Le test de la vie


Des événements arrivent et nous devons réagir, car la vie n’attend pas que nous soyons prêts. En fait, nous demandons souvent d’être courageux, patient, fort, …. et la vie nous met à l’épreuve, c’est d’ailleurs un bon moyen apprendre à devenir que nous souhaitons être
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Le test de la vie

 

Quand on s’y attend le moins, la vie nous lance un défi pour tester notre courage et notre volonté à changer; dans un tel moment, il est inutile de prétendre que rien ne s’est passé ou de dire que nous ne sommes pas encore prêts.

Le défi n’attendra pas. La vie ne regarde pas en arrière. Une semaine représente plus de temps qu’il ne nous en faut pour nous décider à changer notre destin.

Paulo Coelho

Des chats découvrir la neige pour la toute première fois


Disons qu’on a hâte de voir le printemps, la neige, c’est beau, mais les couleurs estivales aussi. Il y a des chats qui vont rencontrer cette matière blanche pour la première fois. Certains y vont avec prudent et d’autres s’amusent comme des fous
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Des chats découvrir la neige pour la toute première fois

Par Sophie Le Roux

Crédits photo : Wamiz

Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez vu de la neige virevolter dans le ciel, et de la première fois que vous avez posé vos pieds sur la poudreuse bien fraîche ?

Amusé, excité, déconcerté, effrayé : chacun réagit différemment à la nouveauté. Et il en va de même chez les chats.

Tous ces félins s’aventurent dans la neige, ou observent depuis leur fenêtre ces drôles de confettis blancs pour la toute première fois. Il y a ceux qui se précipitent et se mettent à bondir dans la neige comme des lapins, ceux qui se montrent très prudents et y vont coussinet par coussinet, et puis il y a ceux qui tentent désespérément d’attraper les flocons…

 

http://wamiz.com/

Le Saviez-Vous ► Cette cloche électrique est alimentée par la même batterie depuis… 175 ans


Une cloche qui sonne dans une université, il n’y a rien d’insolite, mais que cette cloche a sonné environ 10 milliards de fois, et ce, avec la même batterie depuis 175 ans, c’est spectaculaire. Dans ce temps-là, ils savaient fabriquer les choses pour qu’ils durent indéfiniment
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Cette cloche électrique est alimentée par la même batterie depuis… 175 ans

 

cloche électrique batterie

Crédits : David Glover-Aoki

Par Patricia Courand

Cette cloche électrique située dans l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) est alimentée par une batterie depuis… 175 ans, et ce sans que cette dernière n’ait été rechargée depuis !

A l’heure actuelle, les physiciens ne s’expliquent pas ce phénomène, mais refusent de démonter le mécanisme de peur de l’endommager.

Depuis 175 ans, cette cloche électrique hébergée par l’Université d’Oxford est alimentée par la même batterie. Et ce sans que cette dernière ait été rechargée depuis.

Comment expliquer ce phénomène ? A l’heure actuelle, les chercheurs qui ont observé le mécanisme l’ignorent. Mais démonter l’horloge et son système d’alimentation risquerait d’endommager de ce dernier, et c’est pourquoi ils refusent pour l’instant de s’y résoudre.

Baptisée Oxford Electric Bell, cette cloche électrique fonctionne depuis 1840, et a sonné environ 10 milliards de fois depuis.

De quoi est constituée la batterie qui alimente cette cloche électrique ? De ce que les physiciens appellent une « pile sèche de Duluc » (dite aussi pile Zamboni, du nom de son inventeur), une des premières formes de batterie électrique. Le système d’alimentation de la cloche est constituée de deux piles sèches.

pile Zamboni

Inventée par Giuseppe Zamboni dans les années 1800, la pile sèche de Duluc utilise généralement des disques d’argent, de zinc et de soufre, superposés alternativement, d’un diamètre d’environ 20 mm sont empilés. Une seule pile peut contenir plusieurs milliers de disques. Elle est ensuite comprimée dans un tube en verre dont les extrémités sont fermées par des bouchons. L’ensemble du mécanisme génère un courant électrique de très faible intensité (de l’ordre du nanoampère).

