Avec simplicité les enfants remarquent les choses les plus évidentes
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La lune
«Oh, maman, regarde le ciel, mais qui a allumé la Lune ? »
Romane, 4 ans
On voit souvent des chats se coucher devant les fenêtres ou en plein soleil pour profiter de cette lumière du jour, Mais quand c’est plusieurs chats qui veulent profiter d’un petit espace ensoleillé, c’est là qu’on prend conscience qu’ils aiment cette lumière
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Par Sophie Le Roux
Crédits photo : Youtube – Mitsuru Yasu
Ce n’est un secret pour personne, les chats sont des adorateurs du soleil. Qui n’a d’ailleurs jamais rêvé d’être un chat se prélassant dans la chaleur d’un rayon de soleil ?
Cette maison abrite une ribambelle de matous tous plus flemmards les uns que les autres. Chaque jour, ils réalisent le même ballet, se déplaçant au rythme du soleil et des rayons qu’il laisse passer par la fenêtre.
Très organisés, les chats s’installent en rang d’oignons sur la bande de lumière et de chaleur qui leur est offerte. Filmé en accéléré, le spectacle est vraiment très drôle. Il ne manquera pas de rappeler des souvenirs aux heureux propriétaires de chats !
Les oreilles pointues de M. Spock n’étaient pas un accessoire pris par hasard. Ils étaient une suite du folklore américain. L’acteur a dû malgré lui, endurer le rituel de la pose de ses oreilles qui comme effets spéciaux étaient un accessoire peu couteux et donnait l’effet d’être un vulcain au regard inquiétant tout en l’humanisant
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Star Trek : pourquoi M. Spock a-t-il des oreilles pointues?
Pour M. Spock, le producteur Gene Roddenberry imagine des oreilles pointues afin de conserver au personnage un aspect inquiétant. Entre l’elfe des contes et légendes et le grand méchant loup. Effet frisson garanti.
LE SCAN TÉLÉ – L’acteur américain décédé à l’âge de 83 ans d’une maladie pulmonaire s’était rendu célèbre grâce à ces deux appendices étranges. En voici les origines.
Les oreilles pointues de M. Spock font partie intégrante de la mythologie de Star Trek au même titre que le fameux salut vulcain imaginé par le regretté Leonard Nimoy, décédé le 27 février 2015 à l’âge de 83 ans, des suites d’un insuffisance pulmonaire à Los Angeles.
Mais quel mystère se cache derrière ces appendices auditifs étranges? Quelles sont exactement les origines de ces célèbres oreilles? Bref, pourquoi M. Spock a-t-il des oreilles pointues? Tout cela remonte au début des années 60.
En 1963 pour être précis, Gene Roddenberry, ancien pilote de bombardier qui avait participé à la guerre du Pacifique imagine la série Star Trek. À côté du fougueux capitaine James T.Kirk (incarné par William Shatner), il adjoint un personnage appelé Spock qui dans la première version du scénario est un martien aux cheveux rouges. Les producteurs de la NBC le forcent rapidement à humaniser cet extraterrestre débarqué de la planète Vulcain.
Roddenberry optempère. Mais il tient à garder au personnage un côté singulier. Les oreilles pointues sont un des gadgets de l’époque qui fleurissent dans les show télévisés comme La Quatrième dimension (The Twilight Zone) dès lors qu’il s’agit de représenter un extraterrestre, un monstre venu d’aillleurs. Il s’agit en quelque sorte d’une convention.
Dans le folklore américain, ainsi que dans les contes et légendes, et plus précisément à l’époque de Halloween, les vampires et les elfes malfaisants arborent ce genre d’oreilles démesurées qui rappellent le grand méchant loup. On se souvient encore de la comptine:
«Que vous avez de grandes oreilles , mère grand». «C’est pour mieux t’écouter, mon enfant», répond le loup à l’intérieur de son déguisement.
