Les insultes


Les insultes peuvent détruire l’estime d’une personne en un espace d’un clin d’oeil.
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Les insultes

 

Ca ne vous prend que deux secondes de dire a une fille qu’elle est grosse mais pour elle ça lui prend toute une vie pour se reconstruire.

Harry Styles

Le Saviez-Vous ► La petite histoire des billets de banque


Après avoir émis l’origine de la monnaie ( voir L’argent ne fait pas le bonheur) c’est le tour des billets de banque. Avec le commerce grandissant, les pièces de monnaie ont suivi, mais les montants de plus important il fallait bien trouver autre chose,. et c’est la Chine qui a pris les devants avec leurs billets notés d’un numéro de série
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La petite histoire des billets de banque

 

Ariel Fenster

Le problème avec l’argent-métal, comme monnaie, c’est que les quantités de métal disponibles sont limitées. Face à ce problème, d’autres métaux furent introduits. La Chine en particulier se tourna vers le bronze. Un métal meilleur marché, mais exigeant des quantités importantes pour des transactions courantes.

Dès le 8e siècle, cela amena les Chinois à introduire des billets représentant une valeur fixe de pièces de bronze qui, elles, restaient entreposées chez des marchands. Chaque billet était unique et pourvu d’un numéro de série pour minimiser la contrefaçon.

À l’origine les billets étaient imprimés sur du papier fait d’écorce de murier, mais au 13e, celui-ci fut remplacé par de la soie. C’est cette monnaie de « papier » qui fascina Marco Polo, mais qui laissa les Européens complètement incrédules, car ils ne pouvaient pas s’imaginer une monnaie sans valeur matérielle.

La monnaie-papier ne fut introduite en Europe qu’au 12e siècle, en Suède. La monnaie-métal qui y était utilisée était faite de cuivre, avec des « pièces » consistant en des plaques de cuivre de 20 kg, chacune valant un « dalle » ou l’équivalent d’un « thaler » en argent de 28 g. À cause du peu de valeur du « dalle », chaque transaction nécessitait le transfert de vastes quantités de cuivre. Cette situation amena la Banque de Stockholm à créer, en 1661, les premiers billets de banque européens. Les billets étaient numérotés à la main et portaient les signatures des directeurs de la banque.

Pour lutter contre la contrefaçon, les billets contenaient un filigrane, une image produite dans le papier dans le processus de sa fabrication.

Depuis cette époque, les banques centrales introduisent continuellement de nouvelles techniques pour déjouer les faussaires. Celle qui a été la plus utilisée à travers le monde est la gravure en taille douce. Elle donne des images en relief qui sont difficiles à imiter. Il y a aussi les éléments de sécurité fluorescents sous la lumière ultraviolette. À ce sujet, il est intéressant de noter que sur les vrais billets seuls ces éléments de sécurité sont fluorescents alors que pour les faux, la totalité du billet apparait en fluorescence.

Jusqu’en 2011 le Canada détenait l’un des taux de faux billets les plus élevés de tous les pays industrialisés. Ceci changea avec l’introduction des billets en polymère. Ces billets de BOPP (Biaxially oriented polypropylène) sont très difficiles à contrefaire. Le terme provient du fait que le film est étiré de manière longitudinale et transversale durant sa production. Un processus qui rend le plastique transparent et surtout très résistant. Prévenez-moi si vous arrivez à déchirer un billet en polymère de vos mains, je vous paye l’apéritif!

Aussi, si vous oubliez quelques billets dans vos poches et mettez tout ça à la machine à laver, vous récupérez vos billets… propres comme… un sou neuf!

Pour terminer quelques informations en vrac :

La plus grande coupure au Canada est le billet de 1000 dollars. Bien qu’il ait toujours cours légal il n’est plus émis depuis l’année 2000 afin prévenir le blanchiment d’argent. La Banque du Canada estime qu’un million de ces billets est toujours dans la nature. Les États-Unis ont émis des billets de 100 000 dollars, mais ils étaient seulement utilisés pour les transactions interbancaires.

• En parlant de blanchiment d’argent, dans les années 1920, il était courant aux États-Unis, de laver, sécher et repasser les billets avant de les remettre en circulation, car ils contenaient du lin ce qui les rendait plus résistants. C’est aussi à cause de la présence de fibres de lin que les coupures américaines ont une affinité particulière pour la cocaïne. Des études ont démontré que jusqu’à 90 % des billets étaient contaminés avec cette drogue.

