Le silence une faiblesse ?


Mieux vaut se taire sous l’effet de la colère, mais cela n’empêche pas d’émettre ses pensées quand le moment sera plus clément
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Le silence une

faiblesse ?

 

Le fait que je ne réplique pas ne veut pas dire que je suis faible !
Je suis assez mature pour comprendre que la colère ne règle rien.

Sam Yâ

Un chat excité par l’odeur des olives!


Dommage que je n’ai pas un pot d’olive pour voir si Fripouille ne réagissait pas de la même manière vue qu’elle est gaga à l’herbe à chat
Nuage

 

Un chat excité par l’odeur des olives!

 

 

Quand son maître lui présente une boîte de conserve d’olives vertes, ce chat devient tout excité!

Ce comportement s’explique par la présence de produits chimiques semblables au nepetalactone de l’herbe à chat qui déclenchent des phéromones sexuelles dans le cerveau des chats

http://www.insoliteqc.com/

Les remèdes qui marchent


Nous connaissons tous des remèdes de grand-mère, certains sont efficaces, d’autres agit probablement de placebo et d’autres a faire attention car ils peuvent empirer le problème
Voici quelqu’un des plus connu
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Les remèdes qui marchent

 

Du ruban adhésif pour faire disparaître les verrues au gingembre pour soigner les nausées, voici 8 remèdes qui peuvent être efficaces

.Par Catherine Crépeau

Un clou dans la bouche

Placez un clou de girofle contre votre dent douloureuse, croquez, attendez quelques minutes qu’il ramollisse, puis recrachez. Votre gencive sera engourdie pendant environ une heure. Vous pouvez répéter l’exercice aussi souvent que vous le désirez, mais vous devrez certainement aller chez le dentiste, puisque les clous de girofle n’ont aucun pouvoir curatif.

Les propriétés antiseptiques et anesthésiques de cette épice sont attribuables à l’eugénol, le constituant principal de l’essence du clou de girofle, explique Georges-Émile Bourgault, pharmacien à Baie-Saint-Paul. Ce composé aromatique est utilisé en pharmacie pour atténuer la douleur, ainsi qu’en dentisterie. Mélangé à l’oxyde de zinc, il donne un ciment provisoire qui sert de pansement cicatrisant pour les cavités de carie avant l’obturation définitive. Attention cependant: des cas d’intoxication à l’huile de clou de girofle ont été rapportés chez des enfants dont on en avait enduit les gencives.

Une tasse d’eau chaude pour le mal de cœur

Nos grands-mères disaient d’y ajouter du bicarbonate de soude ou du sel, mais selon Olivier Bernard, auteur du blogue humoristique de vulgarisation scientifique Le Pharmachien, ce n’est pas nécessaire. La chaleur de l’eau suffit pour faire diminuer les dérangements de l’estomac qui causent la nausée.

«Le bicarbonate de soude neutralise les brûlures d’estomac, ce qui va vous soulager à court terme, mais son effet est tellement puissant qu’il risque de provoquer un rebond, donc de nouvelles brûlures que vous tenterez de calmer avec des doses à répétition, ce qui peut déstabiliser votre système. Quant au sel, il est recommandé de ne pas trop en consommer», explique Olivier Bernard.

Santé Canada considère qu’un adulte ne devrait pas prendre plus de 2 300 mg de sodium par jour, ce qui équivaut à une cuillère à thé de sel.

Souvenez-vous­ qu’il se cache déjà du sodium dans la majorité des aliments transformés que vous consommez.

Du gingembre pour calmer la nausée

Plusieurs études reconnues ont prouvé que le gingembre agit comme un antinauséeux dans les cas de maux de cœur attribuables à la grossesse ou à une intervention chirurgicale, indique le Dr François Croteau, médecin de famille à la retraite

.Mastiquez un petit morceau, soit environ 1 g, de gingembre cru et pelé pendant quelques minutes et recrachez-le. Vous pouvez aussi boire une infusion chaude que vous aurez préparée en faisant bouillir­ des morceaux de racine dans de l’eau pendant 5 à 10 minutes. Calculez l’équivalent d’une cuillère à thé de gingembre moulu par tasse d’eau (soit environ 2 g) et limitez-vous à 10 g de gingembre frais par jour, ou 2 g de gingembre séché, divisés en plusieurs doses.

Le gingembre peut aussi aider à calmer les crampes intestinales et les ballonnements. Son efficacité est cependant moins documentée en ce qui concerne le mal des transports, où les nausées sont provoquées par un dérèglement de l’oreille interne. Attention, le gingembre a des propriétés anticoagulantes. Il est donc contre-indiqué pour les personnes qui prennent des médicaments qui éclaircissent le sang, celles qui souffrent d’ulcère d’estomac et les femmes dont les menstruations sont abondantes.