Selon les chercheurs qui ont analysé la pile, le revêtement extérieur est constitué de soufre. Les piles analogues à celle-ci construites par Zamboni sont des batteries constituées de 2000 paires de disques d’étain collées à une couche de papier : une face est enduite de sulfate de zinc, et l’autre de dioxyde de manganèse. Il est donc possible que la pile qui alimente la Oxford Electric Bell soit construite sur le même principe.

http://www.journaldelascience.fr/

Le virus d’une guêpe transforme en zombie une coccinelle


Enfin du compte les zombies existent, j’en suis persuadé. Bon, pas chez les être humains, si on se fit de la définition que l’on voit dans les films d’horreur, mais chez les insectes oui ! Normalement, un insecte qui devient zombi ne connaîtra pas un retour à la vie, sauf si une coccinelle est parasitée par la larve d’une guêpe, elle pourra après plusieurs semaines retrouver plus ou moins sa vie d’avant
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Le virus d’une guêpe transforme en zombie une coccinelle

 

coccinelle

Par Marine Le Breton

Pas besoin de se faire mordre par un zombie pour en devenir un. La coccinelle maculée peut en témoigner. Une simple piqûre de guêpe et elle n’est plus que l’ombre d’elle-même pendant plusieurs jours. Le responsable? Un virus injecté par la guêpe qui va totalement prendre contrôle de la coccinelle.

Des chercheurs avaient déjà montré que la guêpe en question pouvait faire d’une coccinelle le « garde du corps » de son œuf. Mais on ne savait pas encore comment cela était possible. Une nouvelle étude réalisée par une équipe de chercheurs français et canadiens, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, permet de mieux comprendre cet incroyable phénomène.

Larve de guêpe dans l’abdomen de la coccinelle

La guêpe parasitoïde a une vie tout fait normale… jusqu’à ce qu’elle doive pondre ses œufs. Là, sa méthode est un peu radicale. Elle choisit sa cible, une coccinelle maculée, et la pique dans le dos, lui injectant par là-même ses œufs dans l’abdomen. Pendant 20 jours, la larve se développe à l’intérieur de la coccinelle, en se nourrissant de ses réserves. A aucun moment, la coccinelle n’essaye de lutter contre cette intrusion.

A ce stade, on se dit que ça ne pourrait pas être bien pire, mais on a tort.

« Après 20 jours, la larve s’extrait de la coccinelle en passant entre deux segments de son dos. La cicatrisation se fait très rapidement », nous explique Nolwenn Dheilly, post-doctorante au laboratoire Interactions hôtes-pathogènes-environnements, co-auteur de l’étude. La larve tisse ensuite un cocon entre les pattes de la coccinelle.

Enfin libérée, au lieu de s’enfuir, la coccinelle adopte alors un comportement étrange. Elle va jouer, pendant environ 15 jours, un rôle de « garde du corps » du cocon, le protégeant des éventuels prédateurs.

« Elle est paralysée, mais tressaute et s’agite suffisamment pour dissuader les prédateurs de l’approcher », poursuit la chercheuse.

Pourquoi? Comment se fait-il que pendant deux semaines, la coccinelle reste immobile sur ce cocon, comme si sa propre vie en dépendait? C’est à cette interrogation, entre autres, que l’étude a souhaité répondre.

Le virus qui rend zombie

Les chercheurs ont découvert que cette manipulation ne pouvait se faire sans un troisième acteur, un virus à ARN qu’ils ont nommé Dinocampus coccinellae Paralysis Virus (DcPV).

L’acide ribonucléique (ARN) est une molécule biologique présente dans la plupart des êtres vivants mais aussi dans certains virus, comme c’est le cas ici. Quelques virus, en effet, ne sont pas constitués d’ADN mais seulement d’ARN. C’est le cas, par exemple des virus de la grippe, du sida, d’Ebola… Grâce à de nouvelles techniques, on peut aujourd’hui « séquencer » l’ARN, c’est-à-dire l’analyser en détails.

C’est ainsi que les chercheurs ont pu découvrir le virus.

« Nous l’avons repéré, qualitativement et quantitativement, dans la paroi de l’oviducte (conduit entre les ovocytes de l’ovaire et l’utérus, NDLR) de la guêpe, dans ses larves, et dans la coccinelle au cours du développement de la larve », détaille Nolwenn Dheilly. Avant l’intrusion du parasite, ce virus n’était pas présent dans la coccinelle.

C’est donc bien lui, en quelque sorte, le coupable de la zombification provisoire de la coccinelle. Celui-ci, pendant le développement de la larve de la guêpe, entraîne une neurodégénérescence chez la coccinelle. C’est ce qui expliquerait sa paralysie et ses tremblements.

