seront installés pour leur permettre de circuler sans danger.

L’humain peut aider

La vigilance est donc de mise pour favoriser la reproduction de l’espèce, surtout au volant.

« Si l’on observe une tortue sur la route, ce qui peut être fait c’est de l’aider à traverser sans, bien entendu, se mettre nous-mêmes en danger. Pour cela, il faut s’assurer de la traverser dans le sens vers lequel elle se dirigeait », indique M. Robidoux.

Il est également possible d’aider en ne faisant rien du tout.

« Si la tortue est dans la cour arrière, il est préférable de la laisser aller, mentionne le spécialiste. Une fois qu’elle aura pondu, elle s’en ira et à la fin août, en septembre ou en octobre, les petits vont sortir et aller au cours d’eau le plus près tout simplement. »

De même, la capture à des fins domestiques ou de consommation des tortues est interdite, elles qui sont identifiées comme espèces en danger en Estrie.

http://www.lapresse.ca/

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