Du ruban pour les verrues

Une étude publiée en 2002 dans la revue Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine a montré que le ruban adhésif en toile – le fameux duct tape gris vendu à la quincaillerie – est plus efficace que la cryothérapie (application d’azote liquide) pour faire disparaître les verrues. L’étude a été critiquée en raison de l’absence de groupe placebo, mais ses résultats n’ont pas été invalidés. On ignore toutefois si c’est l’occlusion de la plaie ou la toxicité de la colle qui rend le ruban efficace.Soyez patient, car le traitement peut prendre de six à huit semaines. Appliquez d’abord un morceau de ruban sur la verrue. Six jours plus tard, vous devrez retirer le ruban, faire tremper la zone affectée dans de l’eau chaude pendant dix minutes, puis la frotter avec une lime ou une pierre ponce. Laissez la verrue à l’air libre pendant une nuit et répétez tout le traitement jusqu’à sa disparition.

«Je n’hésite pas à recommander le duct tape parce que les traitements vendus en pharmacie sont souvent chers et peu efficaces. Quant à la cryothérapie, beaucoup de médecins n’en font plus, et obtenir un rendez-vous en dermatologie peut prendre des mois», indique Olivier Bernard.

Mais prudence, le traitement n’a pas été testé sur les verrues faciales ou génitales.

Du vinaigre pour les oreilles fragiles

Vous pouvez prévenir l’otite du baigneur en versant dans vos oreilles une solution composée à parts égales d’eau et de vinaigre blanc.

Normalement, quatre gouttes de cette préparation par oreille pour les enfants et huit pour les adultes suffisent pour acidifier le conduit auditif et diminuer le risque d’infection. À faire de quelques minutes à une heure avant la baignade.

«Les bactéries se développent mal en milieu acide, surtout celles qui s’attaquent à la peau et aux oreilles», explique Olivier­ Bernard.

Par contre, si l’infection est installée, ce traitement n’aura aucune efficacité. Vous devez alors consulter un médecin.

Du bicarbonate de soude quand ça pique

Pour soulager les démangeaisons dues aux piqûres de moustiques, d’insectes et de guêpes, mélangez un peu d’eau et de bicarbonate de soude pour faire une pâte que vous appliquerez sur les zones irritées.

En cas de piqûres multiples ou de varicelle, vous pouvez tout simplement verser 1/2 à 1 tasse (125 à 250 ml) de bicarbonate de soude dans l’eau du bain.

Le bicarbonate est un alcalinisant qui peut, dans certains cas, neutraliser des venins acides ou apaiser une irritation locale, explique Olivier Bernard. Vous en trouverez d’ailleurs dans certains traitements antipiqûres vendus en pharmacie.

De l’aloès sur une peau irritée

Vous faites pousser de l’aloès dans votre salon? Bien que les vertus curatives de cette plante ne soient pas prouvées hors de tout doute, de petites études lui confèrent des propriétés apaisantes et calmantes.

Faites le test la prochaine fois que vous souffrirez d’une irritation cutanée ou d’une brûlure légère, comme un coup de soleil: coupez une feuille d’aloès et étalez sur votre peau le gel qui s’en écoule. Si vous ressentez des bienfaits, vous pouvez répéter l’opération deux ou trois fois par jour.

Olivier Bernard conseille les crèmes hydratantes contenant de l’aloès, plutôt que les crèmes après-soleil.

«La plupart des crèmes après-soleil contiennent un anesthésique local qui gèle et empêche la douleur, ce qui peut masquer une infection», dit-il.

 

Du miel sur les brûlures

Votre mère appliquait du miel et un pansement sur les brûlures nettoyées à l’eau fraîche pour les aider à guérir plus rapidement et les protéger de l’infection? Avait-elle raison? Des études ont montré que le miel utilisé sur des pansements réduisait de quatre jours le temps de guérison de brûlures mineures et de certaines plaies chirurgicales.

C’est que le miel est très peu sensible à la contamination bactérienne, en raison, notamment, de sa composition et de sa densité en sucre. Pourtant, même s’il convient que le miel peut être efficace, Georges-Émile Bourgault suggère plutôt de laisser les brûlures légères guérir à l’air libre. Olivier Bernard hésite lui aussi à recommander ce type de traitement maison.

«Il faudrait que le miel soit pasteurisé et utilisé seulement pour des plaies superficielles», explique-t-il.

 Et surtout, n’appliquez jamais sur une brûlure de l’huile ou un corps gras, qui emprisonnent la chaleur et nuisent à la guérison.

http://www.protegez-vous.ca/

Un site exceptionnel d’épaves anciennes


Lors de travaux de métro à Istanbul, une découverte d’un ancien port apporte quelques réponses sur la technique de construction des bateaux au fil des millénaires. Comme profane, on s’imagine peut-être que les bateaux se sont construits à peu près de la même façon, alors que dans l’Antiquité, les techniques de construction étaient bien différentes et probablement plus solides, mais faute de main d’oeuvre et même dû à la situation économique les techniques ont évolués
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Un site exceptionnel d’épaves anciennes

 

L'un des bateaux en cours de fouille − Institute of Nautical Archaeology at Texas A&M University/Michael Jones

L’un des bateaux en cours de fouille − Institute of Nautical Archaeology at Texas A&M University/Michael Jones

par Nicolas Constans

Le plus grand site d’épaves anciennes au monde, dont les fouilles viennent de s’achever, réécrit l’histoire de la construction des bateaux.