Pour l’instant, les chercheurs ne sont pas certains de la façon dont ce mécanisme se produit, et ils se penchent déjà sur la suite.

« C’est comme si le virus avait supprimé les défenses immunitaires de la coccinelle, et que celles-ci se réactivaient, éliminant alors le virus à la fin du processus », souligne Nolwenn Dheilly.

Car une fois le cocon est devenu adulte, bon nombre de coccinelles retrouvent un comportement normal, « entre 30 et 70% », selon elle.

Un phénomène extrêmement rare: les cas de parasitismes finissent en effet normalement par la mort de l’animal possédé. Alors qu’ici, le zombie peut revenir à la vie.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Une cuillère en argent donne un très mauvais goût à ce que vous mangez


Avez-vous déjà pensé que les ustensiles que vous utilisé pourrait avoir une influence sur le goût des aliments ? Il semble que le choix du métal pourrait changer de façon agréable ou très agréable, tout dépend des aliments. Mais quel serait l’ustensile idéal
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Une cuillère en argent donne un très mauvais goût à ce que vous mangez

 

<a href="https://www.flickr.com/photos/spam/5298206804">Hand-picked collection of silver & silver-plated antique spoons</a>/ Samantha Marx via Flickr CC<a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by.</a>

Hand-picked collection of silver & silver-plated antique spoons/ Samantha Marx via Flickr CCLicense by.

Il vaudrait mieux utiliser des couverts en or.

Laissez tomber l’argenterie de votre mémé. Zoe Laughlin, directrice de l’Institute of making (un groupe de recherche de l’University College de Londres sur «le monde du faire»), veut fabriquer «la meilleure cuillère du monde». Et la première question à se poser pour trouver le Graal du couvert est de se demander quelle est la matière idéale. Elle a donc mené une étude sur la manière dont le matériau des couverts affecte le goût des aliments, raconte le Telegraph.

La chercheuse explique au Guardian:

«Nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait pas beaucoup de recherches sur le goût des différents métaux, mais il affecte vraiment la saveur des aliments. Si un métal rend quelque chose plus sucré, ou plus riche, alors il y a du potentiel pour réduire la teneur en sucre dans l’aliment.»

Pour réaliser l’étude, les chercheurs ont préparé une série de cuillères en différents métaux: cuivre, chrome, zinc, étain, acier inoxydable, or et argent. 50 volontaires ont alors dû sucer chaque cuillère et donner leur avis précis sur le goût. Lors d’une deuxième étape, les cobayes ont fait ce même test, mais avec des aliments sucrés, salés et acides dans les cuillères, pour voir si les matériaux affectaient certaines saveurs.

Le bilan, dévoilé pour l’inauguration d’une nouvelle exposition sur la nourriture (comme expérience multi-sensorielle) au Science Museum de Londres, n’est pas très facile à mettre en pratique: les cuillères en or ont donné les résultats les plus savoureux, avec ou sans nourriture, sans doute parce que l’or n’a pas de goût métallique.

Selon Zoe Laughlin, «c’est manger comme on devrait manger, vous ne sentez que le goût de la nourriture et rien d’autre, vous n’avez pas vécu avant d’avoir mangé avec de l’or». Il paraîtrait même qu’un sorbet à la mangue dans une cuillère en or est un truc «divin»…

En deuxième position, l’acier inoxydable (ou inox). Heureusement, c’est plus abordable: c’est la matière qui compose une bonne partie des couverts standard, sûrement ceux qui sont rangés dans le tiroir de votre cuisine.

Et c’est l’argent qui obtient les moins bons résultats, à cause de sa saveur métallique très forte. En outre, l’argent réagit particulièrement mal aux acides des fruits et au soufre contenu dans les œufs. 

Si vous mangez du sucré, les cuillères en cuivre et en zinc, qui ont un goût un peu aigre, seront du plus bel effet gustatif. Par contre, il s’avère que manger de la morue dans une cuillère en zinc est extrêmement désagréable. Tout cela est lié à la facilité avec lesquels s’oxydent ou pas les différents métaux, explique le Guardian.

Zoe Laughlin travaille également en ce moment pour une grande compagnie aérienne. Dans le but de redessiner ses couverts, elle étudie donc aussi l’influence de la forme sur la saveur. Selon ses premiers résultats, la taille de la tête, la longueur, la courbe de la cuillère influencent le goût… Mais de façon très différente en fonction des individus.

http://www.slate.fr/

Miel aux bébés: attention danger!


