Faire un choix


Quand il le faut, il faut prendre des décisions, en espérant que ce soit le bon choix, mais ce qui compte, c’est d’avoir choisi
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Faire un choix

 

«Dans les moments décisifs, la meilleure choses que tu peux faire, c’est de prendre la bonne décision; en second lieu, c’est de prendre la mauvaise décision et la pire chose, c’est de ne rien faire»

Théodore Roosevelt

Ce sans-abri est tombé.


Depuis un certain temps, nous voyons des gens qui montrent les réactions des sans-abris, ou des gens mieux nantis face aux sans-abris. Nous avons souvent la larme facile face à ces images, à ceux qui vivent dans la rue, dans l’extrême pauvreté, mais si nous sommes directement témoins que faisons-nous ? Je suis sûr que vous serez tout aussi indigné que moi face à cette vidéo, mais que feriez-vous vraiment ? Quelle sera l’excuse si vous ne l’aviez pas aidé ?
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Ce sans-abri est tombé.

 

 

Que feriez-vous si un homme avec des béquilles s’écroulait dans la rue, devant vous ? Et si cet homme était un sans-abri ? Cela changerait-il quelque chose à votre réaction ? Cette vidéo explore justement cette question : est-ce que l’apparence et le physique influent sur la manière dont on traite les gens ?

Et les résultats de cette expérience sont surprenants. Tout d’abord, on a “fait tomber” un homme d’affaires aisé. De nombreuses personnes se sont ruées à son aide, ce qui réchauffe le cœur. Mais que se passe-t-il lorsque c’est un sans-abri qui s’écroule ? Regardez cette vidéo pour le découvrir…

http://bridoz.com/

Le Saviez-Vous ► Comment les manchots se drapent de froid


Sur le contient de l’Antarctique, il fait très froid, il est difficile d’imaginer que des animaux arrivent à s’acclimater à des froids extrêmes. Pourtant, des manchots empereurs réussissent à y vivre
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Comment les manchots se drapent de froid

En hiver, le dos et le ventre des oiseaux sont plus froids que l’air environnant.

Les manchots empereurs sont les seuls animaux à se reproduire sur le continent antarctique en plein cœur de l’hiver. Ils affrontent des températures inférieures à – 40 °C et des vents à plus de 140 km/h.

«Ils sont très bien isolés du froid par quatre couches de plumes superposées», précise André Ancel, du CNRS (Strasbourg).

Grâce à une série de photos infrarouges prises en terre Adélie, on peut visualiser avec précision les déperditions de chaleur qu’ils subissent sur la banquise (Biology Letters, 6 mars 2013).

Les images montrent que leur dos et leur ventre sont très bien isolés – l’équivalent de deux combinaisons de ski enfilées l’une sur l’autre. En revanche, ils perdent un peu de chaleur au niveau des yeux, de leurs ailerons et leurs pattes. La température interne de ces oiseaux est proche de celle des humains puisqu’elle varie entre 37 °C et 38 °C.

La stratégie de la tortue

En analysant attentivement les images, Dominic McCafferty, de l’université de Glasgow, s’est toutefois aperçu d’un phénomène très curieux. En effet, au cours de la longue nuit polaire, la température du ciel étant beaucoup plus basse que celle qui règne à la surface du sol, leur dos et leur ventre deviennent plus froids que l’air environnant.

«Si au cours d’une nuit froide vous garez votre voiture dans un endroit dégagé, vous verrez que seules les parties tournées vers le ciel – le toit et le pare-brise – sont couvertes de givre. On ne pensait pas que cela pouvait aussi arriver à un animal à sang chaud», explique le biophysicien écossais.

Pour se protéger du froid, les manchots ont une stratégie bien à eux. Ils forment ce qu’on appelle une tortue, s’entassant les uns contre les autres, têtes baissées.

«La température qui règne au milieu du rassemblement est tropicale», souligne André Ancel.

Pour éviter tout risque d’hyperthermie, ils s’extraient régulièrement du groupement et se mettent en périphérie.

