Parole d’enfant► Questionnement


A 3 ans, les enfants commencent avec les qui, comment, pourquoi, ils prennent connaissance de leur environnement. Ce qui nous parait tellement anodin, ce sont des découvertes pour eux. Cela nous permet de s’arrêter et de s’émerveiller avec eux
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Questionnement

 

L'eau des rivières

Photo :19 juin 2014

Maman qui fait couler l’eau dans la rivière

Ana-Jézabelle 3 ans/ avril 2015

13 chouettes


Des oiseaux comme les chouettes sont magnifiques, leurs yeux leur donnent un air quelque fois enfantin, burlesque. C’est sûrement pour cela qu’on aime bien ces oiseaux
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13 chouettes

 

Les chouettes sont les animaux les plus gracieux, mystérieux et nobles de la forêt, ainsi que des modèles parfaits pour les photographes animaliers. Ces photographies, qui montrent les différentes facettes de ces chasseurs féroces et mystérieux, sont l’oeuvre de Sasi Smith, un artiste originaire de Bangkok, en Thaïlande.

Sasi est un photographe très prolifique, et il ne se contente pas de prendre des chouettes en photo : il est spécialisé dans la photographie aviaire, en particulier des perroquets.

Prendre des chouettes en photo peut s’avérer très difficile, notamment parce qu’elles possèdent un camouflage naturel à toute épreuve ! Néanmoins, lorsque quelqu’un d’aussi talentueux que Sasi parvient à prendre des clichés, alors les résultats sont extraordinaires : voici certains des clichés de chouettes les plus majestueux que nous ayons publiés sur notre site ! (source: 500px | Facebook)

http://bridoz.com/

Le Saviez-Vous ► Les singes — Pharmaciens


La pharmacologie n’est pas juste un art des êtres humains, des animaux savent se servir des plantes pour se soigner tel que les primates
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Les singes — Pharmaciens

Si les grands singes sont dotés de bien des aptitudes les rapprochant de nous, il s’avère que les primates peuvent même jouer aux pharmaciens… Ceux que nous appelons les grands singes – chimpanzés, bonobos, gorilles et orangs-outans – pourraient même nous en apprendre dans le domaine pharmaceutique grâce à la zoopharmacognosie.

Sabrina Krief, vétérinaire et Maître de conférence au Muséum national d’Histoire naturelle en France, explique que les chimpanzés consomment en effet différentes plantes pour leurs vertus thérapeutiques ou encore pour se guérir.

À travers leurs expéditions pour étudier le phénomène “d’automédication” chez les primates, ils ont notamment observé un singe souffrant de diarrhées qui se nourrissait d’écorces d’un arbre en particulier, l’Albizia Grandibracteata, et guéri au bout de quelques jours. Une fois en laboratoire, les chercheurs ont confirmé les bienfaits de l’écorce.

Autre observation, les chimpanzés peuvent aussi marier différents “ingrédients” pour leurs bienfaits. Si les chercheurs se demandent encore comment ils se transmettent ce savoir, l’homme semble avoir quelques nouvelles leçons à tirer de son lointain cousin.

http://www.canald.com/

Les bienfaits de la marche


Si comme moi, vous n’êtes pas trop sportive, la marche demeure le meilleur exercice à faire. Il y a plusieurs sortes de marches, personnellement, celle de la marche afghane me semble intéressante à essayer. Mais, la marche nordique (non pas nécessaire que ce soit pendant l’hiver) serait agréable a deux et plus dans une randonnée.
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Les bienfaits de la marche

 

    Art de vivre ou sport ? Activité de loisir ou discipline exercée en toute conscience, la marche, notre moyen de locomotion premier confirme ses avantages.

    Accessible à tous, la marche est l’activité de plein air la plus pratiquée en famille. Aujourd’hui, près de 27,8 millions de personnes s’y adonnent en tant que loisir. C’est une activité qui semble si naturelle. N’est-ce pas le premier moyen de locomotion de l’Homme ? Vous n’êtes ni musclé ni fort en gym ? Peu importe. La marche ne requiert ni qualité physique particulière, ni matériel coûteux, ni apprentissage (hormis celui qui permet aux tout-petits d’accéder au statut de bipède). On peut s’y livrer partout et par (presque) tous les temps.

    Une activité idéale pour tous

    Contrairement à la course à pied, la marche ne malmène pas les articulations (hanches, genoux, chevilles…). Lorsque nous courons, nous décollons du sol et, à chaque réception, nos membres inférieurs subissent trois à quatre fois le poids de notre corps. Or, en marchant, nous gardons toujours un pied à terre, ce qui divise cet impact par deux et évite bien des microtraumatismes (entorses, usure des ligaments, inflammation du tendon d’Achille…).