Enfin ! Dix ans après les premières découvertes d’un grand site d’épaves byzantines à Istanbul, les deux équipes internationales qui les ont étudiées viennent de publier leurs premiers résultats. Au total, elles ont dénombré et analysé pas moins de trente-sept. De mémoire d’archéologue, jamais autant de bateaux anciens − de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge − n’avaient été mis au jour dans un même site.

C’est une découverte comme on n’en fait que très rarement, avec des épaves particulièrement bien préservées, qui donnent un large aperçu de la construction navale de l’époque : petits caboteurs, bateaux de pêche, gros navire de commerce et même, fait rarissime, des galères, les premières de l’époque byzantine. Tout cela au cœur d’une des principales villes de la Méditerranée à l’époque.

Car en 324 apr. J.-C., l’empereur Constantin décide de placer sa capitale dans une cité qui a le vent en poupe, Byzance. Il vient de réunifier l’empire romain, qui s’effilochait un peu depuis trente ans, miné par les guerres et les querelles dynastiques. Rome, qui est un peu excentrée et avait cédé à d’autres villes le pouvoir militaire, n’a plus la légitimité d’antan.

C’est donc sur le Bosphore que la nouvelle capitale, appelée Constantinople, prend son essor. Son expansion est fulgurante. Grâce au commerce maritime, notamment, du fait de sa position stratégique. Une soixantaine d’années après la fondation de la ville, l’un des successeurs de Constantin, Théodose Ier, fait construire ce qui va devenir le plus grand des ports de commerce de la ville. Sa population, de plus en plus nombreuse, a besoin de plus en plus de grain, et sa ville, de plus en plus grande, réclame toujours plus de matériaux de construction.

Mille trois cents ans plus tard, c’est dans le quartier de Yenikapı que les travaux du grand métro d’Istanbul mettent au jour l’ancien port. Son ensablement au cours des siècles par les alluvions du fleuve voisin a assuré une préservation exceptionnelle des précieuses épaves. Ni les courants, ni les organismes marins n’ont eu le temps de les perturber, contrairement aux bateaux qui reposent pendant des siècles au fond de la mer.

Certaines des épaves sont visiblement des vieux rafiots rafistolés sans cesse, vraisemblablement morts de vieillesse au fond du port. D’autres sont beaucoup plus neufs et, découverts enchevêtrés, semblent avoir coulé pendant une tempête.

La fouille, d’une ampleur inédite, est « exemplaire » selon Patrice Pomey, directeur de recherches émérite au CNRS. La préoccupation principale des archéologues a été de préserver le bois dans une atmosphère humide grâce à des tentes équipées de brumisateurs. Et d’enregistrer en trois dimensions les vestiges par laser, ces derniers risquant de se déformer une fois dégagés. Puis les archéologues et techniciens ont démonté minutieusement les épaves, pour les entreposer dans un bâtiment spécialement construit pour les accueillir.

Car toutes sont d’un très grand intérêt pour l’histoire de la construction navale. Trouvées dans l’un des principaux centres de la Méditerranée à l’époque, elles datent en effet du Ve au XIe siècle apr. J.-C. Soit une période-clé pour l’histoire des bateaux, le passage de la période ancienne à la période moderne. L’époque d’un basculement fondamental sur lequel s’interrogent, toujours aujourd’hui, archéologues et historiens de la navigation.

C’est en effet une vraie révolution technique, un changement de philosophie profond qui s’opère alors dans les chantiers navals. Pendant l’essentiel de l’Antiquité, c’est la coque (ou plus exactement la partie que l’on voit de l’extérieur, son enveloppe) qui, fabriquée en premier, impose sa forme au bateau. C’est cette enveloppe compacte qui confère au bateau sa robustesse. Pour la fabriquer, les charpentiers incurvent de longues et épaisses pièces de bois qu’ils assemblent solidement au moyen de tenons et mortaises. En général, les différentes planches sont si exactement jointives que la coque est pratiquement étanche. Mais la fabrication requiert une main-d’œuvre importante, − notamment pour tailler les nombreux tenons et mortaises nécessaires. − de plus en plus difficile à réunir à la fin de l’Antiquité, avec la forte diminution de l’esclavage.

Ensuite, les chantiers navals ont changé de méthode. Ils ont commencé non plus par l’enveloppe de la coque, mais par son squelette − les pièces de charpente qui sont fixées perpendiculairement à la quille et forment l’armature interne du bateau. C’est désormais ce squelette qui donne sa forme et sa solidité au bateau. Lui qui, par une conception de plus en plus élaborée, va donner lieu, peu à peu, à une variété de plus en plus grande d’embarcations. Dès lors, l’enveloppe extérieure de la coque n’a plus besoin d’être aussi solide : les charpentiers n’assemblent plus les planches entre elles par des tenons et mortaises. Ils se bornent dorénavant à les clouer sur la charpente du squelette. Fini aussi, l’étanchéité quasi-parfaite des coques antiques : il faut désormais calfater avec application l’intérieur du bateau.