«Ils peuvent aussi lever la tête ou enfoncer leurs pieds dans la neige», note Dominic McCafferty en s’inspirant de ce que montrent les images thermiques.

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France : Nutella et Fraise, des prénoms indigestes


Est-ce enfreindre le droit de choisir le nom d’un enfant quand cela risque de faire sa vie un cauchemar ? Le prénom d’un enfant sera peut-être toujours sujet à un moment donné de moqueries, mais c’est une responsabilité des parents à ne pas faire n’importe quoi.
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Nutella et Fraise, des prénoms indigestes

 

Nutella et Fraise, des prénoms indigestes

Crédit photo : gracieuseté

«Nutella», «Fraise»: un tribunal du nord de la France a rejeté ces dernières semaines l’attribution de ces prénoms insolites à des nouveaux-nés, estimant qu’ils portaient atteinte aux intérêts de l’enfant, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

C’est un responsable de l’état-civil qui a alerté la justice lorsqu’un couple a voulu baptiser son enfant né le 24 septembre du nom de la célèbre pâte à tartiner à la noisette et au cacao, a-t-on appris auprès du parquet de Valenciennes (nord).

Estimant que le prénom choisi n’était «pas conforme» à l’intérêt de l’enfant, l’officier d’état-civil a saisi le procureur de la ville pour que le prénom soit supprimé des registres, a ajouté le parquet.

Lors d’une audience à laquelle les parents n’ont pas assisté, un juge a choisi de renommer l’enfant «Ella».

Une seconde affaire a provoqué des remous lorsqu’un couple a dit vouloir prénommer sa petite fille «Fraise».

Devant l’avis contraire du même tribunal, qui a fait valoir le risque de «moqueries» découlant de ce patronyme, en citant notamment l’expression en langage populaire «ramène ta fraise» et les «répercussions néfastes» sur l’enfant, les parents ont finalement opté pour «Fraisine», un prénom ancien donné au 19e siècle en France.

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L’histoire de la femme qui n’a littéralement peur de rien


Ce qui est surprenant en plus de sa maladie bizarre est qu’elle a subi plusieurs agressions armées. D’un côté, c’est une bonne chose qu’elle n’a pas de séquelles psychologiques de ces agressions, mais d’un autre côté, la peur est nécessaire à la survie, car elle envoie un message au cerveau pour affronter l’évènement qui est menaçant
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L’histoire de la femme qui n’a littéralement peur de rien

 

<a href="https://www.flickr.com/photos/pasukaru76/5606183129" target="_blank">[220/365] Nuclear Fear (Explored)</a> Pascal via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr" target="_blank">License by</a>

[220/365] Nuclear Fear (Explored) Pascal via Flickr CC License by

«Décrivez-moi la peur.

— Eh bien, c’est ce que j’essaie de… pour être honnête, je n’en ai aucune idée.»

On ne connaît toujours pas son nom, mais on connaît désormais le son de sa voix. SM est l’une de ces rares personnes dans le monde qui n’ont peur de rien. Littéralement peur de rien. Elle ne connaît pas cette sensation car «une maladie génétique a abimé le complexe amygdalien de son cerveau, entraînant ce trouble psychologique»,expliquait-on sur Slate, en 2010. Le Washington Post décrit en quelques lignes ce qu’est cette maladie:

«La maladie d’Urbach-Wieth, qui est caractérisé par une voix rauque, des petites bosses autour des yeux et des dépôts de calcium dans le cerveau est rare –moins de 400 personnes en sont atteintes de ce que l’on sait– mais dans le cas de SM, certains de ces dépôts ont pris contrôle de son amygdale.»

Amygdala

Et c’est dans l’amygdale, explique le quotidien américain que se trouve le centre de la peur. L’identité de SM est précieusement gardée car les scientifiques chargés de son dossier ont, eux, peur qu’il lui arrive quelque chose si elle était révélée. Mais, pour la première fois, deux journalistes de Invisibilia, sur la radio publique américaine, NPR, ont pu l’interviewer –indirectement– via un des ses médecins.