Un aspect inquiétant
Pour Spock, Gene Roddenberry choisit des oreilles pointues afin de conserver au personnage un aspect inquiétant. Techniquement, cela ne coûte pas cher. Et visuellement, l’effet d’étrangeté est garanti. C’est le concepteur d’effets spéciaux Fred Phillips qui se charge de la création de ces oreilles vulcaines.
Au départ, Leonard Nimoy n’apprécie pas la pose quotidienne de ces deux morceaux de plastique qu’on lui colle avant chaque tournage. Roddenberry lui promet même de trouver une astuce de scénario pour les lui raboter au fil des épisodes… Ce qui ne sera jamais le cas.
Plus récemment, lors d’une interview survenue à l’occasion de la sortie de Star Trek Into Darknesssorti en 2013, Leonard Nimoy était revenu sur cette fameuse paire d’oreilles qui aura fait sa gloire au même titre que ses pyjamas bleus et sa frange d’empereur romain.
Nimoy ne s’était pas fait tirer l’oreille pour raconter une anecdote assez peu connue des «Trekkies»:
«À l’époque où je jouais dans la série Star Trek, s’était-il souvenu. Et un petit gars des effets spéciaux avait cru bon me faire une blague. Il avait changé la colle qui servait à fixer mes oreilles de Spock contre de la super glue. À la fin de la journée, impossible de retirer ces prothèses en pointe. Je suis donc reparti chez moi avec. En espérant pouvoir les décoller sous une douche brûlante. C’est finalement ce qui s’est passé, grâce notamment à l’aide de ma femme qui a frotté durant des heures. Dans les années 60, nous utilisions des maquillages et des colles plutôt rudimentaires. Nous étions des pionniers! C’est pour ça qu’au fil des épisodes, j’ai développé toutes sortes d’allergies cutanées.»
Avec la découverte des squelettes dans un supermarché de Paris, c’est aussi l’occasion de parler des dernières découvertes archéologiques dans cette grande ville. Car comme tout le monde le sait : Paris ne s’est pas construit en un jour, il y a beaucoup d’histoire sous les pieds des Parisiens
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Drôle de découverte sous le Monoprix du boulevard Sébastopol…Photo : Denis Gliksman / Facebook – Inrap
ARCHEOLOGIE – Le lancement de travaux à Paris, sur un site aussi banal qu’un Monoprix, peut révéler des surprises, à l’image des squelettes exhumés vendredi sous le magasin de Réaumur-Sébastopol (2e). L’occasion pour metronews de revenir sur les découvertes archéologiques dans la capitale ces dernières années.
Une pirogue sous le musée du quai Branly
Longtemps infructueuses, les fouilles lancées en 2002 sur le chantier d’édification du musée du quai Branly ont révélé la présence d’une pirogue et d’un ponton. D’une longueur de près de 7 mètres, cette embarcation est formée d’une seule pièce de bois. Cette découverte a permis de confirmer la présence d’un ancien chenal actif de la Seine situé en aval de la ville antique
Restes de la pirogue découverts sur le chantier du musée du quai Branly (7e).Photo : Blondine Lecomte-Schmitt/Inrap
Le premier Parisien retrouvé dans le XVe ?
En 2008, des chercheurs de l’Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) exhument les traces de la présence des derniers chasseurs-cueilleurs de la préhistoire. Enfoui sous le chantier d’un tri de collecte sélective, rue Henry-Farman, ce site est le premier fouillé pour la période Mésolithique (9000-5000 avant notre ère). Silex taillés, fragments d’os d’animaux, restes de foyer, témoignent du passage de nomades qui ont très probablement établi des bivouacs de quelques jours à plusieurs semaines sur les berges de la Seine. Plus extraordinaire encore, le site a dévoilé les restes d’un ou deux humains les plus anciens découverts dans la capitale.