    Pendant une marche à allure normale, sans courir ni forcer, sur de longues distances, le corps fournit un effort dit d’endurance. Les bienfaits sur les plans cardiovasculaire, pulmonaire, musculaire et psychologique sont multiples. Un cœur bien entraîné envoie davantage de sang dans les artères à chaque battement. Plus il se muscle, moins il se fatigue. C’est pourquoi la marche fait partie des programmes de remise en forme après un infarctus ou une greffe par exemple. On la recommande même aux asthmatiques, dont les capacités respiratoires s’en trouvent progressivement améliorées. Elle stimule le retour veineux et diminue les risques d’œdèmes, de varices ou de phlébites, y compris chez les personnes âgées ou les femmes enceintes. Elle renforce le système immunitaire et freine la résorption osseuse qui favorise l’ostéoporose. Enfin, côté mental, pratiquée sans esprit de compétition, la marche calme les nerfs et diminue l’anxiété grâce à la production d’endorphines, les hormones du bonheur. Elle confirme donc son statut d’activité physique idéale pour tous.

    Les avantages multiples d’une activité accessible

    D’un pas alerte, vous tonifiez les muscles fessiers et des jambes mais aussi ceux de la colonne vertébrale et les abdominaux. Couplée à une alimentation variée et équilibrée, la marche pousse l’organisme à brûler des calories et à convertir les glucides, les graisses et les protéines en énergie, réduisant ainsi le pourcentage de masse graisseuse. Les bénéfices sont visibles à partir d’une heure de pratique par jour. À faible allure (4 km/h), la dépense énergétique est d’environ 100 calories par heure ; à un rythme plus soutenu, de 6 à 7 km/h, elle atteint 300 calories. L’effet euphorisant agit comme un coupe-faim et réduit les pulsions alimentaires. Attention ! Pousser l’effort jusqu’à l’épuisement ne fait pas maigrir davantage.

    Ajoutez à ces bienfaits l’amélioration de la circulation sanguine au niveau des membres inférieurs en particulier. Ce qui augmente l’oxygénation des cellules et facilite les échanges intercellulaires. Culotte de cheval et cellulite en prennent pour leur grade !

    Nordique ou afghane, deux types de marche à tester

    La marche nordique, ou Nordic Walking (anglais), nous vient tout droit de Finlande, où on la nomme Sauvakävely. À mi-chemin entre la randonnée et le ski de fond, elle est très complète. La foulée plus alerte que dans la randonnée et le fait de monter les bras pour aller planter le bâton devant soi font travailler tout le corps. Les bras (biceps, triceps), les épaules, les pectoraux, le cou sont autant sollicités que les fessiers et les jambes. L’ensemble des muscles travaille deux fois plus qu’avec la marche normale.

    La marche afghane a été « inventée » par les nomades afin de parcourir de longues distances à bonne allure sans faiblir. On respire en pleine conscience, en synchronisant la respiration sur les pas. Si plusieurs rythmes existent, celui de base (dit 3-1/3-1), est à expérimenter sur un terrain plat. On inspire par le nez lors des 3 premiers pas. On garde l’air dans les poumons au 4e pas (apnée poumons pleins). On expire (toujours par le nez) sur les 3 pas suivants. On reste en apnée poumons vides sur le dernier pas. Et on recommence ce cycle, en comptant mentalement. Cette technique augmente la consommation d’oxygène et améliore la régénérescence de l’organisme.

    À vous de trouver votre technique et votre rythme, sachant que tout le monde ne possède pas la même résistance à l’effort. Et la vitesse n’est pas le seul facteur déterminant, chaque parcours révélant ses propres exigences. Un faux-plat ou une montée, aussi douce soit-elle, sollicitent davantage l’organisme et augmentent la fréquence cardiaque.

    AVIS D’EXPERT – Laura Urbaniak, coach sportive

  • Ayez un matériel adapté (chaussures, taille des bâtons, vêtements) et vérifiez-le avant de partir.

  • Ne partez jamais sans avoir pris connaissance de la météo, qui peut être capricieuse.

  • Préparez votre parcours. Étudiez l’itinéraire à l’aide des Topo-guides. Ne surestimez pas vos capacités, notamment si vous faites de longues randonnées.

  • Glissez dans une poche une barre de céréales, des pâtes de fruits ou des amandes pour pallier fringales et coups de pompe.