Elle se souvient avoir eu peur quand elle était adolescente et qu’elle devait enlever le hameçon de la bouche d’un poisson que son père venait de pêcher. Depuis, la peur a peu à peu disparu de sa vie. Comme nous le racontions déjà en 2010:

«Alors qu’elle a dit haïr les serpents et les araignées, elle a porté un serpent pendant plus de trois minutes, en caressant ses écailles et en touchant sa langue. Des employés ont dû l’empêcher de toucher une tarentule. Niveau de peur: 2. Direction ensuite une maison hantée, avec cinq autres femmes inconnues, qui ont crié régulièrement pendant la visite. Mais SM marchait en tête. Non seulement les « monstres » ne lui ont pas fait peur, mais c’est elle qui a effrayé l’un d’entre eux quand elle a touché son masque par curiosité. Niveau de peur: 0.»

Les bruits de klaxon ne l’effraient pas, elle est incapable de dessiner le visage d’une personne qui a peur… Et lorsqu’elle a été agressée, elle n’a pas vraiment réagi comme une personne normale:

«Je marchais en direction du magasin, et j’ai vu cet homme sur un banc. Il m’a dit de venir le voir, alors j’y suis allée et je lui ai demandé ce qu’il voulait. Il a attrapé ma chemise, a mis un couteau sous ma gorge et m’a dit qu’il allait me couper. Je lui a dit, « vas-y, attaque-moi ». Et puis il a dit qu’il allait revenir et me chasser. […] Je n’ai pas eu peur. Pour une raison ou pour une autre, il m’a laissée partir. Et je suis rentrée chez moi.»

Ce n’est pas le seule fois que ceci lui est arrivé. Au cours de sa vie, une autre personne l’a déjà menacée avec un couteau. Deux autres avec une arme à feu.

«Ah, et son premier mari l’a pratiquement battue à mort», rajoute Alix Spiegel, l’une des deux journalistes.

Mais si cette absence de peur peut être dangereuse, elle peut aussi éviter les traumatismes. L’un de ses médecins explique:

«C’est très objectif. C’est parce que la situation n’était effectivement pas menaçante dans le sens où elle l’aurait été pour nous. Elle n’a donc pas eu un mauvais moment à garder en mémoire dans l’histoire de sa vie. En d’autres mots, si elle lisait son autobiographie, elle ne verrait pas en grosses lettres que c’était une mauvaise chose, parce que ce ne l’était pas au vu de ce qu’elle a vécu. Ce n’est pas comme si elle le masquait. C’est simplement qu’elle ne l’a jamais vécu.»

http://www.slate.fr/

"Sitting and smiling" : il passe plus de 100 heures assis devant une caméra à sourire


Faire de la méditation à tous jours à sûrement des effets positifs chez une personne, mais delà à se filmer pendant 4 heures de temps, et ce, à tous les jours, pendant des mois, cela devient plus une perte de temps qu’autre chose,
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« Sitting and smiling » : il passe plus de 100 heures assis devant une caméra à sourire

Quatre heures par jour, Benjamin reste ainsi immobile face à la caméra.Photo : CAPTURE D’ÉCRAN YOUTUBE

INSOLITE – Benjamin Bennett passe quatre heures par jour assis en souriant face caméra. Alors que les vidéos de ses performances ont rapidement fait le tour du web, cet Américain s’explique sur les raisons qui le poussent à se filmer immobile

Plus de 116 heures passées devant sa caméra allumée, assis et souriant, sans raison apparente. Tel a été le quotidien de Benjamin Bennett durant les six derniers mois, à raison de quatre heures par jour. Sur son site internet, « sitting and smiling », il répertorie les vidéos dans lesquelles il réalise cette performance.

La 25e session, postée le 18 janvier dernier, a été visionnée plus de 180.000 fois. Pour autant, rien de rocambolesque : ce jeune Américain vivant dans une ferme à proximité de Colombus, dans l’Ohio, ne bouge pas d’un iota. Même quand un individu s’introduit chez lui lors d’une de ses séances quotidiennes (véridique). Metronews lui a demandé ce que c’est que cette démarche. Il s’explique enfin !