La plus grande dénomination en circulation dans le monde dans des conditions « normales » est le billet de 10 000 dollars de Singapour. Mais en période d’inflation, les montants peuvent devenir complètement irréalistes. Le Zimbabwe, pendant une période d’hyperinflation, a produit des billets de 100 trillions de dollars. (100 000 000 000 000 $). Aujourd’hui le Zimbabwe, pour maîtriser les prix est obligé d’utiliser le dollar américain. Ce que font d’autres comme l’Équateur, le Salvador, le Timor Leste et le Panama. Une des raisons pour laquelle près 80 % de la monnaie papier américaine est utilisée en dehors des États-Unis.

• On peut se demander pendant encore combien de temps la monnaie papier aura cours. Déjà 97 % de nos échanges commerciaux se font de manière électronique. On s’y habitue, mais nos cartes bancaires n’auront jamais le charme des billets de banque d’antan.

http://www.sciencepresse.qc.ca/

Première transmission de la peste du chien à l’homme


La transmission de la peste au États-Unis d’une personne à une autre date de 1924. Mais elle a réapparu d’une manière très inattendue. Une transmission d’un chien à son maître
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Première transmission de la peste du chien à l’homme

 

C'est la première fois qu'un cas de transmission de la peste du chien à l'homme est documenté. ©DESSONS/SIPA

C’est la première fois qu’un cas de transmission de la peste du chien à l’homme est documenté. ©DESSONS/SIPA

Par Marc Gozlan

Quatre personnes aux États-Unis ont été contaminées par le bacille ayant infecté le canidé.

 

ÉPIDÉMIOLOGIE. Pour la première fois aux États-Unis, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta (CDC) rapporte qu’une petite épidémie de peste pulmonaire qui s’était déclarée dans l’État du Colorado en 2014 avait en fait pour origine… un chien infecté. Celui-ci a contaminé son propriétaire et, au total, ce sont quatre personnes qui ont été atteintes. Aucun cas de transmission de l’agent pathogène responsable de la maladie, Yersinia pestis — présent dans les puces — n’avait jusqu’alors été rapporté pour un canidé, à l’exception d’un cas en 2009 en Chine.

PNEUMONIE. Ce chien, un Pit-bull, est mort après avoir souffert de fièvre, de troubles moteurs et de vomissements sanglants. Son propriétaire, qui avait été en contact étroit avec lui jusqu’à son euthanasie, a alors développé une pneumonie et ce sont les examens sanguins qui ont révélé la présence de Yersinia pestis. Les jours suivants, trois autres personnes, dont deux employés d’une clinique vétérinaire où le chien avait été admis, ont également développé une infection pulmonaire, due au même bacille comme en ont témoigné les analyses biologiques pratiquées.

Autre élément troublant : la quatrième malade a sans doute été directement contaminée par le propriétaire du chien lui-même. La transmission d’homme à homme de la peste n’avait pas été décrite sur le sol américain depuis 1924. Les quatre patients ont été traités par antibiotiques et ont tous survécu.

Pour en savoir plus sur cette étrange transmission, lire la suite sur le blog « Réalités Biomédicales » de notre journaliste Marc Gozlan.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Columbus : Une mère fait arrêter son fils de 10 ans!


Cela me parait assez drastique, et les opinions sont partagées sur cette méthode. Dans des commentaires, on pouvait lire que certains l’ont fait pour des raisons de sécurité, comme ne pas attacher sa ceinture dans l’auto. Des gens vont sûrement dire que la mère n’a pas d’autorité. Mais, aujourd’hui, les enfants ne s’élèvent pas comme avant. Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode, mais peut-on vraiment juger la maman et le professeur qui ne semble pas avoir essayé de la dissuader ?
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Columbus : Une mère fait arrêter son fils de 10 ans!

 

Sean, dix ans, en pleurs dans le véhicule de police. (Photo Facebook)

TVA Nouvelles

Découragée du comportement de son fils irrespectueux avec son professeur, une maman de l’Ohio a pris les grands moyens, le faire arrêter par la police!

Chiquita Hill de Columbus a appelé le 911 la semaine dernière et demandé si des agents pouvaient venir chez elle afin de «simuler l’arrestation de Sean pour le secouer», lui faire peur, a raconté la mère à wrbl.com.

Deux policiers ont donc décidé de participer à la simulation d’intervention. Arrivés chez Mme Hill, ils ont mis l’enfant en état d’arrestation comme ils l’auraient fait avec un criminel.

Un des agents a menotté le gamin puis l’a conduit dans la voiture de police. Hurlant, en larmes, Sean pensait vraiment qu’il s’en allait en prison comme les policiers le lui ont fait croire.

Grossier

Chiquita Hill ne savait plus quoi faire avec son garçon. Depuis quelques semaines, il était grossier avec son professeur et ne travaillait plus en classe.