Un silex retrouvé dans le XVe sur un site archéologique où les vestiges humains les plus anciens jamais retrouvés à Paris ont été découverts.Photo : Denis Gliksman/Inrap
Des témoignages médiévaux sous le collège des Bernardins
Le vaste chantier de consolidation du collège des Bernardins (5e), parmi les édifices médiévaux les plus importants de Paris, entrepris en 2003 a permis de mettre au jour des vestiges du Moyen-Age. Outre la présence d’éléments permettant d’affirmer la présence d’ateliers de potiers à Paris à cette époque, les recherches ont dévoilé plusieurs pierres tombales, dont celle du moine Gunther de Schwartzburg, fondateur de l’abbaye de l’aumône en Thuringe, l’une des premières fondations de l’ordre cistercien, mort en 1306.
Les importants travaux entrepris sur le site du collège des Bernardins (5e) ont permis de mettre à jour plusieurs pierres tombales datant du XIVe siècle.Photo : AFP
A la recherche du cœur de Paris
Les travaux entrepris en 2013 au niveau de la préfecture de police de Paris, sur l’île de la Cité, pourraient clore un vieux débat sur l’emplacement exact de la Lutèce antique, le premier Paris. Alors que les textes de César situent la ville gauloise des Parisii sur une île, aucun vestige gaulois n’a été retrouvé, sur l’île de la Cité. Une absence de preuves qui accréditerait la thèse selon laquelle l’origine ancestrale de Paris se situe à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Ce que j’aime dans ce cas vécu, c’est le respect que cette petite fille a envers les oiseaux, et que ces corbeaux le lui rendent bien, enfin à leur façon
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Les oiseaux nourris par la petite Gabi n’arrêtent plus de lui apporter des cadeaux.Photo : Jochen Lübke / DPA / AFP
LES OISEAUX – Une fillette américaine de 8 ans a développé une amitié singulière avec des corbeaux : elle les nourrit chaque jour et en échange, ils lui apportent des cadeaux trouvés au gré de leurs pérégrinations.
Les corbeaux ne sont pas (toujours) des oiseaux de malheur. Gabi, une petite fille de 8 ans vivant à Seattle, dans l’ouest des Etats-Unis, en a même fait ses amis, raconte la BBC. Gabi a commencé à nourrir les corbeaux dans son jardin lorsqu’elle n’avait que quatre ans. Elle adorait regarder les oiseaux venir se poser près d’elle.
Un véritable petit trésor
La fillette a d’abord jeté aux oiseaux les restes de son goûter puis, petit à petit, elle a commencé à nourrir les oiseaux chaque jour. Elle leur apporte désormais des cacahuètes, un peu d’herbe et de nourriture pour chien : un vrai festin. Et les corbeaux ont bien repéré leur bienfaitrice.
En signe de reconnaissance, les oiseaux apportent régulièrement des petits « cadeaux » qu’ils déposent pour la fillette. Il s’agit bien souvent de petits objets cassés et piétinés, mais après tout, c’est l’intention qui compte : boucle d’oreille, vis, boulon, trombone, caillou, perle en plastique, petit ampoule… Les oiseaux amènent à Gabi tout ce qu’ils trouvent.
Touchée par cet échange, la fillette garde précieusement chaque cadeau et s’est constitué un véritable petit trésor. Peut-être les oiseaux finiront-ils par apporter la deuxième boucle d’oreille assortie à celle déposée un jour dans le jardin, pour que la parure de la fillette soit complète.
Une belle complicité entre la mère et l’adolescente pour arrêter un prédateur sexuel. Les réseaux sociaux sont des endroits risqués pour nos jeunes, mais la réaction de la mère a permis que ce prédateur de se retrouver non pas avec sa fille, mais des policiers
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L’homme, âgé de 28 ans, avait abordé la jeune fille de moins de 14 ans dans jeudi soir sur Facebook en lui demandant si elle n’avait « pas envie de sortir avec un vrai mec ».Photo : AFP/LOIC VENANCE
FACEBOOK – Abordée sur Internet par un homme de 28 ans qui lui proposait un rendez-vous, une jeune Antiboise de 14 ans, aidée de sa mère, lui a tendu un piège. Le prédateur sexuel a été arrêté par la police vendredi matin.