  • En marche nordique, assurez-vous les conseils d’un coach pour acquérir bonne tenue, amplitude de marche, coordination pour la poussée des bâtons et technique adaptée au terrain.

http://www.e-sante.fr/

Pompéi : des fresques traitées aux antibiotiques


La restauration des peintures de Pompéi n’est pas faite à la légère, les techniques peuvent varier dépendant de ce qui s’y trouve. Ces peintures peuvent en effet être contaminées et donc les antibiotiques peuvent venir en aide à la restauration. Les conservateurs demeurent prudents, car même sur ces oeuvres, les bactéries peuvent devenir résistantes aux antibiotiques et ne pas donner l’effet désiré
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Pompéi : des fresques traitées aux antibiotiques

 

Restauration des fresques dans le triclinium de la villa des mystères à Pompéi. ©MIBACT

Restauration des fresques dans le triclinium de la villa des mystères à Pompéi. ©MIBACT

Par Bernadette Arnaud

Pour lutter contre les outrages du temps, des restaurations ont été faites sur les superbes fresques de la célèbre Villa des Mystères à Pompéi, en Italie

 

RESTAURATION. Traitement aux antibiotiques à la Villa des Mystères ! En mars dernier, après deux ans de travaux, la célèbre demeure patricienne située sur le site de Pompéi, en Italie, a rouvert ses portes, permettant ainsi au public de venir admirer à nouveau certaines des plus belles fresques du monde antique. Toutes ont été restaurées sous la direction de Stefano Vanacore, directeur du laboratoire de restauration de la Surintendance archéologique de Pompéi.

Avant

Après

Cette image interactive montre les effets de la restauration. ©Mibact

Parmi les traitements appliqués à ces chefs-d’œuvre abîmés lors de l’éruption du Vésuve en août 79, les spécialistes n’ont pas hésité à opter pour une cure innovante… d’antibiotiques !

« Les conservateurs ont utilisé de l’amoxicilline, un type de pénicilline, pour traiter les souches de bactéries vivant dans la frise dionysiaque de la salle à manger », rapporte ainsi le journal The Art Newspaper. A Pompéi, c’est une première.

Des streptocoques à éliminer

Des streptocoques prospéraient en effet sur les pigments naturels des peintures, les transformant par endroit en vilaines excroissances poudreuses. Mais ce remède radical n’a pas été le seul. Les conservateurs de l’entreprise Atramentum (noir en latin) chargée de cette réhabilitation, se sont employés à nettoyer les milliers de mètres carrés de parois ornées de la demeure du IIe siècle av. J.C.

« Il leur a fallu retirer la cire retrouvée sur les murs et celle ajoutée par les restaurateurs modernes antérieurs », explique Alix Barbet, spécialiste des peintures murales romaines (ENS).

L’aspect poli et brillant des surfaces peintes de Pompei avait fini par oxyder et assombrir les fresques, modifiant leur apparence.

Pour protéger l’éclatant rouge cinabre (sulfure de mercure) ou vermillon, et lui éviter de se transformer en métacinabre noir sous l’action du soleil, de la pluie et du vent, les Anciens le protégeait en effet par de la « cire punique fondue au feu et additionnée d’un peu d’huile ».

Les archéologues ont délicatement retiré les tâches sombres présentes notamment sur la fameuse mégalographie illustrant un rituel d’initiations dédié à Dyonisos et présente sur les murs du triclinium (salle à manger) de la Villa des Mystères. Des ablations de quelques microns à peine.

Les peintures retrouvent leur éclat

Débutées en 2008, les restaurations auront permis de renforcer les structures de la villa aux soixante pièces, tout en redonnant tout son éclat aux peintures. En espérant toutefois que le traitement antibiotique ne soit pas pire que le mal ! Difficile en effet de ne pas se souvenir des malheurs de la grotte de Lascaux (Dordogne) ou pour traiter des invasions fongiques sur les parois ornées, des mélanges d’eau formolée et d’antibiotiques à large spectre furent vaporisées… débouchant sur des phénomènes de résistance qui furent bien difficile à enrayer (lire Sciences et Avenir n°750 août 2009).

La technique des fresques

Les fresques (a fresco) sont une application de peinture sur un enduit de chaux et de sable encore frais qui, en séchant, fixe les couleurs. L’évaporation de l’eau fait migrer l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 vers la surface, en traversant la couche picturale. Il réagit avec le gaz carbonique de l’air CO2 en donnant du carbonate de calcium CaCO3.