« Je parviens à m’arrêter de penser »

Une force puisée grâce à des techniques de méditation classiques :

« Comme le temps passe, cela devient inconfortable et douloureux mais, si je parviens à calmer mon esprit et à m’arrêter de penser, je ne souffre pas », explique-t-il pour metronews.

Un peu d’eau et un passage aux toilettes au préalable suffisent à le faire tenir.

Si Benjamin était dans un premier temps réticent aux questions concernant les causes de son projet, il a tenté d’y répondre à la suite de la quantité astronomique de messages interrogateurs reçus.

« Compte tenu de mon expérience, de mes nombreuses recherches en histoire de l’art, politique, spiritualité, astronomie et macroéconomie, j’ai déterminé que c’était l’utilisation la plus efficace de mon temps. »

Pousser le spectateur à la réflexion

La démarche relève du domaine de la performance artistique, même si l’homme indique qu’il n’y a « pas vraiment de but » dans une interview accordée à Vice.

« Il semblait qu’il fallait le faire, et personne d’autre ne l’avait encore fait. »

A la manière de 1000 Hours of Staring de l’artiste Tom Friedman, qu’il cite volontiers, l’endurance de la performance prévaut sur l’œuvre elle-même. Ce dernier a passé près de 1000 heures à regarder une feuille de papier blanc, encourageant le spectateur à s’interroger sur la pertinence de cet acte. Quant à l’origine du sourire béat, presque inquiétant, affiché par Benjamin, la raison est simple : atténuer le côté pesant de la durée conséquente de la performance.

Sur le site, un onglet « dons » permet tout de même de soutenir cette manifestation artistique (ou psychopathe). Si les financements sont encore loin d’être conséquents, ils permettraient à cet employé de radio publique de se consacrer exclusivement à ses sittings.

http://www.metronews.fr/

Ce que votre bouche peut révéler de votre santé


L’examen de la bouche par le médecin ou le dentiste peut révéler certaines maladies graves. En effet, des symptômes peuvent être facilement plus visibles par la bouche qu’ailleurs
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Ce que votre bouche peut révéler de votre santé

 

Cancer, maladie de Crohn, carences… Un simple examen chez le dentiste peut révéler des maladies générales parfois graves.

Voici lesquelles, avec le Pr Jean-Christophe Fricain, responsable de la consultation de pathologies des muqueuses buccales au CHU de Bordeaux.

La leucémie

Si les leucémies chroniques progressent souvent en silence, les leucémies aigües se manifestent par un gonflement des ganglions, des petites lésions de la peau associées à une formule sanguine modifiée.

Quels signes dans la bouche ? Des gencives tuméfiées, violacées, nécrosées ou des ulcérations de la muqueuse qui ne guérissent pas doivent amener à consulter.

Le lymphome

Autre cancer du sang, le lymphome est associé à une augmentation du volume des ganglions souvent accompagné de fièvre et de suées nocturnes.

Quels signes dans la bouche ? Un gonflement persistant de la muqueuse du palais, non douloureux, peut parfois être révélateur de la maladie.

La maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire du tube digestif qui se manifeste souvent par des douleurs abdominales et des diarrhées, toutefois, le premier organe du tube digestif étant la bouche, celle-ci peut également être touchée.

Quels signes dans la bouche ? Des aphtes récidivants associés à un gonflement des lèvres.

Le diabète

Cet excès de sucre dans le sang, souvent asymptomatique, se détecte en général à l’occasion d’une prise de sang montrant une glycémie supérieure à 1,26g/L.

Quels signes dans la bouche? Votre dentiste peut soupçonner un diabète devant une parodontite aigüe (inflammation des gencives devenant rouges, gonflées, saignant facilement avec un déchaussement des dents) et progressant rapidement malgré une bonne hygiène dentaire. Par ailleurs, des prélèvements salivaires sont désormais envisagés pour dépister cette maladie chronique.

Les maladies infectieuses : syphillis, sida, tuberculose

Quels signes dans la bouche ? Une lésion indolore qui apparaît dans la bouche peut révéler une syphillis débutante. Dans le cas du sida ou de la tuberculose, la lésion apparaît une fois la maladie installée. Celles associées à la tuberculose sont, elles, souvent très douloureuses.