Jeune mais déjà très mature. Une jeune fille âgée de moins de 14 ans a fait arrêter, vendredi, un prédateur sexuel à Antibes. L’homme, âgé de 28 ans et résidant à Cannes, l’avait abordé dans la soirée de la veille sur Facebook en lui demandant si elle n’avait « pas envie de sortir avec un vrai mec ».
Effrayée, l’adolescente lui répond qu’elle « ne parle pas avec des inconnus », avant de lui dire « au revoir et à jamais », quelques lignes plus loin, rapporte Nice-Matin. Mais elle ne s’arrête pas là et a aussi le bon réflexe d’en parler à sa mère, à son retour du travail.
« Tu me plais de plus en plus même si tu es petite »
Celle-ci, bien décidée à ne pas laisser un individu dangereux en liberté, reprend la discussion avec lui afin de vérifier ses intentions et prévient la police.
« Je ne voulais pas qu’il s’en prenne à une autre. Ou qu’un jour, il rencontre par hasard ma fille dans la rue…, a-t-elle confié au quotidien local. Si ma fille ne m’en avait pas parlé ou si elle était fragile… Elle aurait pu se faire violer. Ou même enlever. Et je ne l’aurais plus jamais revue. »
Pendant deux heures, elle échange donc avec l’homme de 28 ans en se faisant passer pour sa fille dont l’âge ne semble pas effrayer l’individu. Celui-ci lâche à peine un « oups ! » à son annonce et continue de draguer « l’adolescente ».
« Tu es très belle… Tu me plais de plus en plus même si tu es petite… », écrit-il.
Il va jusqu’à lui proposer un rendez-vous :
« J’ai envie de te voir un jour. Envie de me balader avec toi […] Ça te dit demain soir? »
Le rendez-vous tourne à l’arrestation
Le rendez-vous pris pour vendredi matin, 10 heures, au McDonal’s situé dans le centre commercial de Carrefour au nord d’Antibes, le prédateur sexuel donne ses dernières instructions à celle qu’il croit être sa victime :
« Je mets mes clignotants et tu montes directement… Ne me déçois pas. Ok mon bébé? […] C’est la première fois de ma vie que je fais ça. C’est fou, j’ai envie de t’embrasser, de te serrer dans les bras, de sentir ton odeur et de regarder tes yeux. »
C’est bien l’adolescente qui se rend le lendemain matin au centre commercial mais elle est suivie de près par sa mère et des policiers d’Antibes. « Terrorisée », comme elle le confiera plus tard à Nice-Matin, elle s’installe à une table sur la terrasse du fast-food et attend l’homme de 28 ans. Mais au lieu de monter dans sa voiture, elle s’enfuit pour laisser place à la police qui l’arrête immédiatement et l’embarque pour le commissariat de la ville. Soulagées, la mère et la fille ont pu mettre un terme à ce cauchemar.
Il est triste que des gens qui vont avec plaisir a la plage, mais meurs à cause des requins. Doit-on les exterminer alors que ces bêtes ne font que suivre leur nature ? J’ai trouvé l’exemple des avalanches pour protégé les baigneurs des requins très réaliste et sans doute, la meilleure chose à faire. De toute manière, il faut apprendre a vivre avec les animaux, nous qui avons envahi leur territoire
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Robert Calcagno
Directeur général de l’Institut océanographique- Fondation Albert 1er, Prince de Monaco
ANIMAUX – La terrible série d’avalanches meurtrières qui a frappé dernièrement les massifs alpins pose cruellement la question du risque associé à la pratique du ski hors-piste. L’émotion est naturellement vive, mais nous avons appris à reconnaître et à gérer ce risque. La collectivité joue son rôle en annonçant le risque, en sécurisant les pistes balisées et en déconseillant la pratique du hors-piste. Les skieurs qui tentent malgré tout l’aventure, sont le plus souvent équipés de dispositifs facilitant les secours et assument la responsabilité de s’engager hors-piste malgré le risque signalé.