Pour en savoir plus : « La Peinture romaine, du peintre au restaurateur ». Alix Barbet, 1996.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Du rock pour déstresser ses lapins


Je peux admettre que la musique peut aider des animaux d’un élevage pour le rendre moins nerveux à la présence humaine, mais du rock !!!
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Du rock pour déstresser ses lapins

 

Du rock pour déstresser ses lapins

Les lapins écoutent Iggy Pop toute la journée. Photo Fotolia

La musique est bonne pour tous, même pour les animaux. Une éleveuse de lapins en France met de la musique rock du chanteur Iggy Pop toute la journée pour réduire le stress de ses quelque 7000 bêtes.

«Le classique, ça ne les emballe pas», a déclaré Roselyne Trassart à Ouest-France.

Le but n’est pas de parfaire leur culture musicale, mais de leur enlever une partie du stress par cette présence permanente d’une voix humaine.

«Le stress n’est pas très bon pour les petites bêtes. Le stress peut se communiquer entre les lapins et ils se mettent à taper du pied très fort, ce qui peut briser la colonne vertébrale», a-t-elle expliqué.

Mme Trassart persiste et signe. Ce n’est pas seulement avec des lapins que ce système fonctionne. Elle précise que plusieurs agriculteurs de sa région ont emboîté le pas et tout va à merveille.

Elle précise que l’absence de réaction stressée des lapins à la venue d’un étranger tend à prouver l’efficacité du dispositif.

http://fr.canoe.ca/

Éternels retardataires


Êtes-vous du genre ponctuel où retardataire ? Il arrive a tout le monde d’être en retarde de temps à autre pour diverses raisons, alors que pour d’autres, c’est un vrai problème..
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Éternels retardataires

 

Il existe deux types de retardataires: ceux qui... (Photo Digital/Thinkstock)

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Il existe deux types de retardataires: ceux qui arrivent en retard de manière épisodique et ceux qui le sont systématiquement.

PHOTO DIGITAL/THINKSTOCK

OLIVIA LÉVY
La Presse

Êtes-vous souvent en retard? Arriver à l’heure représente un défi quotidien pour certaines personnes qui ont fait du retard leur mode de vie. Est-ce un manque de respect, une notion du temps différente ou un problème de personnalité? Comment faire pour y remédier?

Selon le psychologue Marc Pistorio, il existe deux types de retardataires: ceux qui arrivent en retard de manière épisodique et ceux qui le sont systématiquement. Les personnes qui ne sont jamais dans la chronicité ont, selon lui, un problème de contrôle d’eux-mêmes.

«Prendre soin de soi, c’est cette idée de gérer son temps pour ne pas se mettre à défaut. Si on veut s’assurer d’être à l’heure, on anticipe, on planifie et on gère son temps de manière raisonnable» dit-il.

On connaît tous des personnes qui ont sans cesse une multitude de choses à faire et qui ont du mal à estimer le temps nécessaire pour les accomplir. Elles sont incapables d’arriver à l’heure et, en plus, ce n’est jamais de leur faute! Une étude menée par le professeur en psychologie Roger Buehler, de l’Université Wilfrid Laurier, en Ontario, a démontré qu’on a tendance à sous-estimer de 40% le temps alloué à des tâches, ce qui provoque des retards et pose un vrai problème de planification.

Est-ce qu’il y aurait des gens dont le tempérament fait en sorte qu’ils sont plus en retard que d’autres? Il faut croire que oui. Une étude menée en 2003 par Jeff Conte, professeur associé en psychologie à l’université de San Diego, démontre que certains types d’individus sont en effet plus enclins à être en retard que d’autres. Son étude a été réalisée sur 181 opérateurs de métro de New York. Ils ont été divisés en deux groupes, le type A et le type B, en fonction de leur personnalité. Le type A rassemblait des gens qui étaient plus tournés vers la réussite, le type B regroupait des personnes plus décontractées. Les résultats démontrent clairement que le type A est plus ponctuel que le type B et que leur perception du temps est très différente. Le professeur Conte a également remarqué que les adeptes du multitâches étaient plus souvent en retard.

«C’est tellement complexe, le retard, et pour des raisons multiples et différentes», explique Véronique Rouvès, psychologue et directrice de la Clinique Papineau.

Elle estime que, parmi les retardataires, il y a ceux qui ont de la difficulté à s’organiser, qui n’ont pas d’agenda, qui sont confus ou qui n’ont pas de notion du temps. Il y a ceux qui font de la procrastination et qui remettent toujours tout au dernier moment. Il y a des gens qui n’ont pas été élevés comme ça et dont les familles ont toujours été en retard, pour qui la ponctualité n’est pas une valeur et le retard n’est pas un problème.

Il peut également y avoir des causes plus profondes et des problèmes importants dans la vie des gens qui sont incapables d’être à l’heure.