Un petit rappel que tout le monde doit savoir, autant les parents, grands-parents, famille, gardiennes etc. qu’on ne donne pas de miel aux enfant de moins d’un an
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Miel aux bébés: attention danger!

 

Miel aux bébés: attention danger!

Le miel a déjà été associé à des cas de botulisme.Photo Fotolia

OTTAWA – Les parents ne devraient jamais donner de miel à un enfant de moins d’un an, a rappelé Santé Canada mercredi, car il risque de contracter le botulisme infantile.

Cette maladie rare, mais très grave, est causée par l’ingestion de la bactérie C. botulinum. Parce que le miel a déjà été associé à des cas de botulisme, on déconseille donc d’en donner aux très jeunes enfants.

Les bactéries responsables du botulisme ne peuvent pas croître ni produire de toxines dans le miel lui-même, mais elles peuvent le faire dans les intestins des bébés.

Les symptômes du botulisme infantile sont les suivants: constipation, faiblesse, affaiblissement des pleurs, réflexe de succion déficient, irritabilité, absence d’expression faciale et perte de la maîtrise des mouvements de la tête. Dans certains cas, l’enfant peut aussi avoir de la difficulté à respirer, en raison d’une paralysie du diaphragme.

La plupart des nourrissons atteints de botulisme infantile se remettent complètement de la maladie, mais il faut consulter un professionnel de la santé dès l’apparition des symptômes.

http://fr.canoe.ca/

Dis-moi comment tu tousses, je te dirai pourquoi tu tousse


La toux peut définir certaines infections, la façon que l’on tousse indique plus clairement le genre de maladie, mais si elle est grave, ce n’est qu’en allant consulter qu’on peut avoir un diagnostique précis
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Dis-moi comment tu tousses, je te dirai pourquoi tu tousse

 

 

Vous toussez comment exactement ? Cette question est très importante, tout comme les précisions apportées dans la réponse. En effet, il existe bien des façons de tousser, et les caractéristiques de la toux mettent sur la piste de sa cause.

La toux est un symptôme indiquant une irritation des voies aériennes supérieures. Reste à savoir pourquoi les voies respiratoires sont irritées ? Quelle est la maladie ou l’affection à l’origine de cette toux ? La toux peut être sèche, grasse, plutôt matinale, par quintes, persistante pendant plusieurs semaines ou ne durant que quelques jours.

Les toux de courte durée (quelques jours)

Toux sèche, avec fièvre et courbature :

C’est certainement une grippe saisonnière ou une grippe A H1N1.

Toux sèche, douloureuse, par quintes, avec une gêne respiratoire :

Il s’agit probablement d’une trachéite infectieuse ou due à l’inhalation de substances toxiques.

Toux grasse, avec frissons, fatigue, maux de tête, courbatures :

Cette toux survient plus facilement en position allongée et en extérieur à l’air frais et sec.

Il s’agit d’une bronchite qui précède souvent un rhume ou une grippe. Cette toux grasse peut donc ensuite devenir sèche et durer plusieurs semaines.

Une toux sèche qui devient grasse, avec une douleur dans la poitrine, une gêne respiratoire, des douleurs musculaires, des maux de tête… :

Il peut s’agir d’une pneumonie, une infection pulmonaire qui survient souvent après une grippe. Sans gravité, il est cependant préférable de consulter.

Les toux de longue durée (plusieurs semaines)

Toutes les toux qui durent plusieurs semaines imposent une consultation !

Toux grasse matinale :

C’est le signe d’une bronchite chronique due au tabagisme. Des crachats accompagnent cette toux, puis des sifflements et un essoufflement. Il faut impérativement consulter !

Toux sèche nocturne :

Si elle est en rapport avec une saison, c’est un asthme allergique.

Toux sèche nocturne en semaine :

Si la toux diminue durant le week-end, il peut s’agir d’un asthme professionnel.

Toux grasse ou sèche en position allongée, avec régurgitation et douleurs dans la gorge :

De tels symptômes indiquent un reflux gastro-oesophagien (brûlure d’estomac avec remontées acides).

Toux sèche :

Sans autre caractéristique, une simple toux sèche peut être un effet indésirable provoqué par des médicaments, notamment ceux utilisés contre l’insuffisance cardiaque ou l’hypertension.

