Il y a des troubles du comportement que nous connaissons moins et sont probablement plus difficile que d’autres a diagnostiqué, car ils pourraient être reliés à plusieurs troubles. Mais pour ce jeune homme, un traitement semble être bénéfique pour lui.
Nuage
Mexique : un garçon de 14 ans a la phobie de vieillir
Photo : AFP
JUSTINE KNAPP
SANTÉ – Une équipe de chercheurs mexicains a diagnostiqué une gérascophobie chez un garçon de 14 ans. L’adolescent a développé une peur panique à l’idée de vieillir, allant jusqu’à refuser de se nourrir.
Le syndrome de Peter Pan a son pendant médical : la gérascophobie, soit la peur de vieillir. Un Mexicain de 14 ans, tout juste diagnostiqué par une équipe de chercheurs du pays, est la troisième personne dans le monde atteint de cette phobie sévère.
L’idée de quitter la puberté fait entrer le garçon dans un état de paralysie et d’angoisse sérieux. À tel point qu’il a adopté un comportement dangereux pour tenter de ralentir le processus.
« Il ne mange pas parce qu’il a appris que ce sont les nutriments contenus dans la nourriture qui le faisaient grandir. Du coup il s’est mis à moins manger et a perdu 12 kilos », indique le rapport des scientifiques, publié le 21 décembre dans la revue Case Reports in Psychiatry et relayé parCBS news.
Cacher sa taille et modifier sa voix à tout prix
De même, le phobique tente de rendre sa voix, en pleine mue, plus aigüe et fluette et adopte une posture voûtée pour cacher sa taille.
« Il a également fait des recherches sur internet pour savoir comme éviter d’éjaculer. »
Et pour cause, chaque changement physique associé à la vieillesse le panique.
Selon les résultats des chercheurs toujours, le jeune garçon se rend bien compte « que cette crainte est excessive mais soutient que les attentes des adultes le sont tout autant : trouver un partenaire, être indépendant, adopter des responsabilités ou un confort financier ».
De plus, il imagine qu’une fois qu’il atteindra l’âge adulte, il sera plus susceptible de tomber malade et de mourir. Son entourage l’a par ailleurs toujours conforté dans cette position d’éternel enfant : sa mère lui chante des berceuses et choisit ses vêtements.
Celle-ci peut mettre un nom sur les peurs de son fils depuis seulement trois ans. Après plusieurs allers-retours sans succès chez le psychologue, le garçon avait intégré le centre de l’Université autonome de Nuveo Leon où le diagnostic est tombé.
Un diagnostic crédible ?
Mais l’ensemble du corps médical ne s’accorde pas sur ce cas, selon livescience.com, qui a interrogé plusieurs professionnels. Selon certains experts, le patient pourrait être atteint dedysmorphophobie, la crainte obsédante d’être malformé ou laid. C’est ce qui le pousserait à cette envie irraisonnée de modifier son corps.
Pour le docteur Luis Gonzalez de Mendoza, directeur de l’endocrinologie pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de Miami, il pourrait s’agir de dysphorie du genre. Dans ce cas, la crainte d’entrer dans la puberté du jeune phobique viendrait d’une absence d’identification aux traits physiques qu’il développe.
En tout cas, selon le docteur Alan Manevitz, psychiatrique clinique du Lenox Hill Hospital, à New York, « le cas du garçon étant très complexe, cela exigerait un traitement multiple ».
D’autant que le malade transporte un passé lourd psychologiquement. Abusé sexuellement par un voisin à 6 ans, victime d’intimidation à l’école, il souffre aussi de troubles d’anxiété de séparation depuis l’âge de 5 ans. L’enfant se porte mieux depuis qu’il a entrepris une nouvelle psychothérapie et commencé un traitement à base d’antidépresseurs. Il a recommencé à manger et a repris 13 kilos, parle avec sa voix normale et se tient droit.
Etrange ! Mais quand on lit le dernier paragraphe de ton billet , on trouve peut-être l’explication de cette phobie
C’est bizarre cette phobie, enfin comme toutes les phobies en fin de compte.
Le diagnostic n’a pas l’air simple, finalement…