«Il y a la peur de l’échec ou, sur le plan social, une certaine anxiété qui se manifeste», poursuit Véronique Rouvès.

«La peur d’aller à un endroit ou à un événement peut être un enjeu : la personne se questionne, hésite, puis finalement se décide. Ça la pousse dans l’action, mais elle sera en retard.» Véronique Rouvès
psychologue et directrice de la Clinique Papineau

Les retardataires ne sont pas très aimés. «En effet, la perception des autres est mauvaise parce qu’on a l’impression que ça ne les dérange pas qu’on les attende, qu’ils sont des êtres égoïstes, supérieurs et centrés sur eux-mêmes. Mais de façon générale, les gens ne sont pas fiers de leur retard et s’excusent de l’être», pense Véronique Rouvès.

Un manque de respect?

Il n’est évidemment pas très poli de faire attendre. Les retardataires ont parfois cette fâcheuse tendance à banaliser leur retard et la colère qu’il peut créer chez les autres.

«Inconsciemment, c’est une façon passive agressive d’agir. Les retardataires ne prennent pas leurs responsabilités, surtout que certains n’admettent absolument pas avoir un problème, car vous savez, en fin de compte, ça renvoie une image de soi très négative. On a du mal à s’avouer que c’est un défaut, surtout quand c’est un mode de vie récurrent», explique le psychologue Marc Pistorio.

En plus d’avoir un répertoire illimité d’excuses récurrentes, n’y aurait-il pas aussi un brin de narcissisme?

«Oui. On se laisse désirer et, en plus, on est censé attendre sans se plaindre!», ajoute-t-il.

Avec les retardataires chroniques, il faut poser des limites, c’est une question de respect. Il faut être capable d’exprimer notre mécontentement. De dire, s’il le faut, «je t’attends dix minutes, mais après, je m’en vais».

«Ça peut ternir la relation d’amitié, la relation amoureuse ou professionnelle, mais il faut leur dire. Il faut tenir compte de certaines conventions sociales.» Marc Pistorio
psychologue

«Ça peut être lié à une mauvaise image de soi-même, ne pas prendre soin de soi et des autres ou encore vouloir éviter une situation et ainsi arriver en retard. Il y a un vrai travail sur soi à faire», estime Marc Pistorio.

Est-ce que ça s’améliore avec les années? On peut se poser la question. Une chose est certaine, c’est que nous sommes de plus en plus à la course.

«Les horaires des gens sont de plus en plus chargés, et ce qui est valorisé socialement, c’est d’être toujours très occupé et de multiplier les rendez-vous. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de place pour l’imprévu, que l’horaire est vite chamboulé à la moindre chose et, donc, qu’on sera de plus en plus en retard», estime Véronique Rouvès.

Pour Marc Pistorio, la ponctualité n’est pas une valeur transmise.

«On n’en parle pas beaucoup. On parle davantage de prendre soin de soi, de ralentir son rythme de vie, d’être plus zen. Être à l’heure, c’est une belle façon d’être zen, finalement!», lance-t-il en riant.

Un mauvais pli

L’Américaine Diana DeLonzor, consultante en gestion, a écrit dans son livre Never Be Late Again qu’il est difficile de devenir ponctuel quand on a toujours été en retard. Demander à un retardataire chronique d’être à l’heure est comme dire à une personne au régime qu’elle mange trop. Pour elle, il y a sept catégories de retardataires: la tête en l’air, qui a tendance à oublier ses rendez-vous; le «deadliner», celui qui travaille seulement sous pression; le productif, qui fait trop de choses en un minimum de temps, mais qui n’y parvient pas; l’indulgent, qui manque de contrôle sur lui-même; le rationnel, qui n’admet pas son retard; le fraudeur, qui est anxieux; et le rebelle, pour qui c’est une question de pouvoir.

Et avec des enfants?

 

Comment gérer son temps quand nous sommes parents et qu’enfiler simplement un habit de neige peut prendre une éternité?

«On entre là dans des questions d’organisation. Pour pouvoir être à l’heure, il faut davantage planifier et accepter le fait que ça ne se passe pas toujours comme on le souhaite! Le petit de 2 ans refuse de s’habiller… S’accorder une petite minute pour être dans l’affectif et non dans la colère, sinon, ça commence mal la journée. Se lever plus tôt est aussi une possibilité!», dit le psychologue Marc Pistorio.

«Quand on est parent, si on est en retard de façon récurrente, on ne peut pas donner comme excuse que c’est parce qu’on a des enfants! Ça voudrait dire qu’aucun professionnel qui est parent n’arrive à l’heure au travail ! Ça ne marche pas! On doit trouver une formule qui fonctionne.»