Il y a une dizaine d’années, la transition entre les deux techniques semblait se faire peu à peu au cours du Moyen Âge, étant définitivement achevée vers l’an mil. Il existait des signes avant-coureurs dès l’Antiquité, mais ils étaient débattus. Mais récemment, une équipe de l’université de Haïfa a mis au jour sur la côte israélienne une épave datée de 500 ans apr. J.-C., construite à partir du squelette. Cette méthode de fabrication a donc été inventée au moins un demi-millénaire plus tôt que prévu, dès l’Antiquité. Oublié, le Moyen Âge : finalement, cette révolution technique ne semble plus vraiment le concerner.

Mais les découvertes de Yenikapı viennent à nouveau de rebattre les cartes. Car elles montrent que les deux types de construction ont en fait coexisté pendant des siècles.

« Les épaves de Yenikapı montrent que la transition fut plus longue et plus complexe qu’on ne le pensait jusqu’alors » indique Patrice Pomey.

Avec deux autres chercheurs, il a récemment montré que cette transition technique semble s’être développée indépendamment en plusieurs points de la Méditerranéee.

« À Yenikapı, il y a justement différentes traditions de construction, dont il serait désormais important de déterminer l’origine. »

Ce qui pourrait être fait par exemple par l’analyse précise des bois utilisés.

En d’autres termes, loin d’être une solution technique qui s’est imposée par son évidence, la technique moderne de construction des bateaux est sans doute le fruit de tâtonnements et de rationalisations économiques progressives, tandis que des traditions anciennes, ça et là autour de la Méditerranée, continuaient de montrer leur efficacité. C’est donc toute une histoire, sur plusieurs siècles, qu’appellent à écrire les découvertes de Yenikapı.

http://archeo.blog.lemonde.fr

Une quarantaine d’astéroïdes vont passer près de la Terre


Le ciel risque-t-il encore une fois de nous tomber sur la tête d’ici le mois de février ? Une quarantaine d’astéroïdes qui vont passer dans le voisinage de la Terre, c’est quand même beaucoup ? Bon, ils font une estimation, mais une estimation, ce n’est pas une mesure exacte ? Mais rassurons-nous, la marche d’erreur n’est pas inquiétante..
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Une quarantaine d’astéroïdes vont passer près de la Terre

 

astéroïde Terre

Le 26 janvier 2015, l’astéroïde 2004 BL86 passera à 1,2 millions de kilomètres de la Terre. Crédits : NASA

Une quarantaine d’astéroïdes vont venir « frôler » la Terre d’ici la fin du mois de février. Mais qu’on se rassure : ces astéroïdes devraient normalement tous passer à plus d’un million de kilomètres de notre planète.

D’ici fin février 2015, une quarantaine d’astéroïdes de taille importante passeront près de la Terre. Toutefois, l’agence spatiale américaine estime que le risque de collision avec notre planète est nul.

Parmi ces astéroïdes, le plus dangereux est probablement l’astéroïde 2004 BL86, dont la taille avoisine le kilomètre. En effet, le 26 janvier 2015, ce dernier passera à 1,1 millions de kilomètres de la Terre, soit trois fois la distance de la Terre à la Lune. Un passage qui sera observé depuis l’observatoire de Goldstone, en Californie.

Pourquoi se soucier du passage de ces astéroïdes, puisque ces derniers ne représenteront aucun danger pour notre planète ?

 C’est qu’en réalité, la trajectoire des astéroïdes n’est pas toujours facile à établir de façon précise. En effet, ces corps reflètent peu la lumière du soleil, et sont donc très difficilement visibles. Par conséquent, s’il est évidemment possible de produire des estimations concernant la trajectoire de ces corps, il n’est pas toujours certain qu’elles soient totalement fiables. Toutefois, il faut bien reconnaître que la marge d’erreur est généralement extrêmement faible.

http://www.journaldelascience.fr/

L’appareil et les recharges, un modèle toxique


Une bonne critique face à nos habitudes de consommation. Nous achetons à bas prix sans penser qu’à long terme nous sommes perdants et de beaucoup. Les lames de rasoir, les machines à café individuel sont des exemples, Pourquoi ne pas acheter quelque chose de durable ? On préfère du jetable. Point de vue économie, on y perd, point de vue environnement, on y perd encore
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L’appareil et les recharges, un modèle toxique

 

30/365: Horas nocturnas / Andrés Nieto Porras via Flickr CC License by.

Les cartouches d’imprimante, les lames de rasoir et les iPhones sont comme des drogues dont on ne peut plus se passer. Et c’est mauvais pour vous, pour l’économie et pour la planète.

