Dans les premières années des greffes du coeur en 1960, le coeur des donneurs avait arrêté de battre, mais plus tard, le coeur battant d’une personne qu’on dit mort cérébrale était devenu courant avec toute la technique qui l’entoure (comme on voit dans les films) Aujourd’hui, on parle d’un retour au coeur arrêté avec une technique de conservation améliorée qui peut devenir un autre moyen pour sauver encore plus de vie
Nuage
Greffe de cœurs ayant cessé de battre : une première en Europe
Une équipe médicale britannique vient d’effectuer la transplantation d’un cœur qui avait cessé de battre. © POL EMILE / SIPA/SIPA
Une équipe de chirurgiens britanniques a réussi à transplanter un cœur après l’arrêt cardiaque de son donneur. Une nouvelle technique qui pourrait sauver de nombreuses vies.
PREMIÈRE. C’est une première européenne. Une équipe médicale britannique vient d’effectuer la transplantation d’un cœur qui avait cessé de battre. Cette nouvelle technique, inaugurée en octobre 2014 par des chirurgiens australiens de l’hôpital Saint Vincent, pourrait sauver « 30 % de vies en plus », selon cet hôpital. En outre, elle devrait régler des difficultés éthiques dans certains pays (comme le Japon ou le Vietnam) où la mort cérébrale n’est pas reconnue.
Une technique améliorée de conservation du cœur
L’équipe de l’hôpital Papworth, à Cambridge au Royaume-Uni est parvenue à prélever le cœur d’un donneur, qui, tout comme les poumons de cette personne, ne fonctionnait plus, révèle laBBC. Cinq minutes après la mort clinique du patient, le battement du cœur a été réactivé. Pour cela, l’organe a été placé dans une boîte conçue pour le conserver à une température semblable à celle du corps humain, tout en lui fournissant le sang et les nutriments dont il a besoin, et dans laquelle il est resté trois heures, le temps d’être transplanté chez un patient. Cette technique améliorée de conservation du cœur a été mise au point il y a une dizaine d’années par des Américains. Auparavant, le cœur était placé dans de la glace avant d’être transplanté. Le receveur, un Londonien âgé de 60 ans, semblait bien se remettre de l’intervention, selon la BBC.
MORT CÉRÉBRALE. Les premières greffes réalisées dans les années 1960 l’avaient été dans la plupart des cas avec des cœurs arrêtés. Mais depuis les médecins n’utilisent que les organes de donneurs en état de mort cérébrale (ou mort encéphalique) dont le cœur continue de battre.
Le temps entre le prélèvement et la greffe est alors un facteur déterminant.
« Aucun adulte n’avait reçu de greffe cardiaque DDAC (donneur décédé après arrêt circulatoire) depuis les toutes premières dans les années 1960 », avait confirmé en octobre 2014 Peter MacDonald, directeur de l’unité de transplantation au St Vincent.
Je crois que c’est un grand espoir effectivement.