À ce sujet, on entend souvent dire que plus les enfants sont jeunes, plus on a du retard!

Marc Pistorio explique que les enfants n’ont pas de perspective temporelle.

«Un enfant ne comprend pas lorsque vous dites que vous êtes pressé. Ça ne veut rien dire pour lui. Par contre, il sentira la tension. Plus l’enfant est jeune, plus il est dans le moment présent. C’est pour ça que dire « demain » à un enfant, ça veut dire que ça n’arrivera jamais! Demain n’existe pas!»

Quelques trucs pour y remédier

 

Il est possible de devenir ponctuel. Il faut simplement y mettre de la volonté et avoir un peu plus d’organisation.

  • Soyez réaliste
  • Soyez plus réaliste dans l’estimation de votre temps pour vous rendre d’un point à un autre. Prévoyez même d’arriver à l’avance. Même s’il y a des embouteillages, vous arriverez à l’heure.
  • Arrêtez de procrastiner
  • Non, ne remettez pas au lendemain ce qui peut être fait tout de suite.
  • Rappel
  • Mettez des alarmes quand vous devez partir.
  • Partez! 
  • Même si vous êtes du style débordé et que vous devez toujours finir un dossier urgent avant de partir parce que vous aimez travailler sous pression, il est trop tard. Il faut partir même si vous avez un courriel urgent à écrire!
  • Organisez et planifiez
  • Encore plus si vous avez des enfants, il faut prévoir du temps et planifier, ne l’oubliez pas. Préparer les vêtements des enfants la veille, par exemple, et ranger les choses à leur place.
  • N’oubliez pas: on ne peut pas être à deux endroits en même temps!

http://www.lapresse.ca/

Pourquoi vieillit-on?


Avec une population vieillissante, depuis quelques années, des chercheurs s’intéressent du pourquoi et du comment on l’on vieillit pour ajouter à ce que l’on sait déjà. Pourquoi les gens vieillissent moins bien que d’autres ? Comment ralentir l’effet vieillissement ? Les bonnes habitudes de vie sont des atouts importants pour mieux vieillir
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Pourquoi vieillit-on?

 

Le vieillissement est un domaine d'étude relativement jeune.... (Photo Masterfile)

Le vieillissement est un domaine d’étude relativement jeune.

PHOTO MASTERFILE

CATHERINE HANDFIELD
La Presse

Quand nous vieillissons, notre masse musculaire diminue, nos sens s’émoussent, notre mémoire décline et nos cellules changent. Certaines personnes vieillissent vite, d’autres, moins. Pourquoi? Des recherches sont en cours pour mieux comprendre le phénomène, dont la plus vaste étude canadienne menée à ce jour sur le vieillissement.

«On a tous des exemples de gens qui vieillissent très vite, et d’autres exemples de gens qui, à 95 ans, sont encore forts, se déplacent, vivent chez eux, vaquent à leurs occupations quotidiennes comme ils l’ont toujours fait. Pourquoi? C’est la grande question.»

Cette grande question, Hélène Payette et quelque 160 chercheurs aux quatre coins du Canada tenteront de l’approfondir dans le cadre de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, la plus vaste étude du genre jamais réalisée au pays.

L’équipe de chercheurs (dirigée par le Dr Parminder Raina, de l’Université McMaster) suivra sur une période d’au moins 20 ans quelque 50 000 Canadiens de 45 à 85 ans. Le recrutement, qui a cours depuis trois ans, sera fini dans les prochaines semaines. Les chercheurs pourront dès lors entreprendre le premier suivi.

L’objectif: mieux comprendre les processus de vieillissement pour aider les gens à mieux vieillir et aider les organisations de la santé et des soins à leur offrir les services adéquats.

«C’est [l’étude sur le vieillissement] la plus importante au Canada et l’une des plus importantes internationalement, tant par le nombre de sujets que par l’ampleur des thèmes qu’on va rechercher», indique la Dre Hélène Payette, professeure au département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke et cochercheuse responsable du thème habitudes de vie dans l’étude longitudinale.

Tous les trois ans, les participants devront répondre à un questionnaire sur leurs habitudes de vie, tant sur les plans physique, social que psychologique. Plusieurs devront aussi passer une panoplie de tests: mesure de la masse musculaire et de la densité osseuse, échantillon de sang et d’urine, qualité de l’ouïe, du goût et de l’audition… Les résultats – anonymes, bien sûr – seront accessibles à tous les chercheurs qui en font la demande.

«Quoi qu’on fasse, en vieillissant, on perd du goût et de l’odorat. Par contre, certains en perdent plus vite que d’autres. Ce qu’on veut déterminer, ce sont les facteurs qui l’expliquent et comment on peut agir sur ces facteurs.»

