Personne n’aime faire de cauchemar, mais cela fait partie des rêves. Il est bon quand même d’analyser ces mauvais rêves, car il se pourrait que ce soit une petite alarme pour prendre conscience d’un problème. Encore, il se peut que cela résulte d’un stress, un événement difficile qui se reflète dans le cauchemar. Pour ceux qui font souvent des cauchemars, il y a quelques trucs qui pourraient aider
Nuage
Pourquoi faisons-nous des cauchemars (et comment s’en débarrasser) ?

Nous sommes au milieu de la nuit. Vous vous réveillez en sursaut, le corps tremblant, en sueur, et le cœur battant à la chamade. Votre esprit est troublé, confus. Vous vous sentez mal à l’aise.
Une seule explication: vous avez fait un vilain cauchemar.
Autrefois, on attribuait ces rêves angoissants à des sortes de possessions ou on les liait à de mauvais présages. Aujourd’hui, la science a avancé dans la compréhension et la signification des rêves et de leurs pendants négatifs, les cauchemars. Et on a compris que rien de surnaturel ne se cachait là dessous.
Oui mais alors, qu’est-ce qui cause les cauchemars ? Et y a-t-il un moyen d’éviter ces mauvais rêves ?
Quelques chiffres
Commençons par quelques informations et statistiques sur ces songes bien désagréables.
En général, les cauchemars et les rêves se produisent pendant la phase du sommeil où nous faisons des mouvements oculaires rapides (REM pour Rapid Eye Movements, en anglais). Selon la durée de votre sommeil, votre corps passe par quatre à six cycles par nuit et la phase REM se rallonge à chaque cycle. La plupart des cauchemars se produisent pendant le dernier tiers de sommeil de votre nuit.
Pour la plupart des gens, les cauchemars ne sont pas un problème majeur. Seulement 5% des adultes ont un problème clinique de cauchemar où ceux-ci sont trop sévères ou fréquents, tandis que 85% les expérimentent à une fréquence normale. 8 à 29% de gens affirment faire des cauchemars environ une fois par mois, et 2 à 6% une fois par semaine.
Les causes d’un cauchemar
Les raisons qui se cachent derrière un cauchemar sont diverses et nombreuses.
Selon les experts, un cauchemar peut être dû à un stress ou à un traumatisme. Par exemple, ils sont très communs dans les troubles de stress post-traumatique. Mais de la même manière, un bon vieux film d’horreur peut aussi en être la cause !
D’autres explications sont avancées, telles que:
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La prise de certains médicaments,
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Une prédisposition génétique,
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Des maladies neurologiques dégénératives (comme la maladie d’Alzheimer),
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De récents événements traumatisants ou des blessures passées, jamais cicatrisées, qu’un événement récent a ré-ouvert
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Des peurs concernant sa santé ou sa sécurité.
Une mauvaise alimentation pourrait aussi favoriser les cauchemars. La junk food (glaces, barres chocolatées…) et la nourriture trop épicée sont à éviter juste avant le coucher.
Ce type de nourriture a pour effet de booster le métabolisme, augmenter la température du corps et activer plus d’ondes cérébrales.
De mauvais rêves désagréables, mais parfois utiles
D’une manière ou d’une autre, les cauchemars sont utiles à notre survie sans quoi ils auraient certainement été supprimés durant l’évolution humaine. Selon toute probabilité, notre cerveau s’en servirait afin de focaliser l’attention d’une personne sur les problèmes dont elle doit s’occuper.
Deirdre Barrett, un psychologue à l’Université Harvard, explique:
« Les cauchemars ont probablement évolué pour nous aider à nous inquiéter de dangers potentiels. Même les cauchemars post-traumatiques, qui viennent nous re-traumatiser, ont peut-être été utile dans les temps ancestraux lorsqu’un un animal sauvage nous attaquait, ou qu’une tribu rivale qui nous avait envahi risquait de revenir. »
Malheureusement, cette sorte de « sonnette d’alarme » évolutive n’est sans doute plus aussi utile de nos jours.
« Comme les dangers modernes tels que les incendies domestiques, les accidents de voiture, les viols et les agressions ont peu de chances de se reproduire sur les mêmes victimes, ce mécanisme d’adaptation ne nous sert pas toujours bien », poursuit la psychologue.
« Toutefois, certains cauchemars peuvent vous interpeller concernant quelque chose dont vous feriez bien de vous inquiéter. Ainsi, en étant plus conscient de ce dont vous devez vous soucier, vous pouvez convaincre votre inconscient d’arrêter de perdre du temps sur ce problème. »
L’inconscient fait parfois preuve de manières un peu rudes pour nous alerter, mais finalement, il s’agit toujours d’une sorte d’instinct de survie qui travaille pour nous en arrière-plan.
Comment stopper ses cauchemars ?
Une publicité fort à propos pour Disneyland: « Débarrassez-vous de vos cauchemars » !
S’il n’existe pas de recettes miracles pour arrêter de faire des cauchemars, certaines astuces existent pour les éviter ou atténuer leur fréquence.
Une alimentation saine
Premièrement, ne mangez pas d’aliments trop gras ou sucrés juste avant de vous coucher. Idem pour l’alcool ou la caféine.
La bonne position
Évitez si possible de vous endormir sur le dos, une position qui favorise la paralysie du sommeil.
Une atmosphère enivrante
Parfumez votre chambre délicatement à l’aide de fleurs ou d’huiles aromatiques. Des recherches ont montré que les odeurs agréables pouvaient influer positivement sur les rêves.
De la discipline
Essayez tant que possible de conserver une régularité dans votre rythme de sommeil et prenez le temps de vous relaxer. Des exercices de respiration en passant par la méditation ou le sport (marche, yoga, taï-chi…), les méthodes ne manquent pas !
Écrivez tout et partagez avec les autres
Envisagez de tenir un journal ou vous retranscrivez vos rêves et cauchemars. Par chance, notre cerveau a tendance à oublier les choses qu’on écrit sur papier car il sait alors qu’il en reste une trace quelque part. Lorsque vous êtes contrarié à propos d’une (ou plusieurs) choses, écrivez-les avant de dormir: cela soulagera votre conscience d’un poids.
Vous pouvez également intégrer une communauté de rêveurs afin de partager vos expériences et obtenir des retours. Derrière le lien que je viens de donner se trouve un forum ou vous pouvez discuter avec d’autres rêveurs et vous entraîner au rêve lucide. Il s’agit d’une technique de contrôle de vos rêves qui peut être utile de travailler pour vaincre ce que vous redoutez dans vos cauchemars.
Faites appel à votre imagination
S’il vous arrive de faire un cauchemar récurrent, essayez d’en imaginer une issue favorable pendant la journée et en particulier juste avant de vous endormir. En répétant cet exercice, vous aurez plus de chances d’influencer votre inconscient pendant la nuit.
Prenez du recul et analysez !
Last but not least, analysez vos cauchemars. Certes, ça n’est pas très agréable de se replonger dans un mauvais rêve. Mais comme on l’a dit plus haut dans cet article, les cauchemars résultent parfois de problèmes dont on n’a pas forcément conscience. En les étudiant, vous pourrez peut être comprendre ce que votre cerveau tente de vous dire de manière détournée et agir pour régler le problème qui vous tourmente.
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