En Europe, et à mon avis avec raison, on s’inquiète des conséquences de manger des insectes sans encadrement contrôlé. Comment ces insectes sont élevés ? Sont-ils en contact avec des substances nocives, et les insectes qui peuvent provoquer des allergies et autres problèmes de santé ?
Nuage
Manger des insectes, une pratique à risque?
Deux milliards de personnes raffolent de ces petites bêtes.Photo RelaxNews
L’entomophagie ou le fait de se nourrir d’insectes est courant dans certains pays. Pourtant, certains recommandent la vigilance.
Ainsi, dans un avis publié le 9 avril, un organisme français, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), de l’environnement et du travail, s’est penché sur la question et fait «l’inventaire des dangers potentiels véhiculés par les insectes et des besoins de recherche sur cette question».
Deux milliards de personnes dans de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie raffolent des criquets, grillons ou autres sauterelles et petites bêtes, aliments principaux au coeur de nombreux plats de leur cuisine traditionnelle.
En Europe, cette alimentation exotique riche en protéines et vitamines, commence à faire des adeptes. Restaurants, cafétérias d’entreprise ou même supermarchés n’hésitent plus à la proposer. De grands chefs tentés par la quête de nouvelles recettes inventives mettent eux aussi les insectes au menu de leur carte.
Pour relever le défi de nourrir la planète, en 2003, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est du reste prononcée en faveur du développement de l’élevage d’insectes à grande échelle.
Après avoir réalisé «un état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques liés à la consommation d’insectes», l’Anses s’est intéressée aux dangers qu’entraine cette pratique.
Ils sont avant tout d’ordre allergique et liés à certaines substances chimiques (venin), physiques (dard) des insectes ou allergènes à l’ensemble de ces arthropodes (acariens, crustacés, mollusques).
Des parasites, virus, champignons ou autres substances encore peu explorées sont également susceptibles de «véhiculer certains dangers qui doivent être maitrisés par la fixation de normes spécifiques afin de réduire les risques potentiels liés à la consommation de ces produits», souligne l’Anses.
L’institution indique que les conditions d’élevage et de production devraient également bénéficier «d’un encadrement spécifique».
L’Anses préconise d’établir des listes des différentes espèces et stades de développement d’insectes propres à la consommation, d’explorer «la question du bien-être animal», de «définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production» et «de fixer des mesures de prévention du risque allergique».
Elle pointe surtout la prudence et appelle les consommateurs à être vigilants en attendant que des recherches approfondies soient menées.
Les nouveaux aliments doivent normalement faire l’objet d’une autorisation des États membres et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Or, à ce jour, les insectes ne sont pas officiellement autorisés dans l’Union européenne et aucune demande d’autorisation de mise sur le marché n’a été reçue ni accordée concernant les insectes par la Commission européenne.
Il faudrait que je sois vraiment affamé sinon…..très peu pour moi ….
peut etre qu’un jour nous n’aurons plus le choix .. peut-être que cela serait une solution pour nourrir bien des gens
Possible …fort possible…..Alors , je fermerais les yeux lol .
ALIMENTATION – Ce devait être une parfaite opération de communication. Sur l’esplanade de la Défense à Paris, au milieu des cols blancs pressés et des badauds en quête de shopping, un food truck éphémère qui propose… des insectes à manger. Au même moment, ce 4 juin, à Bruxelles, à Londres, à Copenhague, à New York ou à Sidney, les mêmes petits camions proposaient aussi aux passants de déguster sauterelles, vers de farine et autres criquets.
Cette opération organisée par l’entreprise Rentokil était autant l’occasion de faire déguster des échantillons de ces joyeuses petites choses que de parler des meilleurs moyens de s’en débarrasser. L’entreprise est en effet spécialisée dans la dératisation et la désinsectisation.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu, la veille au soir du grand événement, la cellule française s’est vue interdire par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) le fait même de proposer des insectes à manger.
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Les insectes présentés sur le food truck de Rentokil
En arrivant sur le stand ce mercredi 4 juin, surprise, les vers de farine ont été remplacés par de simples bonbons en forme d’araignées. Les insectes eux sont toujours dans des cartons rangés à côté du food truck. Les quelques curieux qui ont bravé la pluie sont reçus par l’équipe de l’entreprise, « désolés » de ne pas pouvoir leur présenter les fameux « pest » (nuisibles en anglais). Les insectes seront finalement déballés et dévorés… des yeux.
Vendre et servir des insectes en France est interdit mais toléré
« Nous avons été prévenus hier à 19h par la répression des fraudes », déplore l’un des représentants de Rentokil. « Mais nous ne sommes pas du tout là pour relancer le débat sur la consommation d’insectes », ajoute-t-il avant d’enchaîner sur les nuisibles et les différentes manières d’en venir à bout, « le vrai enjeu de cette journée ».