Le syndrome de Gougerot-Sjögren

Egalement appelée « syndrome sec« , cette affection chronique auto-immune touche toutes les glandes responsables de la lubrification et de l’hydratation de l’organisme. Il est important de le dépister car il peut être associé à un lymphome ou une polyarthrite.

Quels signes dans la bouche ? Une sécheresse buccale persistante non associée à la prise de médicaments mais accompagnée de douleurs articulaires.

Le syndrome de Gardner et la maladie de Gorlin

Maladies rares, le syndrome de Gardner peut dégénérer en cancer du côlon et la maladie de Gorlin en cancer de la peau.

Quels signes dans la bouche? Des kystes au niveau des gencives sans rapport avec les dents dans le syndrome de Gorlin et, des anomalies osseuses au niveau des maxillaires dans le syndrome de Gardner.

Le pemphigus, les pemphigoides

Le pemphigus et les pemphigoides sont des maladies auto-immunes touchant la peau et les muqueuses.

Quels signes dans la bouche ? Des érosions ou des ulcérations de la muqueuse buccale, du palais parfois associées, dans le cas des pemphigoïdes à un décollement des gencives

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http://www.medisite.fr/

 

Mon chat, mon thérapeute


De plus en plus, on s’aperçoit de l’importance des animaux dans nos vies. Ils sont des anti-stress, aide a l’estime de soi, à l’apprentissage et certains d’entre eux, sans vraiment savoir comment ils font, sont capable de détecté des crises d’épilepsie ou autres maladies. Les animaux nous rendent des multiples services, mais nous devrions aussi les respecter
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Mon chat, mon thérapeute

 

Ce pourrait tout aussi bien être un chien, un cheval, un lapin… Non seulement nos animaux de compagnie nous rendent heureux, mais ils sont aussi bénéfiques pour notre santé.

Pendant que je pitonne sur le clavier de mon ordinateur, ma chatte se lèche les pattes en ronronnant. Selma est heureuse installée le plus près possible de ma petite personne. Elle me suit partout dans la maison, répond à mes questions par une sorte de roucoulement et, la nuit, ronfle à côté de mon lit. Sa présence me calme, son affection me touche, ses manies me font rire. Sans ma bibitte à moustaches, ma vie ne serait pas la même.

Et, surprise, depuis qu’elle vit sous mon toit, ma tension artérielle est revenue à la normale. Pourtant, rien n’a changé dans mes habitudes de vie. Qu’est-ce que vous dites de ça, docteur ?

Il y a 30 ans, on m’aurait ri au nez. Mais, depuis, plusieurs études ont démontré que partager sa vie avec un animal fait diminuer la pression artérielle, abaisse le taux de gras sanguin et apaise le rythme cardiaque. Chez les femmes, ces bienfaits seraient encore plus importants à partir de 40 ans !

Tout a commencé en 1980, par une enquête sur la survie après un infarctus. En posant des questions à des patients, une chercheuse de l’Université du Maryland a découvert que ceux qui possédaient un ami à quatre pattes vivaient plus longtemps que les autres. Différentes recherches ont suivi. Aujourd’hui, l’American Heart Association reconnaît que les animaux de compagnie peuvent nous aider à réduire nos risques de troubles cardiovasculaires.

Il y a plus. Leurs propriétaires visitent le médecin de 15 % à 20 % moins souvent, selon une vaste enquête menée en 2004 en Chine, en Allemagne et en Australie. On ignore si tous ces gens sont réellement en meilleure santé ou si leurs bêtes leur font oublier leurs bobos. Mais les chiffres sont là.

Aujourd’hui, partout dans le monde, de très grandes universités étudient les relations entre l’humain et l’animal, de même que leurs effets sur la santé. Mieux : dans certains centres de soins, chiens, chats, chevaux, oiseaux et poissons permettent de réconforter de grands malades, de distraire des personnes âgées ou d’aider des enfants atteints de problèmes d’apprentissage ou de comportement. Et ça marche.