Imaginez que vous ne puissiez faire le plein de votre véhicule qu’avec une seule et unique marque d’essence. Une fois votre voiture achetée, impossible de changer de  marque de carburant –à la moindre tentative, elle refuserait tout simplement de démarrer. Cela a l’air fou, mais c’est précisément le business model qui prolifère dans tous les secteurs, des machines à café aux balayettes. Les transformations de l’économie mondiale ne font que contribuer à sa diffusion, presque toujours aux dépens des consommateurs.

On l’appelle souvent le business model de l’appât et de l’hameçon, ou «freebie marketing»[1]. On donne aux consommateurs un appareil breveté –où on le leur vend à bas prix– et on les oblige à acheter des pièces de remplacement pour le faire fonctionner.

Vous en avez sûrement plusieurs chez vous: imprimantes aux cartouches hors de prix, carafes d’eau aux filtres onéreux et, évidemment, rasoirs soi-disant ultra-modernes aux lames onéreuses. On pourrait même mettre les liseuses d’e-book et les smartphones, souvent vendus à perte pour appâter les consommateurs, dans la même catégorie, bien que leurs «recharges» ne produisent pas autant de déchets.

Un comportement de toxicomane?

Ce n’est pas une coïncidence si le modèle de l’appât et de l’hameçon a de nombreux points communs avec la toxicomanie. On vous laisse tester un produit à un tarif plus bas que son coût réel et, une fois accro, vous payez le prix fort. Ce modèle ne se fonde pas sur le mérite du produit; en réalité, il exploite plusieurs faiblesses dans la manière dont les consommateurs prennent leurs décisions.

Par exemple, au moment d’ouvrir leur porte-monnaie, les consommateurs ne comprennent pas toujours le coût à long terme du produit qu’ils achètent. Lorsqu’une imprimante à jet d’encre qui fait aussi scanner, photocopieuse et fax vous est vendue, combien vous coûte son utilisation au cours, disons, des trois années qui suivent votre achat? Pour répondre à cette question, il vous faut estimer le nombre de pages que vous allez imprimer, combien de pages –vos pages à vous, pas n’importe lesquelles– chaque nouvelle cartouche pourra imprimer et le coût des recharges d’encre sur trois ans. Très peu de transparence ici; la plupart du temps, les consommateurs ont tendance à se fier uniquement au prix inscrit sur l’étiquette de l’imprimante, qui peut être totalement trompeur.

En outre, en règle générale, les consommateurs sous-estiment leur consommation future. Les entreprises qui proposent des cartes de crédit tirent aussi parti de cette faiblesse lorsqu’elles proposent des formules attractives à très bas taux d’intérêts; les versements mensuels peuvent même transformer les biens de consommation coûteux en l’équivalent d’un rasoir et de ses lames. Ce qui aggrave encore les choses, c’est que les consommateurs ont tendance à accorder une importance disproportionnée à l’argent dépensé sur le moment par rapport à celui qu’ils dépenseront plus tard, tendance qui appauvrit leur moi futur. Par conséquent, ils sont plus susceptibles d’acheter un produit bon marché plutôt qu’un produit coûteux mais qui se révèlerait moins cher à l’usage.

Le modèle de l’appât et de l’hameçon a aussi un prix pour la société. Au lieu d’acheter un seul et unique rasoir qui va durer des années, les gens jettent chaque semaine un nombre incalculable de lames, avec leurs manches en plastique et leurs bandes en caoutchouc. Les fabricants d’imprimantes proposent de minuscules recharges d’encre pour s’assurer que les clients ne soient jamais confrontés à une facture trop exorbitante, mais ils perdent toute possibilité d’économie d’échelle pour la matière première utilisée dans la fabrication des contenants. Ils accumulent les déchets juste pour que les clients continuent d’acheter.

Un palliatif aux services publics

Dans certains secteurs, ce modèle pourrait même remplacer les services publics. Prenons l’exemple des filtres à eau. Aux Etats-Unis, leurs fabricants en vendent pour plusieurs centaines de millions de dollars chaque année. Etant donné que la loi requiert que l’eau du robinet soit potable, ces filtres servent surtout à combler les goûts et à assurer la tranquillité d’esprit des consommateurs. Mais dans d’autres pays, où l’eau du robinet n’est souvent pas potable, ces carafes et leurs filtres constituent une solution sporadique à un problème qui devrait être résolu de façon centrale. En lieu et place de la construction d’une infrastructure qui permettrait la distribution d’eau potable à des millions de gens, ceux qui en ont les moyens jettent chaque année des millions de filtres en plastique usagés.

L’innovation figure elle aussi parmi les victimes du modèle de l’appât et de l’hameçon. Les entreprises qui y ont recours sont très peu motivées pour rendre leurs produits plus efficaces ou durables, puisque les déchets font partie intégrante de leur stratégie. Elles n’ont pas non plus grand-chose à gagner à proposer à leurs clients des produits complets et plus chers qui répondraient une bonne fois pour toutes à leurs besoins –une imprimante qui n’aurait jamais besoin d’encre, un purificateur d’eau dont il ne faudrait pas remplacer le filtre ou un rasoir à la lame toujours affûtée.