La Dre Hélène Payette
professeure au département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke

Si les participants sont recrutés dès l’âge de 45 ans, c’est pour mieux cerner les changements majeurs qui surviennent à la retraite.

«Est-ce que certains aspects de la retraite peuvent influencer la qualité du vieillissement plus tard?, demande la Dre Payette. C’est infini à quel point on pourra questionner la banque de données.»

Beaucoup à découvrir

Le vieillissement est un domaine d’étude relativement jeune. Comme les populations vieillissent, un nombre grandissant de chercheurs s’y intéressent depuis 20 ans, souligne Hélène Payette, qui qualifie ce domaine d’«extrêmement stimulant».

Les changements qui surviennent après 65, 75 ans sont majeurs, dit-elle, d’une importance «que l’on ne soupçonnait pas avant». Perte de masse musculaire, diminution des sens, déclin cognitif…

«En fait, les changements sont à peu près similaires, en matière de quantité et de vitesse, à ceux d’un petit enfant dans ses deux premières années de vie, souligne Hélène Payette. Un enfant est dans les gains, et, à la fin de la vie, on est plus dans les pertes.»

La manière dont on encadre nos tout-petits nous donne d’ailleurs de bons indices sur la façon de mieux vivre son vieillissement.

«Quand les petits enfants grandissent, on met tellement d’importance sur leur alimentation, sur l’exercice, sur les jeux qu’ils font avec d’autres enfants, dit la Dre Payette. Ça revient à des choses aussi simples que celles-là. Ce parallèle avec la fin de vie, ça nous donne des pistes, souvent. Et ce qu’on découvre, plusieurs fois, confirme ces pistes-là.»

«Nous avons l’âge de nos cellules»

 

Certes, l’hérédité compte pour beaucoup. Cela dit, les habitudes de vie ont un impact direct sur la vitesse, la qualité du vieillissement… et même l’expression des gènes.

Les télomères 

Le vieillissement est complexe et implique de nombreux processus. Mais d’un point de vue fondamental, pourquoi vieillit-on? Les chromosomes possèdent à leurs extrémités des télomères, des structures qui agissent comme des horloges biologiques.

«Chaque fois que la cellule se divise, un bout de télomère disparaît, explique Richard Béliveau, docteur en biochimie et directeur scientifique de la Chaire en prévention et traitement du cancer de l’UQAM. Quand les télomères sont rendus trop petits, les enzymes responsables de la réplication de l’ADN ne sont plus capables de répliquer l’ADN et la cellule meurt.»

De nombreuses maladies seraient associées au raccourcissement des télomères, indique le Dr Gaétan Brouillard dans son livre La santé repensée. Athérosclérose, hypertension artérielle, accidents vasculaires cérébraux, cancer, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson: la liste est longue.

Ralentir le processus

De plus en plus d’études le démontrent: l’adoption de saines habitudes de vie – alimentation riche en légumes et en protéines, exercice physique, diminution du stress – permet de diminuer la vitesse à laquelle nos télomères raccourcissent.

«Ça veut dire qu’on augmente notre longévité et notre qualité de vie pour autant », résume le Dr Brouillard.

À l’opposé, l’obésité, le tabac et l’alimentation industrielle riche en gras trans causent de l’inflammation chronique, un désordre physiologique qui s’établit dans les tissus à la suite d’un déséquilibre de l’homéostasie, soit l’équilibre physiologique des systèmes.

«L’inflammation amène un climat qui fait en sorte que certaines cellules vont mourir plus rapidement», vulgarise le Dr Béliveau.

Épigénétique

Certaines personnes vieillissent bien sans trop y mettre d’effort parce qu’elles ont de bons gènes.

«Mais il y a aussi des gens qui, même avec une mauvaise hérédité, vont pouvoir vivre en santé en modulant l’expression de leurs gènes», explique le Dr Richard Béliveau.

Il s’agit de l’épigénétique, l’étude de l’influence de l’environnement – incluant les habitudes de vie – sur l’expression des gènes. Ce domaine d’étude en pleine croissance contraste avec la fatalité longtemps associée à l’hérédité.

«Par exemple, en faisant de l’exercice, vous inhibez les gènes associés aux protéines liées à l’inflammation», explique le Dr Béliveau.

Le Dr Gaétan Brouillard souligne pour sa part que, selon certaines études, 40% des maladies chroniques pourraient être évitées si on adoptait un bon mode de vie.