L’Homme face au risque naturel
Il en va tout autrement d’un autre risque naturel: la présence de requins. Les récents accidents mortels sur l’île de La Réunion et en Australie nous y ramènent douloureusement.
Comme les montagnes enneigées, les océans sont aujourd’hui une manne touristique appréciable. Mais tout comme en montagne, le rêve peut dans certains cas tourner au drame, en présence de l’une des très rares espèces de requins susceptibles d’être dangereuses pour l’homme (cinq sur plus de cinq cents existantes).
Mais la comparaison s’arrête souvent là. Car le risque lié aux requins nous est insupportable. L’idée même d’être dévoré par une bête sauvage surgie de nulle part nous ramène droit à la préhistoire, lorsque la survie de l’espèce humaine passait par une éradication des animaux dangereux. Nos automatismes n’ont pas vraiment changé: face au risque requin, le premier réflexe est de les supprimer.
L’innovation nous ouvre de nouvelles perspectives
L’innovation technique a été relancée par les accidents enregistrés ces dix dernières années. Des répulsifs électromagnétiques individuels ont été développés et les premières déclinaisons en barrières collectives sont aujourd’hui à l’essai. Des initiatives simples peuvent aussi être efficaces, telles que la surveillance du plan d’eau pour détecter la présence de requins, depuis un point haut ou directement dans l’eau par des apnéistes. Des solutions plus lourdes comme des filets d’isolement peuvent également convenir pour de petites zones.
Ces solutions ont été testées dans différents endroits du monde, souvent sur de longues périodes. Combinées avec une pratique responsable des activités nautiques, dans le cadre d’une gestion globale du risque, elles ont dans ces endroits-là considérablement renforcé la sécurité. Des résultats partagés par l’ensemble des experts rassemblés en octobre dernier par l’Institut océanographique lors des « 2es rencontres autour des Requins », pour passer en revue les technologies existantes et les meilleures pratiques internationales de gestion du risque. L’objectif est double: améliorer la sécurité des activités nautiques et partager pacifiquement l’océan avec les requins.
Changer de point de vue et accepter de gérer le risque
L’innovation technique n’est rien si elle ne s’inscrit pas dans un changement d’état d’esprit. Il faut pour cela que, collectivement, nous acceptions que des animaux sauvages puissent être dangereux, sans que cela ne constitue leur arrêt de mort.
Les crises récentes ont beaucoup fait progresser la connaissance de ces derniers, permettant d’affiner l’appréciation du niveau de risque, en fonction des saisons, des conditions météo… Des informations précises et transparentes sur l’existence d’un risque peuvent désormais permettre à chaque individu de choisir de pratiquer ou non son activité et de l’adapter aux conditions du moment.
Ultime étape, la collectivité qui entend gérer pleinement le risque doit mettre en place une veille et des mesures proactives pour le réduire et permettre des pratiques nautiques dans des conditions de sécurité acceptables. Le risque zéro ne peut pas être garanti, mais le risque résiduel est alors connu et assumé collectivement et individuellement.
Cette dynamique a pu se mettre en place localement, en Afrique du Sud ou en Australie, même si l’équilibre reste fragile face aux drames. La tentation ressurgit alors de mettre les efforts de cohabitation de côté, au profit d’une solution extrême, prétendument infaillible, l’élimination des grands requins.
Sur l’île de La Réunion, le Préfet venait, le 12 février, de franchir une étape décisive dans la gestion du risque. Tout en prolongeant pour l’année 2015 l’arrêté d’interdiction des activités nautiques sur tout le littoral à l’exception des portions de lagon et des zones sécurisées par les communes, il ouvrait explicitement la porte aux dispositifs de gestion du risque: vigies requins, filets, surveillance. L’accident dont a été victime deux jours plus tard une jeune femme de 22 ans, au bord d’une plage non sécurisée, a replongé l’île dans l’émotion.