Seuls de nouveaux venus sont susceptibles de mettre au point ce genre de produits pour tenter d’évincer la concurrence en place. Mais même dans ce cas, les consommateurs pourraient rechigner à acquérir des produits onéreux, même s’ils leur coûtent moins cher à long terme. Considérant cela, certaines entreprises –encouragées par des cabinets de consulting opportunistes– proposent des produits tels que des appareils photo numériques jetables, versions obsolescentes de biens durables qui auraient dû éliminer le modèle de l’appât et de l’hameçon.

Malheureusement, les transformations que subit l’économie mondiale ne font que rendre le modèle de l’appât et de l’hameçon plus séduisant encore. La baisse des prix du pétrole va rendre le plastique moins cher, ce qui va permettre aux entreprises soit de baisser leurs prix, soit d’augmenter leurs marges sur les produits jetables. Les réductions d’impôts et les mesures d’austérité dans le monde entier vont réduire les financements des services publics. Et à mesure que diminuent les capacités de concentration des consommateurs, leur tendance à rechercher une gratification immédiate dans des produits bon marché va sans doute augmenter.

Comment faire pour déjouer cette stratégie de l’appât et de l’hameçon? Sensibiliser les consommateurs pourrait fonctionner, surtout s’ils trouvent le moyen de tourner le business model à leur avantage. Le financement à long terme de produits à longue durée de vie pourrait également être une bonne idée, comme cela a déjà été le cas pour les voitures. Le plus probable pourtant est que ce modèle va rester rentable jusqu’à ce que les ressources se fassent si rares que les consommateurs ne voudront plus rien jeter.

Quelle ironie: le modèle du rasoir aux lames jetables est en train de rendre ce jour de plus en plus proche.

http://www.slate.fr

"Les OVNIS dans les années 50 ? C’était nous !" avoue la CIA


Est-ce une surprise ? Comme je ne suis pas convaincu que des extraterrestres sont venues sur Terre, il y avait sûrement une explication rationnelle. Mais je ne dis pas que cela est impossible, mais avant il faut vraiment voir toutes les possibilités que ce soit des illusions d’optique, des phénomènes naturels ou encore comme la CIA, une machination humaine. Malheureusement à cause des secrets, des gens se sont faites étiquetter fou, alors qu’ils y avaient bien vue quelque chose d’inusité
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« Les OVNIS dans les années 50 ? C’était nous ! » avoue la CIA

 

Un avion Lockheed U-2S en vol

Par Erwan Lecomte

L’Agence de renseignement américaine a rendu public un rapport sur un programme de surveillance de l’ex-URSS à l’aide d’avions espions… ayant été pris pour des soucoupes volantes.

MIRAGES. À priori, il n’y a pas vraiment de ressemblance entre cet avion Lockheed U-2 (ci-dessus) et une soucoupe volante. Pourtant, selon la CIA, c’est bien cet appareil qui aurait mystifié de nombreux témoins à partir de la seconde moitié des années 1950. C’est ce qu’explique l’agence de renseignements américaine dans un document de 1998 déclassifié en 2014.

« Les témoignages d’activité illégale dans les années 1950 ? C’était nous ! » s’amuse la CIA dans le tweet ci-dessus.

Espionner l’adversaire à une époque où les satellites n’existaient pas

À l’époque, dans un contexte de guerre froide de plus en plus tendu, les États-Unis mettent au point un avion espion d’un nouveau genre : le Lockheed U-2. Une machine au rayon d’action de 3000 km, capable de survoler les terres du rival soviétique afin de le photographier pour collecter des informations sur son armement et ses installations. Rappelons qu’à l’époque, il n’existe pas encore de satellite espion dont les caméras peuvent mitrailler n’importe quel point du globe depuis les cieux. En effet, Spoutnik, le premier satellite artificiel de l’histoire (dépourvu de caméra) est lancé le 4 octobre 1957 par l’URSS.

La reconnaissance par des avions reste donc la méthode la plus simple pour observer l’ennemi… du moins si l’on parvient à échapper à ses radars et à son dispositif de défense antiaérienne. Et c’est précisément la mission du Lockheed U-2. Un avion révolutionnaire capable de voler à 70.600 pieds (plus de 20 km), chiffre le rapport de la CIA, soit bien au-delà de la portée des dispositifs des canons anti-aériens de l’époque. En effet, à une telle altitude, les pilotes se trouvent dans la stratosphère et doivent revêtir de véritables scaphandres pour respirer, comme on peut le voir dans ce documentaire :

TENSION. Le 1er mai 1960 l’un de ces avions sera tout de même abattu au-dessus de l’Oural, provoquant un regain de tension entre les deux superpuissances. 

Mais avant d’entrer officiellement en service à des fins d’espionnage, l’avion a été testé sur le sol américain. Les premiers tests ont commencé le 27 juillet 1955 raconte le rapport, et se sont poursuivis de manière régulière.