Moins de stress… et plus d’amour

Une des explications possibles, c’est que nos amis à poil et à plumes calment le stress et l’anxiété. En présence d’un chien au comportement amical, notre taux de cortisol diminue, notre cerveau émet des ondes liées à la relaxation et nos hormones de bien-être augmentent. Les propriétaires d’animaux – et leurs enfants – auraient une meilleure estime de soi, seraient plus sociables et moins préoccupés, selon une enquête menée en 2011 par l’Université de Miami.

« Les animaux nous procurent un amour inconditionnel, sans jamais nous juger »,  explique la Dre Sandra Barker, directrice du Centre sur les interactions humaines et animales de l’Université de Virginie.

Depuis plus de 20 ans, la psychiatre étudie la puissance du lien qui unit l’homme et la bête. Selon l’une de ses recherches, le tiers des personnes qui vivent avec des animaux se sent plus proche d’eux que des membres de sa propre famille !

Fido et Minet rempliraient-ils un vide que les humains n’arrivent pas à combler ?

Le comportementaliste félin Daniel Filion le croit. « Leur fidélité nous procure un sentiment de sécurité bien particulier », affirme-t-il.

Au retour du travail, les trois quarts de ceux qui ont un animal de compagnie sont d’ailleurs accueillis par ce dernier et non par leur conjoint,  selon l’American Animal Hospital Association.

chattherapeute-chien

Dans la tête de Fido

Jusqu’à tout récemment, la psychiatre Sandra Barker emmenait son chien H.I. quand elle visitait ses patients au Centre médical de l’Université de Virginie.

« Il percevait leur détresse, raconte-t-elle  Si l’un d’entre eux semblait déprimé, H.I. s’assoyait tout près de lui et posait son museau sur le pied du malade. Dans le cas contraire, il gardait une certaine distance, tout en restant amical. »

Mis à part les canidés, d’autres animaux font de très bons thérapeutes, comme les chats, qui excellent auprès des personnes âgées et des patients atteints d’alzheimer.

« Lors de visites en CHSLD, ils se contentent de ronronner sur les genoux des résidants, raconte Daniel Filion.  Et pourtant… Des patients aphasiques se mettent à rire ou à pleurer, comme si le chat réveillait des émotions profondes qui vont au-delà du langage. »

Les animaux sentent-ils ce que nous éprouvons ? N’importe quel propriétaire de chien ou de chat répondra que oui.

« Nous devons rester humbles, précise Daniel Filion. Nous savons comment ils réagissent à certains stimulus, mais nous ignorons ce qu’ils ressentent vraiment. »

Cependant, une certaine réciprocité existe entre l’humain et l’animal. C’est ce qu’a prouvé en 2000 un chercheur d’Afrique du Sud, le Dr Johannes Odendaal, du Life Sciences Research Institute : quand un chien et son propriétaire sont ensemble, les hormones de bien-être, comme l’ocytocine, liée à l’attachement, grimpent chez les deux espèces.

Ce n’est toutefois pas vrai pour le cortisol. Si l’hormone de stress diminue chez l’humain, elle demeure élevée chez le chien. Nous réconforter représente peut-être un fardeau…

Un sixième sens ?

On a souvent entendu parler de ces toutous qui reniflent une partie du corps de leur maître sans raison apparente, jusqu’au moment où un cancer est découvert à cet endroit précis. S’agit-il de facultés extrasensorielles ? En fait, les experts savent depuis une quinzaine d’années que les cancers du poumon, du sein, de la prostate et de la peau dégagent des composés volatiles que Fido est en mesure de détecter. Les chercheurs de l’Université de Pennsylvanie ont prouvé qu’un chien pouvait déceler, parmi plusieurs échantillons de sang, ceux qui contenaient des cellules cancéreuses.