Devant son comportement inacceptable, le professeur de 5e années’ était même rendu chez la mère, mardi, pour discuter du cas de l’enfant.

«La discipline avec Sean n’avait pas fonctionné jusqu’à maintenant. Je me suis dit dans ma tête: “Je vais appeler la police tout simplement”», a précisé Mme Hill. Et c’est ce qu’elle a fait.

Sean se fait passer les menottes. (Photo Facebook)

«Tough love»

Son fils ne la croyait pas jusqu’au moment où il a vu arriver l’auto patrouille dont la sirène était en fonction.

«Je ne sais pas exactement ce que les agents lui ont dit, mais quand ils l’ont relâché, Sean a couru vers moi me faire un gros câlin et me répétant: “Je suis désolé. Je suis désolé.”»

Chiquita Hill a mis les photos de l’arrestation de son fils sur Facebooket elles sont devenues virales.

Les avis sont toutefois partagés quant à la technique «tough love» de l’Américaine. D’aucuns y voient une bonne leçon, d’autres que la maman aurait dû elle-même parvenir à discipliner son garçon.

Chiquita Hill et son fils après son arrestation. (Photo Facebook)

http://tvanouvelles.ca/

 

Mort du deuxième patient porteur d’un cœur artificiel


Des essais cliniques sur des prothèses cardiaques sur des malades gravement atteint qui sans cette innovation, ils ne pourraient vivre quasi normalement. Malgré la mort des deux premiers patients dont un n’a durer que 74 jours et l’autre à vécu 9 mois, je pense que les médecins sont sur la bonne voie et comme ont dit Paris ne s’est pas fait en un jour
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Mort du deuxième patient porteur d’un cœur artificiel

Carmat a reçu en septembre 2013 le feu vert des autorités françaises pour réaliser les premières implantations de son cœur artificiel en France. AFP/FRANCK FIFE

Il menait une « vie normale », avaient assuré les équipes médicales en janvier. Le deuxième patient porteur d’un cœur artificiel conçu par la société Carmat est mort le 2 mai, a annoncé l’entreprise lundi 4 mai.

Ce patient de 68 ans en insuffisance cardiaque terminale avait reçu la pompe cardiaque, imaginée par le professeur Alain Carpentier, au cours d’une intervention pratiquée au CHU de Nantes le 5 août 2014 par l’équipe du professeur Daniel Duveau, et avait quitté l’hôpital le 2 janvier.

Selon le professeur Carpentier, le patient était rentré chez lui, dès qu’il avait pu « disposer d’une autonomie complète », notamment « gérer lui-même » un « appareillage portable » de trois kilos comprenant les deux batteries d’approvisionnement en électricité du cœur artificiel et un boîtier de contrôle.

« Dispositif extrêmement innovant »

Il a été hospitalisé dans la soirée du 1er mai dans le même établissement à la suite d’une « insuffisance circulatoire », se traduisant vraisemblablement par un état de choc.

Le patient a d’abord été placé sous assistance cardio-respiratoire en unité de soins intensifs après que l’équipe médico-chirurgicale avait constaté une « dérive fonctionnelle de la prothèse », selon les termes du communiqué de la société Carmat.

 Cela laisse supposer que la prothèse qui fonctionnait jusque-là très bien depuis près de neuf mois, permettant à ce patient lourdement atteint de retourner chez lui et de reprendre des activités, a connu un problème ne permettant plus d’assurer correctement le rôle de pompe cardiaque.

L’équipe médico-chirurgicale a ensuite pris la décision de remplacer la prothèse et a procédé à l’implantation d’un nouveau cœur artificiel le 2 mai.

La circulation sanguine a été rétablie, mais « des complications polyviscérales post-opératoires [en clair une défaillance des organes vitaux] se sont installées », entraînant le décès du patient dans l’après-midi.

« Nous nous associons à la douleur des proches du patient et souhaitons rendre hommage à ce dernier qui a vécu près de neuf mois avec sa prothèse cardiaque en menant une vie quasi normale auprès des siens. Cet événement est à situer dans le contexte de la phase d’essai de faisabilité d’un dispositif extrêmement innovant pour les malades souffrant d’insuffisance cardiaque terminale. La société reste résolument confiante dans la capacité de la prothèse et renouvelle l’engagement total de ses équipes dans ce sens », a déclaré Marcello Conviti, directeur général de Carmat.

« Troisième patient implanté »

Le communiqué de Carmat précise que la société analyse actuellement les données de la prothèse « dans le respect du protocole de l’essai clinique, afin d’identifier les causes possibles du décès et d’assurer des conditions de sécurité maximale pour le troisième patient implanté ».