« Les tests à haute altitude ont eu des effets inattendus raconte le document. Dans le milieu des années 1950, la plupart des avions de lignes circulent à une altitude comprise entre 10.000 et 20.000 pieds (3 à 6 km du sol) tandis que les avions militaires tels que les B-47 et les B-57 opèrent à des altitudes inférieures à 40.000 pieds (12 km). De ce fait, dès que les U-2 ont commencé à voler, les contrôleurs aériens ont reçu une affluence de messages faisant état d’objets volants non identifiés. »

L’opération « Blue book »

« La plupart des témoignages d’OVNIS par des pilotes de ligne faisaient état d’observations au crépuscule sur des vols allant d’est vers l’ouest, lorsque le soleil venait tout juste de disparaître derrière l’horizon » poursuit la CIA. La raison ? Parce qu’à ce moment, pour un pilote d’avion, le monde autour de lui est alors plongé dans le noir. Mais ce n’est pas encore le cas pour un avion espion volant deux fois plus haut que lui… « 

Les ailes argentées de l’U-2 pouvaient alors encore réfléchir la lumière et apparaître ainsi comme une étrange lueur flottant à une altitude inconcevable pour l’époque » explique l’agence de renseignements, qui précise qu’une telle lumière pouvait même être perçue depuis le sol.

FOUDRE. C’est d’ailleurs ce qui se passa puisque les témoignages d’observations d’OVNIS affluèrent non seulement depuis les autorités aériennes mais aussi depuis le plancher des vaches. Les témoignages se multipliant, l’US Air Force et son centre de commandement à Dayton décida tout de même de les prendre au sérieux et de les recenser dans le cadre d’une opération baptisée « Blue Book ». Le lien entre les reflets sur les fuselages des U-2 et les témoignages n’ayant pas tout de suite sauté aux yeux des forces armées, ces dernières tentèrent dans un premier temps de faire le lien entre ces observations et des phénomènes naturels tels que des impacts de foudre. En vain.

Finalement, « les enquêteurs de l’opération Blue Book finirent par contacter la CIA pour connaître les trajets des vols effectués par les U-2, ce qui leur permis d’expliquer la majorité des rapports d’OVNIS«  conclut le document.

Naturellement, pour préserver la confidentialité du programme d’espionnage sur le territoire soviétique, les autorités ne fournirent pas l’explication officielle à ces étranges phénomènes lumineux… et laissèrent courir la rumeur de visite par des petits homme verts dans des soucoupes.

Pour lire le ‘’Blue Book’’ Cliquer sur le lien (en anglais)

Rapport de la CIA sur les OVNI publié par Fil_actu

http://www.sciencesetavenir.fr

Les «oubliés des oubliés» en Afrique : Libérer les malades mentaux de leurs chaînes


Avoir une maladie mentale en Occident est encore mal perçu pour bien des gens, on les juge, on montre du doigt et la peur existe encore envers ces personnes malades. Dans un endroit comme certains pays d’Afrique, la maladie mentale est reléguée à la sorcellerie, aux malédictions causées par l’ignorance et le manque de ressources pour aider ses personnes. Une chose qui m’a surprise, c’est de voir qu’une seule personne a réussi à faire la différence pour nombres de ces malades
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Les «oubliés des oubliés» en Afrique :  Libérer les malades mentaux de leurs chaînes

 

La douche et le savonnage, première étape vers la dignité. Des bénévoles de l’extérieur ou des patients dont la maladie est bien contrôlée accompagnent les plus vulnérables dans leur rituel d’hygiène. Photo: Jonathan Boulet-Groulx La douche et le savonnage, première étape vers la dignité. Des bénévoles de l’extérieur ou des patients dont la maladie est bien contrôlée accompagnent les plus vulnérables dans leur rituel d’hygiène.

Grégoire Ahongbonon transporte une chaîne de métal dans ses valises. Elle a servi à enchaîner une personne aux prises avec la maladie mentale en Côte d’Ivoire, son pays d’adoption. Il l’apporte avec lui en voyage, au cas où il aurait la chance de la déposer sur le bureau de décideurs. Au cas où les pièces de métal changeraient les mentalités comme lui-même s’y affaire.

« En Afrique, les malades mentaux sont considérés comme possédés, frappés de la malédiction des sorciers, et tout le monde a peur d’eux », dénonce-t-il lors d’un entretien accordé pendant un récent passage au Québec. Il n’est ainsi pas rare que leur famille prenne les moyens de les immobiliser par des chaînes ou des troncs d’arbre. Quand ils sont tout simplement abandonnés, on les croise nus, mangeant dans les ordures, raconte Grégoire.

Attablé dans un banal restaurant du quartier Ahuntsic à Montréal, M. Ahongbonon avoue sans gêne :

« Moi aussi, j’avais peur des malades mentaux. »

En quelques années, il est néanmoins passé de réparateur de pneus à raccommodeur de vies. Il a fondé l’Association Saint-Camille-de-Lellis, qui héberge, soigne et réhabilite les malades mentaux dans 16 centres dispersés en Côte d’Ivoire, au Bénin et bientôt au Burkina Faso et au Togo.