Jamais trop tard

On ne le répétera jamais assez: il n’est jamais trop tard pour changer son mode de vie. L’être humain, à tout âge, a une grande capacité d’adaptation. Le Dr Richard Béliveau cite en exemple une étude américaine publiée en 2008 et réalisée auprès d’hommes de 62 ans en moyenne.

«On les a fait bouger 30 minutes par jour, on a augmenté leur consommation de végétaux, et après trois mois seulement, l’activité de la télomérase (l’enzyme qui protège l’intégrité des télomères) avait augmenté de près de 30% chez les participants», résume le Dr Richard Béliveau.

Malheureusement, note le Dr David Lussier, de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, certaines personnes font tout ce qu’il faut, mais vieillissent quand même moins bien, parce qu’elles souffrent d’arthrose, par exemple. Cela dit, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté.

« Il y a juste une chose importante dans la vie: être heureux. Et c’est impossible d’avoir une vieillesse heureuse si la santé n’est pas dans l’équation», conclut Richard Béliveau.

Retarder les effets du temps

Vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour vivre une belle et longue vieillesse? Voici 10 grands conseils offerts par les chercheurs et intervenants à qui nous avons parlé.

CESSEZ DE FUMER. MAINTENANT.

«Quand vous fumez, vous vous préparez une vieillesse exécrable. Les gens pensent qu’ils vont tomber comme des chênes coupés à la hache lorsqu’ils fument, mais ce n’est pas ça: on fait un AVC, on devient paraplégique, on est aphasique, on perd des capacités et on traîne 10, 15, 20 ans extrêmement handicapé.» – Richard Béliveau, docteur en biochimie et directeur scientifique de la Chaire en prévention et traitement du cancer de l’UQAM

MAINTENEZ UN POIDS SANTÉ

«L’embonpoint est associé à une perte de fonctions. Pas juste physiologiques, pas juste métaboliques, mais aussi musculo-squelettiques  – arthrose, arthrite, etc. Si vous êtes en surcharge de poids, vous imposez une usure prématurée à vos articulations.» – Richard Béliveau

PERSONNES ÂGÉES: MANGEZ…

«On a toujours pensé qu’en vieillissant, les gens devaient manger moins, parce que c’est mieux d’être menu quand on est vieux. Or, ce qu’on voit, c’est que les gens qui ont un peu de surpoids par rapport aux normes pour les populations âgées vieillissent mieux. On ne comprend pas exactement pourquoi encore, mais on continue la recherche.» – Hélène Payette, professeure au département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke

… ET AUGMENTEZ VOTRE APPORT EN PROTÉINES

«On suggère maintenant aux personnes de 65 ans et plus d’augmenter leur apport en protéines pour contrer un peu l’inéluctable perte de masse musculaire. Le problème, c’est qu’en vieillissant, les personnes vivent seules et, la plupart du temps, ce sont les protéines qui écopent.» – Hélène Payette

ENTRETENEZ VOTRE RÉSEAU SOCIAL

«Au moment de la retraite, c’est important de se refaire un réseau social et de garder ses amis. C’est un gage de santé mentale. C’est un gage, aussi, de préparer des repas entre amis – donc, de bien manger, de faire de l’activité physique avec eux. Ça aide aussi à préserver le déclin de la cognition.» – Hélène Payette

MANGEZ BIEN

«Le Guide alimentaire canadien nous dit très bien ce qu’on devrait manger. Quand on mange de 7 à 10 portions de fruits et légumes par jour – frais, le plus possible -, c’est sûr qu’on prend nos antioxydants. C’est beaucoup mieux de manger des aliments que d’aller chercher un pot de vitamines à la pharmacie.» – Hélène Payette

PRENEZ DE LA VITAMINE D

«En prévention, dès l’âge de 50 ans, c’est important, à mon avis, de prendre un supplément de vitamine D. Elle joue un rôle sur le plan cognitif en augmentant la qualité de nos neurotransmetteurs. Elle est aussi bénéfique pour l’appareil vasculaire, le sommeil et la dépression saisonnière.» – Gaétan Brouillard, médecin en médecine intégrative et globale

FAITES DE L’EXERCICE ET DORMEZ

«Si on fait de l’exercice de façon régulière, on augmente notre masse musculaire. En ayant plus de force et plus d’équilibre, on peut prévenir les chutes. L’exercice prévient aussi le déclin de la mémoire. Le sommeil, lui, a plusieurs fonctions de restauration […]. Quand on dort mal, on a plus de douleurs le lendemain. C’est important aussi pour l’humeur. Et il faut dormir sans médicament, le plus possible.» – David Lussier, directeur scientifique d’AvantÂge, le centre de promotion de la santé des personnes âgées de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal

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