Est-il possible que ce « flair » dépasse le sens de l’odorat ? En 2000, le British Medical Journal rapportait que le tiers des chiens vivant avec des diabétiques avait réveillé ces derniers durant la nuit parce qu’une grave hypoglycémie mettait leur vie en danger. Le phénomène s’est aussi produit avec des chats. Par ailleurs, l’Université de Floride publiait en 2003 une étude sur des chiens capables de pressentir les crises d’épilepsie. Mais on ignore encore de quelle façon…

Les bêtes peuvent percevoir des mouvements et des spasmes musculaires très subtils, selon le vétérinaire français Philippe de Wailly, auteur d’une dizaine de livres, dont Le sixième sens des animaux (J’ai lu), un best-seller mondial.

« Souvent, elles savent avant nous ce qui est en train de nous arriver »,  précise-t-il.

L’histoire la plus connue, c’est celle du chat Oscar. Dans un centre de soins pour personnes âgées du Rhode Island, ce félin bien spécial va toujours se blottir auprès de ceux qui vont mourir. Et il ne se trompe jamais. À plusieurs reprises, alors qu’un résidant était considéré comme agonisant, Oscar choisissait plutôt de s’installer près d’un autre patient, en apparence bien-portant. Et c’est celui-là qui décédait deux heures plus tard. L’histoire a été publiée en juillet 2007 dans le New England Journal of Medicine et a fait l’objet de reportages dans le monde entier.

Le vétérinaire belge Joël Dehasse relate dans ses livres les histoires étonnantes dont il a été témoin. Comme celle de ce toutou dont le propriétaire est décédé et qui a retrouvé la tombe de son maître sans l’aide de personne.

« Il nous reste encore beaucoup de choses à apprendre sur les aptitudes insoupçonnées des animaux », souligne le spécialiste

Il s’inquiète d’ailleurs du sort de nos thérapeutes à quatre pattes.

« Sur Google, on trouve de multiples photos prises lors de visites auprès de malades, dit-il. Sur plusieurs d’entre elles, on voit que le chien détourne la tête : c’est sa façon de demander la fin d’une interaction. Or personne ne s’en soucie. Les animaux nous donnent beaucoup, alors il faut respecter leurs limites… »

chattherapeute-minou

Sommes-nous bons pour nos animaux ?

Le Québec détient un triste record : celui des abandons d’animaux en Amérique du Nord. Chaque année, nous jetons à la rue quelque 500 000 petits compagnons à poil. La majorité sont des chats, parce qu’on croit – à tort – qu’ils vont mieux se débrouiller dans la nature.

« L’adoption, c’est un engagement à long terme qui implique des responsabilités, explique le comportementaliste félin Daniel Filion Si vous aimez les bêtes, mais n’avez pas le temps de vous en occuper, pourquoi ne pas vous rendre dans un endroit où vous pouvez les fréquenter, comme le Café Chat L’Heureux ? »

Situé sur le Plateau, à Montréal, l’endroit permet de prendre une bouchée tout en jouissant de la présence des félins.

Lire avec un lapin

Chien, lapin, cochon d’Inde, hérisson… À la clinique Un museau vaut mille mots, à Terrebonne, dans Lanaudière, toute une ménagerie aide les enfants – et les adultes –souffrant de troubles du langage, de difficultés en lecture ou de problèmes de comportement. Ces petites bêtes sont bien sûr adorables, mais comment peuvent-elles aider en lecture ?

« Lire à voix haute devant un animal est moins intimidant que devant un adulte, explique la directrice, Annie Provencher. L’enfant ne se sent pas jugé. »

Et puis, la chienne Lili peut porter un manteau muni de poches qui contiennent des mots à lire. Ou encore, Trompette le lapin est capable de retourner des petits couvercles sous lesquels se cachent des lettres… Tous les animaux appartiennent aux zoothérapeutes du centre, qui en prennent bien soin.

Au Québec, ils sont plus de 200 à travailler en ce sens.

« La zoothérapie est une intervention dirigée par un professionnel formé, avec un animal sélectionné et entraîné. Il faut la distinguer de la visite animalière, effectuée par un bénévole et son animal, qui apporte du plaisir et du réconfort, mais qui ne constitue pas une intervention thérapeutique », précise Mélanie Legrand, de la Corporation des zoothérapeutes du Québec

 

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