La pose de ces prothèses a eu lieu dans le cadre d’un essai clinique, autorisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour cinq patients en insuffisance cardiaque terminale dont le pronostic vital était menacé.

Le premier patient ayant bénéficié d’une implantation de ce dispositif était Claude Dany, 76 ans. L’intervention avait eu lieu le 18 décembre 2013 à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Le patient était décédé 74 jours après la pose du cœur artificiel.

Pour la deuxième opération, les équipe médicales avaient « choisi un malade plus jeune, aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire », avait indiqué le professeur Carpentier, précisant que des « ajustements » avaient été effectués sur le fonctionnement de la prothèse.

La société Carmat avait annoncé le 28 avril qu’un troisième cœur artificiel avait été implanté le 8 avril par l’équipe de l’hôpital Georges-Pompidou de Paris. 

http://www.lemonde.fr/

Les morts vivants existent, on les a rencontrés


Les zombies existent-ils ? En fait, il existe un syndrome qui pourraient faire penser à l’état de mort-vivant.
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Les morts vivants existent, on les a rencontrés

 

Cimetière américain des Pays-Bas, le 3 janvier 1997 Reuters/Arnd Wiegmann

Cimetière américain des Pays-Bas, le 3 janvier 1997 Reuters/Arnd Wiegmann

Repéré par Charlotte Pudlowski

«Je suis allée à Mexico pour rencontrer les vrais morts vivants»: c’est ainsi que commence l’article d’une journaliste sur la plateforme Medium, qui s’est rendue dans un hôpital psychiatrique de la capitale mexicaine pour rencontrer des patients atteints d’un trouble rare: le syndrome de Cotard.

Si ce syndrome évoque facilement les morts vivants pour les profanes, les médecins se servent aussi de cette analogie:

«S’il y a jamais eu un syndrome qui puisse expliquer ce que l’on ressent quand on est un zombie, l’illusion de Cotard est ce syndrome» écrivent ainsi Timothy Verstynen et Bradley Voytek, dans leur ouvrage Do Zombies Dream of Undead Sheep: A Neuroscientific View of the Zombie Brain. (Les zombies rêvent-ils de moutons vivants: une vue neuroscientifique du cerveau zombie).

L’article de Medium précise:

«Les patients qui en sont atteints ont un coeur qui bat et un pouls, mais ils nient leur propre existence et la fonctionnalité de leur corps, de leurs organes, ou de leur cerveau. Ils pensent que leur moi est détaché»

L’article raconte notamment l’histoire de Rafael, 76 ans et de sa femme Gisela.

Gisela raconte qu’elle a commencé à sortir avec Rafael il y a bien longtemps: elle avait 15 ans. C’était un homme passionné, qui adorait débattre, qui décrocha plus tard un master d’ingénierie chimique et un doctorat d’économie. Mais il y a 10 ans il s’est mis à perdre son énergie, ses envies.

«En octobre dernier Rafael s’est mis à parler du fait qu’il ne se sentait pas dans ce monde. Il se plaignait de l’obsolescence de ses reins et de ses organes.

«Est-ce que tu as mal à l’estomac?» demandait alors Gisela.

Il répondait qu’il n’avait pas d’estomac. (…)

Le jour des morts, fête mexicaine qui célèbre les proches décédés, il s’est mis à demander pourquoi sa photo n’était pas sur la table, dans le sanctuaire commémorant les morts. Il pensait qu’il aurait dû recevoir des offrandes de nourriture et de tequila.

Et puis il s’est mis à parler de suicide.»

Aux Etats-Unis, récemment, un cas de syndrome de Cotard a aussi été évoqué dans les médias: celui d’Haley Smith, 17 ans, habitante de l’Alabama qui au moment du divorce de ses parents s’est mise à ressentir des choses bizarres. En plein cours elle rentre chez elle car elle se sent mal:

«En rentrant chez moi, je me suis dit que j’allais visiter le cimetière, pour me rapprocher d’autres personnes mortes elles aussi », raconte-t-elle.

La sensation de mort durera trois ans.

A l’occasion de ce récit dans les médias, en janvier dernier, le psychanalyste German Arce Ross, qui a suivi des patients atteints de ce syndrome, expliquait au Plus:

Je me souviens d’une patiente qui me disait:

« Je n’ai pas de cerveau ni d’estomac. Appelez-moi ‘Madame Rien’ ».

Ce vide peut s’expliquer par la trame de vie de chaque individu. La particularité de ce syndrome, c’est qu’il n’est pas déclenché par un traumatisme, mais au contraire, par un non-évènement.