Souhaitons que ce décès ne brise pas l’élan constructif de ces derniers mois et vienne au contraire accélérer la mise en place d’une véritable gestion équilibrée du risque.
Dépasser l’instinct de survie
L’espèce humaine a construit sa survie initiale sur l’éradication de ses prédateurs. Sommes-nous aujourd’hui prêts à franchir une nouvelle étape en acceptant de cohabiter avec les rares espèces sauvages restantes qui présentent pour nous un danger, mais qui ont une place primordiale dans les équilibres vivants?
Chaque mort est un mort de trop, chaque drame, chaque accident qu’il soit mortel ou non doit nous pousser à agir pour éviter qu’il ne se reproduise. La sécurité des citoyens est certainement le principal objectif de toute société. Mais dans les choix qui s’offrent à nous, sachons faire preuve d’ingéniosité, pour nous protéger sans nous opposer.
Montrons que, depuis la préhistoire, l’Homme a non seulement gagné en puissance, mais aussi en intelligence et en tolérance.
Une percée qui pourrait enfin changer ceux qui souffrent de fatigue chronique pour avoir avec le temps de meilleurs traitement .
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Woman sleeping in cafe | Jupiterimages via Getty Images
La fatigue chronique est une maladie biologique et non psychologique, qui peut être identifiée par des marqueurs dans le sang, selon une étude publiée vendredi, qui nourrit l’espoir de mieux la traiter.
Cette découverte constitue « la première preuve physique solide » que ce syndrome est « une maladie biologique et non un désordre psychologique » et que la maladie comporte « des étapes distinctes », affirment les auteurs de cette recherche de la Mailman School of Public Health, à l’université Columbia.
L’étude est publiée dans le journal Science Advances.
Sans cause ni traitement connus, le syndrome de la maladie chronique –connu sous le nom d’encéphalomyélite (ME/CFS)– a longtemps laissé les scientifiques perplexes.
Il peut provoquer une fatigue extrême, des maux de tête, des difficultés de concentration et des douleurs musculaires.
« Nous avons maintenant la confirmation de ce que des millions de gens atteints de cette maladie savaient: la ME/CFS n’est pas psychologique », affirme Mady Hornig, professeur associé en épidémiologie à la Mailman School et principal auteur de l’étude.
« Nos résultats devraient accélérer le processus pour établir un diagnostic (…) et découvrir de nouveaux traitements en se concentrant sur ces marqueurs sanguins », se félicite-t-elle.
Les chercheurs ont testé les niveaux de 51 marqueurs du système immunitaire dans le plasma de 298 malades et de 348 personnes en bonne santé.
Ils ont découvert que le sang des patients atteints de la maladie depuis trois ans ou moins comportait des niveaux plus élevés de molécules nommées cytokines.
En revanche, le sang des patients ayant contracté la maladie depuis plus de trois ans ne présentait pas ce niveau de cytokines.
« Le lien semble inhabituellement fort avec une cytokine appelée +interferon gamma+, liée à une fatigue qui suit beaucoup d’infections virales », selon l’étude.
Cependant les niveaux de cytokine n’expliquent pas la gravité des symptômes, qui fluctuent selon les jours. Les malades souffrent certains jours et d’autres jours pas du tout.
« On dirait que les malades atteints de ME/CFS sont frappés de plein fouet par les cytokines jusqu’à la troisième année environ. A ce moment-là le système immunitaire montre des signes d’épuisement et les niveaux de cytokine chutent », explique Mme Hornig.
Cette découverte pourrait soutenir la théorie selon laquelle la maladie frapperait des patients vulnérables qui contractent un virus commun comme celui d’Epstein-Barr, à l’origine des mononucléoses, et qui ne parviennent pas à s’en remettre.