L’homme de 62 ans est très sensible à leur fragilité, à cette sensation d’avoir les pieds au bord d’un abîme sans cesse renouvelé. C’est qu’il a connu la dégringolade, de la fortune —

« J’avais une voiture, quatre taxis et beaucoup d’amis » — à sa perte : « J’ai tout perdu, mes amis sont partis. Je songeais au suicide. »

Après son propre retour à la vie, il a d’abord pris soin des malades laissés pour compte dans un hôpital de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire. En ayant de plus en plus contact avec la maladie mentale, son action s’oriente progressivement vers eux, car il constate vite qu’ils sont les « oubliés des oubliés ».

En 1994, il voit pour la première fois un homme enchaîné qui le marque à jamais. Une dame le conduit dans son village. Le père de la femme se met à crier en les voyant débarquer :

« Pourquoi tu l’as amené ici, ce n’est pas la peine, il est déjà pourri », se souvient Grégoire en mimant un air perplexe.

Il ne comprend pas comment un homme peut être pourri, jusqu’à ce qu’il ouvre la porte d’une pièce :

« Il y avait un jeune bloqué au sol, les deux pieds pris dans un tronc et les deux bras attachés avec du fil de fer. Il y avait des asticots partout. Il était pourri, littéralement. » S’il réussit à le libérer grâce aux cisailles d’un ferrailleur, l’homme meurt quelques jours plus tard. « Mais, au moins, il est mort dignement », se console-t-il.

Maintenant que ce qu’il appelle la Providence est revenu, il réussit à garder les portes de la Saint-Camille grand ouvertes pour près d’un millier de personnes, hommes ou femmes. Le fondateur de l’association était au Québec pour deux semaines afin de sceller un partenariat avec l’organisme Cuso International. Un organisme québécois l’épaule aussi depuis 2001, Les Amis de la Saint-Camille. Il s’est aussi rendu à Washington, à l’invitation de Cuso, pour élargir son réseau de partenaires aux États-Unis.

C’est que les subventions sont rares dans le domaine de la santé mentale. Malgré une reconnaissance internationale, la seule aide gouvernementale que l’association reçoit a d’ailleurs dû être arrachée :

« Au Bénin, j’ai refusé de payer l’électricité et l’eau pour un des centres. Quand ils sont venus pour tout couper trois mois plus tard, j’ai demandé aux 200 malades de descendre sur la route. On ne paie plus rien depuis. »

Reprendre confiance

Drôle de manière de mettre les malades à contribution. C’est néanmoins leur contribution qui est le plus valorisée à l’intérieur des centres. L’hébergement et la réhabilitation fonctionnent sur le modèle des « pairs aidants ». La plupart des employés sont en fait des malades « guéris », ou du moins stabilisés, qui se penchent sur les « nouveaux » pour les aider à sortir de leur psychose.

« Quand les malades découvrent que celui qui s’occupe d’eux fut aussi à leur place, ils retrouvent l’espoir. C’est plus facile de les récupérer », insiste Grégoire.

Les malades prennent les médicaments correspondant à leur état, malgré le coût prohibitif des petites pilules.

« Mais, quel que soit le nombre de médicaments, tant que l’individu ne retrouve pas cette confiance perdue, ça ne va rien donner. »

Quand leur état est stabilisé, ils peuvent passer d’un centre d’hébergement à un centre de travail, une reconnaissance de l’amélioration. Ils y apprennent de petits métiers, la boulangerie ou la couture, par exemple. Au Bénin, les personnes qui proviennent d’un milieu rural mettent aussi la main à la terre dans une grande ferme. Les rudiments de l’agriculture et de l’élevage sont enseignés, ce qui permet du même coup de nourrir les nombreuses bouches de la Saint-Camille. La boucle se boucle quand les patients réussissent à réintégrer leur famille, qui doit dépasser ses peurs et ses croyances.

Cette façon de remettre les personnes en mouvement étonne et pourrait servir de modèle ailleurs. Des patients français, après avoir regardé un reportage sur l’association, ont fait part de leur surprise à M. Ahongbonon :

« Ils m’ont dit : “ Regardez, en Afrique, ils travaillent ! Nous, on nous paie pour ne pas déranger. ” »

Il sait malgré tout qu’il ne peut réchapper tout le monde. Il est d’ailleurs loin du preacher expansif qui s’autoproclame sauveur d’âmes, même s’il affirme une foi convaincue. Il y a aussi la lenteur des mots qu’il pèse, le « h » qu’il aspire en répétant le mot « honte », comme s’il voulait le ravaler pour toujours, son impatience devant l’inaction. Tout indique qu’il est écrasé lui aussi devant l’ampleur de la tâche. Mais il repousse la fatigue en terminant son repas, juste avant de repartir vers la Côte d’Ivoire :

« Tant qu’il y aura un homme enchaîné, c’est toute l’humanité qui est enchaînée. Ce n’est plus possible de l’accepter. »

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