En conclusion, la toux n’est qu’un symptôme banal. En revanche, certaines toux peuvent révéler une maladie grave. Il faut donc consulter dès que la toux dure plusieurs semaines, et si celle-ci s’accompagne de fièvre, de difficultés respiratoires, de crachats, d’un essoufflement, d’un amaigrissement, d’une altération de l’état général.

par Isabelle Eustache

Sources : Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires, http://www.ffaair.org ; Association Asthme & Allergies ; Guide familial des symptômes, Editions Rogers.

http://www.e-sante.fr/

Des souvenirs stockés au cas où…


C’est étrange comment notre cerveau fonctionne, comme par exemple, les souvenirs. Alors qu’on voit mais sans remarquer quelque chose, un évènement viens faire resurgir ce souvenir anodin qui viens renforcer ce souvenir ..
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Des souvenirs stockés au cas où…

 

une femme a des idées

© PathDoc /shutterstock.com

Des expériences montrent que le cerveau stocke temporairement de multiples souvenirs a priori inutiles… et les renforce s’ils prennent de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Vous croisez une femme au supermarché sans la remarquer. Par la suite, vous rencontrez votre nouvelle voisine de palier, qui vous semble étrangement familière. Un peu plus tard, vous y repensez et… surprise : vous vous rendez compte que votre voisine n’est autre que cette femme croisée pendant vos courses !

Pourquoi ce souvenir du supermarché, que vous n’avez même pas conscience d’avoir enregistré et que vous auriez vite oublié dans d’autres circonstances, vous est-il revenu ? Joseph Dunsmoor, de l’Université de New York, et ses collègues, ont montré qu’un souvenir anodin peut être renforcé a posteriori s’il prend de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Au quotidien, nous sommes confrontés à un flot gigantesque d’informations – images, sons, odeurs, etc. Leur stockage à long terme dépasserait largement nos capacités mémorielles. Pourtant, on ne peut savoir à l’avance quelles informations se révéleront utiles par la suite. Les expériences réalisées par les neurobiologistes suggèrent que de multiples traces mémorielles sont créées, et que celles qui se révèlent les plus pertinentes sont ensuite renforcées.

Joseph Dunsmoor et ses collègues ont présenté des images d’outils ou d’animaux à des participants, qui devaient les classer selon ces deux catégories. Dans une première phase, cette présentation était effectuée sans autre stimulus. Lors d’une deuxième phase, les images de l’une des deux catégories (outil ou animal) étaient associées deux fois sur trois à un léger choc électrique au poignet. Enfin, de nouveau, aucun choc électrique n’était administré lors de la troisième et dernière présentation.

Les neurobiologistes ont ensuite testé les souvenirs des participants, en leur montrant les images déjà présentées mélangées à des images inédites. Le sujet devait dire s’il avait déjà vu l’image ou non.

Résultat : les participants se souvenaient mieux des images de la catégorie associée à un choc électrique et présentées lors des deuxième et troisième phases. Ce n’est pas surprenant : la mémorisation est plus efficace quand l’émotion s’en mêle, et la peur du « coup de jus » se révéle stimulante ! Mais les images montrées lors de la première phase correspondant à la même catégorie étaient aussi mieux mémorisées, alors que les participants n’avaient pas encore reçu de chocs électriques à cette étape. Ces souvenirs ont donc été renforcés a posteriori.

De nombreuses expériences avaient déjà montré que les souvenirs pouvaient être renforcés rétroactivement après une émotion. Mais ici, le renforcement est sélectif et ne concerne que les souvenirs acquérant une pertinence nouvelle.

Comment le cerveau opère-t-il ce tri sélectif  ? Un premier souvenir faible (codé par un ensemble de modifications dans les connexions entre neurones) serait d’abord créé et, lorsqu’il se révèle important, serait « marqué » pour être renforcé plus tard. En effet, dans l’expérience menée par Joseph Dunsmoor, l’amélioration des souvenirs n’était constatée qu’à partir de quelques heures après la présentation des images.

Les mécanismes en cause restent à préciser, mais ils diffèreraient en tout cas de ceux à l’œuvre pendant le sommeil – lors duquel le cerveau rejoue les souvenirs, ce qui permet de les consolider. En effet, l’amélioration survenait même avant que les participants n’aient dormi.

http://www.pourlascience.fr/