Cette patiente, par exemple, a eu des parents très peu présents. Ils n’étaient pas violents, agressifs ou méchants, mais ils ne s’occupaient simplement pas beaucoup d’elle.

Même si ce ne sont pas des traumatismes visibles, ces non-évènements peuvent laisser de fortes négativités dans le récit de vie de chacun.

http://www.slate.fr/

La vétérinaire répond: les petits bouts en trop


Les vétérinaires soignent, font de la prévention, et peuvent aider a corriger un problème physique d’un animal de compagnie. Cependant où il y a une grande controverse et que de plus en plus d’interdiction est de couper un morceau pour entrer dans un standard fait par l’être humain, du genre coupé, la queue, les oreilles, etc. Et personnellement, je trouve qu’il est cruel de couper une partie du corps pour le bon plaisir du maître
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La vétérinaire répond: les petits bouts en trop

 

Alors que les Québécois semblent généralement en faveur... (Photo Masterfile)

Alors que les Québécois semblent généralement en faveur de la stérilisation mâle ou femelle, il reste à débattre du «quand».

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SARAH ANNIE GUÉNETTE

Collaboration spéciale

La Presse

Chers lecteurs, chères lectrices,

La pratique de la médecine vétérinaire au quotidien se caractérise par sa grande diversité. Conséquemment, le médecin vétérinaire généraliste fait office d’entonnoir par lequel passeront 90% des clients avec leur compagnon de vie dans le but d’éclaircir une situation médicale plus ou moins mystérieuse.

Les raisons sont multiples, mais se divisent généralement en quatre grandes catégories de consultations: les consultations préventives («Docteur, j’ai trouvé un long ver blanc sur le tapis du salon hier! Pensez-vous que c’est le chien ou les enfants?»), les consultations curatives («Écoutez, docteur, mon chien fait le même son qu’une outarde!»), les interventions chirurgicales électives («Suzanne a eu 13 portées de chatons, on a épuisé tous nos amis et familles qui voulaient un chaton, pensez-vous que ce serait le bon moment de la stériliser?») et finalement les interventions curatives («Tonka a une patte folle, regardez, docteur, on dirait qu’elle ne suit pas les autres!»).

Parmi toutes ces raisons potentielles de consulter un médecin vétérinaire généraliste, les opérations électives sont indéniablement celles qui génèrent les plus profonds questionnements… ou controverses. Alors que les Québécois semblent généralement en faveur de la stérilisation mâle ou femelle, il reste à débattre du «quand». Votre chien est-il trop vieux ou trop jeune pour subir une castration? Votre chienne doit-elle avoir eu ses chaleurs une fois ou cinq fois avant l’ovariohystérectomie?

Quoiqu’on se doute depuis des millénaires déjà que le retrait des gonades et du système reproducteur touchent l’apparence des individus visés, les tenants et aboutissants de la stérilisation étaient jusqu’à tout récemment encore très vagues.

Aujourd’hui, un nombre croissant de publications scientifiques confirment que la stérilisation touche à la fois le développement ET le métabolisme de l’animal. Une fois ce concept accepté, la question du «quand» persiste et je crois sincèrement que la réponse dépend des raisons à l’origine de la stérilisation, c’est-à-dire le contrôle des cas de surpopulation, la réduction de l’incidence des maladies et cancers sensibles aux hormones sexuelles et le nivelage des comportements de reproduction (fuites, défense de territoire, marquage, compétition de courtise, etc.). Dans chacun de ces cas, un délai trop long avant la stérilisation augmente clairement les risques.

Somme toute, plus on attend avant de procéder à la stérilisation, plus les conséquences peuvent être importantes.

Restent donc les opérations chirurgicales de petits bouts en trop… J’entends par là l’onysectomie (dégriffage), l’essorillement (coupe des oreilles), la caudectomie (coupe de la queue), la phalaginectomie (coupe des ergots) et la dévocalisation (ablation des cordes vocales).

Je ne vous apprendrai rien si je vous dis qu’un consensus nord-américain et européen bien articulé prend forme depuis plus d’une dizaine d’années. Les positions fermes d’interdictions se multiplient, et avec raison. Nous sommes donc probablement mûrs pour accepter que ces «petits bouts» font partie intégrante de nos compagnons de vie: un chien a généralement une queue, des oreilles et des orteils et il exprime ses émotions en jappant, alors qu’un chat vient griffé et que la perfection n’existe pas, du moins pas en termes humains. Un petit bout en trop, c’est un petit bout de plus à aimer et à chérir, mais surtout, et avant tout, à protéger!

http://www.lapresse.ca/